Association de soutien à l’armée française
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« Ne pas subir »
Lettre de l’ASAF 14/03
« 2014 : « année vérité » pour la Défense »
L’Afrique, zone stratégique essentielle
La violence qui se développe au Sud est d’autant plus menaçante qu’elle peut s’appuyer en France mais aussi en Europe sur des noyaux islamistes déjà implantés.Les centaines de djihadistes français qui combattent aujourd’hui en Afghanistan, en Syrie, en Libye et dans le Sahel, comme l’a rappelé le ministre de l’Intérieur, peuvent organiser demain, contre les intérêts de la France, des actions subversives nourries d’islamisme.
Cette menace commence à être évoquée après avoir été longtemps niée. Notre pays se doit donc de préparer avec réalisme, des mesures à mettre en œuvre pour assurer, le cas échéant, la protection des Français et la neutralisation de ces noyaux terroristes.
On mesure aussi combien les drones et satellites, si utiles au Mali, sont peu efficaces en RCA. Ainsi se vérifie la règle de bon sens qui veut qu’une armée dispose d’une gamme complète de moyens, en quantité suffisante, pour faire face aux multiples crises dans lesquelles elle peut être amenée à intervenir. La « caisse à outils » militaire de la France commence à être incomplète, même pour des interventions de faible niveau. Elle risque de le devenir hélas de plus en plus…
Le respect de la loi de programmation militaire (LPM) : un impératif absolu
Il a d’ailleurs confirmé à l’ASAF qui l’interrogeait à ce sujet au cours de cette réunion, que les déclarations du président de la République, en début d’année, relatives aux économies à réaliser dans la dépense publique, ne toucheraient pas la Défense et que « les ressources seront maintenues ».
Or l’on sait que le maintien de ces ressources dépendra de la signature ou non du contrat de vente du Rafale à l’Inde, de la prise en charge ou non du coût des Opex, du montant des ressources exceptionnelles - cessions immobilières et d’actifs - effectivement allouées et du résultat du combat que déclare mener le ministre contre Bercy pour que la Défense obtienne son dû. Leur réalisation permettra donc de savoir si notre armée va brutalement perdre toute cohérence ou si elle continuera seulement de décliner doucement en attendant des jours meilleurs.
Il importe donc qu’en 2014, notre pays fasse l’effort de redressement économique nécessaire, traque les gaspillages financiers et redonne aux fonctions régaliennes de l’Etat, notamment la Défense, des moyens aujourd’hui insuffisants.L’ASAF compte sur tous ceux qui partagent ses préoccupations d’intérêt national pour la rejoindre, s’exprimer et agir avec elle.
Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)