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Les fortifications de la Baie de Diego Suarez : patrimoine oublié du Nord de Madagascar

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22 Juin 2011

Peu à peu tombées dans l’oubli, les traces des efforts de défense de la baie à travers les âges

sont toujours présentes, offrant un voyage dans le temps au promeneur qui sait les découvrir.

 

Visite guidée.

La Baie de Diego Suarez, depuis sa découverte a représenté pour ses occupants un refuge que les caractéristiques naturelles rendait aisé à défendre. La faible largeur de la passe (900 m au plus étroit) constituait un verrou qu’il suffisait de renforcer par des batteries côtières judicieusement positionnées pour faire de la Baie une forteresse inexpugnable. Beaucoup de reste d'ouvrages de défense sont encore visibles. Ces ouvrages sont situés aux points stratégiques de la baie, dont la particularité est d’en être les meilleurs points de vue.
Le pittoresque historique associé à la qualité exceptionnelles des points de vues font de ces lieux des destinations touristiques de choix.

 

Windsor Castle

Windsor Castle tire son nom de la ressemblance de sa silhouette avec celle du château du même nom.
Une tourelle surmonte un des sommets de la crête séparant la Baie de Diego Suarez et le Canal du Mozambique, offrant un des meilleurs point d'observation de la région et un panorama unique : la Baies des Courriers à l'ouest, le Cap d'Ambre au nord, la Baie de Diego et l'Océan Indien à l'est, la Montagne d'Ambre (1485 m) au sud (visibilité inter-points de triangulation géodésique).
On accède au sommet par une série d'escaliers en pierre. À mi-hauteur de la falaise, plusieurs bâtiments avec un four à pain et des traces de réseau électrique.
En contrebas à l'est / sud est, un petit lac collinaire retenu par un barrage artificiel constituait une réserve d'eau.

 

Ambatomainty

Le Cap Ambatomainty est ce dôme si caractéristique, situé au bout d'une petite péninsule qui s'avance en direction du Sud vers le milieu de la Baie. Cette place stratégique est occupée par les ruines d'un ancien fort. On distingue les restes d'un ancien quai, duquel partait une piste solidement aménagée qui montait en lacet vers un premier bâtiment, à l'entrée d'un complexe souterrain.
Le souterrain comprend une dizaine de salles réparties le long d'un couloir qui monte en pente douce jusqu'à un monte charge, puis d'un escalier qui amène au sommet du Cap. Quatre canons ("Modèle 1875-76 - Rives de Giers" d'après les inscriptions sur la culasse) étaient encore là il y a quelques semaines...
Le point de vue est magnifique (visibilité inter-points géodésiques).

 

Cap Diego

 

Un grand terrain d'aviation avec la trace de ses hangars, entouré d'un solide système de défense naval et anti-aérien.

Au Sud-Est, faisant face à la ville, le village de Cap Diego avec le fameux mess des officiers installé dans une vaste grotte à l'intérieur de la falaise.

Le bord Est du plateau est occupé par les batteries de l’Hôpital» et de «la pointe 240»



Mahatsinjarivo

Le Fortin de Mahatsinjarivo est perché à la limite du plateau qui surplombe au Sud l'aéroport d'Arrachart (aéroport de la ville de Diego Suarez).
C'est un bâtiment rectangulaire percé d'embrasures qui défendait l'accès à la ville par le sud. C’est un des tous premiers ouvrage de défense terrestre construit par les français pour se préserver des attaques des Merinas.
Sa disparition totale et rapide est probable en raison du pillage des moellons.



Ambohimarina

Le Fort d'Ambohimarina : "Machu Pichu" de la Montagne des Français ?

Situé au sud de la Montagne des Français, face au mont Reynaud à l’Est (Mont Carré) et au-dessus de l’actuel village de Mahagaga, le Fort d'Ambohimarina était le symbole de la domination Merina (habitants des hauts-plateaux) sur le reste de Madagascar -en l'occurrence le Nord. Sa position stratégique lui permettait de dominer toute la région et il accueillait une garnison comprenant jusqu'à 2000 hommes. Au cours de la conquête du pays par les Français, en 1895, ceux-ci le bombardèrent depuis la mer et en prirent possession ensuite sans combat, la garnison ayant fuit sans demander son reste.

Après une marche d'approche d'une heure depuis Mahagaga dont la principale difficulté réside dans la montée sur la falaise, le plateau offre un paysage saisissant avec des formes d'érosion très marquées. Du fort lui même, il ne reste que très peu de traces visibles -particulièrement pendant la saison des pluies où la végétation se fait envahissante. Les restes d'une tour occupent le sommet d'un petit piton, et plusieurs murs se distinguent à travers la broussaille en contrebas, sur un petit plateau, et laissent penser que c'est tout un village qui dort et attend d'être dégagé pour prendre l'aspect d'un véritable petit "Machu Pichu".

 

Montagne des Français

(Anosiravo)

Le massif de la Montagne des Français offre un formidable bastion naturel avec ses hautes falaises de calcaire. C'est un excellent point d'observation qui a été le théâtre d’affrontements majeurs dans la Baie.
Il a notamment été pris par les Français en 1890 aux soldats de la reine Ranavalo III.
On accède au fort par une chaussée qui aboutit à un tunnel d'une centaine de mètres. Ce tunnel, creusé dans la roche, a accueilli un système de câbles / poulies pour faciliter l'accès et le ravitaillement.
Une muraille de pierres sèches délimite une enceinte au sommet de la falaise.
Un grand bâtiment en retrait, reste du camp disciplinaire, comprend une salle de bain et un four à pain.

 

 

Le Mamelon Vert

Le Fort du Mamelon Vert fait partie de la première série de fortifications mises en place suite au classement de Diego Suarez comme "point d'appuis de la Flotte" en 1897.

Il est situé à 1km à peine de la Baie de Sakalava
Le fort comprend deux enceintes séparées par une zone dépourvue de végétation très facilement repérable.
L'accès est relativement aisé par la piste allant à la Baie de Sakalava, et le panorama depuis le haut est saisissant et totalement inattendu : le Mamelon Vert porte bien son nom puisqu'il domine nettement les alentours et permet d'apercevoir la Baie d'Ambodivahibe au sud, les collines du Cap d'Ambre au Nord, Windsor Castle et la Baie du Courrier à l'ouest, et Diego Suarez et le Pain de Sucre au sud-ouest (visibilité inter-points géodésiques).
Le sommet du mamelon est ceinturé par un mur de pierres sèches. Sur le terre-plein central un bâtiment qui ressemble à une réserve, un grand bassin(?) et un bunker qui occupe le coin nord est avec deux embrasures et les traces de deux canons dont il ne reste que les gougeons au sol.

 

 

Pointe 84 (Bellevue )

Au sud de la crête du Camp d'Orangéa, dominant les Baies des Pigeons, des Dunes, et de Sakalava, un ensemble de quatre canons de fort calibre toujours en place.Au nord des quatre tourelles, un bunker avec un poste d'observation blindé et plusieurs bâtiments de service en contrebas.

Toutes les constructions sont reliées entre elles par un réseau de galeries souterraines. Ce réseau comprend également d’imposants magasins souterrains.

Les canons avaient encore leurs blindages en 2006. Les toits des tunnels sont actuellement démolis pour en récupérer les fers à béton.

Orangea

Surplombant la Passe du haut de ses falaises, le Cap Miné présente en plus de son phare de nombreux ouvrages fortifiés.
Tout le long de la falaise, une série de batteries de canons français «Modèle 1875-76» sur une large banquette de maçonnerie.
Plusieurs emplacement éparpillés sur le plateau de pièces anglaises, portant le sceau du roi d’Angleterre Edouard VII (1841 - 1910).
À l'abri de la pointe extrême de la falaise, un bunker armé de quatre énormes canons défend l'entrée de la passe.
Au sud, l'anse d'Orangéa abrite le Camp militaire avec ses bâtiments typiques de l'architecture coloniale.
Les bâtiments disparaissent rapidement au grès des besoins en matériaux des habitants de la région.

 

La Ville

La ville elle-même était protégée par trois forts : G, H, Pte Corail. Elle comprend également toutes les installations logistiques : quartier militaire, amirauté, chantier naval, etc..

 

Les canons G de 19 cm Modèle 1875-76

Sous la pression des événements de Fachoda (1898), le programme d’armement de la défense de Diego Suarez fut modifié et certains des canons M de 194 Mle 1870-93 prévus remplacés par des canons G de 19 cm Mle1875-76, moins puissants mais disponibles.

En 1914, en raison des progrès de l’artillerie, la défense de Diego-Suarez était obsolète et ses canons, à la portée trop faible et à la cadence de tir trop lente, complètement dépassés. En conséquence, contrairement aux autres points d’appuis de la Flotte, réalisés plus tardivement et dotés de matériels plus moderne, peu de canons y furent prélevés pour être envoyés en métropole renforcer l’artillerie lourde. Tout le reste est resté en place et constitue de ce fait des vestiges exceptionnels de cette époque.

Photos : Philippe Zénone
Retrouvez plus de photos sur : www.photos-de-madagascar.com

 


Traduction

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