AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

Tour de France : qui se souvient des vainqueurs morts au combat ?

Envoyer

Le 27 juillet 2014 

La 101e édition du Tour de France vient de prendre fin. Sans les deux conflits mondiaux, on devrait être à la 112e. Les commentateurs ont beaucoup parlé des absents, en particulier des deux anciens vainqueurs Christopher Froome et Alberto Contador qui ont disparu dès les premiers coups de pédale. Ils ont souligné la performance des cyclistes français qui, pour une fois, ont fait honneur à leur maillot et leur nationalité. Mais en cette période de commémoration du premier conflit mondial, il n’y a pas eu beaucoup de mots sur les trois anciens vainqueurs du Tour qui sont morts pour la France. Leurs noms méritent d’être cités : François Faber, Octave Lapize et Lucien Georges Mazan, dit Lucien « Petit-Breton ».

Vainqueur du Tour à deux reprises (1907 et 1908), Lucien Mazan avait eu le virus du vélo en Amérique du Sud où son père, horloger à Plessé (Loire-Atlantique), s’était exilé en 1882, après une cuisante défaite aux législatives. Lucien, champion d’Argentine sur piste en 1899, revient en France en 1902. Il est âgé de 32 ans quand éclate la guerre. Il est incorporé au 20e escadron du train des équipages militaires (20e TEM), unité chargée de ravitailler le front en munitions, vivres, couvertures, etc. L’unité verra passer plus de 4.000 soldats en quatre ans, dont plus du tiers mourra au combat. Soldat de 2e classe, « Petit-Breton » est tué en service commandé dans un accident d’automobile le 20 décembre 1917, lors d’une liaison entre l’arrière et le front. Il meurt à l’hospice de Troyes.

Le vainqueur 1909, François Faber, connaît un destin tout aussi tragique. Né en 1887 à Aulnay-sur-Iton dans l’Eure d’un père luxembourgeois et d’une mère française, il exerce de nombreux métiers (garçon de café, ouvrier de construction navale, manœuvre, débardeur..) avant de devenir cycliste professionnel. Quand la guerre éclate, le jeune Faber, Luxembourgeois de nationalité, s’engage dans la Légion étrangère sous le matricule 25 860 pour servir la France, son pays d’adoption. Nommé caporal le 1er octobre 1914, celui que l’on surnomme le « Géant de Colombes » est aux premières loges, vit la violence des combats. Le 9 mai 1915, il est aux côtés de ses camarades, à Mont-Saint-Éloi (Pas-de-Calais), au combat des Ouvrages Blancs. On ne retrouvera jamais son corps, sans doute disparu sous les tonnes de bombes tombées cette journée-là…

Le vainqueur 1910, Octave Lapize, surnommé « Le Frisé et « Tatave », tombe lui aussi au champ d’honneur, à 29 ans, le 14 juillet 1917. D’abord incorporé au 19e TEM, il rejoint l’armée de l’air en septembre 1915, devient pilote et instructeur à Avord. Nommé sergent, il meurt aux commandes de son avion dans un combat aérien contre un biplan allemand.

On estime à plus de 50 le nombre de coureurs français, allemands, britanniques, belges, italiens, autrichiens, luxembourgeois ou suisses ayant participé au Tour de France qui ont laissé leur vie dans la tourmente de 1914-1918. Parmi eux, Émile Engel (1889-1914), vainqueur d’une étape du Tour le 3 juillet 1914, qui tombe deux mois plus tard, durant la bataille de la Marne. Leur sacrifice mérite bien ce modeste souvenir historique et ce modeste hommage…


Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui2564
mod_vvisit_counterHier2534
mod_vvisit_counterCette semaine5098
mod_vvisit_counterSemaine dernière18442
mod_vvisit_counterCe mois41212
mod_vvisit_counterMois dernier119907
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0919900548

Qui est en ligne ?

Nous avons 1496 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 42656685
You are here BREVES 2014 Tour de France : qui se souvient des vainqueurs morts au combat ?