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La méthode Képi blanc : le français en 4 mois

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Publié le 02/11/2009

Un Ukrainien, un Lettonien, un Brésilien répètent le cours avec le francophone, coiffé du béret vert. Photo DDM, Gladys. DDM

Une ou deux heures à apprendre les mots, vingt-deux heures à les répéter… C'est la méthode Képi blanc pour l'apprentissage du français. Et ça marche extraordinairement bien ! Le secret ? C'est l'immersion des jeunes recrues, pendant deux mois, - dont le premier en totale autarcie -, dans les fermes du 4eme Régiment étranger, disséminées en Lauragais. Ils y fonctionnent en bi ou trinômes - un francophone pour un ou plusieurs étrangers. Interdit de parler autre chose que le français même et surtout entre gens de même nationalité ; l'encadrement ne s'adresse aux stagiaires qu'en français aussi, évidement. Quant au soldat francophone, sa notation correspond à celle de ses camarades dont il a en charge l'assimilation des cours.

Répétition

« Je fais du vélo », martèle le lieutenant Talbourdet. « Je fais du vélo », répète la classe d'une seule voix. « Tu fais du vélo, il fait… ». Passé, présent, futur, à huit semaines d'apprentissage, on fait déjà la distinction. Cinq minutes de pause ? On répète encore et encore. L e rituel est immuable depuis les premiers cours où le jeune apprend à dire « bonjour » et à se présenter à quatre semaines de cours, à six, à huit… on répète toujours. Un chapitre, un verbe que l'on conjugue et décline à l'envi, et des mots, des mots nouveaux, chaque jour… la méthode est toujours la même et identique pour tous et ce depuis des générations.

Le cours terminé, on continue dans les dortoirs, entre voisins de chambre que l'on soit russe, japonais .

« Le français pour nous, c'est parler, écrire, conjuguer ; pour un légionnaire, c'est parler d'abord », commente le capitaine Alliot en désignant des jeunes qui prennent des notes en phonétique. Ce qui n'empêche pas que les cours sont consignées dans des cahiers dont la tenue est également notée.

À l'issue de leur formation au « 4 », ils uront ainsi appris quelque 500 mots, c'est le nombre utilisé couramment, mais tous ne progressent pas au même rythme et il faut composer, ici, avec toutes les nationalités : Chinois, Mongols, Ukrainiens, Mexicains, Australiens, Finlandais…

La seconde compagnie compte d'ailleurs actuellement dix-neuf francophones et quarante qui ne le sont pas, tous réunis aujourd'hui pour apprendre les verbes ouvrir et fermer… une porte, une fenêtre, un livre mais aussi la culasse de l'arme.Parce que l'objectif, on s'en doute, est que le jeune soldat comprenne un ordre et sache le restituer. « Un verbe = une mission comme défendre, reconnaître, observer», explique l'officier.

Gladys Kichkoff.

Traduction

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