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2015




" Raid des 7 bornes " : La fin d'une expédition inédite

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Portail Internet de la Légion étrangère

21-07-2015

 
 
 
 
 
 
 

Le général commandant supérieur des FAG (COMSUP), le général de division aérienne (GDA) ADAM et le colonel Alain WALTER, chef de corps du 3e régiment étranger d'infanterie (3e REI) ont accueilli le détachement vendredi 17 juillet 2015 à 17h17 à la base aérienne 367 de Matoury-Cayenne.

C'est devant les partenaires de l'expédition Arianespace, le Centre nationale des études spatiales (CNES), l'agence spatiale européenne (ESA), la société Cofely-Endel ou encore le Museum national d'Histoire naturelle que le détachement composé de 16 légionnaires de deux scientifiques et de deux journalistes a atterri avec 48 heures d'avance !


Après 40 jours de marche aux confins de la forêt équatoriale Guyanaise, le long de la frontière Franco-Brésilienne la troupe a parcouru près de 400 kilomètres avec 17000 mètres de dénivelés. Au cours de cette expédition sans précédent, l'expertise des légionnaires du 3e REI a permis aux deux scientifiques présent dans le détachement (M. François-Michel LE TOURNEAU, géographe et un ethnobotaniste du centre national de la recherche scientifique (CNRS)) de réaliser des prélèvements et de collecter des données cartographiques précieuses dans la poursuite de leurs travaux.


Pour le colonel Alain WALTER, chef de corps du 3e REI " les opérations Harpie de lutte contre l'orpaillage illégal ont asséché depuis plusieurs années le nombre de personnel du régiment et par là même les missions de reconnaissance des bornes qui étaient auparavant régulièrement conduite en mission " profonde ". Ce Raid était l'occasion de remettre en œuvre des savoir-faire qu'il était important de se réapproprier. Des savoir-faire qui sont le cœur même du métier du 3e REI ".


Commémorations du centenaire des combats de l’Argonne

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21/07/2015

Commémoration les 27 et 28 juin 2015 des soldats tombés au champ d'honneur lors des combats de l'Argonne. - Armée de Terre

En 1914-1915, l’Argonne est le théâtre de féroces affrontements entre Français, alliés et Allemands. La Légion étrangère participe à ces combats en y engageant le 4e Régiment de marche du 1er Etranger, dit « Légion garibaldienne ». Les 27 et 28 juin 2015, grâce à l’association Argonne 2015, plusieurs cérémonies de commémoration ont rendu hommage à ces hommes morts pour la France.

A cette occasion, le chef de corps du 1er Etranger était présent aux côtés de l’ambassadeur d’Italie et de son attaché de Défense. Après l’accueil du DMD 55 (Meuse) et du 1er Régiment de chasseurs, plusieurs cérémonies successives ont eu lieu le 27 juin en présence du secrétaire d’état à la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire.

Le 4e Régiment de marche du 1er Etranger comptait le sous-lieutenant Bruno Garibaldi et l’adjudant-chef Constante Garibaldi, tous deux petits-fils du célèbre Giuseppe Garibaldi, unificateur de l’Italie qui voua une reconnaissance éternelle à la France. 2 000 autres volontaires transalpins incorporés à la Légion témoignent de cette fidélité. Parmi eux, Lazare Ponticelli, le dernier poilu de France.

Droits : Armée de Terre 2015

Le nouveau site de la Maison du Légionnaire à Auriol‏

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RMLE, à Madagascar, 1900, nouvelle suite...

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Le Progrès de Bel-Abbès du 21 mars 1900.

 

CHRONIQUE LOCALE

Pour Madagascar


C'est irrévocablement demain, jeudi, à 9 heures 1/4. que nos braves légionnaires quitteront Bel-Abbès, par train spécial, pour s'embarquer à Oran, à bord de l'Urugay, à destination de Diégo-Suarez.

Nous croyons être agréable à nos lecteurs en donnant ci-après, la composition exacte du bataillon partant:

MM. Hoerter, chef de bataillon ; Audan, capitaine adjudant-major ; Boutmy, lieutenant, officier d'approvisionnement ; l'Hérault, lieutenant, officier des détails ; Cultin et Hotchkis, médecins-major de 2° classe.

13e compagnie. — MM. Bourdieu, capitaine; Guinard, Yonett et Selchauhansen, lieutenants ; Massart, adjudant et Heyberger, sergent-major.

14e compagnie. — MM. Guilleminot, capitaine ; Beynet, Dauzel d'Aumont et Landais, lieutenants ; Lavenu, adjudant et Gangel, sergent-major.

15e compagnie.— MM. Solmon, capitaine ; Real, de Metz et Ducimetière Alias Monod. lieutenants ; Heymann, adjudant et Bernanos, sergent-major.

16e compagnie. — MM. Canton, capitaine; De Marquessac. Bablon lieutenants ; Duboy, sous-lieutenant ; Levesque, adjudant et Leygrisse, sergent-major.

Ajoutons que M. le Lieutenant-Colonel Cussac, récemment promu au 1er Etranger, nous quitte également, et prendra à Oran, où ils doivent se réunir, le commandement des deux bataillons du 1er et 2e Etranger détachés à Madagascar.

A tous, officiers et soldats, nous souhaitons un excellent voyage et un prompt retour parmi nous.

 

Le Progrès de Bel-Abbès du 27 octobre 1900.

 

 

Deux petits encarts fort intéressant...

Quand on parlait du Grand 3, avant le RMLE...


RMLE, à Madagascar, 1900.‏

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Bonjour,

(intéresse KB Aubagne , 1er RE, COMLE si possible de faire suivre)…. ++ Musée - Centre de documentation historique de la Légion étrangère -  SAMLE -


Une évolution notable concernant l’historique Légion Etrangère : Le 3°REI est toujours considéré en tant qu’héritier du RMLE période du Colonel ROLLET…Et pourtant, le Régiment de Marche de la Légion Etrangère existait bien avant, puisqu’à Diégo , au cimetière de Ramena, des tombes de légionnaires portant l’inscription RMLE (1900) avaient été retrouvées…mais sans certitude quant à la valeur de l’inscription.
Mais  la remise en état du grand cimetière de Cap Diégo a permis de retrouver, rénover, préserver des sépultures de légionnaires de 1900 (5 tombes) portant l’inscription RMLE (voir photo).
Donc, après recherches (actif : AALEME) :

Il existait bien un régiment de marche de la Légion Etrangère, implanté à Diégo Suarez, formé par un EM , les 5éme, 6éme,7éme et 8 éme compagnies du 2éme Etranger !

Alors, quel est donc le régiment héritier du 1er RMLE ????
Qui va « refaire » l’histoire ?
Amitiés légionnaires ,

Remerciements

AALEME , AACLEM, et associations d’anciens qui suivent les informations « cimetières », et aux 2 « légionnaires journalistes » venus récemment du DLEM, au profit de KB, qui ont constaté l’authenticité des faits.

 

YG


Mon ADC,

 

 

Il est indéniable que ce RMLE à bien existé, même si le Livre d'Or n'en parle pas, et que l'excellent article " D’un régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE) à l’autre, répétition ou évolution de l’histoire ? " n'en dit pas plus.

 

Nous disposons :

1 - des photos des pierres tombales.

 

Leg Jean Mousseigne 1er RMLE 08/07/1900
Leg Nicolas Schummer RMLE 09/07/1900
Leg Bathan Levy RMLE 31/07/1900
Leg Jean-Baptiste Heyes RMLE 12/08/1900
Sergent Henri Joseph Paulus Wexler RMLE 24/08/1905

 

2 - de l'article  paru dans Le Progrès de Bel-Abbès du 22/08/1900

 

LETTRE DE MADAGASCAR

Le 19 Juin 1900

MONSIEUR LE DIRECTEUR,

Malgré les entraves apportées par nos conservateurs, le bataillon du 1er Étranger qui, depuis le mois de décembre dernier devait être dirigé sur Dégourdissage est enfin arrivé à destination. Cela ne fut pas sans peine, car si jamais un bataillon fût berné, ce fut bien- celui-là. Si encore les motifs invoqués pour justifier les retards apportés dans l'envoi immédiat du dit bataillon étaient reconnus fondés, il n'y aurait qu'à louer l'Autorité de ses prévenances, mais il n'en est rien, car nos braves militaires ont pu constater à leur arrivée à Diégo-Suarez et dans les postes limitrophes, que les charmants baraquements que l'on avait (soi-disant) préparés, n'étaient en partie qu'ébauchés dans les bureaux du "Génie constructeur ". Les tonnes de matériaux destinées à la construction de ces cases étaient en partie sur les quais, voir même non débarquées. Voilà où en étaient les travaux lors dé l'arrivée du bataillon à Madagascar.

Aux désillusions produites par ces constatations amères, avait précédé un contre-temps non moins fâcheux, le fameux séjour au Camp du Ravin Blanc à Oran, où arrivé lé 22 mars avec l'idée bien arrêtée d'embarquer le 25 du dit, il reçut quelques heures avant le moment fixé pour le départ, l'ordre de surseoir à tout mouvement.

Ce fût une déception générale qui ne laissait entrevoir à nos troupiers que la probabilité d'être dirigés sur Igli, voyage qui n'était pas du tout en harmonie avec les projets élaborés jusque-là, par la majeure partie des postulants pour la grande île africaine. Enfin, le 1er avril (jour choisi sans doute), le commandement résolut de leur faire continuer leur route, et le 20 dû même mois après une traversée aussi belle que rapide, ils arrivaient devant Diégo-Suarez. Le même jour deux compagnies débarquaient à Antsirane et prenaient possession des casernements mis à leur disposition. Le lendemain 21, les deux autres compagnies débarquaient à leur tour et rejoignaient leurs postes respectifs, la 15e compagnie, au Sakaramy, poste intermédiaire entre Antsirane et la Montagne d'Ambre, la 16e compagnie allait s'installer à Oranjéa, poste situé au nord de l'île et qui commande la passe de la baie de Diégo-Suarez. Le 25 mai, cette dernière compagnie quittait ce poste pour rallier Antsirane où elle restait jusqu'au 12 juin.

Nous croyons devoir entretenir un instant nos lecteurs du genre d'exercice que faisait nos légionnaires à leur arrivée dans la Colonie et cela dans le but de les acclimater sans doute.

Aussitôt arrivés, les légionnaires durent se transformer : 1° en conducteurs de plates formes Decauville système de locomotion en usage à Madagascar pour le transport des matériaux dans les différents chantiers où l'on construit des baraquements, (la mise en mouvement de ces voitures se fait à l'aide de mulets) ; 2° en serres-freins, auxiliaires indispensables au bon fonctionnement des voitures ci-dessus précitées ; 3° en hommes de peine de foutes catégories ; 4° en charpentiers, charrons, mécaniciens, ajusteurs, dessinateurs, secrétaires, etc.

Le travail commençait à 5h. 1/2 du matin et se terminait vers 9h. 1/2 ou 10 heurs, le soir de 2h. 1/2 à 5h. 1/2 ou 6 heures. Bon nombre d'hommes étaient assujettis à travailler dans l'eau jusqu'aux aisselles pendant toute la durée du travail. C'est à ce moment seulement que les constructions entrèrent dans la période active ; la Légion fournissait en moyenne 300 travailleurs par jour pendant le premier mois qui suivit notre arrivée. Aussi, il y a aujourd'hui à Antsirane: environ 12 cases, pouvant loger 70 hommes chacune, qui sont complètement terminées, à cela ajoutez tout le matériel nécessaire au montage de 36 cases qui doivent être construites au camp de la montagne d'ambre, cela vous donnera une idée du travail exécuté en majeure partie par nos mauvaises têtes.

Le 2e Etranger venant d'arriver (arrivé le 5 juin par le « Britania » ) va également prendre part à ce genre d'exercice et soulagera un peu ses camarades du 1er qui ne demandent qu'à être aidés.

Par suite de la nouvelle organisation de ces 2 bataillons, en un seul Régiment, le bataillon du 1er Étranger prend le titre suivant : Régiment de marche de la Légion étrangère ; le bataillon du 1er Régiment devient 1er bataillon et celui du 2e Étranger, 2e bataillon;

Les Compagnies du 1er bataillon sont numérotées de 1 à 4 et celles du 2e bataillon, de 5 à 8 inclus.

De ce fait nous avons : 1re compagnie, capitaine Bourdieu ; 2e compagnie, capitaine Guilleminot ; 3e compagnie, capitaine Sotmon ; 4e compagnie, capitaine Canton.

Depuis le 13 juin une fraction de la 4e compagnie occupe le poste de Mahatsinjoafivo, une autre fraction est actuellement au Sakaramy et une 3e fraction est encore à Antsirane. On compte que vers la fin du mois elles se rendront au camp de la montagne d'Ambre où M. le Lieutenant-Colonel Cussac est installé depuis bientôt 15 jours.

Avec les troupes qui doivent incessamment se rendre à Diégo-Suarez, cela portera les effectifs dé la garnison à 5000 hommes de troupe. Il faut cela pour donner un peu d'importance à Diego, car c'est réellement une toute petite ville qui ne compte guère que des militaires et des fonctionnaires. Peut-être que le nombre assez important de troupes qui s'y trouveront réunies d'ici un mois amènera le commerce qui manque totalement, à cette ville.

 

que corroborent les extraits de JO ci dessous.

Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 29/08/1900

 

EXTRAITS

Par arrêté du 23juillet (État-major),

M.le sous-lieutenant Keller, du régiment de marche de la légion étrangère, est placé hors cadres comme adjoint de M. le commandant du génie Goudard dans l'élude du tracé du chemin de fer d'Aniverano au Mangoro.

 

Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 17/10/1900

 

EXTRAITS

Par arrêtés du 1er octobre,

M. le lieutenant de Marquessac, de la 4e compagnie du régiment de marche étranger, est nommé commandant du secteur des Zanndrianambo [district d'Andovoranto], en remplacement de M. le capitaine hors-cadres Haillot, rapatrié.

 

Par arrêtés du 5 octobre,

M. Bosson, caporal de la légion étrangère, mis en congé renouvelable par l'autorité militaire est nommé commis auxiliaire des postes aux appointements de 2400 par an, pour compter du 23 septembre 1900, et affecté au bureau de Mahanoro.

 

A la date du 31 août 1900,

M.le Ministre de la Guerre fait connaître que le soldat Lobreaux, du bataillon étranger, est inscrit d'office au tableau de concours pour la médaille militaire, pour sa brillante conduite à l'attaque de Masindra et à l'assaut des villages rebelles antandroy de Vohitra.

 

Le Progrès de Bel-Abbès du 10/11/1900

 

Les Officiers de la Légion

LA PÉRIODE COLONIALE .

L’Écho de Paris demande que les officiers de la Légion étrangère soient autorisés, comme d’ailleurs la marine, à accomplir une troisième année de période coloniale.

L'État gagne à avoir plus longtemps sous la.main des officiers acclimatés et au courant dès exigences du pays.

Il réalise naturellement de notables économies en retardant d'un an la venue des officiers de là relève et le voyage de retour de leurs camarades rapatriés.

L’Écho de Paris ajoute : « Ces considérations ont sans doute échappé au ministre de la guerre lorsqu'il a décidé qu'aucune prolongation de séjour au delà de deux ans ne pourrait plus être accordée aux officiers d'infanterie en service dans les colonies ».
« Cette mesure vise surtout les. officiers de la Légion étrangère qui encadrent aujourd'hui six bataillons au Tonkin et trois à Madagascar.

« La décision incompréhensible du général André ne modifie en rien les errements suivis à l'égard des sous-officiers et des simples légionnaires. Ceux-ci -sont, comme par le passé, autorisés à prolonger leur séjour dans les bataillons expéditionnaires de la Légion.

«Une explication plausible, du traitement inattendu que le général André impose aux officiers de la Légion, serait le souci du ministre de la guerre de se réserver l'attribution de l'avancement exceptionnel pour lie officiers désireux de faire une simple apparition aux colonies. »

« Il faut espérer que le ministre de la Guerre ne prolongera pas, pour les officiers des bataillons étrangers, le déni de justice qui les atteint. »

« Quant aux officiers désireux de servir dans la légion il devra leur être répondu qu'ils ont un stage initial à accomplir d'abord en Algérie. »

 

Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 13/02/1901

 

EXTRAITS

Par arrêtés du 29 janvier,

M. le lieutenant de Marquessac, de la 4e Cie du régiment étranger de marche à madagascar, est placé hors cadres et désigné comme officier adjoint au commandant du district de Fetraomby.

 

Par contre je n'ai trouvé aucune trace officielle de la création de ce RMLE.

 

Ce que j'en pense :

C'est une décision locale, simplification du fonctionnement de ces deux bataillons, prise par le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances, GALLIENI.

 

Pourquoi ?

Deux choses :

Un peu d'histoire : l'infanterie coloniale, à l'époque dépendait du ministère de la marine. Donc on regroupe les terriens.

Un précédent :

Campagne de 1895 1 Bat (CBA Barre) à 4 Cies (CNE Perrot - CNE Courtois - CNE Bulot - CNE Sardi) au sein du régiment d'Algérie (COL Oudri 2e étranger)  Départ le  04/04 arrivé à Majunga le 23/04. 09/08 le CBA Rabot prend le commandement du 1er Bataillon en remplacement du LCL Barre. 23/08 décès du LCL Barre. Retour du bataillon en Algérie le 03/12.

 

Gallieni désigné comme gouverneur, a demandé un bataillon de Légion qu'il obtient.

Campagne de 1896 EM (CBA Cussac) + 2 Cies (CNE Flayelle - CNE Deleuze) du 2e étranger embarquent le 10/08 à Marseille et débarquent le 07/09 à Tamatave - 2 Cies (CNE de Thuy - CNE Brulard) du 1er étranger débarquent le 14/09 à Tamatave.

 

Mais :

Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 09/10/1896

 

DÉCISION No. 63.

Le Général Commandant Supérieur des troupes et des territoires militaires à Madagascar,
Vu l'arrivée à Madagascar d'un Bataillon de marche tiré des deux régiments étrangers de l'armée de terre;

Vu les avantages qu'il y aurait à grouper en un seul régiment, au point de vue du commandement, de la police intérieure, de la discipline et de l'instruction, les 3 Bataillons de l'armée de terre actuellement présents à Madagascar,

Sous réserve de l'approbation de M. M. les Ministres de la Guerre et des Colonies,

DECIDE :


1.-Le Régiment d'Algérie, actuellement constitué à 2 bataillons, comprendra désormais 3 bataillons, savoir; 2 bataillons de tirailleurs algériens, 1 bataillon provenant des régiment étrangers.

2.—L'autorité de M. le Lieutenant-Colonel Commandant le Régiment d'Algérie s'étendra à toutes les parties du service, l'administration exceptée, et s'exercera selon les règles fixées par le décret du 20 Octobre 1892 sur le services intérieur.

3.- Chaque bataillon du Régiment d'Algérie continuera à s'administrer dans les conditions actuelles.

4. —La présente décision entrera en vigueur le 1er Octobre 1896.

Tananarive le 25 Septembre 1896. Le Général Commandant Supérieur des troupes et des territoires militaires, (Signé) : GALLIENI.

 

 

Ce document écrit par un de nos grands anciens prouve bien, que cette période est peu connue, et, que le Centre de documentation historique de la Légion étrangère n'a pas ou peu de fonds concernant cette période.


Jean-Yves Le Drian était bien à Aubagne, vendredi, pour parler recrutement

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20.07.2015

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Loin de moi la tentation de traquer le ministre de la Défense comme une vulgaire célébrité mais la discrétion de sa visite à la Légion, vendredi dernier, avait de quoi intriguer (et je ne suis pas le seul à me demander pourquoi elle n'a pas été plus médiatisée. "A croire qu'elle n'a pas eu lieu" se demandait un confrère, tout aussi surpris)...

La visite était bien notée à l'agenda du ministre:
"Vendredi 17 juillet 2015 9h30 Nouvelle lecture du projet de loi sur l’actualisation de la Loi de programmation militaire (post CMP), Sénat
Après-midi Déplacement dans les forces à Aubagne. "

Mais rien n'attestait qu'elle avait bien eu lieu... Jusqu'à ce matin. Il a fallu faire la noria téléphonique entre Paris et Aubagne pour enfin disposer de trois clichés (de R. Pellegrino) dont celui ci-dessous où le ministre, flanqué du général Maurin, s'adresse aux troupes:

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Et quel a été l'objet de la visite du ministre, entre 15h et 18h? La Légion, qui recrute bon an mal an, un millier d'hommes, va en 2015 devoir recruter 700 militaires de plus (et peut-être autant en 2016?). Jean-Yves Le Drian a donc pu se rendre compte du processus de sélection et d'incorporation des candidats et des efforts déployés à Aubagne pour tenir délais et volumes.

Rien en revanche sur l'avenir de la 13e DBLE dont le ministre devrait d'ici à la fin juillet préciser le sort.

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Mission accomplie !

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17.07.2015, par François-Michel Le Tourneau

Nous voici arrivés en borne 7. Après 40 jours de marche, en parvenant au bout de ce Raid des 7 Bornes, nous avons l'impression d'avoir ouvert une nouvelle voie...
C'est évidemment une grande satisfaction pour toute l'équipe, que nous avons dignement fêtée entre nous !
 
A l'issue de cette aventure, je pense important de rendre hommage à ceux qui ont posé les bornes. Sans la technologie moderne qui nous a tant servi, Jean-Marcel Hurault et Pierre Frénay, lors des missions IGN de 1956-57 et 1961-62, ont dressé une cartographie de la zone dont nous avons pu corriger des détails, mais qui n'en reste pas moins d'une remarquable précision.
 
Je souhaite aussi remercier profondément les forces armées de Guyane et le 3e REI en particulier, sans lesquels cette mission n'aurait pas été possible. Outre le soutien logistique, l'osmose entre militaires et scientifiques a été parfaite durant tout le parcours, et je pense que l'expérience a été riche des deux côtés. A renouveler ?
 
Mes remerciements vont aussi bien sûr à tous les partenaires du raid, dont la contribution a été essentielle.
 
Outre le fait d'avoir réussi la traversée ouest-est des Tumuc-Humac (pour autant que ce nom fasse sens...), cette mission nous a permis de collecter une grande quantité de données scientifiques : physionomie des formations forestières, herbiers, données géographiques de grande précision sur la localisation des bornes, sites archéologiques, etc.
 
Ces données trouveront leur sens dans leur analyse, qui va commencer après notre retour. Les informations sur les formations végétales, par exemple, serviront à préciser l'interprétation des images de satellite et à produire une cartographie plus précise de la couverture forestière du sud de la Guyane. Un gros travail de dépouillement va donc commencer dont le produit abondera, nous l'espérons, de nombreux articles scientifiques.
 
Au-delà de ces résultats, l'impression que nous avons d'avoir accompli la mission que nous nous étions fixée vient de la définition de celle-ci : nous nous étions proposé une reconnaissance géographique de la frontière entre la Guyane française et le Brésil. L'objectif était donc autant de collecter des données que d'évaluer comment cette zone pouvait être parcourue et explorée, quelles étaient les zones les plus prometteuses et quels étaient les obstacles.
Un passager clandestin sur mon sac à dos...
 
D'autres missions viendront après la nôtre. Elles amélioreront les relevés, découvriront de nouveaux sites ou préciseront tous les détails que le format de raid ne nous a pas permis d'approfondir. Elles se baseront cependant sans doute en grande partie sur notre expérience et sur la démonstration que nous avons faite que la traversée longitudinale à pied du sud de la Guyane est possible.
 
C'est en ce sens que, un peu comme en alpinisme ou en escalade, nous avons le sentiment d'avoir ouvert une nouvelle voie.

Une région déserte ? Pas depuis longtemps…

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16.07.2015, par François-Michel Le Tourneau

Le drame des populations amérindiennes de la région des Tumuc Humac est très bien résumé par Coudreau : « S'il est quelqu'un au monde qui ne se doute pas de cette particularité de géographie politique, ce sont assurément les Oyampis. Ils s'imaginent naïvement que cette terre, qu'ils habitent et qu'ils cultivent depuis un siècle, est à eux. Pas du tout, mes amis, ce sont les Français (à moins que ce ne soient les Brésiliens), qui sont ici chez eux, et bientôt, pour vous récompenser de nous avoir ouvert votre pays avec confiance, nous autres Blancs, avec notre eau de feu et nos maladies à vous inconnues, nous ferons disparaître votre race jusqu'au dernier homme au nom des principes supérieurs de la civilisation et du progrès. Il y aura beaucoup de Blancs sur le territoire des Oyampis détruits. »

Sombre prophétie qui s’est pourtant presque réalisée mot pour mot.

Car si la région est vide d’homme aujourd’hui, et si elle paraît isolée et difficile d’accès, cela n’a pas toujours été le cas. Au contraire, de très nombreux groupes amérindiens y résidaient et y suivaient une dynamique complexe de déplacements, d’affrontements et d’alliances. Les quelques voyageurs qui sont passés ont largement bénéficié de cette présence, puisqu’ils allaient en général de village en village, utilisant des réseaux de chemins qui existaient, et qu’ils obtenaient d’eux leur ravitaillement pour la prochaine étape !
Il y a donc un lien direct entre la configuration du peuplement et le passage des explorateurs et, conséquemment, entre le dépeuplement dont souffriront rapidement certaines régions des Guyanes et la fermeture de certaines routes, notamment celles qui traversaient la région des Tumuc Humac.

Au début du XVIIIe siècle, le versant sud est occupé principalement par les Wayana, en cours de migration vers le nord et probablement arrivés depuis peu, ainsi que par des groupes avec lesquels ceux-ci ont noué des alliances, les Upuluis et les Namikwanes. Au nord, la ligne de partage des eaux est occupée par deux grands ensembles. A l'est, à proximité de l'Oyapock, les « proto-émérillons », un ensemble de groupes Tupi arrivés avant la colonisation. A l'ouest, à proximité des sources du Maroni, se trouvaient des groupes Caribes, comme les Aramakoto. Ils migreront pour la plupart en direction du Paru et formeront le creuset d'où sortiront les Tiriyo.

Cet ensemble sera redessiné au XVIII-XIXe siècles avec la migration en direction de l’Oyapock des Wajãpi, venus du sud de l’Amazone. Poussés sans doute par l’avancée des Portugais, ceux-ci conquièrent les territoires des ethnies présentes. Les Wayana, bousculés, se replient vers le nord et débordent sur la ligne de partage des eaux du côté du Maroni. Ce faisant, ils se heurtent aux Galibi puis aux Boni sur le Maroni et aux Akurio à l’Ouest, mais finissent par dominer toute la zone de la Lawa et de ses affluents. Souvent ils ne se contentent pas d'affronter leurs adversaires, mais incluent souvent des groupes vaincus ou soumis comme les Kumarawana de la Litani. Alliés aux Wayana, les Upului et Namikwane occupent eux le cours supérieur de la rivière Camopi.
Les Wajãpi, eux, occupent finalement toute la région du moyen Jari, du Cuc et de l’Oyapock. Ils vaincront les Namikwane et absorberont les Upului, mais auront des relations de bon voisinage avec les Emerillons qui occupent la rivière Camopi.

L’ensemble de ces mouvements se fait sous la pression de l’installation des colons européens sur les littoraux. Cette pression est parfois directe, notamment par la « chasse aux esclaves » qui était courante au XVIIIe siècle, comme en témoignent, pour ne citer qu’eux, les récits de voyage de La Haye ou de l’explorateur Canada. Mais la pression était aussi indirecte, par le biais de la contamination des villages amérindiens visités par les Européens par des maladies contre lesquelles ils se trouvaient sans défense, comme la grippe, la tuberculose, la rougeole, etc. De terribles épidémies touchent les groupes, même les plus éloignés, et sapent leur capacité à se défendre. Cela explique aussi les regroupements de groupes ethniques qui, décimés, finissent par fusionner avec leurs voisins.  
A la fin du XIXe siècle, les différentes ethnies présentes dans la région du Jari ont fini par trouver un modus vivendi, chacune ayant déterminé son espace. Des relations de commerce apparaissent alors, qui se basent sur d’immenses trajets le long desquels on colporte, dans un sens, l’artisanat, et, dans un autre, les objets industrialisés. Les deux passages nord/sud du Maroni/Mapaoni et Oyapock/Cuc sont alors fréquemment utilisés.

A partir des années 1930 apparaissent des orpailleurs et des chasseurs de peaux. Leur présence croissante et les conséquences de celle-ci (épidémies, violences) amènent les groupes Amérindiens à déserter la partie des Tumuc Humac qu’ils occupaient encore à la fin des années 1960. Les Wajãpi se réfugient sur l’Oyapock ou au sud sur la route Perimetral Norte. Les Wayana abandonnent le Jari et descendent sur le Maroni. L’odyssée des survivants du dernier village du Jari est raconté par André Cognat, Français de métropole devenu chef Wayana sous le nom d’Antecume.

Le dense peuplement amérindien a ainsi disparu peu à peu du sud de la Guyane, chaque explorateur commentant la disparition de villages entiers connus par ses prédécesseurs. Si les Wayana et les Wayãpi ont réussi à survivre en se rapprochant de postes d’assistance , ce n’a pas été le cas des Kusari et d’autres groupes qui occupaient les têtes des rivières Ximi-Ximi, Culari ou Curuapi. Certains groupes très restreints et isolés continuent-ils d’habiter la zone, comme le pensent les Wayãpi ? On n’a pour l’instant retrouvé aucune trace, mais la grande forêt peut toujours receler de nouveaux secrets.

Une équipe taillée sur mesure

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15.07.2015, par François-Michel Le Tourneau

Pour affronter les 7 bornes, j’avais besoin de diverses compétences et surtout de gens sur lesquels je savais pouvoir compter. J’ai donc fait appel à diverses personnes croisées durant mes voyages précédents ou rencontrés lors de la préparation de celui-ci.

En premier lieu des guides de forêt. Guide n’est pas le meilleur mot en ce sens que comme la région des Tumuc Humac est déserte, personne ne peut véritablement nous guider sur notre parcours. Mais c’est la meilleure traduction que j’ai trouvée pour le brésilien mateiro qui désigne un connaisseur de la forêt, mais pas au sens d’un botaniste ou d’un ingénieur forestier. Il désigne ces habitants des villages amazoniens qui ont toujours vécu dans et de la forêt, qui sont donc capable d’identifier des dizaines d’espèces d’arbres ou de plantes, qui sont d’excellents chasseurs et pêcheurs, toute connaissances acquises par transmission de père en fils et par expérience. Ces hommes sont très précieux car à la différence de tous les autres membres de l’équipe, la forêt est leur salon. Ils s’y sentent confortables, la vie en son sein n’est pas pour eux un exercice de survie mais tout simplement un acte de la vie usuelle – même si ce n’est pas toujours facile. Pour cette fonction, j’ai choisi de faire à nouveau confiance à Edinho et Preto, du village de São Francisco do Iratapuru. Ils m’ont accompagné à la Trijonction en 2011, et dans la folle expédition Culari-Tampak durant laquelle notre petit groupe a passé un mois en forêt sans assistance extérieure, parcourant près de 400 km à la rame. Lorsqu’ils ne travaillent pas pour des expéditions, ils collectent des noix du Brésil dans le massif forestier au nord du village d’Iratapuru, qu’ils redescendent au prix de nombreux périls sur une rivière pleine de cascades et de rapides. Ce sont donc aussi des piroguiers experts.

Pour la partie botanique de l’expédition, j’ai fait appel à un collègue avec lequel j’avais travaillé chez les Yanomami. Très grand spécialiste de botanique tropicale et d’ethnobotanique, William Milliken est chercheur au Jardin botanique royal de Kew, au Royaume-Uni. Sujet de sa majesté, de près de 2 mètres de haut (une taille qui offre de très nombreux inconvénients dans la forêt), William a souvent laissé pantois les Amérindiens avec lesquels nous travaillions pour sa capacité à monter aux arbres en peconha (avec un foulard noué sur les pieds). Il fit ses premières armes en Amazonie avec l’expédition de la société royale de géographie dirigée par Hemming dans l’île de Maracá (Roraima – Brésil), puis a ensuite parcouru presque tous les massifs de forêt tropicale du monde. Il sera associé à Guillaume Odonne, botaniste au CNRS – Guyane et spécialiste d’ethnobotanique. Guillaume développe de nombreux travaux en collaboration avec les Amérindiens des Guyanes et s’intéresse à la manière dont ces populations traitent les maladies et cherchent des remèdes dans les plantes locales. Il cherche aussi à mieux comprendre les interactions entre les hommes et la forêt. Durant notre voyage, William et lui chercheront à estimer la variabilité de la composition de la forêt en fonction de divers paramètres, ainsi qu’à voir si l’on peut détecter grâce à la végétation des traces de présence humaine ancienne. 

Le 3e REI, régiment de forêt de l’armée française

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13.07.2015, par François-Michel Le Tourneau

Une grande partie de l’équipe du raid des 7 bornes est composée de légionnaires du 3e régiment étranger d’infanterie (3e REI), basé à Kourou.

Le 3e REI est l’héritier du régiment de marche de la légion étrangère (RMLE), qui fut l’auteur de plusieurs faits d’armes durant la Première guerre mondiale, notamment une percée de la ligne Hindenburg en septembre 1918. Il trouve son nom de 3e REI durant les années 1920.

Basé au Maroc, il est reconfiguré sous la forme du 3e régiment étranger d'infanterie de marche (3e REIM) à partir de la libération de l’Afrique du Nord par les alliés. Sous cette dénomination, il prendra part à la Libération et à la conquête de l’Allemagne, ce qui lui vaudra de nouvelles citations, y compris de la part de l’armée américaine. Il sera par la suite engagé en Indochine puis en Algérie, avant d’être basé à Madagascar à partir de 1962.

En 1973, le 3e REI est déplacé en Guyane française, afin de construire puis de garantir la sécurité du centre spatial guyanais. Depuis cette date, le régiment s’est spécialisé dans le domaine du combat en forêt tropicale ou équatoriale. En 1987, est créé en son sein le Centre d’entraînement de la forêt équatoriale dont la mission est de former et d’aguerrir les légionnaires aux techniques particulières à l’environnement amazonien.

Le 3e REI partage avec le 9e RIMA la mission de contrôle du territoire guyanais. Le territoire échu au Légionnaires correspond au bassin de l’Oyapock alors que celui des Marsouins correspond au bassin du Maroni. Dans ce contexte, le 3e REI a réalisé de nombreuses « missions profondes » destinées à rafraîchir les clairières autour des bornes 6 et 7. Depuis 2007 cependant, l’engagement dans la mission Harpie, destinée à juguler l’orpaillage illégal en Guyane, a mobilisé la plus grande partie des ressources, rendant impossible la réalisation des missions sur les bornes.

Bivouac, les légionnaires ont fabriqué un jeu d'échec pour se divertir

C’est du fait de cet interruption que le 3E REI s’est intéressé au raid des 7 bornes. Il y a vu une opportunité intéressante pour retrouver des savoir-faire qui risquaient de se perdre sur l’organisation et la réalisation de missions en forêt profonde, dans un contexte d’isolement encore plus grand que celui du centre de la Guyane, combiné avec un allongement des lignes logistiques, du temps de présence en forêt et des distances parcourues. Ce, bien sûr, en plus de l’envie de répondre à un défi mythique !

 

Selva !

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