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Madagascar

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Le Courrier de Tlemcem du 2 août 1895.


Les nouvelles de la vaillante petite phalange que nous avons envoyée à Madagascar,nous arrivent, peu fréquemment.

Le général Duchesne doit avoir des raisons majeures pour nous laisser aussi longtemps dans l'incertitude, mais comme notre confiance en lui est complète nous ne songeons pas à nous en plaindre.,

Une dépêche en date du 18 Juillet nous donne des détails sur le combat de Mévatanana.

Disons d'abord que nous n'avons pas eu de blessés malgré le tir très régulier des Hovas ; ajoutons qu'ils se battent fort bien et que s'ils étaient aussi tenaces que courageux, nous aurions fort à faire pour arriver à Tananarive.

Les résultats brillants de la journée du 9 Juillet, nous les devons d'abord à l'effroi causé par nos obus à mélinite, puis au peu d'entêtement ou de fermeté de l'ennemi qui se bat merveilleusement mais se lasse très vite de se battre.

Nos troupes, pleines d'entrain, se sont disputé l'honneur d'arborer le drapeau sur les hauteurs du Rouve. Le bataillon de chasseurs à pied était désigné, paraît-il, mais l'élan des vieilles troupes de la légion étrangère a dépassé toutes prévisions, et lorsque le général Metzinger donna l'ordre de hisser nos couleurs, trois drapeaux ou fanions tricolores flottaient déjà; les légionnaires les avaient arborés.

L'élan a été ce qu'il devait être ; tirailleurs, chasseurs et légionnaires, grimpant par des sentiers de «chèvres,> sont arrivés presque simultanément, et, grâce à la rapidité de l'attaque, n'ont pas souffert de l'énergie de la défense.

Nous occupons actuellement la région de l'or, mais nos braves considèrent sans émotion ces blocs de quartz, et gouaillent volontiers les quelques travailleurs qui s'obstinent à extraire des pépites trop peu nombreuses.

La santé des hommes en marche est excellente ; nous ne pouvons en dire autant de ceux qui, stationnaires, nous paraissent résider trop longtemps dans la région insalubre.

On a tort de nous dire que la fièvre qui les atteint est sans grand danger. Nous la connaissons cette fièvre qui vous glace d'abord, vous inonde de sueurs ensuite et vous laisse inerte, incapable de toute œuvre matérielle, et découragé jusqu'à ce que la mort qui en est la conséquence presque inévitable vous délivre des souffrances intolérables qu'elle engendre.

Nous croyons pouvoir nous permettre une légère critique. Comment l'absence d'eau, expose t-il le commandement à n'expédier les troupes que par bataillon unique?

Est-ce qu'il n'y a pas en rade de Majunga vingt-cinq navires immobilisés, impuissants ? Ils ont leur provision d'eau, je suppose !

Ne pourraient-ils en céder une partie? Nous disons oui ! car ils se muniraient assez rapidement pour n'éprouver aucune souffrance.

Aux combattants nous envoyons un bon souvenir de France ; aux malades nos sympathies.

L. R.


Traduction

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