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Comment la Légion s’est mise en route pour Kolwezi

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Posté le: 14 avril 2013

Quels événements ont mené au légendaire saut des légionnaires du 2e régiment étranger parachutiste sur Kolwezi en mai 1978 ? Retour sur un moment historique.

Les hommes du 2e REP en route pour Kolwezi. ©DR

Le colonel Erulin prend connaissance de la mission : « Parachuté le 19 mai sur Kolwezi, le 2e REP reprendra dès que possible le contrôle de l’agglomération, il y rétablira et y maintiendra la sécurité en vue de protéger les Européens. Des troupes zaïroises sont prêtes à intervenir depuis Lubumbashi et le bataillon para 311 tient le pont de Lualaba. » L’idée de manœuvre du colonel Gras, qui a monté l’OAP, est la suivante :

1) Largage d’une première vague à Kolwezi sur l’ancien aéroclub, aux lisières nord de la ville, comprenant le PC, deux compagnies de combat et les appuis. Ces unités s’emparent des objectifs tenus par les rebelles : la poste, le lycée Jean-XXIII, l’hôtel Impala, la gendarmerie et l’hôpital de la Gécamines.

2) Une deuxième vague, comprenant le reste des moyens du régiment, sera larguée dès que possible, pour renforcer le dispositif initial.

3) Après avoir nettoyé la ville, effectuer la jonction avec des paras zaïrois, qui doivent, en principe, tenir l’aérodrome de la plaine, au sud de la ville.

Le 16 mai, la situation empire, les Européens et les Zaïrois suspects sont arrêtés en masse. Redoutant des exécutions massives, l’ambassadeur envoie un message en ce sens à Paris. L’armée zaïroise largue le 311e bataillon parachutiste sur Kolwezi. Les jeunes soldats inexpérimentés sont massacrés ou mis en fuite dès leur arrivée au sol. Deux autres compagnies arrivées par la route parviennent à reprendre l’aéroport et à le tenir, au prix de lourdes pertes. À l’exception de la liaison radio de la Gécamines, la ville est isolée et soumise à la terreur.

Persuadés que les paras zaïrois sont encadrés par des mercenaires, les Katangais commencent à tuer les blancs et les noirs qui leur sont fidèles. Déjà des exécutions sommaires ont eu lieu et les Européens emprisonnés s’attendent à être massacrés par la soldatesque livrée à elle-même et que plus personne ne semble commander. Des officiers cubains et même un conseiller est-allemand avoueront avoir été débordés par l’ampleur du désordre et de l’indiscipline des Tigres.

L’inquiétude règne dans les chancelleries alliées : les Américains ont mis la 82e Airborne en alerte, les Anglais les ont imités avec un bataillon aérotransportable, les Belges avec les para-commandos, et enfin Mobutu demande à la France d’intervenir. C’est dans ce contexte que le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, prend la décision d’une intervention militaire au Zaïre. Une réunion entre les autorités militaires belges, françaises, britanniques et américaines a lieu à Stuttgart, en Allemagne, afin de coordonner une opération commune. La réunion échoue, les ordres de Paris étant d’attaquer en force immédiatement malgré les mises en garde des autorités belges.

Bruxelles cherche une solution moins directe en invoquant des renseignements faisant état d’un probable massacre si l’opération n’est pas menée avec des moyens considérables. Pour empêcher cela, il faut des paras répartis en même temps sur le plus grand nombre de points possible, selon l’opinion de l’état-major belge. Et d’évoquer le succès de l’opération belge sur Stanleyville, en 1964, lorsque l’intervention militaire belge avait combiné un parachutage avec une opération terrestre des mercenaires destinée à empêcher des rebelles de Mulele d’emmener des otages en brousse.

Cependant, les mouvements d’aéronefs auxquels donnent lieu, en France et en Belgique, les préparatifs de l’intervention font craindre une perte de l’effet de surprise, essentiel à l’opération. De plus, la rébellion a été informée de l’opération par l’annonce qui en a été faite à la radio et à la télévision par le Premier ministre belge, qui se justifie en disant que la radio sud-africaine en a parlé la première.

Comme toujours, des informations qui devraient rester secrètes circulent de plus en plus. Plus tard, il apparaîtra que des syndicalistes français, toujours aussi malfaisants et prêts à soutenir n’importe quelle rébellion marxiste, alors qu’il s’agit d’une affaire tribale favorisée par les Cubains représentant l’impérialisme soviétique, ont communiqué les plans de vol des rotations d’avions entre la France et le Zaïre. C’est ce que découvrent les services français qui surveillent les liaisons radio des rebelles. Et Radio France Internationale renchérit en annonçant le départ des Hercules C-130 belges avec 1 100 parachutistes.


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