Par Olivier Bénis | 26 août 2013
Résistant, légionnaire en Indochine, putschiste en Algérie, ses mémoires avaient reçu en 1995 le prix Femina de l'essai. Hélie Denoix de Saint Marc est mort lundi matin dans sa maison de campagne dans la Drôme, à l'âge de 91 ans.
En 2011, il avait été élevé à la dignité de grand'croix de la Légion d'Honneur par Nicolas Sarkozy : la plus haute distinction républicaine. Il faut dire qu'Hélie Denoix de Saint Marc a été l'un des témoins, et parfois acteur de l'Histoire française.
Résistant puis déporté à Buchenwald en 1943, il a ensuite rejoint la Légion étrangère. Il participe dans ce cadre à la guerre d'Indochine, notamment à plusieurs combats violents entre 1948 et 1954. En 1961, il est en Algérie, à la tête du 1er régiment étranger de parachutistes.
C'est là qu'il participe au putsch manqué des généraux, hostiles à la politique du général de Gaulle. Il sera arrêté puis condamné à dix ans de détention criminelle.
Plusieurs ouvrages de témoignage
Hélie Denoix de Saint Marc ne purgera pas la totalité de cette peine. Interné cinq ans, il sera finalement gracié en décembre 1966. En 1978, il retrouve même ses droits civils et militaires.
Dans les décennies suivantes, il a partagé son expérience sur ces événements, notamment dans des mémoires, "Les champs de braises", puis dans une dizaine d'ouvrages dont "Notre histoire, 1922-1945", co-écrit avec un écrivain et ancien officier allemand, August von Kageneck.