Publié le 15 mars 2015
Samedi 14 mars 2015, le maire de Béziers a débaptisé une rue « du 19 mars 1962″ pour la renommer rue du « Commandant Denoix de Saint Marc ».
Au cours de la cérémonie, le premier édile biterrois a notamment fustigé la repentance et parlé de ce qu’a été l’après mars 1962 pour ceux qui étaient restés en Algérie. Il a enfin promis de dire « notre vérité à ceux qui armaient le bras des assassins des harkis ».
Que n’avait-il pas dit là…
Aussitôt la gauche est montée au créneau pour dénoncer cet acte inadmissible, les plus virulents allant jusqu’à scander : « facho, assassin… » lors de ladite cérémonie (dixit le quotidien Midi-Libre).
Le porte-parole du gouvernement y est allé de son petit touite personnel : « Avec Denoix de Saint Marc, Ménard et FN montrent leur visage : réécrire l’Histoire, mépriser la mémoire et s’en prendre à la République ».
Ces quelques mots ont été immédiatement repris par la presse bien-pensante en accompagnement de l’article consacré à cette inauguration.
Pour tous ceux qui connaissent quelque peu l’Histoire, une telle phrase ne peut laisser indifférent.
Qui est en train de réécrire l’Histoire ? N’est-ce pas du négationnisme de passer sous silence l’assassinat sauvage de dizaines et de dizaines de milliers de Harkis et de leur famille ? N’est-ce pas du négationnisme de cacher qu’ils ont été lâchement et volontairement abandonnés par l’État français à qui ils avaient fait allégeance ?
Qui est en train de mépriser la mémoire ? La mémoire serait-elle sélective ? Devrions-nous nous faire acte de repentance pour certaines victimes et pas pour d’autres ?
Qui s’en prend à la République ? Midi-Libre (toujours lui…) cite la LOI n° 2012-1361 du 6 décembre 2012, comme si elle avait été bafouée. Pour mémoire, cette loi est relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. On ne voit pas en quoi l’initiative du maire de Béziers porte atteinte à cette journée…
Quant à Hélie Denoix de Saint Marc, la même presse s’est bien gardée d’informer objectivement ses lecteurs sur la personnalité exceptionnelle de cet homme. A ceux qui ne le connaissent pas et qui veulent en savoir un peu plus sur lui, je suggère la lecture de la déclaration qu’il a faite devant le haut tribunal militaire le 5 juin 1961, elle se trouve facilement sur Internet.
Évidemment, ce sont des mots que certains ne peuvent pas et ne veulent pas comprendre.
Pour ma part, ils me permettent d’affirmer haut et fort que Monsieur Robert Ménard a fait le bon choix et je l’en remercie vivement.