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2015




Quand des pilotes américains aidaient la France dans la guerre du Rif

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Publié le 26.01.2015

Si la guerre du Rif a opposé des troupes marocaines  à l’Espagne et la France, les Etats-Unis ont aussi joué un rôle dans la lutte contre l’armée de résistance conduite par Abdelkrim El Khattabi. Des notes publiées en 2007 dans la revue des armées reviennent sur l’aide des américains en 1925 pour pallier aux manques de l’armée de l’Air française.

Les Etats-Unis n’ont pas toujours été du côté du Maroc, ou du moins par le passé. Une traduction du livre « Des Américains dans la guerre du Rif », de William Dean, publiée dans la revue historique des armées revient sur l’aide des américains à l’armée française pour pouvoir contrer les soldats du résistant Abdelkrim El Khattabi.

Tout part de Charles Willoughby, un haut gradé américain admirateur de Franco et de Mussolini, qui comparait la tactique des français et des espagnols pendant la guerre du Rif et analysait le conflit sous un angle racial. Alors que la France était engagée sur d’autres terrains et surveillait de près la situation en Europe au lendemain de la Grande guerre, elle s’est retrouvée avec des effectifs insuffisants pour faire face aux résistants marocains.

Les contingents africains ne suffisent pas

Après avoir déployé des soldats venus de Tunisie, d’Algérie et d’Afrique de l’Ouest (tirailleurs sénégalais), elle ne parvenait toujours pas à prendre le dessus sur les combattants rifains qui ont lancé une grande offensive en 1925. Le nouveau gouvernement de Paul Painlevé (président du Conseil français) ne trouva qu’un seul moyen de réagir à ce revirement stratégique. En juillet 1925, Painlevé va opérer un changement radical après avoir reçu une proposition du colonel américain, Charles Sweeney, qui avait servi dans la Légion étrangère pendant la Première Guerre mondiale puis dans l’armée américaine.

Sweeney proposa à Painlevé de créer une escadrille de pilotes américains avec des anciens de l’escadrille Lafayette. Painlevé, puis plus tard le ministre des Affaires étrangères, Aristide Briand, approuvent la création de cette escadrille, d'après un télégramme envoyé à Lyautey le 10 juillet 1925.

L’escadrille chérifienne voit le jour

L’escadrille verra donc le jour pour faire face à Abdelkrim. Elle sera composée de pilotes américains et accomplira une centaine de missions entre le mois d’août et la fin du mois d’octobre. Lorsqu’elle est arrivée en terre marocaine, elle comptait neuf officiers et sept sous-officiers ainsi que sept appareils. Un colonel français fut aussi affecté à l’escadrille en tant que co-commandant. Les Français fournirent le personnel technique et logistique, soit neuf sous-officiers et cinquante engagés. Pour sa part, le sultan marocain, Moulay Youssef, procura les uniformes aux Américains et solda également les personnels de l’escadrille. 

Les missions d’interdiction, ISR et CAS de l’escadrille américaine étaient souvent effectuées à basse altitude à des vitesses de 130  à 160 km/h. Cependant, avec la défense anti-aérienne efficace des Rifains (plus d 20 appareils français déjà abattus), l’escadrille ne se présentait pas en terrain conquis.

La fin des mercenaires américains 

Poursuivant la guerre, la France s'allie militairement à l'Espagne et les deux vont déployer quelque 300 000 soldats pour faire face aux résistants rifains. Les français et espagnols déclenchèrent deux attaques en mouvement de tenaille à partir du nord et du sud contre les forces d’Abdelkrim. Vaincue, l’armée du résistant se retira dans les parties les plus inaccessibles des montagnes dur Rif, mais poursuit ses actes de guérilla jusqu’en mai 1926. Cette défaite aura également précipité la fin de l'escadrille chérifienne.

En novembre 1925, alors que toute l’aviation s’était retirée dans ses bases d’hiver, plus aucune raison opérationnelle ne justifiait le maintien de l’escadrille dirigée par les américains. De plus, le secrétaire d’État américain aux Affaires étrangères, Frank Kellogg, était dès le départ opposé à l’existence de cette unité et l'opinion nationale ne voulait plus voir les Etats-Unis s'engager dans une guerre. Et avec Paul Painlevé, qui vit son gouvernement tomber le même mois, il n’avait donc plus aucune raison de renouveler le contrat des mercenaires américains.


L’A.M.M.A.C. Sanary s’élargit à Six-Fours et à Ollioules

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Le 25. janvier 2015

Journée historique ce dimanche pour les membres de l’A.M.M.A.C (Association des Marins et Marins Anciens Combattants) de Sanary : à l’issue de leur assemblée générale tenue à Ollioules ils ont décidé de créer une nouvelle unité élargie à Six-Fours et à Ollioules.

De gauche à droite, le Capitaine de Corvette Renaud Brunet, Robert Boutin, délégué régional de l'AMMAC, Robert Bénéventi, Maire d'Ollioules, Jean-Pierre Sauvanaud, vice-président de l'AMMAC Sanary, Claude Malonie, secrétaire

De gauche à droite, le Capitaine de Corvette Renaud Brunet, Robert Boutin, délégué régional de l'AMMAC, Robert Bénéventi,

Maire d'Ollioules, Jean-Pierre Sauvanaud, vice-président de l'AMMAC Sanary, Claude Malonie, secrétaire

Née en 1930 et regroupant plus de 600 associations, l’A.M.M.A.C. n’était représentée dans l’ouest varois que par sa section de Sanary. Désormais, elle comptera deux communes de plus, Ollioules et Six-Fours. Ainsi en a décidé son assemblée générale qui s’est tenue ce dimanche au restaurant RN8 à Ollioules sous la houlette de Jean-Pierre Sauvanaud, vice-président (en l’absence du président empêché) en présence de Robert Bénéventi, Maire d’Ollioules, conseiller régional Provence Alpes Côte d’Azur, de Ferdinand Bernhard, Maire de Sanary, conseiller général du Var, du Capitaine de Corvette Renaud Brunet, de Jean Brondi, adjoint au Maire de Sanary, de Brigitte Crevet, conseillère municipale d’Ollioules, de Denis Perrier, conseiller municipal représentant Jean-Sébastien Vialatte, député-maire de Six-Fours…

"Une année riche en évènements"


Après avoir fait observer une minute de silence à la mémoire des membres disparus de l’association ainsi que des victimes des récents évènements, Jean-Pierre Sauvanaud a dressé le bilan de l’association, « une année particulièrement riche en évènements » : maintien des liens avec l’AMMAC de Gap et de l’Amicale de la Légion Etrangère de Puyloubier, participation à de nombreuses manifestations patriotiques (le drapeau de l’association a été déployé à 25 reprises, notamment pour le Devoir de Mémoire concernant le 8 mai 1945, le 18 juin 1940, la Fête Nationale, le 70 ème anniversaire de la Libération de Sanary, Six-Fours, Ollioules), sans oublier des manifestations plus ludiques comme les soirées crêpes, grillades, participation au forum des associations, expositions, voyages (notamment au Portugal). Bref, une vie associative riche et exemplaire.

Désormais une seule section pour trois communes


Mais le point le plus important à l’ordre du jour était la décision de la section de Sanary de l’AMMAC de s’agrandir et de s’élargir à ses deux communes voisines, Ollioules et Six-Fours. Et c’est à l’unanimité et sous les applaudissements qu’a été adoptée la résolution en faveur du rapprochement de l’AMMAC Sanary avec Ollioules et Six-Fours « dans le but de créer un partenariat au sein des associations patriotiques de ces trois communes et de permettre aux anciens marins domiciliés dans ces communes, d’y adhérer ». Cela revient à dire que désormais seront partagés non seulement toutes les manifestations organisées au titre du Devoir de mémoire mais aussi les loisirs, les voyages et autres moments de convivialité

Déjà deux commémorations en vue

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D’ores et déjà, les membres de l’association (dont le bureau est complété par l’arrivée de Brigitte Crevet pour Ollioules et celle d’Alain Trillat pour Six-Fours) se retrouveront pour commémorer à Six-Fours le naufrage du Torpilleur 102 qui s’abîma au large du Rouveau en mars 1893 (6 victimes) et à Ollioules celui du Cuirassier Le Bouvet dans le détroit des Dardanelles (600 victimes parmi lesquelles un ollioulais).

Les permanences


Quant aux permanences de la nouvelle association élargie, elles auront lieu : à Ollioules (Maison du Combattant) les 2ème vendredi de chaque mois de 15h à 17h ; à Sanary (local La Chaloupe) tous les mardi matin de 10h à 12h ; à Six-Fours (Maison du Combattant) tous les 2ème mercredi de chaque mois de 10h à 12h.

Ollioules, une commune maritime, si, si


En conclusion, Robert Bénéventi s’est réjoui de cette extension, rappelant à l’assistance combien est importante, à Ollioules, la notion de devoir de mémoire, une notion à faire partager aux citoyens dès leur plus jeune âge. Et avec une pointe d’humour il a tenu à préciser que la ville d’Ollioules est aussi une commune littorale puisqu’elle possède près de la Pyrotechnie 200 mètres de mer entre La Seyne et Toulon. « Mais je ne vous conseille pas de vous y baigner ».

Et à leur tour, Ferdinand Bernhard et Denis Perrier se sont félicités du rapprochement de cette association qui entend conserver et renforcer les liens d’amitié unissant les Marins et favorisant l’orientation des jeunes vers des carrières maritimes…

, le 25 janvier 2015


Record de l'heure : Des coureurs pas comme les autres

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23.01.2015

UN PROFIL PARTICULIER

Pour réussir le record de l'heure, le candidat "avoir un état d'esprit particulier", affirme à DirectVelo.com, Jean-Pierre Demenois, l'entraîneur de Dominique Chignoli pour sa première tentative.

Au milieu de leurs différences, les détenteurs successifs du record de France ont plusieurs points communs. Ils sont d'abord très motivés voir obsédés par le record. Au début du XXe siècle, Cottereau et Pottier, encore amateurs, se disputent la suprématie nationale. Plus tard, Marcel Berthet (qui était amateur lui aussi, pour son premier record) s'est tiré la bourre avec Oscar Egg pour le record du Monde. Après un échec à Arcachon en 1936, contre le record du Monde de Giuseppe Olmo, Maurice Richard s'exclame : "Je recommencerai !" Il recommence deux mois plus tard et dépasse la performance de l'Italien.

Maurice Archambaud décroche le Graal en 1937 après quatre tentatives en un mois marquées par la malchance. Il avait même déclaré "J'y laisserai peut-être toutes mes économies, mais je ramènerai en France le record de l'heure." (1). Jacques Anquetil, lui-même s'est soumis cinq fois à cet exercice difficile dans sa carrière. La dernière fois, en 1967, alors que beaucoup doutaient de sa réussite, Michel Audiard avait envoyé un télégramme à Jacques Anquetil : "Vas-y, mon pote, tu ne te bats pas contre un record, mais contre les imbéciles."

PLUS JAMAIS ÇA

D'autres coureurs gardent un mauvais souvenir de leur tentative. Alors qu'elle vient d'améliorer son propre record du Monde en 1952, les premiers mots de Jeanine Lemaire sont : "Je ne recommencerai plus" (2). Véritable amateur, elle a accompli 39,735 km sur le vélodrome du Vigorelli pendant ses congés.

LE TABLEAU DE MARCHE

Un record "c'est mathématique", explique Jean-Pierre Demenois. Il demande de la préparation et la mise au point d'un tableau de marche. Le tableau de marche, mot magique des tentatives de record. Encore faut-il savoir le respecter. Dans sa dernière tentative contre le record du Monde, Jacques Anquetil tourne comme une horloge sur un rythme de 6'18''-6'19'' par tranche de 5 kilomètres, hormis les premiers et derniers cinq kilomètres.

A l'inverse, l'improvisation paie rarement. Gérard Saint, rouleur grand par la taille et le talent, débarque au Vigorelli de Milan un jour de septembre 1956 pour battre le record d'Anquetil. Il n'a pas de tableau de marche et ne sais même pas où il dormira le soir. Au bout de 5 km, il a 2''2/5 d'avance sur le record mais il coince déjà avant les 10 km. Il n'attend pas la fin de l'heure pour descendre de vélo.

DES SOLITAIRES BIEN ENTOURES

"Il ne faut pas avoir peur de la solitude", ajoute Jean-Pierre Demenois.

Les dernières tentatives contre le record du Monde ont vu des coureurs (Jens Voigt et Matthias Brändle), certes seuls sur la piste mais épaulés par un véritable état-major. Pour tenter son record en 1956, Jacques Anquetil, militaire au Bataillon de Joinville, a dû demander l'autorisation de ses supérieurs. Le Capitaine Gueguen assiste même à la tentative réussie de son « petit » caporal dans sa campagne d'Italie. En juillet, il verse d'ailleurs ses primes du record de l'heure - 2 fois 250 000 anciens francs - à la mère de Jean Dufour, coureur amateur de 4e catégorie, tué dans une embuscade à Palestro en pleine guerre d'Algérie et à la Maison du Légionnaire. Pour cette tentative, Anquetil était accompagné de son médecin, de son manager Daniel Dousset, de son premier conseiller André Boucher, de son Directeur sportif Mickey Wiegant et de son soigneur Sadi Duponchelle. Un petit régiment.

Le recordman est donc aussi parfois un solitaire. Maurice Richard, grand poursuiteur, était soutenu par un petit constructeur, Delangle qui lui a façonné en 1936 une machine de 6,5 kg chaussée de boyaux de 90 g (3).

Dominique Chignoli, lui aussi, a réussi son record dans la solitude ou presque. En 1993, il s'envole pour Colorado Springs avec son frère, lui aussi coureur amateur, un mécano et un soigneur. Il s'attend à pouvoir loger au Centre olympique de Colorado Springs, il doit se payer l'hôtel. Il pense pouvoir bénéficier de la journée des records organisée par le vélodrome mais elle est annulée au dernier moment en raison de la venue de Jean-Paul II pour les Journées mondiales de la jeunesse. Il imagine une piste parfaite pour les records mais il se rend compte que les virages mal dessinés l'écartent de sa trajectoire (4). Au final, il couvre 49,276 km alors que son rêve était de dépasser les 50 km. A l'époque c'est la 3e meilleure performance mondiale réalisée par un coureur amateur.

PAS DE LONG FLEUVE TRANQUILLE POUR RIVIERE

Roger Rivière a donc perdu son record de France six fois depuis 1958 et l'a récupéré 42 ans plus tard. Et pourtant, la malchance a mis des bâtons dans les roues montées spécialement pour la tentative du Stéphanois comme pour faciliter le travail des suivants.

Ce 23 septembre 1958, il est d'abord obligé d'attendre que le vent se calme. Le militaire du Bataillon de Joinville (comme Anquetil en 1956) sait qu'il tient la grande forme. Dix jours avant il a rejoint Ercole Baldini sur une poursuite prévue sur 10 km, en roulant à 50 à l'heure.

Dès le départ de sa tentative, il roule vers les 48 km/h. Alors qu'il vole ce jour-là -et il avait tout fait pour- Roger Rivière perce au 97e tour. Il a donc parcouru un peu moins de 39 km sur le bois sombre du Vigorelli et compte 45'' d'avance sur son record de 1957. Ce soir-là, le Vigorelli est piquant car Renée Vissac va elle aussi percer pendant sa tentative contre son propre record de l'heure.

Selon les pointages, Roger Rivière perd environ 18 secondes pour changer de monture mais bien plus pour relancer la machine. Il faut attendre le 101e tour pour qu'il retrouve sa vitesse de croisière. Le Champion du Monde de poursuite finit comme un boulet de canon. Il boucle son dernier tour en 29''1/5 plus vite que les tours précédents.

Sa crevaison laisse un goût amer à Roger Rivière : "Mon rythme a été brisé et l'énergie dont je disposais encore dût être dépensée pour retrouver rapidement le rythme." Sa chute dans la descente du col du Perjuret du Tour 1960 va briser définitivement son rythme et sa carrière.

(1) Le Petit Parisien du 4 novembre 1937

(2) Ouest-Matin du 11 octobre 1952

(3) L'Avenir du Bassin d'Arcachon du 28 mars 1936

(4) Le Soir du 20 août 1993


Obsèques de Robert GRAFFTE

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Chers amis parachutistes et vous tous qui étiez amis de Robert GRAFFTE,- Commandeur de la LH -  président régional des Anciens de DBP
Triste nouvelle déjà partiellement diffusée ....
Robert nous a quittés jeudi  matin 29 janvier.
Je suis à même de vous informer que ses obsèques auront lieu à Grammont le mardi 3 février 2015 à 10H.30 - absoute par le père Ch. CHANLIAU.
Faites le savoir, SVP, à nos amis non informatisés.
JC Bonnaire
Président UNP 34
 
 

Le cimetière militaire français de Cap Diégo réhabilité

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Président,

Parution dans le dernier numéro du journal de Diégo de l’état des travaux du grand cimetière de l’île…
Je vais pouvoir me mettre à la rédaction du rapport sur les cimetières !

Amitiés légionnaires.
YG


Ne pas repondre à ce genre de message, le compte de notre ami a été piraté

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Bonjour,

Comment tu vas ?
J'aimerais te parler sérieusement d'un problème difficile que je vis hors du pays ! Es-tu disponible par mail ? J'ai besoin de ton aide réponds-moi. 

je te demande de garder surtout la confidentialité de mon courriel n'en parle à personne, je t'en prie. 

En attente de te lire au plus vite

Christian Morisot


Passés à l'ennemi. Des rangs de l'armée française aux maquis Viêt-Minh

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Les « ralliés » sont ces soldats de l’armée française passés côté Viêt-minh. Ils constituent la part refoulée du souvenir de la guerre d’Indochine. Ces hommes, les « soldats blancs de Ho Chi Minh », ont disparu de l’histoire officielle comme ils se sont, un jour, enfoncés dans la jungle et les montagnes vietnamiennes : en catimini, sans faire de bruit, clandestinement.

 

Entre 1945 et 1954, anciens résistants, jeunes maghrébins encore colonisés, légionnaires anti-nazis ou aventuriers perdus dans une guerre qui les dépasse, les ralliés changent de camp pour des raisons aussi disparates que leurs profils. Et leur geste soulève des questions délicates : comment se déroule le passage d’un camp à l’autre ? Peut-on déserter sans avoir le sentiment de trahir sa patrie ? Comment combat-on ses anciens camarades ?

 

Cette enquête, à la fois historique et intime, raconte autant de dilemmes vertigineux, autant de récits de vies accidentées, qui fascinent et jettent le trouble sur ce que signifie appartenir à un camp.


Offensive éclair au Mali - Ceux de la brigade Serval racontent...

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Jamais, depuis la guerre d’Algérie, l’armée française ne s’était engagée dans une opération militaire d’une telle envergure, avec une telle rapidité et pareille efficacité. Près de 5 000 hommes, plusieurs centaines de véhicules blindés, des dizaines d’avions de combat et de transport, d’hélicoptères d’attaque et de manoeuvre se lancent à la reconquête du territoire malien pour détruire les groupes armés terroristes. Début 2013, la brigade Serval a mené durant quatre mois un combat intense. Elle a pris l’initiative et libéré rapidement Gao et Tombouctou, avant de livrer de rudes combats dans la boucle du Niger et dans l’Adrar des Ifoghas. Le succès de cette opération et la qualité des troupes engagées furent salués par toute la communauté internationale, confirmant à la France son statut de grande puissance militaire. Offensive éclair au Mali fait revivre ces semaines décisives grâce aux témoignages inédits des combattants et à plus de 450 photographies. Il est accompagné d'un reportage inédit de 55 minutes, réalisé par l'ECPAD, retraçant les étapes de cette campagne pour libérer le Mali et y neutraliser les groupes armés terroristes.


Faire un baroud d'honneur

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21/01/2015

Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd'hui, la rédaction vous explique l'origine de l'expression « baroud d'honneur ».

Centre d'entrainement en forêt équatoriale en Guyane : progression sur la piste brancardage où organisation et cohésion son les maitres mots.

Quel mot explosif que le terme baroud !

En effet, le « baroud » est un mot d'origine berbère qui signifie « poudre explosive ».

En 1924, il apparaît pour la première fois dans l'argot militaire : la Légion étrangère l'utilise pour désigner un combat ou une bagarre. Quelques années plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, ce mot est employé pour parler de la guerre de manière générale.

On retrouve également ce mot dans l'expression « baroud d'honneur ». Cette locution, qui est aujourd'hui passée dans le langage courant, est utilisée pour parler d'un combat que l'on sait perdu d'avance mais que l'on mène pour défendre une cause à laquelle on croit fermement.

Et qu'en est-il des baroudeurs ? Le verbe barouder et son substantif masculin baroudeur sont également apparus dans les années 20. A l'époque, ils sont employés pour désigner une personne qui aime la guerre ou qui a beaucoup combattu. Mais aujourd'hui, le sens de ces mots a évolué. Désormais, ils sont employés dans le langage familier à propos de quelqu'un qui a le goût du risque et de l'aventure.


Trajectoire légionnaire : Emmanuel Beth

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Ainsi va le monde !

mercredi 14 janvier 2015

Ennemond, le père du général de corps d'armée (2S) Emmanuel Beth était militaire. Ses deux frères Bruno et Frédéric ont suivi le même chemin et sont, aujourd’hui, officiers généraux (1). Après Saint-Cyr, ce natif de Cherchell (Algérie) a choisi la Légion où il a passé douze ans. Au 2ème REP puis à la 13ème DBLE qu’il a commandée. Patron de la 11ème brigade parachutiste, ambassadeur, il est aujourd’hui consultant. Il revient, dans cet entretien, sur ce parcours et tout d'abord sur le coeur de sa vie, la Légion.

copyright : DR
Qu’est-ce que la Légion ? Des guerriers ou un capital humain ?
Depuis sa création en 1831, la Légion Etrangère a surtout été reconnue pour son aptitude et sa vaillance au combat. Les principaux faits d’armes mettent en valeur les vertus qui sont celles des légionnaires : le respect de la parole donnée, le sens sacré de la mission, la fidélité au chef et l’ardeur au combat. Ces qualités guerrières peuvent toutefois être partagées ponctuellement par d’autres corps d’élite ; c’est pourquoi il est important de noter que ce qui différencie,  avant tout, la Légion étrangère des autres entités militaires, c’est la richesse inégalable et inégalée, de son capital humain international, constitué de plus de 130 nationalités, de toutes origines et aux compétences plus que polyvalentes. C’est d’ailleurs tout le génie français d’être capable de fédérer, d’intégrer, et de mobiliser ces énergies au service de la France autour d’une devise « Legio Patria Nostra ».

Cette Légion ne fait-elle pas peur aux jeunes officiers ? Les attirer n’est plus aussi facile que naguère ?
Il est vrai qu’aujourd’hui le choix de la Légion étrangère en sortant d’école suscite parfois des questionnements de la part des jeunes officiers. Ces hésitations sont toutefois infondées au regard des richesses de la vie dans ses unités et des satisfactions de commandement apportées par « monsieur légionnaire ». Ceci implique bien sûr une disponibilité réelle, un engagement total et parfois des contraintes qui ne sont pas reproduites ailleurs. Mais n’est-ce pas là le prix à payer de l’appartenance à une troupe d’élite ? A ce sujet, le commandement de la Légion étrangère s’est engagé significativement auprès des organismes de formation pour lever les interrogations qui peuvent encore subsister.

Vous êtes un pur produit de cette « maison ». Vous avez coutume de dire que vous lui devez tout ?
Servir la Légion est en effet un honneur inestimable et une chance non quantifiable. Au travers de l’expérience acquise et des fondamentaux qu’elle diffuse, elle apporte à ses cadres un environnement, une dimension et des atouts que l’on mesure encore davantage quand on la quitte : sens de l’humain, aptitude au commandement, voire au management, capacité d’adaptation, ouverture… Alors que j’ai eu la chance d’y effectuer la totalité de mes temps de troupe et de commandement, et ayant eu à multiplier les expériences dans la diplomatie (ambassadeur de France au Burkina Faso) et dans le privé (cabinet de veille et d’accompagnement stratégique : ESL NETWORK), je mesure tous les jours la richesse de ces acquis.

Regrettez-vous de ne pas l’avoir commandée ?
Je crois que la vie militaire n’est pas faite de regrets. Il faut savoir saisir les opportunités. Ayant eu la possibilité de faire l’ensemble de ma carrière dans la troupe en son sein, j’ai commandé ensuite, avec une particulière satisfaction, la 11ème brigade parachutiste à Toulouse qui regroupe des régiments magnifiques, dont le 2ème régiment étranger de parachutistes. Dans ce cadre, j’ai pu être le premier commandant de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire avec la quasi globalité de ses unités parachutistes, et bien d’autres encore. J’ai mesuré, à cet effet, la richesse de la diversité de notre armée de terre. A l’issue, j’ai rejoint le CPCO (centre de planification et de conduite des opérations) à l’état-major des armées pour concevoir et commander l’ensemble des opérations interarmées, sous la conduite du CEMA. Immense responsabilité également et période plus que passionnante au cœur de la politique et de l’opérationnel. Pendant deux ans, j’ai ainsi eu à gérer de très nombreuses opérations dans le monde entier et sur le territoire national, engageant des milliers et des milliers de soldats français.

Directeur de la coopération militaire et de la défense au ministère des affaires étrangères, vous vous engagez en 2006 dans votre dernière ligne droite de soldat avant de devenir ambassadeur au Burkina-Faso (2010-2013). Un militaire peut-il être un bon diplomate ?
Je suis convaincu effectivement que le métier militaire, et son dispositif de formation, valorisé par mon expérience légionnaire comme je le rappelais précédemment, prépare remarquablement bien à une multitude de responsabilités quels que soient les secteurs. Pour ce qui concerne la diplomatie, les expériences opérationnelles vont de pair, à partir d’un certain niveau de responsabilités, avec la prise en compte des champs politiques et diplomatiques. « L’engagement militaire n’est que la continuité de la politique, mais avec d’autres moyens », écrivait Clausewitz. Je pourrais rajouter : « le métier d’ambassadeur n’est que la continuité du militaire, mais dans un cadre différent et complémentaire ». Ce fut donc une opportunité extraordinaire dont je dois remercier le Quai d’Orsay. Il faut, à ce stade, noter qu’au-delà des appréhensions initiales compréhensibles, les équipes de l’ambassade ont d’emblée adhérer au mode de management, servant ainsi l’efficacité globale du poste.

Où va le Burkina-Faso après Blaise Compaoré ?
Le Burkina Faso a connu fin octobre une crise majeure avec le départ de son président en exercice. La situation était insurrectionnelle. Alors que les pires scénarios étaient à craindre, le peuple et les élites burkinabè ont remarquablement su gérer cette crise. Le pays est maintenant engagé dans un processus de transition dont on espère qu’il pourra déboucher sans accrocs sur de nouvelles échéances présidentielles en octobre 2015. Cette évolution est d’ailleurs significative d’un peuple dont les structures culturelles et identitaires ont pendant trois ans fait mon admiration : sens du dialogue et de la tolérance, amabilité et convivialité, ardeur au travail et résistance aux situations difficiles, respect des structures traditionnelles et religieuses … Pourvu que cela dure !

(1) Bruno Beth vient d'entrer en deuxième section. Quant à Frédéric, il est directeur de cabinet du directeur général de la DGSE.

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Traduction

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