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L'arrivée du Tibet à Marseille.

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Le Monde illustré du 19/11/1892

Un premier convoi de blessés et de malades convalescents, provenant du corps expéditionnaire du Dahomey, est arrivé la semaine dernière à Marseille par le Tibet, capitaine Litardi, de la Compagnie Fraissinet.

Parti le 18 octobre de Kotonou avec trois cent vingt et un passagers, le Tibet laissa cent trente trois Sénégalais à Dakar, n'amenant à Marseille que l'élément français de son convoi, soit cent soixante et un sous-officiers, quartiers- maîtres, marins et soldats de l'infanterie de marine, de l'artillerie et des spahis. L'aspect des rapatriés n'était point ce qu'on pouvait supposer. Il n'y avait aucun amputé parmi eux, aucun portant le bras en écharpe, aucun se servant de béquilles.

Quelques-uns avaient reçu des éraflures de balles, mais la plupart avaient souffert du climat et revenaient épuisés, anémiés tels que nous avons l'habitude de voir ici les soldats rapatriés du Tonkin.

Il faut dire que les militaires arrivés par le Tibet sont des convalescents et que ceux qui ont le plus souffert de la campagne se trouvent à bord du Mytho ou dans les hôpitaux du Sénégal.

Cependant un vif intérêt s'attachait naturellement à l'arrivée de ce premier convoi de blessés et de malades du Dahomey, et une foule nombreuse se pressait sur le quai du môle C à leur débarquement.

C'était une opération difficile et délicate que le transbordement à bord du Tibet des blessés et des malades provenant du Mytho. En rade de Kotonou la mer est presque toujours houleuse, et elle l'était beaucoup le jour de l'embarquement de nos soldats.

Le Tibet ne pouvait s'approcher du wharf sans s'exposer à se briser ou à se faire lui-même des avaries, et l'on ne pouvait utiliser les échelles du bord que les vagues recouvraient et laissaient alternativement à une grande hauteur.

Dans ces conditions le commandant Litardi eut l'ingénieuse idée de fixer à un câble passant à l'extrémité d'un mât de charge,une sorte de grand panier en sparterie pouvant contenir deux hommes.

Les malades et les blessés étaient amenés du Mytho dans des pirogues, le long du bord. La on saisissait le moment propice pour placer deux hommes dans le panier qui étaient aussitôt hissés sur le pont.

L'opération a été un peu longue, mais elle s'est effectuée sans le moindre accident, et c'est de cette façon que le commandant Litardi avait débarqué quelques jours auparavant cent cinquante tirailleurs sénégalais et quarante-sept femmes provenant de Dakar.

B. FOURNIER.


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