Légionnaires, de Henri Weill sortira le 24 mars prochain.
Editeur : Pascal Galodé éditeurs.
"Côtoyer les légionnaires, c’est forcément rapidement dépasser le cliché. C’est d’abord répondre à un casse-tête. Comment gérer 146 nationalités ? Comment obtenir une cohésion avec des hommes qui, la plupart du temps, sont non francophones, ont grandi avec des cultures très différentes, ont abandonné leur famille, leur passé, à la recherche d’un avenir ? Pour comprendre ce qu’ils peuvent ressentir, imaginez-vous intégrer l’armée chinoise ou l’armée russe. Avec pour seul bagage quatre mots d’anglais scolaires.
La Légion, c’est au-delà du défilé du 14 juillet, d’Edith Piaf et des documentaires qui privilégient le spectaculaire, un univers clos, complexe car on ne s’y engage pas par hasard. Un univers aussi où la dimension sociale prend toute son importance, au travers d’un réseau mis en place au XIXe siècle et que résume le raccourci suivant « Légionnaire un jour, légionnaire toujours ».
Ces hommes, je les ai rencontrés en France mais aussi en Afghanistan ou à Djibouti (que s’apprête à quitter la 13e DBLE, régiment Compagnon de la Libération). Ils sont Belges, Russes, Roumains, Japonais, Chinois, Brésiliens, Colombiens, Ivoiriens, Algériens…
Quelques Allemands encore, nationalité liée à l’histoire de la Légion depuis l’après Première Guerre mondiale jusqu’aux années 70. Après eux, ce furent ensuite les Britanniques puis après 1989, les Européens de l’Est qui rejoignirent, en nombre, ses rangs. Aujourd’hui ce sont les Brésiliens et les Chinois qui majoritairement s’engagent …"