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Le Tour de France sur les traces de la Grande Guerre

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L'arrivée au sprint à Reims. A.F

Cette année, le Tour de France rend hommage au centenaire de la Grande Guerre.  Sept étapes suivent le front occidental de la guerre de 1914-1918. A l'occasion de la sixième étape entre Arras et Reims, le 10 juillet, les coureurs cyclistes sont passés au milieu des champs de bataille, la caravane - au sein de laquelle se trouvait François Hollande - en a profité pour rendre hommage à la cinquantaine de cyclistes du Tour de France qui y sont tombés, parmi lesquels trois vainqueurs de la Grande Boucle : les Français Lucien Petit-Breton (1907, 08) et Octave Lapize (1910), et le Luxembourgeois François Faber (1909). Retour sur une journée riche en symboles et en commémorations.

(Le Tour de France et la Grande Guerre, par l'historien Michel Merckel sur le site de la Mission du centenaire).

La chapelle de la nécropole de Notre-Dame-de-Lorette. A.F

9 heures. Un épais brouillard s’accroche à la tour-lanterne en haut du plateau de Notre-Dame-de-Lorette dans le Pas-de-Calais. Assailli par un crachin sournois, un petit cortège s’avance vers la chapelle de la plus grande nécropole nationale française : 20 000 tombes individuelles y sont dressées et les corps de 22 000 autres soldats demeurés inconnus sont regroupés dans huit ossuaires. "Un temps de 11-novembre", maugrée-t-on dans les rangs. Le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, accompagné par deux anciens vainqueurs de la Grande Boucle, Bernard Hinault et Bernard Thévenet, sont venus déposer une gerbe devant la plaque de François Faber, vainqueur du Tour de France 1909, tué lors de la bataille d’Artois en 1915. Le coureur cycliste luxembourgeois que l'on surnommait "le géant de Colombes" s’était porté volontaire dans les rangs de la Légion étrangère.

Bernard Hinault, Christian Prudhomme et Bernard Thévenet dans la chapelle de Notre-Dame-de Lorette. A.F

Son nom figure également sur le gigantesque anneau ovale du mémorial international de Notre-Dame-de-Lorette qui sera inauguré par François Hollande, le 11 novembre prochain, en présence du président de la région Nord-Pas-de-Calais, Daniel Percheron. D’une circonférence de 350 mètres, ce monument qui se trouve de l’autre côté de la route, est encore en chantier. L’historien Yves Le Manner, qui a conçu ce mémorial multinational sur lequel ont été inscrits par ordre alphabétique les noms des 600 000 soldats morts dans la région pendant la Grande Guerre, dévoile au cortège le nom du cycliste. Il se situe sur l’un des cinq cent panneaux que renferme l’intérieur de l’anneau. Chacun d’entre eux contient 1 200 noms.

 

13 heures. La bruine, toujours, s'abat sur la citadelle d'Arras où le village du Tour a élu domicile aujourd'hui. Après la cinquième étape qui a vu le tenant du titre, le Britannique Christroper Froome, abandonner, les coureurs craignent que la pluie ne provoque de nouvelles chutes. Certains d'entre eux arborent un oeillet bleu rappelant l'engagement des poilus qu'on appelait les "bleuets".

(Le Tour de France 2014 et le Centenaire de la Guerre. Perspectives historiques, de l'historien Alexandre Lafon).

 

15 heures. Accompagné par Christian Prudhomme, le président François Hollande arrive sur le Chemin des Dames. Le chef de l’Etat se recueille d'abord au cimetière de Cerny-en-Laonnois (Aisne) où reposent plus de 5 000 soldats français et 7 000 soldats allemands, puis se rend à la Caverne du Dragon, où cohabitèrent les belligérants. "C’est vrai que c’est avec beaucoup d’émotion que je suis là parce que mon grand-père, qui a vécu très longtemps, m’a plusieurs fois raconté sa guerre et notamment ici sur le chemin des Dames", dit le président de la République, à son arrivée sur la Grande boucle évoquant son grand-père paternel, le sergent Gustave Hollande.

L'Allemand André Greipel célèbre sa victoire quelques mètres avant la ligne d'arrivée. A.F

17 h 30. André Greipel s'impose au sprint à Reims.  Devant les caméras de France Télévision, François Hollande voit dans sa victoire "un concours de circonstances : c'est un Allemand qui gagne".  Le chef de l'Etat revient ensuite sur l'importance symbolique de Reims dans la construction de l'amitié franco-allemande.

"Reims est une ville qui a célébré très tôt l'amitié entre la France et l'Allemagne dès la fin de la première guerre mondiale alors que c'était une ville martyre. Et puis après la seconde guerre mondiale, c'est à Reims que le général de Gaulle et Adenauer étaient venus célébrer l'amitié franco-allemande, en 1963. J'y étais moi-même venu avec Angela Merkel pour célébrer les cinquante ans du traité d'amitié".

François Hollande juste après la course. A.F

Le président de la République s'est ensuite rendu au musée du Fort de la Pompelle qui vient d'être rénové. Ce fort situé à la sortie de Reims était la clé de voute de la défense de la ville contre les offensives allemandes il y a cent ans. François Hollande  conclut son déplacement par un appel au «dialogue», à «la retenue» et à «l’apaisement» dans le conflit israélo-palestinien. «Au moment où je m’exprime, il y a aussi ce qui se produit en Israël et en Palestine: des assassinats avec des tirs de roquettes, avec aussi des répliques», a-t-il rappelé.


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