L’enfer de Dante dans les calanques marseillaises. Deux jours de flammes et 1 077 hectares ravagés. Ces images de chaos remontent à l’été 2009. Mais aujourd'hui la catastrophe refait parler d’elle puisque le responsable présumé de l’incendie est renvoyé en correctionnelle à Marseille. La décision a été prise ce jeudi par la cour d’appel d’Aix-en-Provence.

Le 22 juillet 2009, un exercice de tir se déroule dans le camp de Carpiagne, aux portes de la ville. L’adjudant Philippe Fontaine de la légion étrangère commande les militaires. Durant l’entraînement, des balles traçantes, à savoir des munitions permettant de visualiser leur trajectoire à l’aide d’un dispositif pyrotechnique, sont tirées.

Les balles traçantes étaient pourtant interdites

Les légionnaires tenteront en vain d’éteindre le départ de feu avant d’être rapidement dépassés par la situation. Le feu fera 2 blessés et 67 "victimes matérielles" avec notamment 2 maisons totalement détruites. L’utilisation de balles traçantes étant interdite en ce lieu, l’adjudant de 48 ans, qui n’a jamais nié sa responsabilité, a été précédemment poursuivi pour une simple violation de consigne.

Une première expertise n’établissait pas le lien entre les balles traçantes et le départ de feu. Ce qu'est venue démentir une seconde expertise. Avec ce retournement de situation, le militaire sera jugé pour destruction, dégradation ou détérioration involontaire du bien d’autrui. La date du procès n'est pas encore connue.