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Association de soutien à l’armée française

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www.asafrance.fr

« Ne pas subir »

(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 14/01

« S’engager en RCA : raisons et buts »

 

 

La RCA et ses prédateurs
Le 5 décembre 2013, le président de la République, chef des armées, engage les forces françaises dans l’opération « Sangaris » en République centrafricaine.
Depuis le mois de mars une « milice islamiste soudano-tchadienne » venue du nord, renforcée par des « coupeurs de route » centrafricains, s’est emparée d’un État failli et a installé un gouvernement fantoche dans sa capitale Bangui.
Depuis mars ce ne furent que violences et pillages dans ce pays de 4,5 millions d’habitants, parmi les plus pauvres du monde, situé au cœur de l’Afrique et dont la superficie est égale à celle de la France métropolitaine plus celle du Bénélux.

Une intervention tardive
On peut s’interroger sur les raisons pour lesquelles la communauté internationale, avec une force interafricaine présente sur place depuis des années et soutenue par la France à l’aide d’un détachement militaire stationné près de Bangui, a laissé la situation se dégrader?
Notre pays savait qu’il lui reviendrait d’intervenir, comme nous l’avons fait une dizaine de fois en 50 ans, mais qu’il serait d’autant plus difficile de le faire au moindre coût, au fur et à mesure que le temps passait.
Peut-on croire que nos responsables ont décidé l’intervention dans l’urgence alors que la situation se dégradait sous leurs yeux depuis des mois? En fait la France s’est engagée en RCA parce qu’elle ne pouvait plus rester les bras croisés devant un tel déchaînement de violence.
C’est donc essentiellement pour des raisons politico-médiatiques qu’il a été décidé d’agir. Intervenir plus tôt eût été à la fois moins coûteux et plus efficace sur un plan opérationnel et aurait évité de nombreuses victimes. Nos décideurs connaissaient l’évolution dramatique de la situation.

Des moyens d’intervention insuffisants
En intervenant aussi tard, dans un pays qui basculait dans la guerre civile et dans lequel se multipliaient les massacres, comment pouvait-on croire qu’il était possible de rétablir rapidement une situation aussi explosive avec 1 600 hommes et quelques rares hélicoptères et avions ?
Pourquoi n’avoir pas engagé une force plus importante compte tenu de la situation ? En effet, les sélékas, arrivés en mars à Bangui à 800, s’étaient fortement renforcés en décembre et étaient semble-t-il plus de 5 000 répartis sur l’ensemble de la RCA !
La raison en est-elle une insuffisance de moyens disponibles, - nous avons encore plus de 2 500 militaires au Mali (au lieu de 1 000 prévus) -, ou bien est-ce-un choix délibéré compte tenu de l’objectif visé par la France ?

Quelle mission pour quelle politique ?
Souhaitons que ce soit bien parce qu’elle estimait que ses intérêts stratégiques étaient menacés que la France est intervenue militairement après avoir reçu la « bénédiction » de l’ONU. Il serait en effet difficilement compréhensible que nos responsables politiques l’aient décidé pour une autre raison. Le sacrifice de jeunes soldats français ne peut être justifié que pour servir les intérêts supérieurs de la Nation.
Il serait d’ailleurs très grave pour la France et pour les 200 000 Français vivant en Afrique subsaharienne que la RCA, véritable clef de voûte de l’Afrique centrale, soit dépecée et devienne un foyer d’instabilité, d’extrémisme, qui gagnerait toute la zone et contribuerait à renforcer un courant d’immigration massive vers l’Europe. Il est donc de notre intérêt, même à long terme, que ce pays soit stabilisé et mis en valeur tant sur le plan agricole que minier.

Expliquer notre engagement aux Français
Dans une telle perspective, il appartient aux responsables politiques français d’expliquer la mission confiée à nos forces armées et la politique que notre pays entend mener à l’avenir en Afrique subsaharienne. Notons au passage que, dans ces opérations, nos soldats sont les moteurs souvent uniques des tentatives de réconciliation sur le terrain entre les protagonistes et que ce rôle dépasse largement le « cœur de métier » dans lequel la classe politique actuelle souhaite les confiner !
Il faut dire à nos concitoyens que nos forces sont présentes en Afrique pour longtemps car ce continent est au cœur de notre zone d’intérêt stratégique et que l’on ne doit pas attendre de miracles de la part des forces africaines engagées à nos côtés.
Dire les choses clairement est une condition essentielle pour que les Français comprennent et soutiennent leurs soldats.
C’est aussi la moindre des choses que les soldats qui acceptent de se sacrifier à 5 000 km de chez eux, en pays étranger, connaissent les raisons majeures pour lesquelles ils se battent.
Nous voulons croire que leur engagement est ordonné au seul service des intérêts supérieurs de la France.

Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)


Traduction

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