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Soixante-cinq Héros.

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Mes souvenirs - général Du Barail. 1897-1898.

De toutes ces affaires, la plus terrible et la plus glorieuse eut pour date le 1er mai, pour héros une compagnie de la légion étrangère récemment débarquée, forte de trois officiers, de soixante-deux hommes, commandée par le capitaine Danjou, et pour théâtre Palo-Verde. Cette compagnie était partie de Chiquitte avant le jour, pour aller au-devant d'un convoi de munitions et de trois millions en pièces d'argent qui montait de la Vera-Cruz sur Puebla. Arrivée à Palo-Verde, à sept heures du matin, elle y fut attaquée par mille hommes d'infanterie mexicaine et huit cents cavaliers, embusqués là pour surprendre le convoi. Le capitaine Danjou fit former le carré et réussit à se réfugier dans un bâtiment abandonné, que sa résistance allait rendre célèbre et qu'on appelait Cameron. Ces soixante-cinq braves, cernés et enveloppés dans ce refuge, n'avaient aucun secours à attendre, et leur perte était certaine.

On les somme de mettre bas les armes. Ils répondent à coups de fusil et tiennent bon. Les heures s'écoulent. Les Mexicains criblent de balles Cameron. La compagnie répond coup pour coup. Vers midi, on entend dans le lointain la sonnerie de clairons qui. s'approchent rapidement. Un instant, les nôtres se croient sauvés. C'étaient trois bataillons,de quatre cents hommes chacun, qui venaient renforcer les Mexicains.
Les Français se voient perdus, mais, décidés à ne pas se rendre et à vendre chèrement leur vie, ils continuent à combattre. Les trois officiers tombent mortellement frappés. Autour d'eux, vingt-huit hommes tués ou grièvement blessés sont couchés. Les autres, tous atteints par le feu, continuent le combat jusqu'à ce qu'ils aient épuisé leur dernière cartouche.

Il est six heures du soir, et depuis sept heures du matin, ils luttent sans boire ni manger. L'ennemi s'empare de Cameron, d'où ne part plus un coup de fusil. H a fallu onze heures à trois mille hommes pour en abattre soixante-cinq, et trois cents Mexicains tués ou blessés gisent sur ce champ de bataille. Ce fait d'armes remplit l'ennemi d'admiration et le frappa de terreur.
Depuis, nos convois ne furent plus attaqués.


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