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A 80 ans, le colonel passe son doctorat

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Publié le 12/06/2006

Études. Yves Racaud est le doyen des facultés de Toulouse.

D'ici la rentrée, Yves Racaud aura soutenu sa thèse de doctorat. Près de 400 pages sur le thème : « Formation des officiers compte tenu de la professionnalisation et des nouvelles missions dévolues aux armées ». Et Yves maîtrise le sujet. Cet étudiant en 4e année à l'Institut d'études politiques de Toulouse est aussi un ancien colonel de la Légion étrangère. Car Yves Racaud est né le 20 février 1927...

À bientôt 80 ans, ce Toulousain est le doyen des étudiants. Un hyperactif qui se lève à 4 heures et n'hésite pas à faire 11 km à pied pour se rendre de Saint-Geniès-Bellevue à Sciences po au centre ville, quand il ne prend pas le bus ! Avec sa gouaille, Yves suscite le respect, sinon l'admiration, sans parler de l'amitié que lui vouent des étudiants. Intarissable lorsqu'il disserte de la vie derrière ses lunettes, en chuchotant plus qu'il ne parle avec l'accent d'ici. « J'ai toujours un peu flirté avec le milieu universitaire. Tout m'intéresse », raconte-t-il amusé. Que ce soit le Stade Toulousain ou son passe-temps favori, les mots croisés : « Ça fait travailler les méninges ».

LÉGIONNAIRE

« J'ai interrompu mes études en 1951, j'avais à l'époque un certificat de licence d'histoire, lorsque je suis entré à la Légion étrangère. C'est un cousin légionnaire qui rentrait d'Indochine qui m'a convaincu». Yves a donc « épousé la Légion » et a été parachuté -car c'est aussi un ancien para- à Madagascar, aux Comores, fait la guerre d'Algérie.. . Des contrées dont il a gardé « la nostalgie d'une carrière de légionnaire passé outre mer ». « J'ai eu une vie riche et bien remplie. Y compris une belle vie de famille avec cinq grands enfants et une kyrielle de petits enfants.»

Dans la Légion, Yves a suivi des cours à Aix-en-Provence pour achever sa licence d'histoire puis une maîtrise de géographie. Lorsqu'il prend sa retraite en 1981, il travaille à l'État-major de l'Armée de terre à Paris. Yves est revenu près de Toulouse. « Je voulais meubler ma retraite de façon positive». Il a été président d'associations pendant 20 ans (UNAFAM), il a fondé une fédération régionale d'anciens militaires (la FRAAM), une amicale des anciens de la Légion étrangère pour ne citer que celles-là. Sur le conseil d'un ami, l'ancien recteur de Toulouse, Yves est retourné il y a quatre ans sur les bancs de la faculté, à l'IEP. « J'ai passé un DEA de relations et sécurité internationales ». Son seul souci d'étudiant, « c'est de m'initier à internet. Je tape encore à la machine. J'ai peur de perdre du temps avec l'ordinateur. » Et que va t-il faire avec son doctorat ? « Je n'ai rien à gagner, rien à perdre. Je vis. Peut-être que je vais entrer ensuite en théologie à l'Institut d'études catholiques. Mieux vaut préparer le terrain. Sait-on jamais ! »

Valérie Sitnikow


Traduction

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