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La filiation des Régiments étrangers...

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Difficile de rendre synthétique et simple la représentation de la filiation des régiments étrangers

Mais intéressons nous à ce premier siècle

Et plus particulièrement à la période 1841 - 1905

Pour simplifier...

Les régiments de Marche de la Légion étrangère

Le Livre d'Or de la Légion étrangère n'en parle pas dans ses pages... sauf dans le chapitre : Les chefs de corps de la Légion, avec plus ou moins d'exactitude...

 


 

AFFECTATION DES OFFICIERS D’INFANTERIE RAPATRIÉS DE MADAGASCAR.

– Par décision ministérielle insérée au Journal officiel le 28 décembre, les officiers d’infanterie du corps expéditionnaire dont les noms suivent seront placés, à dater du 1er janvier 1896, à la suite des corps de troupe ci-après indiqués, auxquels ils appartenaient avant la campagne, savoir :

Régiment d’Algérie (1er bataillon) :

Les capitaines : MM. Devaux, Perret, Courtois, Mure, au 1er rég. étrang. ; Bulot, Sardi (titre étranger), Brundsaux, Farail, au 2e rég. étrang.

Les lieutenants : MM. Écochard, Beynet (titre étranger), Ayné, Rouanet (titre étranger), Gueilhers, Grégory, Dufoulon, au 1er rég. étrang. ; Burchard, Simon, Motte, Jolivet (titre étranger), Martin, au 2e rég. étranger.

Le Colonel Oudri, nommé général de brigade le 30 mars 1896, ne tarde pas à rentrer en action pour mettre fin à des mouvements insurrectionnels dans le sud-est de l’île. Il est félicité par la voie de l’ordre général du 7 mai 1896, « pour la fermeté, la modération et la sagesse avec lesquelles il a conduit les opérations contre le mouvement insurrectionnel du sud-est d’avril dernier qui, après avoir coûté la vie à Manarintsoa, à trois de nos compatriotes, menaçait de prendre assez d’extension pour inquiéter nos communications et arrêter l’expansion coloniale. Par sa fermeté, M. le général Oudri a chassé les bandes armées et fait rentrer dans le devoir les habitants égarés. » Il quitte à son tour Madagascar le 19 juillet et revient en France le 9 août.
*
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En juillet 1896, Gallieni soigne ses fièvres dans la petite station de Siradan, lorsque le ministre des colonies, André Lebon, le supplie d’interrompre son congé pour sauver Madagascar, occupé depuis un an à peine par les hommes du général Duchesne. Voici le récit du ministre lui-même :

«Si vous refusez d’aller pacifier notre grande colonie africaine, elle est perdue pour nous.

— J’y vais, décide le colonel.

— « Général », lui annonce le ministre, vous réunirez en vos mains tous les pouvoirs civils et militaires. Quelles troupes voulez-vous amener en sus du corps d’occupation ?

Je ne demande qu’un bataillon de la Légion, afin de finir proprement s’il fallait succomber là-bas.»

 

Le monde illustré

2 juillet 1898

Mercredi a eu lieu dans la cour des Invalides la remise du drapeau du régiment d'Algérie au Musée de l'armée. C'était en quelque sorte, sinon l'inauguration, qui a déjà eu lieu, du moins la consécration officielle de l'existence du Musée.

Les titres d'honneur du régiment d'Algérie sont dans toutes les mémoires françaises. On sait qu'il comprenait trois bataillons: le premier, formé par parties égales au moyen d'éléments empruntés au 1er et au 2e régiment de la légion étrangère; le second, formé de même par les 1er et 2e tirailleurs; le 3e, tiré tout entier du 3e tirailleurs.

Composé d'hommes faits et de soldats éprouvés, le régiment d'Algérie ne tarda pas à apparaître dans une évidente supériorité militaire par rapport aux jeunes troupes de la colonne expéditionnaire; il marchait à l'avant-garde de la colonne volante et figurait le premier devant Tananarive.

Ces éminents services, dit notre confrère du Temp, ont été rappelés en quelques mots par le général de division Chicoyneau de la Valette, qui commandait l'ensemble des troupes réunies dans la cour d'honneur des Invalides.

Le drapeau apporté d'Algérie par une délégation spéciale de deux officiers et de deux sous-officiers avait été déposé, pour la nuit, dans l'hôtel du ministre de la guerre; ce malin, le général de Torcy, chef du cabinet, le remettait de nouveau à l'officier porte-étendard et
marchait lui-même devant l'escorte qui prenait, musique en tête, le chemin de l'hôtel des Invalides.

Les drapeaux des corps de troupe de la garnison avaient été rassemblés dans la cour d'honneur, sur la ligne qui va du portail à la statue de l'empereur; ils faisaient face au Musée de l'armée; les colonels, ainsi qu'un officier de chaque régiment, se tenaient à cheval derrière la ligne des drapeaux. Les soldats invalides, le dos tourné au Musée de l'armée, complétaient ce dispositif.

Après la sonnerie au drapeau et la présentation des armes, après les paroles prononcées par le général de la Valette, le drapeau a passé des mains du général de Torcy, représentant du ministre de la guerre, aux mains du général Arnoux, gouverneur de l'Hôtel des Invalides.

Un défilé en musique, contrarié un peu par les échos de la vieille cour, a fait passer devant lui les troupes d'escorte et s'incliner l'un après l'autre les drapeaux emportés dans ce défilé solennel. Les invalides formant alors la haie, le drapeau entre au Musée de l'armée, où le conservateur, l'adjoint du génie Amman, le place aussitôt dans la grande salle du rez-de-chaussée, vis-à-vis d'un drapeau du premier Empire, celui des grenadiers à pied de la garde royale (garde italienne).

Ce n'est là que sa place provisoire; le drapeau d'Algérie figurera plus tard dans la salle des Campagnes, laquelle rattachera les souvenirs de l'Empire à ceux de nos récentes expéditions coloniales, en passant par les campagnes d'Algérie, de Crimée, d'Italie, de Chine et par les tristes épisodes de 1870. Cette salle, presque entièrement organisée, n'attend que quelques inscriptions pour être ouverte définitivement au public.

Nous aurons ensuite, dans la salle Louvois, l'installation d'une galerie relative à l'histoire des régiments d'infanterie; la salle d'Hautpoul deviendra la salle de cavalerie: l'artillerie, le génie et les différents services techniques occuperont la salle de la Tour d'Auvergne; enfin, la salle d'Assas contiendra les souvenirs des anciennes gardes et des corps d'élite.

En attendant la fin de ces arrangements, ce n'est pas un acte dépourvu de sens, croyons-nous, que celui par lequel le jeune étendard du régiment d'Algérie vient séjourner dans la salle de l'Empire et s'y frotter de vieille gloire; il indique que rien n'est rompu de nos belles traditions conquérantes et qu'il y a seulement déplacement vers les entreprises coloniales de cet esprit guerrier auquel les guerres d'Europe offraient jadis un si large emploi.

Le régiment d'Algérie peut difficilement être considéré comme un régiment de Marche de la Légion étrangère.

*

**

Régiment de Marche de la Légion étrangère

Le Progrès de Bel-Abbès du 21 mars 1900.

CHRONIQUE LOCALE

Pour Madagascar

C'est irrévocablement demain, jeudi, à 9 heures 1/4. que nos braves légionnaires quitteront Bel-Abbès, par train spécial, pour s'embarquer à Oran, à bord de l'Urugay, à destination de Diégo-Suarez.

Nous croyons être agréable à nos lecteurs en donnant ci-après, la composition exacte du bataillon partant:

MM. Hoerter, chef de bataillon ; Audan, capitaine adjudant-major ; Boutmy, lieutenant, officier d'approvisionnement ; l'Hérault, lieutenant, officier des détails ; Cultin et Hotchkis, médecins-major de 2e classe.

13e compagnie. — MM. Bourdieu, capitaine; Guinard, Yonett et Selchauhansen, lieutenants ; Massart, adjudant et Heyberger, sergent-major.

14e compagnie. — MM. Guilleminot, capitaine ; Beynet, Dauzel d'Aumont et Landais, lieutenants ; Lavenu, adjudant et Gangel, sergent-major.

15e compagnie.— MM. Solmon, capitaine ; Real, de Metz et Ducimetière Alias Monod. lieutenants ; Heymann, adjudant et Bernanos, sergent-major.

16e compagnie. — MM. Canton, capitaine; De Marquessac. Bablon lieutenants ; Duboy, sous-lieutenant ; Levesque, adjudant et Leygrisse, sergent-major.

Ajoutons que M. le Lieutenant-Colonel Cussac, récemment promu au 1er Etranger, nous quitte également, et prendra à Oran, où ils doivent se réunir, le commandement des deux bataillons du 1er et 2e Étranger détachés à Madagascar.

A tous, officiers et soldats, nous souhaitons un excellent voyage et un prompt retour parmi nous.

 

CHRONIQUE LOCALE

Le départ des légionnaires

Comme nous l'avions annoncé, le départ du bataillon de la Légion pour Madagascar a eu lieu jeudi dernier.
-Dès 8 1/2, après le salut au drapeau dans la cour du quartier, le bataillon quitte la caserne, précédé d'un escadron de spahis suivi par la musique de la Légion : viennent ensuite M. le Lieutenant-colonel Cussac, son état major, les compagnies partantes, les légionnaires restants en garnison, M. le Colonel Billet, l'état-major et le 2° Régiment de Spahis.
Sur tout le parcours que devait effectuer nos braves légionnaires, se trouvait massée la population, désireuse de manifester une fois de plus sa sympathie à l'égard des magnifiques régiments qui composent la garnison.
Sur les quais de la gare se trouvaient réunies les autorités civiles et militaires, de nombreux officiers, les membres de la presse, etc.
Les dames de France, ayant à leur tête leur dévouée présidente Mme Peret, ont distribué aux militaires partants des cigares et des cigarettes. De magnifiques bouquets ont été offerts aux officiers.

A 9 h. 1/4, le train spécial comprenant 36 voitures s'ébranlait au milieu des acclamations des assistants, tandis que la musique jouait la marche du régiment.
Après avoir fait séjour à Oran, le bataillon s'embarquera demain, dimanche, sur le transport Urugay, directement pour Madagascar.
Nos meilleurs vœux les accompagnent.


Le Progrès de Bel-Abbès du 31/03/1900

Départ des Légionnaires pour Madagascar.

Au moment de mettre sous presse nous recevons un télégramme d'Oran nous informant que le bataillon de la Légion, qui attendait depuis huit jours dans cette ville un ordre de départ, s'embarquera ce soir, sur l'Uruguay à destination de Diego Suarez.
I! est permis. — comme on l'a fait d'ailleurs à défaut de renseignements précis. — d'établir un rapprochement entre cet ordre de départ, et la nouvelle parvenue hier, du succès de la colonne militaire opérant vers Igli.
Quoiqu'il en soit, contentons-nous de renouveler à nos légionnaires nos souhaits de bonne santé, et bon retour.

 

Le Progrès de Bel-Abbès du 28 avril 1900.

La Légion à Madagascar

On nous communique un télégramme annonçant que le bataillon du 1er Etranger qui a quitté notre ville le 22 mars dernier, est arrivé à Diego-Suarez, le 19 avril.
L'état sanitaire du bataillon est excellent, nos braves légionnaires n'ont point été trop éprouvés- par la traversée qu'ils viennent d'effectuer.

 

Le Progrès de Bel-Abbès du 02/05/1900

Échos et Nouvelles

Le canal de Suez a été le théâtre d'un incident. Sur l'Urugay, paquebot affrété par le gouvernement français, pour transporter des troupes et du matériel de guerre à Madagascar, se trouvait un détachement de la Légion étrangère.

Une soixantaine d'hommes profitèrent du passage dans le canal pour se laisser glisser la nuit le long des bordages des navires et rejoindre la berge. Mais les autorités Égyptiennes, prévenues de l'évasion, les firent arrêter par les gardes-côtes, avant qu'ils aient eu le temps de gagner l'intérieur de l’Égypte. Seulement ces hommes, dont 38 Allemands, 5 Italiens, 2 Autrichiens, 2 Belges et le reste de diverses nationalités, se réclamèrent de leurs consulats respectifs auxquels ils furent remis.
« Ce n'est pas la première fois, ajoute le Sémaphore de Marseille, à qui nous empruntons ces renseignements, que de pareils faits se produisent en raison de la facilité qu'offre, pour une évasion, ce passage dans le canal, une surveillance très active devrait être faite, surtout quand il s'agit de troupes contenant des éléments aussi disparates, réunis autour d'un drapeau qui n'est pas le leur, par le faible lien d'un engagement volontaire.»
CHRONIQUE LOCALE
Pour Madagascar

Une dépêche officielle du Ministère de la Guerre parvenue hier à Oran fait connaître que l'embarquement des effectifs du 2e Étranger devant se rendre à Madagascar aura lieu le 12 courant à bord du Britannia.
Ce paquebot arrivera de Marseille dans ce port le 10 courant; il embarquera 1,000 hommes, 20 officiers, 45 sous-officiers, 170 tonnes d'orge et 21 tonnes de matériel de guerre.

 

Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 02/05/1900

CABLOGUAMMES DE PARIS

(Agence Havas)
Paris, 28 avril, 6 h. 40 soir.
Le paquebot Vasconia a quitté Marseillé, à destination de Tamatave, avec des munitions et du matériel de guerre. Il prendra à Tunis un bataillon de légion.

 

Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 18/07/1900

ORDRE GÉNÉRAL 325

Le Général commandant en chef le Corps d’occupation et Gouverneur Général P.I., de Madagascar porte à la connaissance des troupes du Corps d'occupation que, par décret en date du 20 avril 1900, le conseil de guerre de Tamatave, créé par décret du 27 février 1899, est supprimé et qu'il est établi à Diego Suarez un conseil de guerre permanent.

La composition du conseil de guerre de Diego-Suarez sera la suivante:
MM. Cussac, lieutenant-colonel de la légion étrangère, président,
Gillet, chef de bataillon d'infanterie de marine,
Cherny, capitaine d'artillerie de marine,
Guinard, lieutenant de la légion étrangère,
Randon, adjudant d'artillerie de marine,
juges
Cresp, capitaine de la légion étrangère,
commissaire-rapporteur,
Richard, adjudant de la légion étrangère,
greffier.

Les membres de ce conseil prendront leurs fonctions à compter du 1er juillet 1900.
Fait à Tananarive,le 28 Juin 1900. PENNEQUIN.

 

Le Progrès de Bel-Abbès du 22/08/1900

LETTRE DE MADAGASCAR

Le 19 Juin 1900

MONSIEUR LE DIRECTEUR,

Malgré les entraves apportées par nos conservateurs, le bataillon du 1er Étranger qui, depuis le mois de décembre dernier devait être dirigé sur Dégourdissage est enfin arrivé à destination. Cela ne fut pas sans peine, car si jamais un bataillon fût berné, ce fut bien- celui-là. Si encore les motifs invoqués pour justifier les retards apportés dans l'envoi immédiat du dit bataillon étaient reconnus fondés, il n'y aurait qu'à louer l'Autorité de ses prévenances, mais il n'en est rien, car nos braves militaires ont pu constater à leur arrivée à Diégo-Suarez et dans les postes limitrophes, que les charmants baraquements que l'on avait (soi-disant) préparés, n'étaient en partie qu'ébauchés dans les bureaux du "Génie constructeur ". Les tonnes de matériaux destinées à la construction de ces cases étaient en partie sur les quais, voir même non débarquées. Voilà où en étaient les travaux lors dé l'arrivée du bataillon à Madagascar.

Aux désillusions produites par ces constatations amères, avait précédé un contre-temps non moins fâcheux, le fameux séjour au Camp du Ravin Blanc à Oran, où arrivé lé 22 mars avec l'idée bien arrêtée d'embarquer le 25 du dit, il reçut quelques heures avant le moment fixé pour le départ, l'ordre de surseoir à tout mouvement.

Ce fût une déception générale qui ne laissait entrevoir à nos troupiers que la probabilité d'être dirigés sur Igli, voyage qui n'était pas du tout en harmonie avec les projets élaborés jusque-là, par la majeure partie des postulants pour la grande île africaine. Enfin, le 1er avril (jour choisi sans doute), le commandement résolut de leur faire continuer leur route, et le 20 dû même mois après une traversée aussi belle que rapide, ils arrivaient devant Diégo-Suarez. Le même jour deux compagnies débarquaient à Antsirane et prenaient possession des casernements mis à leur disposition. Le lendemain 21, les deux autres compagnies débarquaient à leur tour et rejoignaient leurs postes respectifs, la 15e compagnie, au Sakaramy, poste intermédiaire entre Antsirane et la Montagne d'Ambre, la 16e compagnie allait s'installer à Oranjéa, poste situé au nord de l'île et qui commande la passe de la baie de Diégo-Suarez. Le 25 mai, cette dernière compagnie quittait ce poste pour rallier Antsirane où elle restait jusqu'au 12 juin.

Nous croyons devoir entretenir un instant nos lecteurs du genre d'exercice que faisait nos légionnaires à leur arrivée dans la Colonie et cela dans le but de les acclimater sans doute.

Aussitôt arrivés, les légionnaires durent se transformer : 1er en conducteurs de plates formes Decauville système de locomotion en usage à Madagascar pour le transport des matériaux dans les différents chantiers où l'on construit des baraquements, (la mise en mouvement de ces voitures se fait à l'aide de mulets) ; 2e en serres-freins, auxiliaires indispensables au bon fonctionnement des voitures ci-dessus précitées ; 3e en hommes de peine de foutes catégories ; 4e en charpentiers, charrons, mécaniciens, ajusteurs, dessinateurs, secrétaires, etc.

Le travail commençait à 5h. 1/2 du matin et se terminait vers 9h. 1/2 ou 10 heurs, le soir de 2h. 1/2 à 5h. 1/2 ou 6 heures. Bon nombre d'hommes étaient assujettis à travailler dans l'eau jusqu'aux aisselles pendant toute la durée du travail. C'est à ce moment seulement que les constructions entrèrent dans la période active ; la Légion fournissait en moyenne 300 travailleurs par jour pendant le premier mois qui suivit notre arrivée. Aussi, il y a aujourd'hui à Antsirane: environ 12 cases, pouvant loger 70 hommes chacune, qui sont complètement terminées, à cela ajoutez tout le matériel nécessaire au montage de 36 cases qui doivent être construites au camp de la montagne d'ambre, cela vous donnera une idée du travail exécuté en majeure partie par nos mauvaises têtes.

Le 2e Etranger venant d'arriver (arrivé le 5 juin par le « Britania » ) va également prendre part à ce genre d'exercice et soulagera un peu ses camarades du 1er qui ne demandent qu'à être aidés.

Par suite de la nouvelle organisation de ces 2 bataillons, en un seul Régiment, le bataillon du 1er Étranger prend le titre suivant : Régiment de marche de la Légion étrangère ; le bataillon du 1er Régiment devient 1er bataillon et celui du 2e Étranger, 2e bataillon;

Les Compagnies du 1er bataillon sont numérotées de 1 à 4 et celles du 2e bataillon, de 5 à 8 inclus.

De ce fait nous avons : 1re compagnie, capitaine Bourdieu ; 2e compagnie, capitaine Guilleminot ; 3e compagnie, capitaine Sotmon ; 4e compagnie, capitaine Canton.

Depuis le 13 juin une fraction de la 4e compagnie occupe le poste de Mahatsinjoafivo, une autre fraction est actuellement au Sakaramy et une 3e fraction est encore à Antsirane. On compte que vers la fin du mois elles se rendront au camp de la montagne d'Ambre où M. le Lieutenant-Colonel Cussac est installé depuis bientôt 15 jours.

Avec les troupes qui doivent incessamment se rendre à Diégo-Suarez, cela portera les effectifs dé la garnison à 5000 hommes de troupe. Il faut cela pour donner un peu d'importance à Diego, car c'est réellement une toute petite ville qui ne compte guère que des militaires et des fonctionnaires. Peut-être que le nombre assez important de troupes qui s'y trouveront réunies d'ici un mois amènera le commerce qui manque totalement, à cette ville.

 

Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 17/10/1900

 

EXTRAITS

Par arrêtés du 1er octobre,

M. le lieutenant de Marquessac, de la 4e compagnie du régiment de marche étranger, est nommé commandant du secteur des Zanndrianambo [district d'Andovoranto], en remplacement de M. le capitaine hors-cadres Haillot, rapatrié.

Par arrêtés du 5 octobre,

M. Bosson, caporal de la légion étrangère, mis en congé renouvelable par l'autorité militaire est nommé commis auxiliaire des postes aux appointements de 2400 par an, pour compter du 23 septembre 1900, et affecté au bureau de Mahanoro.

A la date du 31 août 1900,

M.le Ministre de la Guerre fait connaître que le soldat Lobreaux, du bataillon étranger, est inscrit d'office au tableau de concours pour la médaille militaire, pour sa brillante conduite à l'attaque de Masindra et à l'assaut des villages rebelles antandroy de Vohitra.

 

Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 26/06/1901

NOMINATIONS, MUTATIONS, TABLEAU D'AVANCEMENT

ARMÉE

Promotions

Par décret en date du 16 mai 1901, a été nommé
Au grade de chef de bataillon [choix] : M. Solmon, capitaine d'infanterie hors cadres (bataillon étranger de Madagascar).

 

Visite du Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar dans la région de Diego-Suarez

Dans l'après-midi du 9, le Général et les officiers qui l'accompagnaient ont visité les travaux d'une route que construit en ce moment le lieutenant Landais, du bataillon étranger de Diego-Suarez. Cette route, partant du camp d'Ambre, pénètre dans le massif forestier et sera dirigée, plus tard, dès qu'elle aura atteint le versant sud, d'une part, sur Vohemar, de l'autre sur le cercle de la Grande-Terre. Elle permettra le ravitaillement facile des troupes de Diego-Suarez et présentera aussi cet avantage considérable de constituer une excellente voie commerciale entre le port de Diego et les régions fertiles et peuplées du sud. On sait combien est difficile actuellement la circulation sur les chemins qui suivent le littoral et se dirigent, soit sur la Grande-Terre, soit sur Vohemar.

C'est cette voie que le lieutenant Landais a été chargé de construire,à partir du camp d'Ambre.

Les travaux, commencés le 24 octobre dernier, ont permis d'établir déjà, à ce jour, 17 kilomètres de piste muletière. Enfin, pour faire apprécier la salubrité de la montagne, on ne saurait trop mettre en lumière que les travaux sont complémentent exécutés par des soldats européen du bataillon étranger, dont l'effectif a varié, aux différentes périodes, de 60 à 110 hommes. A part une interruption motivée par la saison des pluies, du 24 mars au 14 mai, les travaux se sont poursuivis sans interruption et l'état sanitaire des hommes n'a cessé d'être  excellent. Il faut signaler aussi qu'en aucun point, les pentes de la route ne dépassent 8%, que le tracé permettra la transformation ultérieure en route praticable aux voitures légères et qu'enfin, on n'a pas eu, jusqu'à présent, a effectuer de traversées de cours d'eau ou de ravins nécessitant la construction de ponts ou d'ouvrages d'art.

Le Général a aussi visité au camp d'Ambre les potagers militaires des troupes d'infanterie coloniale et de la légion étrangère, qui sont tous deux fort bien tenus. Celui du bataillon étranger, établi dans la partie élargie d'un ravin situé à l'ouest du camp et sur une superficie de 3 hectares environ, a été fort intelligemment installé par M. le capitaine Martin. Il n'a cessé de donner les meilleurs résultats depuis sa création, et a permis, par des fournitures journalières de légumes, d'améliorer considérablement les ordinaires de la troupe, Le jardin est pourvu d'une canalisation d'eau qui permet d'en irriguer toutes les parties et d'y faire pousser indistinctement tous les légumes d'Europe.

 

Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 03/07/1901

 

 

 

 


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