AALEME

Légionnaire toujours...

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Mot du rédac'chef KB N° 735

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Le Dépôt commun, appellation historique qui sied parfaitement aujourd’hui aux régiments du socle de la Légion étrangère, a battu le pavé des Champs-Élysées, privilège légitime mais peu courant pour ces trois unités d’appui au commandement de l’Institution. Pour autant, le badaud du 14 juillet et le spectateur devant son poste de télévision, eux, ne voient passer que des légionnaires, sans idée d’étiquette qualificative, sans rang labellisé dans l’organigramme des forces.

Ils guettent la dernière unité des troupes à pied parce que ces hommes-là sont différents même si les mouvements stricts et cadencés d’ordre serré sont identiques, parce qu’il s’en dégage autre chose. Et, inspirés, par la Fête nationale, les hommes du détachement leur évoquent un souffle curieux de liberté, une rare égalité, une belle fraternité.

Libres, ils le sont par le choix de finalement tout reprendre à zéro, en replaçant le curseur de leur destin au point initial, animé du sentiment de réécrire le scénario de leur vie d’homme “de ferme vouloir” sur une page blanche. Cette liberté est une grande force et n’appartient qu’à eux. Libres, aussi, de reformuler leur promesse de servir avec honneur et fi délité ; de se remettre en cause. Libres enfi n de disparaître comme ils sont venus ou de revenir, dix, vingt, quarante ans plus tard, frapper à la porte, épeler son matricule et demander un coup de main. Libres, comme personne…

Égaux, ils n’osaient pas y croire, tant les premiers jours vécus pendant la candidature leur semblaient être une étrange propulsion dans la Tour de Babel. Égaux, ils l’ont admis ou plutôt appris à l’être en ferme, quelque part dans le Lauragais, avec un binôme africain, un caporal chinois et un sergent péruvien. L’amalgame, l’adhésion aux références communes, la position “à armes égales” que confère l’état de képi blanc, loin de faire taire définitivement leurs différences, autorise l’affirmation de leur personnalité, au sein du groupe. Égaux, ils ne l’avaient jamais ressenti peut être, et là encore, comme personne…

Fraternels, Rudoyés, oubliés, peu considérés ou déçus par leur expérience passée, c’est dans une famille de fait mais choisie qu’ils plantent le décor pour repartir à la recherche de leur équilibre et de laisser leur nouvelle vie “en communauté” les révéler à eux-mêmes. L’apprentissage de la main tendue, celui de la solidarité active, de la nécessité d’être soudé, proche au combat mais également tous les jours savoir compter sur l’autre, le binôme, le chef, s’établit et se renforce dans l’action fraternelle.

Celle pour laquelle on garde sa place, celle pour laquelle on fait face. La fraternité sûre qui ne doute de rien. Des hommes qui sont frères, tant qu’il y aura des képis blancs, frères comme personne…

Bonne lecture à tous...

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