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2015




Historique des Unités de la Légion étrangère de sa création à 1964.

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Publié le 29 mai 2015 par légionnaires-officiers

Historique des Unités de la Légion étrangère de sa création à 1964.

J'ai toujours rencontré de grandes difficultés concernant l'historique des unités de la Légion étrangère depuis sa création. Ce tableau est le bienvenu, je partage...

Suivront les cavaliers, les parachutistes et les compagnies sahariennes.

la date butoir se situe jusqu'en 1964, une autre publication situera les unités de 1964 à nos jours.

 

INFANTERIE

 

- Ancienne Légion (1831 – 1838). Crée par ordonnance royale du 10 mars 1831. A compris 7 bataillons. Cédée à l’Espagne le 28 janvier 1835. Licenciée en Espagne le 8 décembre 1838.

- Nouvelle Légion (1835 – 1840). Crée par ordonnance royale du 16 décembre 1835. A compris 5 bataillons constitués de 1835 à 1840. Dédoublé en 2 régiments par ordonnance du 30 décembre 1840.

- 1er et 2e Régiments de la Légion étrangère (1841 – 1856). Formés le 1er avril 1841. Constituent la 1re Légion étrangère par décret du 17 janvier 1855. Le 1er régiment est fondu dans le 2e le 16 avril 1856.

- 1re et 2e Légions étrangères. Ont été créées par le décret du 17 janvier 1855. Elles comprenaient chacune 2 régiments. Ramenées chacune à 1 régiment par décret du 16 avril 1856, elles ont donné naissance aux 1er et 2e régiments étrangers.

- 1er et 2e Régiments étrangers (1856 – 1861). Le 1er avait été organisé à Santhonay en 1856, il fut dissous le 14 décembre 1861 et versé au 2e. Le 2e provenait de la fusion de l’ancien 1er dans le 2e, le 16 avril 1856. Il est devenu régiment étranger le 1er janvier 1862.

- Régiment étranger (1862 – 1875). Composé d’abord des 3 anciens bataillons du 2e. 3 bataillons  (4e,5e et 6e) furent successivement formés à Puebla. Mexico et Blida en 1864 et 1865. Les 5e et 6e furent dissous en 1867, un nouveau 5e fut formé à Tours en août 1870 et dissous en novembre 1871. Le décret du 13 mars 1875 rendit au régiment étranger la dénomination de Légion étrangère.

- Légion étrangère (1875 – 1884). Formée avec les 4 anciens bataillons du Régiment étranger. Un 5e fut formé à Tiaret et un 6e à Saïda le 12 juillet 1883. Dédoublée par loi du 14 décembre 1884.

- 1er Régiment étranger (1885 – 1914). Formé le 1er janvier 1885 à 4 bataillons. Un 5e fut créé à Sidi-Bel-Abbès le 1er novembre 1891 et un 6e, également à Sidi-Bel-Abbès le 14 décembre 1899.

- 2e Régiment étranger (1885 – 1914). Formé le 1er janvier 1885 à 4 bataillons. Un 7e et un 6e furent créés à Saïda aux mêmes dates que pour la 1er.

- Régiment de Marche de Madagascar. Formé avec les bataillons 4/1 et 2/2 (1900 – 1901).

- Régiment de Marche du Tonkin. Formé en 1902 avec des bataillons des 2 régiments. Dissous en 1907, les bataillons demeurés au formant corps.

- Situation en août 1914. Les 1er et 2e régiments étrangers comprenant chacun 6 bataillons. Etats-majors et portions centrales à Sidi-Bel-Abbès pour le 1er et Qaïda pour le 2e. 3 bataillons en Indochine (4/1, 2/2 et 5/2). Le 2e a 2 bataillons au Maroc occidental et le 1er  a 3 bataillons au Maroc oriental. Le 1er entretient de petites garnisons à Marnia, Nemours ; le 2e à Ain-el-Hadjar. Aïn-Sefra, Beni-Ounif, Forthassa, Geryville, Mecheria.

- Formations de la guerre 1914 – 1918.                                               

Le 1er régiment étranger. Forme à partir d’août 1914 : le 1er régiment de marche du 1er étranger (Maroc, bataillons 1, 2 et 6) dissous après la guerre en 1918. Le 2e régiment de marche du 1er étranger (France, avec le 5e bataillon comme noyau, devenu R.M.L.E. le 11 novembre 1915. Le 3e régiment de marche du 1er étranger, constitué de toutes pièces à Paris le 4 septembre 1914, dissous et versé au 2e de marche le 5 juillet 1915. Le 4e régiment de marche du 1er étranger, Légion garibaldienne, dissous en mars 1915, après avoir ét formé en novembre 1914,  2e régiment étranger, formé à partir d’août 1914 : Le 1er régiment de marche du 2e étranger (Maroc, bataillon 3 et 6) dissous le 15 février 1918. Le 2e régiment de marche du 2e étranger (France, avec le 4e  bataillon comme noyau, fondu dans le R.M.L.E le 11 novembre 1915. Le 1er bataillon a subsisté à l’état squelettique en Algérie. Les 2e et 6e bataillons sont rentrés du Tonkin en 1916.  Régiment de Marche de la Légion étrangère (RMLE 1915 – 1920) Il a été formé le 11 novembre 1915 par la fusion des 2e régiment de marche des 1er et 2e étrangers. Il a conservé le drapeau du 2e R.M du 1er. En 1914, les bataillons de ces 2 régiments de marche avaient été mis sur pied à Bayonne et Avignon (1er), Blois et Orléans (2e). Le bataillon 2 du 1er devint 1er bataillon du R.M.L.E., les bataillons C et D du 2e devinrent 2e et 3e bataillons.

- La Légion réorganisée après la guerre de 1914 – 1918 : Par décret du 10 juillet 1920, le R.M.L.E. devient 3e régiment étranger. En même temps, au Maroc, est constitué un 4ème régiment étranger, avec les bataillons 1, 2 et 6 du 1er et le bataillon 6 du 2e qui comptaient au 1er régiment de marche du 1er, dissous le 15 février 1918. Le 9 décembre 1920, reconstitution du 2e régiment étranger à 3 bataillons pour être employé au Maroc. En janvier et février 1921, reconstitution du 1er  régiment étranger à 4 bataillons. En juillet 1930, création du 5e régiment étranger à 4 bataillons en Indochine. En 1936, la Légion étrangère compte donc 5 régiments d’infanterie formant au total 17 bataillons (5 au 1er et 3 dans chacun des 4 autres). En 1939, furent formés 3 autres bataillons dont deux au 1er et 1 au 2e. Le 1er octobre 1939, les bataillons en service au Levant forment le 6e régiment étranger.

- Formations de la Guerre 1939 – 1945 : Le 1er novembre 1939, est créé, au camp de la Valbonne, le 11e régiment étranger qui est anéanti le 22 juin 1940. Le  25 février 1940 sont formés  le 12e régiment étranger et la 13e Demi-Brigade de la Légion étrangère, en Algérie et au Maroc. Les 11e et 12e sont dissous en Afrique du Nord en juillet 1940. La 13e Demi-Brigade poursuit son existence aux F.F.L.. Le 15 novembre 1940, le 2e régiment étranger est dissous, le 4e prend le numéro 2. Le 1er août 1941, les 1er et 2e bataillons du 1er Etranger forment la 4e Demi-Brigade de Marche de la Légion étrangère. Le 1er janvier 1942, le 6e régiment étranger, dissous, contribue à la reconstitution du 1er régiment étranger à 3 bataillons.

En novembre 1942, existent : le 1er régiment étranger d’infanterie (3 bataillons en Algérie).  Le 2e régiment étranger d’infanterie (3 bataillons au Maroc). Le 3e régiment étranger d’infanterie (3 bataillons au Maroc). La 4e demi-brigade de la Légion (2 bataillons en A.O.F). Le 5e régiment étranger (3 bataillons en Indochine). La 13e demi-brigade de la Légion (2 bataillons en Libye). En décembre 1942 : Dissolution du 2e étranger qui recomplète le 3e régiment étranger au front de Tunisie. En février 1943, le 3e bataillon du 1er est dissous et recomplète les 2 premiers bataillons en Tunisie. En avril 1943, la 4e demi-brigade est également envoyée en Tunisie. Par suite de pertes subies au cours de la campagne de Tunisie, la Légion n’est plus représentée que par 2 unités d’infanterie à partir de juin 1943 : un régiment de marche constitué avec les hommes provenant de tous les bataillons dissous et la 13e demi-brigade qui continue à appartenir à la Division Française Libre. Le Régiment de Marche de la Légion étrangère (R.M.L.E.) est créé le 1er juillet 1943. Il reçut le drapeau du 3e R.E.I, à Sidi-bel-Abbès. Il va devenir infanterie de la 5e division blindée. Il reste , à Sidi-Bel-Abbès, un dépôt commun des Régiments Etrangers (DCRE).

En Extrême Orient, coupé du reste du monde, subsiste le 5e R.E. qui disparaît pratiquement en 1945, détruit ou pourchassé par les japonais. Avec ses débris sera formé un bataillon de marche qui participera aux premières opérations de la guerre d’Indochine, avant d’être rapatrié en Afrique du Nord et dissous (1946).

La Légion étrangère réorganisée après la guerre de 1939 – 1945 : Le régiment de marche de la Légion étrangère devient 3e régiment étranger d’infanterie le 1er juillet 1945. Un régiment de marche de la Légion étrangère d’Extrême Orient est formé le 29 mai 1945 en Algérie. Le 1er régiment étranger  d’infanterie est reformé en 1945 comme unité d’instruction à Sidi-Bel-Abbès. Le régiment de marche d’Extrême-Orient devient 2e régiment étranger d’infanterie le 21 janvier 1946. Le 4e régiment étranger d’infanterie (d’abord sous l’appellation de 4e demi-brigade) est reformé le 26 avril 1946 au Maroc. Il sera dissous le 25 avril 1964. Le 5e régiment étranger d’infanterie est reformé en Indochine en 1947 à partir d’éléments des 4e et 6e R.E.I. Il deviendra, le 1er octobre 1963, 5e régiment mixte du Pacifique. Le 6e régiment étranger d’infanterie est reformé temporairement en 1947, il est réduit à 1 bataillon formant corps en 1951 et il est dissous peu après. A l’issue de la réimplantation des unités de Légion après le conflit algérien, seuls subsistent les 1er, 2e et 3e R.E.I, la 13e Demi-brigade ainsi que le 5e R.M.P.

Suite: Cavaliers, parachutistes et compagnies sahariennes.

Suite: Cavaliers, parachutistes et compagnies sahariennes.


LIBRE OPINION du général Bertrand de Lapresle : Un Poète au Panthéon

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Posté le dimanche 24 mai 2015

LIBRE OPINION du général Bertrand de Lapresle : Un Poète au Panthéon
Le Président de la République, Chef des Armées, garant de l’unité et de la cohésion nationale, n’a pas jugé opportun de répondre à la lettre que lui adressait, en décembre 2014, une cinquantaine d’associations du monde combattant, mandatées par des centaines de milliers de citoyens français. Cette lettre suggérait que soit substituée à la personnalité de Jean Zay celle de tel ou tel jeune Résistant au parcours de vie absolument exemplaire, qui avait délibérément sacrifié sa jeunesse à son idéal patriotique d’une France libérée.
La seule réponse a été un décret du 7 janvier 2015 qui décide le transfert des cendres de Jean Zay au Panthéon le 27 mai prochain, dans le cadre des cérémonies officielles commémorant la Victoire de 1945.
Lâchement assassiné par la Milice de Vichy en 1944, Jean Zay a certes été un grand ministre de la Troisième République et il peut être crédité d’un sincère esprit de Résistance à l’occupant nazi. Mais il est aussi celui qui a publiquement qualifié le drapeau français de "torche-cul".
Ce n’était certes qu’un poème de jeunesse. Mais l’amour de la France n’a-t-il pas suscité de jeunes héros dont le sacrifice délibéré au service de la liberté du Pays n’est entaché d’aucun faux pas ?
Comment ne pas éprouver une absolue réprobation de la très prochaine "panthéonisation" de Jean Zay, et regretter amèrement que ne lui ait pas été préféré un jeune Résistant, choisi parmi une cohorte d’incontestables héros dont l’engagement peut être intégralement proposé à notre jeunesse en quête d’idéal.

Pages de gloire de la Légion étrangère: Madagascar 1895 - 1905

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Publié le 16 mai 2015 par légionnaires-officiers

Madagascar 1895 - 1905

Madagascar 1895 - 1905

JE DEMANDE l’autorisation d’emmener six cents hommes de la Légion étrangère, afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement.

Général GALLIENI, 1896

 

Les rigueurs du climat, les difficultés de la marche à travers une brousse hostile font de la première expédition de Madagascar, en 1895, un calvaire pour la troupe. La fièvre fait des ravages, des unités entières sont dissoutes.

La Légion étrangère, - un bataillon, aux ordres du commandant BARRE, - résiste à toute épreuve, combat, bâtit une route, ne s’arrête qu’à Tananarive.

Un dicton court alors le Corps Expéditionnaire: “Quand un troupier de France entre à l’hôpital, c’est pour être rapatrié, un tirailleur, c’est pour guérir, un légionnaire, c’est pour mourir”.

Après la prise de Tananarive, la campagne est terminée et la Légion rentre en Algérie.

Le général DUCHENE, commandant en chef, faisant ses adieux au bataillon de Légion, dit aux officiers: “C’est à Vous, Messieurs, que nous devons d’être ici, et si jamais, j’ai l’honneur de commander une expédition nouvelle, je ferai en sorte d’emmener avec moi au moins un bataillon de la Légion étrangère.”

En 1896, éclate une violente insurrection dans l’ile, qu’il faut reconquérir et pacifier.

Cette mission est confiée au général GALLIENI, qui vient de faire ses preuves au Tonkin.

La Légion reste à Madagascar jusqu’en 1905, prenant une part essentielle à la pacification de la grande ile.


Pages de Gloire de la Légion étrangère: France 1870 - 1871

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Publié le 16 mai 2015 par légionnaires-officiers

La Légion sur les hauteurs de Sainte-Suzanne

La Légion sur les hauteurs de Sainte-Suzanne

LA LEGION vient de faire, à elle seule, la besogne d’une Division entière.

Général PEITAVIN, 1870

Après les désastres de Sedan et de Metz, la Légion étrangère, jusque-là restée en Algérie, envoie deux bataillons à l’Armée de la Loire.

En novembre 1870, à la Croix-Biquet, après Coulmiers, sous le feu d’une artillerie formidable, l’attitude des Légionnaires est telle qu’un Officier de l’Etat Major du prince Frédéric-Charles, le capitaine Milson de Botte, qui avait fait l’expédition du Mexique dans les rangs du Régiment Etranger, s’enorgueillit lui-même de la solidarité de son ancien Corps,

La Légion rejoint ensuite l’Armée de l’Est.

Le 14 janvier 1871, devant Montbéliard, les Légionnaires, enlevés par leurs Officiers, s’engagent, au son des clairons, sur les hauteurs qui dominent Sainte-Suzanne. Sous une pluie de balles, sans tirer eux-mêmes un coup de fusil, après une charge à la baïonnette menée avec une fougue admirable, ils restent maîtres du terrain, malgré le feu intense de l’artillerie ennemie.


De Tsinjoarivo à Ambohimilanja par la vallée de l'Andranomena

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Six semaines dans le Sud-Ouest - G. de Thuy Cne de la Légion étrangère

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Pierre Gortchakoff dans la tourmente de la Première guerre mondiale.

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le blog tietie007 par Thierry Giraud

26 Août 2011

 

pierre gortchakoff assis

 

Pierre Gortchakoff vivait à Sretensk, en Transbaïkalie, près de la frontière chinoise, une vie plutôt douce dans les grands espaces sibériens, avec quelques plongeons dans la rivière Chilka, qui plonge dans le fleuve Amour, frontière d'eau entre la Russie et la Chine. En 1916, Pierre est mobilisé  dans la 2e division d'artillerie sibérienne à Irkoutsk. Le 15 février 1917, il est rattaché à la 8eme batterie de la 2eme brigade spéciale d'artillerie, qui se dirige vers la grand port du nord-ouest de la Russie, Arkhangelsk,

 

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pour appareiller vers Salonique, via la France, sur le paquebot Lorraine,

 

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ancien transatlantique entre Le Havre et New-York, désormais transport de troupes ! Le jeune homme ne sait pas encore qu'il ne reverra jamais la mère-patrie !

Débarqué à Brest, le 23 juillet, la troupe prend le train vers Toulon, via Orange et Marseille.

Le 4 août, il embarque à Toulon sur le paquebot grec "Constantin". Après une escale à Bône et à Bizerte, après avoir été suivi par un sous-marin allemand, le bateau arrive à Salonique, le 17 août 1917. La cité portuaire de la Mer Egée, jadis ottomane, désormais grecque, et la porte d'entrée des troupes alliées allant combattre sur le front des Balkans, contre les bulgares et les allemands. Ici, la vie est chère, et les femmes turques renfrognées. Mais la ville plaît à Pierre, malgré sa saleté ! Les souks sont très vivants,

 

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et les personnages grecs, pittoresques. Ici un pâtre grec,

là une curieuse femme à la hache !

 

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C'est peut-être à Salonique que mon grand-père a pris ses photos,

 

2 soldats russes (recto)

 

de jeunes soldats russes arrachés de leur terre, emportés par la tourmente guerrière,

 

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combattant sur des terres étrangères,

 

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sur un front délétère !

 

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Que sont devenus ces visages anonymes,

 

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ces silhouettes martiales,

 

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aux godillots usés ? Sont-ils retournés en Russie ? Ont-ils émigré en France comme beaucoup de russes ? Il ne reste de ces inconnus que de vieilles photos jaunies, exhumées de vieilles boîtes en carton, après un long sommeil de 90 ans !

Mais le périple balkanique n'était pas touristique, et Pierre monta sur le front, vers Florina, en Macédoine, où il va rester jusqu'en décembre 1917. Comme le précise Pierre Miquel, qui a narré ce front oublié dans "Les poilus d'Orient", plus que les combats, ce sont la malnutrition, les maladies et le climat malsain qui ont ravagé la troupe, et c'est certainement dans les montagnes près des lacs d'Ohrid et Prespa que mon grand-père a du attrapper le paludisme.

En Russie, depuis octobre 1917, la situation a changé et les bolcheviques ont pris le pouvoir à la faveur d'un coup d'état. Ils vont bientôt signer la paix de Brest-Litovsk, avec les puissances centrales, libérant la Russie de son alliance avec l'Ouest. A Salonique, l'écho de la révolution en Russie est très faible, mais en janvier 1918, on propose 3 solutions aux soldats russes, qui ont été désarmés :

- combattre avec les alliés.

- travailler pour les alliés.

- retourner en Russie.

Dans un premier temps, Pierre choisit de retourner en Russie, comme la majorité de ses compagnons. Puis, il changea d'avis, et décida de s'engager dans un bataillon de Marche de la Légion étrangère, en juin 1918.

 

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Le 18 juin, à Salonique, il embarque sur le vapeur Tchikhatchev pour arriver à Marseille, le 3 juillet, où l'unité prend ses aises au camp Mirabeau. Le 12 juillet, son unité, arrivée à Paris, où elle va commencer l'instruction dans un camp à une trentaine de kilomètres de la capitale. Rattachée à la 1re division marocaine, le régiment de marche de la Légion étrangère, mosaïque de nationalités, dont un certain espagnol, Angel Boluda, de Barcelone,

 

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se poste à Nancy. Le 27 octobre, après avoir beaucoup bu, les hommes se lancent à l'assaut des lignes allemandes, sous le feu nourri des mitrailleuses ennemies. C'est un échec, et les blessés seront nombreux.

 

 

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(photo de Pierre Nieradovskij)

Le 7 novembre, c'est la permission, que Pierre va passer à Nice, reçu chez un certain Mr Soboliev. C'est sur la côte d'azur, qu'il apprendra l'armistice,

 

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qu'il fêtera en assistant à un "Te deum", le 14 novembre, à l'Eglise orthodoxe de Nice. Le 20, sa permission s'achève et retour à Dombasle, le 23. La troupe va occuper la rive droite du Rhin, jusqu'à Oggersheim, le 8 décembre,  via Kaiserlautern.

 

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Le 22 décembre, certains russes parent pour la Russie, pour s'enrôler dans les armées de Denikine, qui combattaient les bolcheviques, mais mon grand-père n'a plus envie de combattre pour ses "Messieurs" les généraux !

Gardien de prison, en janvier et en février, le décret de démobilisation tombe, le 6 février. Pierre est bien décidé à descendre sur Marseille pour prendre un paquebot vers Constantinople, pour retourner dans sa chère Russie, rêve de tous les russes de la Légion, dont Basile Koutchenkoff, à gauche, à côté de mon grand-père,

 

gortchakoff kotchenkoff

 

Jean Sinitzki,

 

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Paul Griaznoff, et tous les autres, les Zitchenko, Dudnikoff, Nesterenko, Kondatrenko, Kirnikoff, etc ...

 

Kirnikoff

 

La plupart ne reverront plus la Russie et feront souche en France. Mon grand-père aurait du se marier avec Alexandra, une jeune fille de Sretensk, mais la tourmente de la guerre les éloigna à jamais, puisqu'elle épousa un prisonnier autrichien, un certain Neunteufel et émigra à Vienne alors que mon grand-père rencontra une fille d'Emilie-Romagne, à Marseille, Irène Grisendi, qui deviendra sa femme.

 

Pau, Irène et Victorine Gortchakoff, 1926

 

Ainsi va le destin !


Lettre d'information de l'ASAF - MAI 2015

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Madame, monsieur,

Veuillez trouver ci-joint la lettre du mois de mai de l’ASAF qui éclaire la réalité des décisions prises le 29 avril en Conseil de Défense.

A propos de l’entrée de Jean Zay au Panthéon

Malgré le silence total des médias sur le sujet notre pétition a recueilli plus de 5000 signatures.

En dépit des propositions adressées par le Comité national d’entente de plus de 50 associations nationales et par l’ASAF dans une lettre ouverte et oralement, au président de la République, celui-ci semble maintenir sa décision de faire rentrer au Panthéon, avec trois héros de la Résistance, monsieur Jean Zay, ancien ministre mais aussi auteur d’un odieux poème sur le drapeau français.

A ce sujet, 2 questions demeurent :

  • Pour quelles véritables raisons le président de la République a retenu le nom de Jean Zay qui, à 20 ans, traita le drapeau français de «  saloperie tricolore », plutôt que celui d’un jeune Français qui au même âge, voire plus jeune, comme Henri Fertet à 16 ans, combattit les nazis et fut fusillé ? L’ASAF souhaite que les élus de la Nation, relayés par les médias, se prononcent clairement sur ce choix du président de la République.

  • Comment les porte-drapeaux pourraient-ils être présents à la cérémonie et honorer ainsi un homme qui a pensé et écrit que le drapeau, qu’ils portent lors des cérémonies avec fierté et dévouement, était une « immonde petite guenille » ?

L’ASAF ne sera pas présente au Panthéon le 27 mai, journée nationale de la Résistance, afin de ne pas cautionner ce qu’elle estime être une forfaiture, une insulte inacceptable faite à l’ensemble des Françaises et des Français, en particulier à ceux qui souffrirent et sacrifièrent leur vie pour le drapeau.
Elle sera à l’Arc de Triomphe et contemplera avec fierté, l’immense drapeau qui flotte au dessus de la tombe du Soldat inconnu.

Henri Pinard Legry
Président de l’ASAF


Défense : la fin des rustines

Que n’avons-nous pas lu ou entendu quand le président de la République a annoncé, le 29 avril, à la suite d’un Conseil de Défense, que 3,8 Mds € supplémentaires seraient alloués à la Défense entre 2016 et 2019 ! Certains commentateurs ont estimé que c’était un « cadeau fait aux armées » sans parler de ce journaliste expert du « secret défense » s’alimentant aux couloirs du ministère, qui a même parlé du retour aux « gros bataillons » ! La communication politique, qui devrait être d’abord pédagogique, devient intoxication grâce à quelques relais complices.

Retour en arrière et mise en perspective

Le Livre blanc rédigé en 2013 analysait de manière assez exacte la situation internationale et les menaces à venir. En revanche, il définissait, sur la foi de « stratèges » irresponsables, peu au fait des réalités opérationnelles, des capacités militaires très en dessous des besoins permettant de faire face, dans la durée, aux menaces.
La Loi de programmation militaire 2014 – 2019 fixait donc les ressources budgétaires pour atteindre ce nouveau modèle d’armée, considérablement réduit par rapport au précédent, alors que les menaces s’avéraient plus nombreuses, plus probables et plus rapprochées. C’est ainsi que le contrat opérationnel passait de 30 000 soldats projetables en 2007 à 15 000 en 2013  et le nombre d’avions de 70 à 45 ! 34 000 postes devaient être supprimés pendant cette période en plus des 47 000 qui l’avaient déjà été durant la loi précédente.
Bref, l’armée perdait en 10 ans 80 000 hommes, soit ¼ de ses effectifs. Cette réduction intervenait après de nombreuses autres déflations antérieures transformant nos forces en armée d’échantillons.

Le sens de la déclaration du 29 avril

Ce Conseil de Défense est intervenu près de quatre mois après les attentats du 7 janvier à Paris et le déploiement de 10 000 soldats en 72h pour participer à la protection de points jugés sensibles que les forces de sécurité intérieure (les 250 000 personnels que comptent la Police et la Gendarmerie) ne pouvaient pas assurer seules.
Le maintien pour une durée indéterminée de 7 000 d’entre eux sur le territoire métropolitain, va bien au-delà du contrat opérationnel tel qu’il était fixé dans le Livre blanc.
Il a donc été décidé desauvegarder 18 500 postes sur les 34 000 qui devaient être supprimés pour permettre aux armées de remplir la mission Sentinelle. Sans ces effectifs, la mission ne pouvait pas être assurée, sauf à les prélever sur nos capacités d’action déjà insuffisantes. La déflation initialement prévue est donc ramenée à 15 500.

Le budget de 2015 est maintenuet garanti à son niveau initial de 31,4 Mds €. C'est-à-dire que les effectifs qui ne sont pas supprimés devront être financés sur ce budget « sanctuarisé » alors que l’on sait déjà que le surcoût lié aux Opex dépassera, comme l’an dernier, la somme prévue dans le budget.

Sur les 3,8 Mds € supplémentaires alloués à la Défense, 600 millions le seront en 2016 et 700 en 2017, le reste étant prévu au-delà des élections présidentielles. Autant dire que l’engagement réel du Président ne porte en fait que sur 1,3 Mds €… qui couvrent essentiellement les frais du personnel maintenu.
Cette analyse montre que les décisions prises en Conseil de Défense, loin d’être un « cadeau », étaient indispensables et urgentes, faute de quoi nos armées n’étaient plus en mesure de remplir toutes les missions qui leur sont confiées.
Depuis plusieurs mois, tous les chefs d’état-major tiraient déjà le signal d’alarme. Le niveau d’entraînement baisse, le rythme de remise en état du matériel revenant d’Opex est insuffisant et les conditions de vie du personnel se dégradent. L’armée se paupérise. La part du PIB consacrée à la Défense, aujourd’hui inférieure à 1,5%, est insuffisante pour faire face au présent et préparer l’avenir..

Pour le futur

Dire que la France n’a plus les moyens pour financer sa Défense est faux. A la fin des années 70, la part de la Défense s’établissait à 3% du PIB. En fait, la Défense et le déficit budgétaire systématique ont financé depuis plus de 30 ans des dépenses sociales qui ont atteint aujourd’hui un niveau devenu insupportable. Le bilan est une Défense amoindrie qui ne cesse de décliner et une dette qui continue de croître.

Il est indispensable que les futurs candidats à l’élection présidentielle de 2017 s’attachent à définir d’abord un projet politique clair et une ambition pour la France, précisant sa place et son rôle dans le monde. Ce n’est qu’à partir de cette réflexion portant sur le long terme qu’ils devront définir des capacités d’action nécessaires pour nos armées et leur donner les moyens financiers adaptés.

Le temps des rustines est terminé, surtout dans les fonctions régaliennes de l’Etat, d’autant que la vision à court terme et l’amateurisme de beaux parleurs sont mortifères. Voici venir le temps de la clairvoyance et de l’effort, du courage et de la persévérance.

La REDACTION de L’ASAF
(www.asafrance.fr)


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