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Lettres de l’ASAF



 


Association de soutien à l’armée française

18, rue de VEZELAY
75008 PARIS
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« Ne pas subir »

(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 16/06

« L'INDISPENSABLE REMONTÉE EN PUISSANCE DE NOTRE ARMÉE. »

 

 

Si 90% des Français ont confiance en leur armée en raison de la valeur des hommes et des femmes qui y servent, plus d’un Français sur deux estime que le budget actuel de la Défense ne permet pas à nos forces de remplir leurs missions et 70 % pensent qu’il faut moderniser les forces conventionnelles pour maintenir la crédibilité des armées (1). Leur diagnostic est juste et leur évaluation de la situation de nos forces est parfaitement pertinente. Ainsi, les Français connaîtraient-ils mieux et s’intéresseraient-ils davantage aux Armées que nombre d’élus pour qui la Défense devrait être une des premières préoccupations ?

Qui ne sait, grâce à internet, que les effectifs militaires sont réduits au point qu’il y a aujourd’hui moins de soldats professionnels qu’il y en avait avant la professionnalisation ?
Qui ne sait que, pour faire face aux multiples missions, les armées sont contraintes de réduire le temps de formation et d’entraînement des unités et des pilotes ?
Qui ne sait que nombre de matériels ont près de 50 ans d’âge et que le taux de disponibilité moyen ne dépasse guère 50 % en raison des conditions d’emploi (rythme et climat) ?

Bref, face à cette situation, la décision du président de la République d’arrêter les réductions d’effectifs inscrites dans la loi de programmation militaire 2014-2019 va dans le bon sens, mais elle permet seulement de ralentir la dégradation de notre outil de Défense. Cette décision ne constitue en aucun cas le début d’une remise à niveau de nos forces. C’est l’équivalent, pour un blessé grave, d’un point de compression face à une hémorragie.
Les chiffres sont là : nos forces ont été amputées d’environ 10 000 personnes durant les années 2013 et 2014 et de 40 000 au cours du quinquennat précédent, entre 2007 et 2012, alors que les menaces et le nombre des opérations militaires ne faisaient déjà qu’augmenter !

Tous ceux qui s’intéressent aux questions de Défense, en consultant par exemple les auditions des chefs d’état-major ou en ayant des contacts directs avec des membres de nos armées, savent qu’il est indispensable et urgent de relever notre effort de Défense. Les contrats opérationnels définis dans le dernier Livre blanc de 2013 par une commission, qui comptait d’ailleurs très peu de militaires, s’avèrent, comme l’ASAF le dénonçait dès sa parution, parfaitement incohérents au regard des menaces qui y étaient pourtant décrites avec justesse.

Aujourd’hui, alors que « nous sommes en guerre » sur plusieurs fronts et pour longtemps, nous consacrons à la Défense 1,5% de notre PIB, soit deux fois moins qu’en 1982, année où les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979 obéraient pourtant lourdement nos finances. Il est vrai que nous dépensons annuellement en pure perte, l’équivalent d’une fois et demie le budget de la Défense en paiement des intérêts d’une dette dont le volume n’a cessé de croître en dépit des coupes faites depuis plus de 30 ans dans le budget de la Défense.

Comment refaire nos forces ?

Point n’est besoin d’un nouveau Livre blanc sauf pour permettre au Président de préciser ou confirmer sa vision de la France et ses ambitions stratégiques.

Veut-il disposer d’une véritable capacité d’influence mondiale et être en mesure de remplir nos obligations de membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU ?
Veut-il disposer d’une force de dissuasion nucléaire crédible ?
Veut-il avoir une véritable capacité d’appréciation de situation autonome?
Veut-il être en mesure de défendre nos intérêts stratégiques à l’étranger et si oui, dans quelles zones du monde?
Veut-il être en mesure d’intervenir comme membre influent dans une coalition européenne? Veut-il enfin et surtout  être en mesure d’assurer la neutralisation de l’ennemi s’il opérait de manière organisée et coordonnée sur tout ou partie du territoire national ?

C’est d’abord à partir de la définition du projet politique pour la France et du niveau d’indépendance et de crédibilité recherchés que doivent être déterminées les ressources consacrées à la Défense.

Est-il vraiment déraisonnable de viser initialement 2,5 % du PIB grâce à une augmentation annuelle de 0,1 % de part de PIB pendant 10 ans puis, si la situation l’exige, de viser 3 % pour 2030 ? Cet effort ne sera réalisable que si des mesures draconiennes de lutte contre le gaspillage sont mises en œuvre et que si l’Etat se recentre sur les fonctions vitales, c’est-à-dire stratégiques, de la politique de Défense.

A partir d’une vision et de buts politiques clairs et d’un budget revu à la hausse sur le moyen et le long termes, il sera possible aux Armées, en liaison étroite avec les industriels, de proposer une reconstitution des capacités perdues, de moderniser rapidement nos équipements et, surtout, d’augmenter notre format pour pouvoir mener les opérations actuelles avec succès et être en mesure de préparer les capacités nécessaires aux menaces de demain.

L’ASAF, qui a pour seule ambition de soutenir notre armée par la sensibilisation des Français et par le rappel aux responsables politique de la priorité que constitue la Défense, saisira toutes les occasions pour développer et présenter ces propositions sans pour autant vouloir se substituer aux états-majors qui disposent d’équipes très compétentes. C’est dans cet esprit qu’elle continuera à s’exprimer dans les médias qui la solliciteront, dans les réunions publiques et séminaires traitant des questions de Défense.

Affiliée à aucun parti politique, l’ASAF veut apporter son capital de connaissances et d’expériences à une réflexion indépendante, à un débat libre et argumenté susceptible de déboucher sur des propositions pertinentes. Elle pourra être ignorée des médias, ostracisée ou au contraire stigmatisée ou calomniée en raison de ses prises de position. Elle le sait. Mais en ce 100e anniversaire de la bataille de Verdun, il en faudrait bien davantage pour la faire renoncer à ce qui, pour elle, constitue un devoir essentiel au regard de la situation de fragilité et de guerre dans laquelle nous nous trouvons.

 

LA REDACTION


1/ Selon le dernier sondage du ministère de la Défense DICOD/IFOP


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(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 16/05

« Droit à la vérité, devoir de vérité. »

 

Après un sénateur de la majorité qui demandait hier au chef d’état-major des Armées de faire taire les militaires à la retraite, c’est  cette fois-ci un ancien Premier ministre qui affirme, devant un parterre de jeunes étudiants et dans une expression digne de nos meilleurs comiques: « les militaire peuvent réfléchir mais il y a des limites à ne pas dépasser ».
Dans le même temps, mais en toute discrétion,  le directeur de cabinet du ministre de la Défense envoie des lettres comminatoires à tous les officiers généraux dès lors qu’ils s’expriment sur des sujets d’actualité, en les rappelant à leur « devoir de réserve ».


L’armée n’a pas toujours été la « Grande Muette ».


Depuis quand les militaires d’active ne devraient-ils plus réfléchir et ne pourraient-ils plus s’exprimer librement, y compris devant les membres d’une commission composée de parlementaires ? Tout en se gardant, bien entendu, de dévoiler des informations secrètes et de remettre en cause la discipline dans l’exécution des missions qui leur sont confiées, devraient-ils cesser de faire connaître leurs réflexions sur les questions de Défense et de Sécurité qui sont au cœur de leur métier ?

Ils sont évidemment encouragés à s’exprimer par l’exemple d’illustres prédécesseurs : Lyautey, de Gaulle, Beaufre pour ne citer que les plus connus, car comme il a été rappelé récemment, l’armée n’a pas toujours été la « Grande Muette », mais elle l’est devenue.

Rappelons tout de même que les militaires qui s’expriment aujourd’hui sont d’abord des citoyens à part entière depuis que la République leur a accordé le droit de vote en 1945 et que, de plus, ils ont tous accepté  le principe du sacrifice éventuel de leur vie au service de la France.   

Dire la vérité.


Ce que certains leur reprochent aujourd’hui  c’est d’exposer clairement des faits, d’analyser sans complaisance des situations anormales, de pointer des incohérences, de dénoncer des insuffisances voire des lacunes inacceptables, et de proposer des solutions souvent de bon sens, le tout de manière argumentée,  sans langue de bois et sans esprit polémique.

Que des experts de haut rang, s’expriment sur les questions militaires dans un langage clair et en toute franchise en raison de l’urgence de certaines situations, suscite, il est vrai, l’attention et souvent l’admiration. Elle  nourrit la confiance de la population envers ses militaires (exprimée à plus de 90% d’après les derniers sondages).

Les chefs d’état-major des armées sont régulièrement auditionnés par des membres de commissions parlementaires. D’autres, en situation de responsabilité, le sont au coup par coup. Il est pour eux inimaginable que leurs propos devant la représentation nationale ne soient pas complets et d’une totale franchise, que cela plaise ou non à l’auditoire. Il en va de la connaissance et de la compréhension des faits sans laquelle il ne peut y avoir de bonnes décisions. Si tel n’était pas le cas, l’exercice même de la démocratie en serait compromis car les élus sont, avant toute appartenance à un parti politique, les représentants du peuple et celui-ci a droit à la vérité. Aussi on ne comprend pas pourquoi le général Soubelet a été semble-t-il sanctionné par une mutation à la suite de ses propos devant la commission qui l’avait convoqué.

D’une façon plus générale, il est regrettable que les membres de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, par exemple, soient si peu nombreux à participer régulièrement aux auditions au cours desquelles les chefs d’état-major exposent les problèmes auxquels les armées sont confrontées. De même, trop peu de médias relaient leurs propos.


Le lien entre les Français et leur armée.


C’est pourquoi l’ASAF propose depuis plusieurs années que ces généraux qui conduisent les opérations en cours et préparent les forces armées pour les décennies à venir, puissent s’exprimer aux heures de grande écoute à la radio ou à la télévision, ou encore dans la presse écrite.
Nul doute que si les chefs militaires avaient cette possibilité et cette liberté, les Français s’intéresseraient davantage à leur armée, renforçant ainsi le lien armée-nation. Ils comprendraient mieux les raisons de nos engagements militaires et accepteraient d’autant  plus  les efforts financiers que la Nation doit consentir pour assurer sa Défense, préserver ses intérêts et garantir son indépendance.

L’adhésion et le soutien indéfectible de la Nation à son armée se construit sur la connaissance, la compréhension qui nourrit  la confiance entre soldats et citoyens. L’Armée ne doit et ne peut plus être la « Grande Muette », sauf naturellement dans les seuls aspects véritablement secrets des opérations militaires.

Alors que des transformations rapides se produisent dans tous les domaines, pourquoi brider la réflexion et l’expression d’officiers sur des sujets d’intérêt militaire. Une telle sclérose imposée menace l’avenir de la défense de la  France. En effet, qui, mieux que ces cadres y compris les plus jeunes, sont à même de combiner tradition et modernité, valeurs françaises et hautes technologies, nouvelle donne stratégique et tendances lourdes des peuples et des nations ?


A la suite des déclarations inacceptables de ce sénateur et de cet ancien Premier ministre, les prises de position de l’ASAF ont suscité d’innombrables réactions de soutien. Celles-ci ne peuvent que nous encourager à renforcer notre action en vue de continuer à informer en toute franchise et en toute liberté les décideurs et nos concitoyens sur les questions de Défense.

LA REDACTION


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(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 16/04

« LE NÉCESSAIRE RETOUR DES FORCES MORALES. »

 

A l’heure où nous commémorons le centenaire de la bataille de Verdun et alors que notre pays est envahi par la morosité dans laquelle il semble se complaire, nous devrions nous interroger sur les ressorts qui ont permis à des hommes, appartenant à toutes les classes sociales, aux niveaux scolaires et culturels les plus variés et dont les vies antérieures allaient de la plus confortable à la plus rude, de tenir.

     Si, dès les premiers des trois-cent-un jours de la bataille (du 21 janvier au 18 décembre 1916), la résistance fut aussi acharnée, c’est parce que les combattants acceptèrent, de tenir le terrain à tout prix (formule souvent utilisée dans les ordres du jour des chefs) sans aucune tentation de révolte et souvent dans les pires conditions. Pourquoi ? Parce que ces hommes défendaient leur territoire tout autant qu’ils obéissaient à leurs chefs. Chaque soldat défendait avec acharnement son morceau de créneau, sur parfois à peine plus d’un mètre de terrain, parce qu’il avait conscience que derrière lui se tenait le pays tout entier et, en son sein, sa mère, sa femme ou encore ses enfants. Son moteur ? La force morale ! Verdun fut avant tout le triomphe des forces morales.

      La victoire de Verdun montre ce que peut faire un peuple qui ne veut pas mourir. C’est précisément cette volonté que le peuple français d’aujourd’hui a perdue et qu’il doit retrouver. Depuis quatre ans, des sondages répétés montrent que les Français font preuve d’un immense pessimisme et, parmi eux, les jeunes plus encore que leurs aînés. Au sein de l’Union européenne, ils sont médaillés d’argent et seule l’Italie se montre encore moins confiante en l’avenir. Les Français n’éprouvent que peu d’attrait pour l’engagement collectif (associations, syndicats, partis politiques).

   Tout cela pourrait apparaître comme une caractéristique bien française, une forme d’individualisme bien connue, bref, un péché véniel. Sauf que, comme ne cessent de nous le répéter nos responsables politiques, « nous sommes en guerre ». Or, la guerre est précisément la circonstance qui exige, de la part des habitants d’un pays attaqué, le sursaut moral le plus grand. Il n’y a pas d’événement supérieur à celui-ci en termes d’exigences ! De surcroît, ce sont précisément des jeunes qui ont constitué, le 13 novembre dernier, l’essentiel des cibles des terroristes qui ont frappé à Paris. Ce sont donc ces jeunes qui, en priorité, doivent trouver les forces morales permettant à notre pays de rester debout.

     Pour ce faire, les jeunes Français peuvent prendre pour références ces autres jeunes du même âge, et qui pourraient être leurs frères et sœurs (qui le sont peut-être dans certains cas) et qui combattent sur terre, sur mer et dans les airs, au Sahel, dans le Golfe arabo-persique ou en Méditerranée orientale, en Irak et en Syrie, ou encore à tous ces soldats qu’ils croisent dans leur quotidien dans nos villes dans le cadre de l’opération Sentinelle. Ces soldats, comme leurs lointains parents de 1914 (oui, parents, car pas une seule famille française n’a pas eu au moins l’un de ses membres, proche ou lointain, mobilisé entre 1914 et 1918) n’ont pas seulement le sentiment d’avoir derrière eux des dunes de sable, des regs, des vagues soulevées par la houle ou des nuages plus ou moins menaçants, mais aussi leur maison, celle de leurs parents ou de leurs amis. En traquant les terroristes jusque dans leurs repères, c’est le territoire national français qu’ils défendent.

     D’ailleurs, un certain nombre de nos jeunes compatriotes ne s’y trompent pas puisque l’on n’a jamais autant enregistré de candidatures pour rejoindre les rangs de l’armée, de la police, de la Gendarmerie ou des sapeurs-pompiers. Mais cet élan, constitué d’individualités, vers un service au profit de notre pays n’aurait aucun sens s’il n’était accompagné d’une mobilisation politique au profit de notre Défense et des forces de sécurité.

     Pour ce qui concerne les aspects strictement militaires, qui sont ceux qui, au premier chef, intéressent l’ASAF, il faut que la France retrouve son rang de puissance. Non seulement il faut cesser immédiatement la politique de réduction des moyens militaires, mais il faut rehausser singulièrement les budgets qui leur sont consacrés pour reforger un outil crédible, moderne, efficace, capable de gagner non seulement et ponctuellement des batailles, mais la guerre [1]. Cet accroissement des moyens doit s’accompagner d’une doctrine militaire adaptée à une nouvelle vision en matière de politique étrangère en direction de Moyen-Orient, de l’Afrique, mais aussi de l’Europe où nous ne pouvons durablement accepter que nos « partenaires » nous laissent bien souvent seuls pour faire le boulot quand bien même la menace les concerne aussi.

     Nous devons aujourd’hui faire preuve de courage pour gagner la guerre qui est portée sur notre sol. Cependant, la valeur de notre outil militaire dépend, en très grande partie, du moral de la Nation car d’une part, dans notre démocratie, c’est elle-même qui règle notre organisation militaire et d’autre part, parce que nos soldats en émanent et que leur état d’esprit ne peut pas être très différent de celui de leurs concitoyens. Enfin, n’oublions jamais qu’en dernier ressort, et quelles que soient la quantité et la qualité des équipements militaires dont on dispose, c’est toujours avec son âme que l’on se bat.

 

LA REDACTION 
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(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 16/03

« 100 ans après, la nouvelle guerre des Français »

 

Le chef de l’État ayant déclaré que « la France est en guerre », il lui faut maintenant la conduire. Il appartient au Premier ministre de définir la stratégie générale et de mettre en œuvre de manière cohérente celles des différents ministères pour vaincre. Pour cela, il faut agir non seulement contre les terroristes actifs et identifiés, mais aussi, et simultanément, sur les causes plus profondes qui nourrissent un ennemi potentiel susceptible de se développer.

Où en sommes-nous, alors que le Premier ministre vient de déclarer, il y a quelques jours, que nous serons l’objet d’autres attaques de masse et qu’au Maroc, récemment, un attentat à l’arme chimique aurait été déjoué ?

Désigner l’ennemi

Il faut le faire de manière claire et précise sans se cacher derrière des mots abscons.

Qui sont-ils ceux qui assassinent sur notre sol ? Nous le savons bien : ce sont les « fous de Dieu » nourris à la drogue de l’islam radical, comme l’étaient hier les idéologues imprégnés du nazisme et du communisme.

Leur mode d’action privilégié en France est pour l’instant le terrorisme sous la forme d’une violence massive, brutale et médiatisée.

Dans le monde arabo-musulman, elle prétend s’inspirer de la charia pour justifier la soumission des personnes, la conquête de territoires afin de disposer de ressources financières et constituer ainsi des bases qui permettront de porter la terreur dans notre pays.

Désigner l’ennemi, Daesh et autres groupes terroristes de la nébuleuse djihadiste, se révèle indispensable pour éviter les confusions, permettre de mobiliser les Français et pour définir les meilleures stratégies à mettre en œuvre, non seulement militaire, sécuritaire, judiciaire et diplomatique, mais aussi financière, éducative, médiatique, démographique et technique, coordonnées dans un temps qui sera long, et dans l’espace, selon des objectifs clairs. Rien ne serait pire que de laisser se développer, pour quelque raison que ce soit, des zones de non droit comme autour de Calais ou dans certains quartiers de grandes villes françaises, véritables zones de repli et refuges pour les terroristes comme l’est apparemment devenue la commune de Molenbeeck en Belgique.

Définir les buts de guerre

C’est répondre à la question : pourquoi faisons- nous la guerre ?

Il faut que tous les Français aient bien conscience de ce qui nous menace aujourd’hui et plus encore demain. Plutôt que de dénoncer les stigmatisations et amalgames, montrons les faits et expliquons les mécanismes terroristes.
Nous nous battons pour notre liberté, celle qui est constitutive de notre peuple. Il est composé d’hommes et de femmes libres qui entendent le demeurer, fût-ce au prix de leur vie, car la liberté est l’héritage le plus précieux que nous ayons reçu des générations précédentes.

Elles ont su nous le transmettre, au prix d’immenses sacrifices, ceux des poilus de Verdun comme ceux des combattants de Bir Hakeim, de Monte Cassino et de la Résistance.

Mobiliser et agir

Cette guerre concerne en priorité l’État et les institutions régaliennes, mais aussi tous les Français sans exception. Chacun a un rôle à jouer : enseignants, journalistes et chaque Français qui peut, par sa vigilance, son civisme et ses compétences, aider les forces de sécurité et parfois, très directement, sauver des vies. Face à un adversaire qui paraît insaisissable car il se fond dans la population, chaque citoyen doit se sentir concerné et agir en combattant afin de créer l’incertitude chez l’ennemi et aider à le démasquer avant qu’il ne tue.

Dans l’urgence, l’armée s’est déployée en renfort des forces de sécurité sur le territoire national, mais elle ne peut maintenir une telle posture dans la durée et dans des tâches de gardiennage sans réduire son entraînement, abaisser son niveau opérationnel et restreindre ses capacités d’action et d’intervention hors de la Métropole où elle mène simultanément le dur « combat de l’avant ».

En revanche, en appui des forces de sécurité, elle pourrait sans doute mener, avec des moyens spécialisés, des actions dynamiques dans certaines zones dont l’accès est parfois interdit par des bandes qui font régner leur loi et non celle de la République.

C’est aujourd’hui l’occasion d’éradiquer ces enclaves de non-droit obéissant aux lois claniques, d’y réimplanter l’État pour substituer aux trafics et pressions en tout genre une politique éducative et immobilière adaptée et une formation civique et professionnelle vigoureuse inculquant les valeurs de respect et de travail. Dans ce domaine, d’ailleurs, des anciens cadres de la Défense, de la police, de la gendarmerie et de la justice, entre autres, pourraient jouer un rôle actif.

La nouvelle guerre qui nous est imposée sera sans aucun doute longue et difficile. Elle ne peut toutefois nous surprendre puisque l’adversaire nous en a menacés depuis longtemps.

Elle ne doit pas non plus nous effrayer, mais elle exigera beaucoup de clairvoyance et de courage. Encore faut-il qu’au plus haut sommet de l’État on explique, on mobilise et on conduise cette guerre en y consacrant tous les moyens nécessaires.

Aussi, que l’on donne aux armées, instrument premier de la Défense et expression de l’unité nationale, les ressources indispensables à sa remontée en puissance. Il en va du succès de nos armes.

La confiance se nourrit de paroles mais aussi d’actions. Nous avons entendu des paroles guerrières, il faut maintenant passer aux actes et faire preuve de fermeté, de détermination et de foi en notre pays.

La rédaction ASAF


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(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 16/02

« Les Français parlent de leur armée.»

 

Les résultats d’un récent sondage de l’IFOP au profit de la DICOD [1] méritent d’être connus et médités en particulier par les responsables politiques:

  • 87% des Français ont une bonne opinion des armées françaises ;
  • 70% des Français, contre 23%, estiment qu’il faut moderniser les forces conventionnelles pour maintenir la crédibilité des armées ;
  • 52% des Français, contre 31%, estiment que le budget actuel de la Défense ne permet pas aux armées de remplir leurs missions de défense ;
  • enfin, 65 % des Français s’estiment mal informés sur les questions de Défense.

 

Une armée qui a la confiance des Français.

Peu d’institutions atteignent ce résultat. Si ce niveau de confiance est rassurant pour les armées qui peuvent compter sur le soutien massif de l’opinion, cela devrait conduire les dirigeants politiques à s’interroger sur les raisons qui suscitent une telle conviction de la part de l’opinion publique plutôt que de tenter vainement de faire taire les anciens militaires.

L’armée, en tant qu’institution, a la confiance des Français parce qu’elle cultive d’abord et au plus haut niveau le courage et le sens de l’engagement, c'est-à-dire des valeurs portées par des hommes et des femmes qui les vivent au quotidien en choisissant de servir leur pays au risque de leur vie. Mais le courage et l’engagement ne sont-ils pas des valeurs essentielles qui doivent nourrir une Nation qui veut être à la fois indépendante et rayonnante et ne devraient-elles pas être partagées par l’élite dirigeante audelà de la recherche des seuls succès électoraux ?

 

Des forces conventionnelles à moderniser.

Grâce aux explications d’experts ayant une bonne connaissance des questions militaires et relayées par Internet ou dans la presse par de trop rares journalistes, les Français savent maintenant que les matériels dont disposent les armées sont souvent anciens et que les plus modernes sont en nombre insuffisant.

Ils comprennent que, si la dissuasion nucléaire demeure nécessaire, elle n’est pas suffisante et que, si les forces conventionnelles contribuent elles aussi à la dissuasion, ce sont elles qui se battent sur le terrain et dans les airs en Afrique et au Moyen - Orient. Or on sait que le succès ou l’échec au combat dépend pour une large part, de la qualité et de la disponibilité des équipements.

La simple lecture des rapports établis par les parlementaires, en particulier sur le maintien en condition et la logistique en opération, et celle des auditions des chefs militaires par les commissions de la Défense du Sénat et de l’Assemblée nationale suffisent à se rendre compte des effets désastreux générés par les reports et les glissements de programmes d’armement décidés et validés tant par les gouvernements que par les élus qui se sont succédé depuis des année

D’ailleurs, on peut s’interroger sur leurs répercussions pour la sécurité des hommes et des femmes engagés dans ces combats. Ce sont en effet ces petites lâchetés politiques qu’ils paient au prix du sang et parfois de leur vie. Les Français demandent donc, à juste titre, que l’on équipe correctement et tout de suite leurs soldats.

 

Un budget de la Défense insuffisant.

Les opérations que notre pays mène en France, au Moyen-Orient et dans le Sahel, pour ne citer que les plus importantes, imposent une remontée rapide de l’effort de Défense français à 2,5% du PIB (hors pensions), c'est-à-dire au niveau où il était en 1991 à la fin de la guerre froide. Cet effort doit être fait au plus vite et en tout cas avant 2025 tant l’état de notre armée se dégrade et ce malgré les quelques mesures de sauvegarde annoncées par le président de la République lors de ses vœux aux armées. C’est donc avec un accroissement annuel de 0,1% du PIB, soit environ 2 Mds €, qu’il faut remonter le budget afin d’atteindre 50 Mds € en 2025. On en est loin, mais sans cet effort continu, l’armée ne pourra plus faire face à ses responsabilités ni remplir les missions qui ne manqueront pas de lui être confiées à l’avenir. D’ailleurs 48% (52% de jeunes) des Français, contre 32%, répondent aujourd’hui « non » à la question : « Avez-vous le sentiment que la sécurité de la France sera bien assurée dans les dix années à venir » ?

 

Une information insuffisante sur les questions de Défense.

Les deux tiers des Français se déclarent mal informés. C’est considérable et dangereux alors que le pays est en guerre et que la Nation doit se mobiliser. Dans ces conditions, pourquoi ne pas faciliter l’accès des chefs d’état-major et de certains chefs militaires aux grands médias notamment du service public, à des heures de grande écoute, pour parler des opérations extérieures et sur le territoire national ?

Qui mieux qu’eux peut expliquer les missions confiées aux 35 000 soldats, marins et aviateurs déployés à travers le monde ? De même, au regard des films anglo-saxons, on peut se demander pourquoi le ministère de la Défense n’encourage pas davantage des productions cinématographiques françaises sur les armées. La DICOD ne devrait-elle pas se recentrer davantage sur la communication des armées, plutôt que sur celle du ministère ?

Les chiffres de ce sondage sont peu médiatisés. Ils montrent que, malgré une information très insuffisante sur les armées, les Français savent que celle-ci est en voie d’usure accélérée et risque de ne plus pouvoir faire face aux menaces à venir. Une remontée en puissance est donc indispensable et urgente. Les mesures de renforcement annoncées récemment par le président de la République sont très insuffisantes à l’aune des besoins avérés si l’on veut que notre armée soit capable d’assurer durablement l’indépendance de la France et la protection des Français.

 

La REDACTION de l’ASAF


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(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 16/01

« Verdun : les leçons d’une bataille décisive. »

 

Au cours de l’année qui vient de s’ouvrir, sera commémorée, dans le cadre du cycle du centenaire de la Grande Guerre, la bataille de Verdun.

Verdun, ce ne fut pas seulement l’une des phases les plus aiguës de ce conflit et une bataille titanesque qui, si elle avait été perdue, aurait sans doute scellé l’issue de la guerre au profit de l’ennemi, ce fut aussi la confirmation du pacte conclu entre la Nation et son armée, 124 ans plus tôt, le 20 septembre 1792, sur le plateau de Valmy, au cours d’une autre bataille qui servit de fonts baptismaux à la République proclamée le lendemain. ...

 

Verdun : la France invincible


Au cours de l’année qui vient de s’ouvrir, sera commémorée, dans le cadre du cycle du centenaire de la Grande Guerre, la bataille de Verdun.

Verdun, ce ne fut pas seulement l’une des phases les plus aiguës de ce conflit et une bataille titanesque qui, si elle avait été perdue, aurait sans doute scellé l’issue de la guerre au profit de l’ennemi, ce fut aussi la confirmation du pacte conclu entre la Nation et son armée, 124 ans plus tôt, le 20 septembre 1792, sur le plateau de Valmy, au cours d’une autre bataille qui servit de fonts baptismaux à la République proclamée le lendemain.

Comme à Valmy, l’armée de la Nation fut capable d’un sursaut héroïque devant une attaque allemande qui prétendait la saigner à blanc ; ce fut une réussite stratégique et psychologique rendue possible grâce à la bravoure individuelle du combattant de première ligne et de son sacrifice.

Du 21 février 1916, jour du déclenchement de la bataille, jusqu’au 21 décembre, c'est-à-dire pendant 300 jours et 300 nuits, toute la Nation garda le regard tourné vers les côtes de Meuse où, face à un péril mortel et sur un secteur restreint de vingt kilomètres carrés, se jouait son destin. Verdun est demeuré, jusqu’à nos jours, un symbole, parce qu’il s’est agi d’une bataille où les Français affrontèrent seuls l’ennemi sur un terrain ravagé par plus de cinquante millions d’obus.

 

Commémorer sans instrumentaliser

Il est à souhaiter que les commémorations de cette année soient à la hauteur de la dette que nous avons envers les poilus qui furent nos grands-pères ou arrière-grands-pères et que les médias ne se mettent pas au régime du service minimum comme ce fut le cas le 11 novembre dernier où seule une chaîne publique présenta un téléfilm en rapport avec le sujet et intitulé….Les fusillés ! Oui, comme ce fut déjà le cas en 2014, lors du lancement du cycle de commémorations, on constate donc que les grands médias nationaux ne savent pas aborder le thème de la Grande Guerre autrement qu’à travers le dossier des fusillés. Cela en dit long sur l’application du « devoir de mémoire » dans notre pays.

Faisons des vœux pour que cette mémoire ne continue pas à être instrumentalisée par quelques « historiens » autoproclamés derrière lesquels se cachent, en réalité, des tenants d’une  certaine idéologie et qui considèrent que si, pendant la Grande Guerre,  un innocent a été fusillé, alors tous les fusillés étaient innocents, ou encore qu’une victime lâchement assassinée en 1944 était obligatoirement un héros...

 

Leçons pour aujourd’hui

Les commémorations n’ont de sens que si, outre le fait de rendre hommage à des personnages particulièrement méritants au regard des services éminents qu’ils ont rendus à notre pays, elles sont porteuses d’enseignements pour les temps présents. Ainsi, commémorer la bataille de Verdun au moment où notre pays, attaqué en son cœur il y a quelques semaines, est entré dans une guerre longue et difficile, revêt une acuité particulière.

En effet, Verdun nous livre trois leçons pour aujourd’hui :

-          pour gagner une bataille, l’union (qualifiée de sacrée en 1914) de tous les citoyens autour de ceux qui mènent le combat (les poilus hier, les forces de sécurité intérieures et les militaires aujourd’hui) est un impératif vital ;

-          un effort économique et financier doit être consenti pour donner à ceux qui luttent les moyens de mener efficacement leur combat même si cela est au détriment du reste;

-          dans une guerre, le choix de ses alliés ne doit souffrir aucune ambiguïté et les alliances conclues doivent reposer sur des objectifs et impératifs communs.

Foin des discours sans fin sur les conditions économiques et sociales qui expliqueraient la génération de terroristes sur notre territoire ou sur les limites que la démocratie imposerait en matière juridique et judiciaire quant à la prise de mesures permettant d’anticiper leur passage à l’acte. Assez de circonvolutions pour éviter de nommer l’ennemi : à Verdun, c’était, pour les poilus, le « Boche », aujourd’hui pour nous tous, c’est le terroriste islamiste y compris celui qui vit et prospère dans nos banlieues.

 

Donnons-nous tous les moyens nous permettant de reprendre avec confiance les formules de Verdun : On les aura ! Ils ne passeront pas !

 

La REDACTION de l’ASAF


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« Ne pas subir »

(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 15/12

« ARMEE FRANCAISE : LA NATION POUR SEUL SOUTIEN »

 

L’armée de tous les Français

Les massacres du vendredi 13 novembre à Paris nous rappellent cruellement que nous sommes en guerre et qu’à la guerre il n’y a pas de victoire possible sans une armée solide ayant l’appui d’un peuple déterminé et soudé qui fait corps avec elle. Aussi, les Français ont-ils le devoir, malgré la suspension du service national, de s’intéresser aux questions de Défense, de connaître leur armée, ses missions et ses moyens, ses spécificités, ses besoins, ses difficultés et ses insuffisances.

 S’il n’en était pas ainsi, l’armée ne pourrait pas faire face avec succès aux multiples sollicitations actuelles et se préparer à celles du futur. Il ne faudrait pas s’étonner, ou pire l’accuser demain, comme on l’a fait si souvent, d’être en retard d’une guerre, car le constat est aujourd’hui alarmant. Les menaces s’accroissent, les engagements opérationnels se multiplient en Afrique, au Moyen-Orient et sur le territoire national.
Au regard de cette situation, la part des ressources que lui consacre la Nation n’a cessé de diminuer.

 

L’armée, une richesse pour la France

Pourtant l’armée est indispensable à la survie de la Nation dans la mesure où elle assure la protection, la liberté des Français et, en ultime recours, la survie de la France. Mais elle est parallèlement une institution tout aussi vitale comme expression vivante de l’unité et de l’identité de la Patrie, qui reflète la cohésion de la communauté nationale.
Que surviennent des attentats ou une catastrophe naturelle en France, et l’armée agit dans l’urgence en complément et en appui des unités de sécurité et de secours. Ses unités peuvent le faire car elles sont organisées et équipées pour agir dans le « chaos de la guerre » ; elles savent combattre sur tous les types de terrains et dans les conditions climatiques les plus difficiles face à des menaces protéiformes.

La France possède à ce jour un instrument de combat et d’intervention sur terre, sur mer et dans les airs d’une grande qualité. Il repose sur des savoir-faire individuels et collectifs acquis durant des décennies d’engagements opérationnels et sur un savoir-être, fruit d’une formation morale permanente et exigeante.
C’est bien cette richesse humaine qui constitue aujourd’hui l’élément essentiel de la valeur de notre armée. La France peut en effet s’enorgueillir de recruter et former des jeunes Français et d’attirer de jeunes étrangers prêts à la défendre et à garantir sa liberté face à tout type de menaces. Il est significatif et rassurant que des jeunes de 20 ans acceptent les difficultés et les privations de l’entraînement, l’inconfort et les sacrifices des déploiements dans l’urgence, et soient disponibles au coup de sifflet, en mesure de s’engager partout dans le monde pour une durée indéterminée et à y risquer leur vie à tout moment.

 

Des valeurs pour la France

Dans cette vie de service et de nomade, la mission est sacrée. La cohésion est indispensable dans les combats pour espérer le succès. La fraternité d’armes se doit d’être exemplaire car chacun sait que sa propre vie tient à la vigilance de l’autre ; enfin la victoire n’est possible que grâce à la confiance accordée en celui qui commande afin d’atteindre le but : remplir la mission fixée. Cet ensemble de valeurs qui s’imbriquent les unes dans les autres représente un patrimoine exceptionnel pour notre pays.

Ces valeurs, cultivées à l’extrême par nos soldats en vue de la guerre, constituent autant de références, autant de repères pour un pays en crise ; car enfin, le respect, la discipline, le courage, la disponibilité et la fraternité ne sont-elles pas des valeurs qui permettent de faire face à l’adversité ? De quoi manque notre pays aujourd’hui si ce n’est d’un but clair qui exige le goût de l’effort, le sens du respect et du service du bien commun, le sentiment d’appartenance à une communauté nationale et où chacun a sa place mais ne peut survivre seul ?
Il est urgent, pour la Nation, de renforcer sa cohésion, comme les militaires la cultivent au quotidien dans la camaraderie et la fierté mais aussi dans la souffrance au combat.

 

Soutenir notre armée

Aujourd’hui la France engage son armée simultanément sur le territoire national et sur plusieurs théâtres d’opérations extérieurs, pour assurer « sa défense de l’avant ». Elle le fait avec des moyens qui s’avèrent très insuffisants. Cette situation est la conséquence directe de plus de 30 ans de réduction continue de la part du produit intérieur brut (PIB) consacrée à la Défense qui est passée de 3% en 1982 à moins de 1,5% en 2015.
Parallèlement, la dette, résultat de 40 années de budgets votés en déficit, a explosé au point que ses intérêts annuels s’élèvent à près de 50 milliards, soit une fois et demi le budget de la Défense.

Face à ce constat accablant, la France doit inverser cette tendance mortifère. Les Français doivent exiger des autorités politiques qu’elles accordent au budget de la Défense des ressources suffisantes pour que notre armée ait au plus tôt les effectifs nécessaires et les équipements indispensables à la bonne exécution des missions d’aujourd’hui et à la préparation de celles de demain.
Un tel défi ne peut être relevé que si toute la Nation soutient son armée. Elle est son unique soutien, le seul qui puisse faire prendre les décisions qui s’imposent avec force, car ce sont les intérêts supérieurs du pays qu’il s’agit de défendre.

C’est précisément ce combat que mène l’ASAF, association strictement indépendante, qui souhaite rassembler le plus grand nombre de Français voulant servir leur pays.

 

LA REDACTION


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(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 15/11

« Attentats »

 

Au lendemain  des attentats meurtriers survenus le vendredi 13 novembre 2015 à Paris et à Saint Denis, l’ASAF s’incline devant les morts, partage la souffrance des blessés et compatit à la douleur de nos compatriotes qui ont perdu un des leurs.

Au lendemain  des attentats meurtriers survenus le vendredi 13 novembre 2015 à Paris et à Saint Denis, l’ASAF s’incline devant les morts, partage la souffrance des blessés et compatit à la douleur de nos compatriotes qui ont perdu un des leurs.

Elle exprime aussi sa ferme détermination à participer au combat jusqu’à la victoire totale par le soutien sans faille qu’elle apportera aux forces armées, aux forces de  Police et de Gendarmerie et aux formations de pompiers et de sécurité civile.

  1. L’ASAF rappelle que la France a déclaré être en guerre et que ses armées sont effectivement engagées contre les terroristes islamistes en Afrique sahélienne, au Moyen-Orient et sur le sol français. Il en va de notre liberté et de notre sécurité. C’est une guerre longue et totale qui concerne la Nation tout entière.    
  2. L’ASAF estime que ce combat « à mort » implique une détermination et une cohésion sans faille de tous les Français. Aucune victoire ne pourra être obtenue si les forces armées, les forces de sécurité et les unités de secours ne disposent pas de tous les moyens humains et matériels nécessaires ainsi que du soutien moral de la Nation. 
  3. L’ASAF demande aux gouvernants et aux élus  qu’un redéploiement important des ressources financières de l’Etat soit effectué en urgence vers ces fonctions régaliennes pour mettre en place les effectifs et les moyens indispensables qui s’avèrent insuffisants  aujourd’hui. Elle sait que cet effort financier entraînera des privations et des souffrances, mais c’est seulement à ce prix que nous demeurerons libres.                                

Dans ce combat pour la sauvegarde des valeurs de la France et la liberté des Français, chacun doit savoir que la victoire sur ces terroristes islamistes fanatisés ne s’obtiendra que par le courage, l’effort, l’acceptation de contraintes individuelles et collectives en matière de contrôle et de sécurité  et une cohésion sans faille de la communauté nationale.

LA REDACTION

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« Ne pas subir »

(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 15/10

« Mobiliser la deuxième armée »

 

Coup d’œil rétrospectif sur les lettres mensuelles

Depuis six ans, l’ASAF diffuse chaque mois sa lettre électronique, Ne pas subir, traitant de questions de Défense et de Mémoire. Elle est rédigée dans un style simple et direct par une équipe civilo-militaire pluridisciplinaire et ne manque pas de présenter des arguments.
Cette lettre est adressée aujourd’hui gracieusement à plus de 22 000 destinataires qui la relayent largement dans tous les milieux sociaux professionnels de la société française : élus, cadres et soldats d’active et de réserve, anciens militaires, enseignants et journalistes, responsables d’entreprises et d’associations

Décryptant soit l’Histoire à l’occasion de commémorations, soit l’actualité, ces textes courts traquent ce qui apparaît comme des contre-vérités historiques, erreurs ou non-dits relatifs à la Défense, dénoncent les lacunes dans les capacités de nos forces, rejettent toute forme de repentance. Aux assertions fallacieuses et à la vérité travestie, ils privilégient les explications claires, sans langue de bois, et les raisonnements rigoureux.

Ainsi l’ASAF a-t-elle dénoncé la venue de Paul Kagamé en France, alors qu’il accusait de façon mensongère notre pays et son armée de complicité de génocide au Rwanda. Elle a proposé au président de la République, en lieu et place de l’entrée au Panthéon de Jean Zay, celle d’un authentique résistant de 18 ans qui s’était sacrifié pour la liberté de la France. Mais, dans ces deux cas, le poids des intérêts personnels ou de groupes l’a, hélas, emporté sur l’honneur du pays et son intérêt supérieur.
Elle a mis en évidence les insuffisances de la loi de programmation militaire au regard des menaces qui figuraient dans le Livre blanc et des missions confiées aux armées. Les faits lui ont récemment donné raison, puisque la loi a été actualisée bien que de façon sans nul doute insuffisante.
Elle a honoré les soldats morts au combat et soutenu les milliers de blessés pour la France dont on parle si peu et que certains comparent à des blessés de la route.
Elle a sensibilisé l’opinion quant aux conditions dans lesquelles nos forces sont engagées sur les théâtres d’opérations extérieures (missions quelquefois ambigües, effectifs fréquemment insuffisants, matériels souvent vétustes), comme sur le territoire national (conditions de vie parfois indécentes).

Toutes ces lettres rédigées depuis fin 2009 peuvent être consultées librement sur le site (Consultez les lettres de l'ASAF en cliquez ici) de l’ASAF. Leur lecture a posteriori démontre la pertinence et la valeur des arguments développés ainsi que la cohérence et la constance des prises de position. La rigueur intellectuelle des rédacteurs, leur connaissance et leur compréhension des sujets traités, ainsi que la liberté d’expression dont ils bénéficient garantissent la crédibilité et la stricte neutralité politique de l’ASAF.

Bilan 

En six ans, le nombre des adhésions à l’ASAF est passé de 1 800 à près de 4 000, dont 500 associations représentant plus de 100 000 personnes. L’association diffuse 11 000 exemplaires de sa revue trimestrielle Engagement sans bénéficier d’aucune subvention de l’État ou des collectivités territoriales. Elle s’est même vue refuser le statut d’association d’intérêt général, alors même que n’importe quelle association politique peut en bénéficier. C’est le prix de la liberté d’expression et du refus de choisir telle ou telle « écurie politicienne ».

Pour autant, les résultats de nos actions ne sont pas à la hauteur des efforts de sensibilisation et d’explication consentis. Le budget de la Défense demeure largement insuffisant au vu des ambitions affichées par les gouvernants et des engagements opérationnels confiés à nos forces. Nous assistons donc à un affaiblissement continu des capacités militaires de la France tandis que les besoins ne cessent de croître.
Toutefois, un récent sondage indique une prise de conscience par l’opinion publique de la montée des périls et de la nécessité de moderniser le matériel des armées.
La situation exige une action plus vigoureuse, une véritable mobilisation générale des citoyens et des sympathisants qui, dans la Nation, constituent une « deuxième armée ».

Urgence

La situation internationale se dégrade, les rapports de force entre États se tendent, la situation intérieure du pays se fragilise et l’armée se paupérise ; son matériel s’use plus vite qu’il n’est réparé ou remplacé, ses effectifs sont insuffisants pour faire face aux besoins opérationnels dans la durée, les crédits alloués ne permettent plus le niveau d’entraînement nécessaire et le moral pâtit des innombrables réformes passées et en cours.
Nombreux sont les Français qui partagent ce constat. Comme nous, ils sont inquiets des conséquences pour le futur. Ils veulent et doivent agir ! Pour cela, il faut pouvoir infléchir les orientations néfastes, peser davantage sur certains choix et amener ainsi les gouvernants et les élus à prendre les décisions qui s’imposent.

Mais dans une démocratie, le nombre compte autant que la détermination. Alors au lieu d’être 4 000 dont 500 associations et des centaines de milliers de sympathisants, il nous faut devenir les 100 ou 200 000 adhérents et « sympathisants actifs » qui feraient de l’ASAF le premier groupement de France indépendant de tout pouvoir politique afin de soutenir nos soldats et d’exiger pour eux ce qui est indispensable à l’accomplissement de leurs missions dans de bonnes conditions.


Pour ce faire, l’ASAF propose à toutes celles et tous ceux qui veulent soutenir l’armée de la rejoindre, soit en adhérant, soit en lui adressant une contribution financière d’un montant de leur choix, même symbolique, pour marquer de façon concrète leur soutien et permettre à l’association de se prévaloir de leur voix dans les échanges avec les responsables politiques actuels et futurs.

La REDACTION

NB : Adhésion : 10 € ; abonnement 15 € ; don : à partir de 1 €- soutien 100 € - mécène : 1 000 €.
Par courrier : à l’ordre de l’ASAF – Adresse postale : 18 rue Vézelay 75008 PARIS
Internet : Inscription et paiement en ligne : site : www.asafrance.fr
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« Ne pas subir »

(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 15/09

« Défense : les apparences et la réalité »

 

Les dernières décisions prises en conseil de Défense visant à annuler 18 500 des 34 000 suppressions de postes prévues dans la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, et à accroître de 3,8 milliards d’euros les ressources consacrées à la Défense pendant la période 2016-2019, peuvent donner le sentiment que la France fait un effort important pour sa Défense.

Illusion d’optique

Les dernières décisions prises en conseil de Défense visant à annuler 18 500 des 34 000 suppressions de postes prévues dans la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, et à accroître de 3,8 milliards d’euros les ressources consacrées à la Défense pendant la période 2016-2019, peuvent donner le sentiment que la France fait un effort important pour sa Défense.

Ce serait une erreur de le croire. En fait, ces mesures ne font que corriger, très partiellement, sous la pression d’événements pourtant prévisibles, quelques-unes des nombreuses insuffisances de la LPM, relevées et dénoncées par l’ASAF avant même qu’elle n’ait été votée.

À peine deux ans après la parution du dernier Livre blanc, les faits confirment l’incohérence entre les menaces identifiées et les contrats opérationnels fixés aux armées pour la période 2014-2019. Il nous faut donc dissiper cette illusion de «montée en puissance » que cherche à crédibiliser la classe politique avec le soutien de certains médias.

Comme toujours, la réalité des faits s’impose brutalement. Il est maintenant urgent que la France reconsidère les ressources qu’elle consacre à sa Défense, au risque, dans le cas contraire, étant donné le rythme actuel et probable des opérations extérieures, de voir les capacités de ses armées continuer à se dégrader et que ces dernières ne puissent plus remplir, à l’avenir, leurs missions, faute d’ investissements suffisants au cours de cette décennie.

Et nos voisins ?

Dans une interview donnée récemment au journal L’Opinion, l’ambassadeur du Royaume-Uni en France rappelait que son pays consacre 2 % de son PIB – qui est équivalent à celui de la France – pour sa Défense, alors que nous n’en consacrons que 1,5 %. Cette différence, qui existe depuis plusieurs décennies, correspond, en 2015, à environ 10 milliards d’euros. Cette ressource supplémentaire permet à la Grande-Bretagne de construire aujourd’hui deux porte-avions de 60 000 tonnes, tandis que la France n’en a, à ce jour, qu’un seul de 40 000 tonnes.

Cela lui a aussi permis d’acquérir des avions cargo gros porteurs américains C17, alors que la France, qui n’en possède pas, est contrainte de louer les services d’Antonov AN 124 à des sociétés ukrainiennes ! De même, la Royal Air Force dispose déjà d’avions ravitailleurs A 330 Airbus multi rôle tanker transport (MRTT) récents et non de vieux C135 des années 1960, comme notre armée de l’Air. Enfin, les services de renseignement britanniques disposent d’effectifs nettement supérieurs aux nôtres, notamment en analystes.

Quant à l’Allemagne, le budget qu’elle alloue à sa Défense dépasse maintenant, en valeur absolue, celui de la France, alors que nos voisins d’Outre-Rhin n’ont pas de dissuasion nucléaire et ne sont pas engagés comme nous dans de nombreuses opérations extérieures.

Ces ressources financières sont consacrées essentiellement aux équipements classiques, aux infrastructures et aux conditions de vie des militaires.

Paupérisation et dévouement

L’armée française est une « armée bon marché», dont le rapport coût/efficacité est exceptionnel, expliquait, il y a deux ans, l’amiral Guillaud, alors chef d’état-major des Armées, devant les députés de la commission de la Défense, en donnant des exemples très concrets. Elle est d’autant plus efficiente qu’elle réalise ce que les autres ne s’estiment pas capables de faire.

Mais cela n’est possible que grâce à la valeur militaire, à la rusticité, à la débrouillardise de soldats, marins et aviateurs, toujours disponibles, expérimentés, disciplinés et courageux, mais aussi, hélas, à l’aide complémentaire apportée en soutien logistique et en renseignement par des pays étrangers.

Notre armée se trouve aujourd’hui en voie de paupérisation et de réduction progressive de ses capacités en raison, notamment, du vieillissement accéléré de ses matériels et de leur renouvellement à un rythme insuffisant. Cette situation se traduit sur le terrain par un effondrement du taux de disponibilité des matériels et une dangereuse faiblesse des moyens engagés, tant en personnels qu’en matériels (hélicoptères et blindés), en particulier dans les opérations Barkhane dans la zone sahélienne, et Sangaris en République centrafricaine.

Alors quelle Défense ?

Il ne s’agit pas de définir de nouveaux concepts mais de compléter, renforcer et rendre cohérente la panoplie des moyens nécessaires pour dissuader, intervenir à l’extérieur et assurer à l’intérieur la protection de la population aujourd’hui, tout en préparant l’avenir.

Il s’agit de moderniser nos équipements à un rythme plus rapide et de remonter nos effectifs à un niveau permettant de disposer d’unités en nombre suffisant lors des opérations et de pouvoir les relever avant qu’elles ne soient usées. Il s’agit également de donner à nos militaires des conditions de vie plus décentes.

Enfin, et compte tenu de la menace qui pèse sur la cohésion nationale et la perte du sentiment d’appartenance à la communauté française, il apparaît maintenant indispensable et urgent de mettre en place une nouvelle forme de service national obligatoire avec une composante à caractère militaire et permettant de soulager les forces professionnelles en prenant une part dans des missions du type Sentinelle.

Dans cette perspective, la remontée rapide du budget à 2 % du PIB devient un impératif absolu si l’on veut éviter la poursuite de l’affaiblissement de notre Défense. Mais seules des ressources estimées à environ 3% du PIB (niveau atteint en 1980) permettront à notre pays de disposer d’une armée complète et efficace pour faire face avec succès aux menaces frontales ou indirectes qui pèsent et pèseront de plus en plus sur lui, ainsi que sur nos intérêts dans le monde, et d’exercer nos responsabilités internationales.

LA RÉDACTION

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