AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

2009

 


Afghanistan : Les militaires français réévaluent leur mission

Envoyer

23 septembre 2009

Nathalie GUIBERT

Des soldats américains en patrouille à Surobi, le 23 mai 2004

Dans les ruelles de terre battue de Surobi, des dizaines de garçons cavalent pieds nus autour du convoi du ministre de la défense français, Hervé Morin, venu inaugurer une école, jeudi 17 septembre 2009, dans ce district de l’est de Kaboul. "American are not welcome !", lance un des enfants, tout sourire, avant de reprendre, à la vue des uniformes : "French are not welcome !" Dans l’école, serrés autour d’une table, le sous-gouverneur de Kaboul et les maleks (chefs de village), venus nombreux, remercient pourtant chaleureusement le ministre et les militaires français. Douze mois plus tôt, ceux-ci ne pénétraient pas en ville.

 

Afghanistan

D’un point de vue militaire, où en est cette guerre si débattue dans les capitales européennes ? "On s’accroche aux progrès qu’on réalise, pas aux échecs. Nous avons des morts. Nous sommes dans des situations difficiles, ici, en Afghanistan. Mais il y a des endroits, des périodes, où l’on n’est pas dans l’action de guerre, et où l’on étend la "bulle de sécurité", répond le général Marcel Druart, le nouveau commandant des forces pour la région de Kapisa et le district de Surobi : une nouvelle brigade unique de 2500 hommes. "La France n’est pas ici pour faire la guerre, mais pour participer à la reconstruction", a indiqué M. Morin, lors de sa visite.

Hervé Morin en compagnie du colonel Perrin, à la base de Tora, le 31 décembre 2008

"Guerre limitée", "action dans la durée", "bataille des coeurs et des esprits", "priorité à la population" : sur les bases de l’OTAN de Tora, Tagab ou Nijrab, au pied des montagnes, les mots employés par les responsables militaires français et américains convergent. "Sur le moyen terme, il n’y a pas de victoire militaire à attendre", avait résumé, en août, le colonel Francis Chanson, le patron du groupement interarmes de la région de Kapisa. Vendredi 18 septembre, sur la base de Tagab, qui surplombe la vallée agricole d’Alasay, où deux Français ont péri, carbonisés dans leur véhicule blindé, le 4 septembre 2009, le colonel Chanson précise : "Je mesure nos progrès aux kilomètres de route qui avancent. Quand un jeune est à deux heures de Kaboul, il trouve du travail, et il n’est plus taliban." Les chefs refusent de communiquer le nombre de talibans tués : "Pas question que les troupes entrent dans une guerre des chiffres."

Des soldats franà§ais à la base de Tora

Cette révision tactique survient alors que l’armée française réorganise sa présence dans le pays. La France cédera, le 1er novembre 2009, à la Turquie, le commandement tournant de la "région capitale", l’un des cinq de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) de l’OTAN. "Le transfert de la sécurité à l’armée et à la police afghane à Kaboul permet de redéployer nos forces de combat vers l’est", plus exposé, explique le général Druart. Confetti à l’échelle du pays, la nouvelle zone française ainsi définie, 100 km sur 60 km, abrite quelque 350000 habitants. Le nombre de "rebelles", lui, y est estimé à moins de six cents. Une organisation présentée comme plus "efficace ". Mais l’objectif fixé à l’armée -développer une armée et une police afghane- est loin d’être atteint. Et sa réussite éventuelle dépendra des Américains. L’état-major de la brigade, fait notable depuis la seconde guerre mondiale, est placé sous l’autorité d’un officier général américain : le général de la 82e Airborne, Curtis Scapparotti, qui commande la région est de la FIAS. "Nous avons tous besoin de travailler ensemble", se réjouit-il. Seules les actions de développement "civilo-militaires" seront sous entière responsabilité française. Les états-majors se sont préparés ensemble : huit Américains sont venus d’Afghanistan, durant toute la semaine écoulée, à Mailly-le-Camp, en France. Car sur le terrain, les méthodes diffèrent. Par exemple, "nous ne rentrons pas la nuit dans les maisons. Cela est vécu comme un viol par les Afghans. Si cela se produit, c’est de jour, et ce sont l’armée ou la police afghanes qui entrent", assure le général Druart. Des soldats ne cachent pas leur agacement devant certains comportements américains. A Nijrab, vendredi 18 septembre 2009, il suffit qu’un Américain joue avec son fusil pointé vers l’horizon pour que des sourcils se lèvent : "Ce sont des c... Des fois, ils visent nos convois avec leurs lasers. Nous, on ne se comporte pas comme ça." Le général français sera un "subordonné loyal", mais il agira en vertu de la loi française, assure, depuis Mailly, lundi 21 septembre 2009, un responsable de la préparation des forces. Partage du renseignement sur le terrain, utilisation des matériels : l’exercice a permis de lever des malentendus. M. Morin a, de son côté, obtenu l’assurance que l’appui aérien américain, indispensable, serait disponible en vingt minutes en cas de besoin.

Un soldat français près du barrage du lac de Surobi

Depuis la base de Tora, dans le district de Surobi, les Français progressent dans la vallée d’Uzbin, où une embuscade avait causé la mort de dix soldats, en août 2008. "On redécouvre la stratégie classique de la tache d’huile. Le but est d’étendre les zones stables", note le colonel Benoît Durieux, à la tête du bataillon français. Ici, la population a participé largement à l’élection présidentielle. Les militaires disent vouloir "montrer leur force pour ne l’utiliser que le moment voulu". Mais aussi "faire la paix par le commerce". L’armée apporte des semences, des arbres fruitiers. Elle aménage des bassins versants, construit des passerelles et des postes de police. L’enjeu immédiat est l’achèvement d’une route de 120 km reliant Surobi à Bagram (la grande base du nord où stationnent 22000 soldats américains), qui permette d’éviter Kaboul en venant de Jalalabad. A Tora, tout juste si les légionnaires du 2e régiment étranger d’infanterie ne trouvent pas le temps long. Dans la région de Kapisa, l’ambiance est autre. Les forces sont harcelées par des tirs de roquettes et menacées sur les routes par les engins explosifs improvisés. Du matériel russe, chinois et italien, dont l’approvisionnement ne tarit pas. Les armées affrontent, selon les gradés, "une deuxième génération d’insurgés, opportuniste, qui récupère l’argent déversé par la coalition, et profite de la situation pour régler des comptes familiaux ou fonciers ancestraux". Dans ces vallées, les habitants sont partagés, précise le colonel Durieux : "Ils nous disent : nous avons reçu un chef taliban hier soir ; mais nous vous accueillons volontiers". Quelle pourrait donc être la victoire ? Les militaires n’y pensent pas. Une seule certitude les habite : dans les mois qui viennent, ils seront encore plus exposés.

Un blindé franà§ais

La France dans le conflit

Forces françaises. 3700 soldats déployés, dont 3000 dans le pays, parmi les 100000 soldats de la force internationale. Troupes intégrées aux forces de sécurité afghanes : 300 militaires (bientôt rejoints par 150 gendarmes). Parmi les 1386 soldats de la coalition internationale morts depuis 2001, 31 étaient français.

Equipement. Le contingent français dispose de neuf hélicoptères (dont trois Tigre), de 8 canons Caesar (portée 40 km), et d’un détachement de drones.

Le coût d’un soldat est estimé à 150000 euros par an. En 2008, 150 millions d’euros d’équipements ont été attribués.

Un convoi de l’OTAN près de Surobi, le 17 décembre 2009

Douelle. Hommage au Lieutenant Frédéric Metzger

Envoyer

Publié le 18/09/2009

 

Hommage solennel au cimetière de Douelle. - DDM
Hommage solennel au cimetière de Douelle. DDM

Le 12 septembre à 11heures au cimetière de Douelle, l'Amicale des Anciens Combattants du Lot a rendu hommage et déposé une plaque souvenir sur la tombe du Lieutenant Frédéric Metzger, officier de Légion mort aux champs d'honneur.

En présence de Mme Lanes, maire de Douelle, de Mme veuve Metzger, de sa famille et de nombreuses personnalités civiles et militaires, M. Delacroix, président de l'Amicale des anciens de la légion étrangère du Lot a indiqué que son association rendait cette année hommage à deux légionnaires lotois morts au combats.

Il a poursuivi en retraçant la vie et les faits d'armes du Lieutenant Metzger qui, né à Strasbourg le 1er janvier 1925 a fui l'Alsace occupée pour entrer dans l'armée puis dans la Résistance. Servant dans les maquis lotois à partir de 1943, il s'est particulièrement distingué aux combats de la Pointe de Graves en avril 1945. Lieutenant de réserve à l'issue de la guerre, il n'a pas hésité à poursuivre son engagement et servir en Indochine où il est blessé par balles à la cuisse et à la main en décembre 1951. Après différentes affectations il a rejoint le 3e Régiment étranger d'infanterie en décembre 1954. A la tête de la 2e compagnie, cet officier courageux et intrépide qui s'est à plusieurs reprises distingué sur les champs de bataille en métropole et Outre-mer a été mortellement blessé le 17 octobre 1956 par l'explosion d'une mine durant la campagne d'Algérie. Officier de la Légion d'Honneur, titulaire de nombreuses médailles militaires et de plusieurs citations, le Lieutenant Frédéric Metzger figure sur le monument aux morts de Douelle où il avait épousé Jeannine Pagès, dans la famille de laquelle il avait trouvé quelques repos alors qu'il servait dans les FFI.

A l'issue de la cérémonie, un vin d'honneur a été offert à la mairie de Douelle.

La Dépêche du Midi

Port-la-Nouvelle. Les légionnaires chauriens en formation avec les CRS

Envoyer

Publié le 04/09/2009

Fin de saison. Une quinzaine de militaires ont mouillé le maillot pour un stage secours en mer.

Les légionnaires étaient très majoritairement originaires de Castelnaudary. Photo DDM, Jean-Claude Dutheil. - DDM
Les légionnaires étaient très majoritairement originaires de Castelnaudary. Photo DDM, Jean-Claude Dutheil. DDM

C'est sous l'autorité et les compétences du Major Marcel Vergé, conseiller MNS/CRS, chargé de la coordination entre les postes de secours installés sur les plages du Languedoc-Roussillon, qu'un stage de formation a été organisé à Port-la-Nouvelle.

Il s'agissait de former une quinzaine de légionnaires au BNSSA (Brevet National de Sécurité et de Sauvetage en Mer).

Ce stage intensif s'adressait à des hommes issus pour la majorité du 4e RE de l'école de la Légion basée à Castelnaudary, les autres venant de différents régiments de l'hexagone. « Ils viennent s'entraîner afin d'être en phase avec la formation civile du « BNSSA» nous explique le sergent-chef Franck Debiaune, officier des sports de la Légion Étrangère.

«Ainsi nous parlons tous le même langage face à la conduite à tenir pour le sauvetage des victimes en mer. Cette opération se déroule deux fois par an durant deux journées. Mais les sauvetages peuvent aussi avoir lieu en divers point d'eau. Ces Légionnaires seront spécialisés », ajoute-t-il. Le stage de Port-la-Nouvelle était encadré et les cours dispensés par le chef de plage, le brigadier-chef Bruno Piccioli, par les adjoints Éric Janssens, Marcel Hernandez et Jacques Bernard, ainsi que par les six civils nageurs-sauveteurs, employés par la municipalité de Port-La-Nouvelle. Cette formation était programmée en cette fin de saison, après le départ du plus grand nombre des vacanciers, permettant ainsi aux MNS/CRS de disposer du temps nécessaire.

Quoi qu'il en soit, la présence de ce grand nombre d'hommes sculptés et sportifs en bord de plage n'est probablement pas passée inaperçue auprès des jolies baigneuses du littoral...

J.-C. D.

Sainte-Livrade-sur- lot. Inauguration d'une place Lazare Ponticelli

Envoyer

Publié le 02/09/2009

 

La plaque vient d'être dévoilée dans l'émotion. - DDM
La plaque vient d'être dévoilée dans l'émotion. DDM

Cérémonie très émouvante, dimanche matin, pour l'inauguration d'un square Lazare Ponticelli, dernier poilu français, en présence des élus et participant au jumelage italien, d'une foule nombreuse, des représentants de la Légion Étrangère où à servit le Poilu, du général Maury... Le maire, dans un vibrant hommage, a traduit la ferveur qui entoure ce héro. La cérémonie était marqué des interprétations musicales exécutée avec brio par l'Orchestre Municipal d'Harmonie de Villeneuve qui interpréta les hymnes Italien,Français et l'Hymne à la Joie. Quelques extraits de l'hommage de Claire Pasut: «Une personnalité exceptionnelle, un courage, et sun comportement héroïque lors des 2 guerres mondiales. Né en 1897 à Bettola, dans l'Italie du Nord, dans une famille très pauvre de 7 enfants, son père et son frère meurent la même année, en 1903; il a 6 ans. Sa mère décide d'émigrer en France, elle laisse Lazare chez des voisins. Il garde les brebis et pour gagner un peu d'argent, il capture des grives et taille des sabots. En 1906, ses économies sont suffisantes pour aller à Paris, il n'a que 9 ans, ne sait ni lire, ni écrire et ne connaît pas un mot de français!

Dès le début de la 1ère guerre mondiale, trichant sur son âge, 16 ans, il s'engage dans la légion étrangère, par reconnaissance, pour servir le pays qui le nourrit.

Il se trouve près de Verdun en 1915 quand il est démobilisé. Car l'Italie est entrée en guerre et il doit rejoindre l'armée italienne.

Il ne le souhaite pas, bien que la France et l'Italie soit dans le même camp,emmené par les gendarmes, il est enrôlé dans le 3eme régiment de chasseurs alpins, les alpini et il combat les autrichiens dans les dolomites. Blessé sérieusement par un éclat d'obus, il est opéré sur place, à vif, et envoyé en convalescence à Naples.

Il retourne au front en 1918...

Sa conduite héroïque lui vaudra la médaille du Roi, la plus haute distinction de l'armée italienne.

En 1939, lors de la 2ème guerre mondiale, Lazare sollicite et obtient la nationalité française. Il s'engage dans la résistance.

il fut un héros, sur les champs de bataille et dans la résistance, et nous tenions à saluer son sens de l'honneur et son 'attachement à la France.C'est aussi un exemple d'intégration...

Il est un symbole du rôle que les étrangers établis dans notre pays ont tenu dans la construction de la Nation....».

La Dépêche du Midi

Avec les légionnaires français en Afghanistan

Envoyer

24/08/2009

 

Des soldats français surveillent les abords du fort deTora. Crédit photo : Paul Assasker pour Le Figaro.

Des soldats français surveillent les abords du fort deTora. Crédit photo : Paul Assasker pour Le Figaro.

REPORTAGE - Depuis leur fort, qui surplombe la route stratégique Kaboul-Jalalabad, les soldats français ont réussi à établir un haut niveau de sécurité dans la région où dix marsouins périrent dans une embuscade, il y a un an.

Pour sa première visite aux légionnaires français qui tiennent, entre autres, le débouché de la célèbre vallée d'Ouzbin, le député Thierry Mariani a eu de la chance. Sous un ciel d'un bleu limpide, le nouveau représentant spécial de la France pour l'Afghanistan et le Pakistan a pu d'abord constater le haut niveau de sécurité que l'armée française a réussi à établir dans cette vallée où eut lieu, il y a un an, l'embuscade meurtrière qui tua 10 marsouins du 8e Rima. Aux élections du 20 août dernier, la participation y dépassa un taux de 70 %.

Frustrés par le succès de ce scrutin «impie» et désireux de montrer qu'ils étaient toujours présents sur la zone, une poignée de talibans a, dans la nuit de samedi à dimanche, harcelé, de loin, le poste avancé de la légion étrangère dans la vallée, tenu par la 2e compagnie du 2e REI (Régiment étranger d'infanterie, de Nîmes). La riposte - coordonnée, grâce à un système d'information numérisé de l'espace de bataille par le lieutenant-colonel Youchtchenko, chef du bureau des opérations du fort de Tora - ne se fit pas attendre : tirs d'obus éclairants et de mortiers, et envoi immédiat, sur le point sensible de la vallée d'où provenaient les tirs hostiles, de deux hélicoptères d'attaque Tigre, appareils français ultramodernes, aptes au vol et au mitraillage de nuit. Les insurgés se replièrent aussitôt. Les Français disposent désormais d'une telle puissance de feu et d'une telle connaissance du terrain, qu'une embuscade comme celle d'août 2008 serait aujourd'hui clairement impossible.

À la pointe de la guerre moderne

Crédit photo : Paul Assasker pour Le Figaro.
Crédit photo : Paul Assasker pour Le Figaro.  

Entouré d'une épaisse mu­raille de gabions, le fort militaire français de Tora, surplombant la bourgade de Surobi et la route stratégique Kaboul-Jalalabad, re­présente le cœur de la «Task force Dragon» de l'Otan, baptisée ainsi en souvenir du dragon rouge de l'Annam qui ornait l'insigne du 2e REI jusqu'à la fin de la guerre d'Indochine. Les 420 soldats français qui y servent (aujourd'hui, principalement, les légionnaires du 2e REI, pour une rotation de six mois, lesquels remplacèrent, le 4 juillet, les chasseurs-alpins du 27e BCA d'Annecy), y vivent dans un confort spartiate, couchant sous la tente sur des lits Picot - en attendant que le génie ait achevé ses baraques en brique, climatisées. Mais, sous l'angle de son armement, Tora est à la pointe de la guerre moderne. Deux canons de 155 mm montés sur camions (dont les obus, guidés par radar, ont une portée de 40 km) assurent une force de frappe capable de dissuader tout rassemblement hostile de talibans. Des drones d'observation Harfang (du nom d'une chouette capable de voir aussi bien le jour que la nuit) peuvent être catapultés à tout moment, afin de vérifier un renseignement d'origine humaine, de détecter un mouvement de troupes hostiles ou d'assurer de haut une vision du champ de bataille pour les sections en progression.

Les trois phases d'une stratégie

 

Un hélicoptère de chasse protège un hélicoptère Tigre. Crédit photo : Paul Assasker pour Le Figaro.
Un hélicoptère de chasse protège un hélicoptère Tigre. Crédit photo : Paul Assasker pour Le Figaro.  

Dimanche à l'aube, derrière le général Druart (chef du corps expéditionnaire français en Afghanistan) coiffé de sa «tarte» de chasseur-alpin, nous escaladâmes le piton rocheux dominant le fort de Tora, qui, par sa forme, rappelle aux légionnaires la Sainte-Victoire d'Aix-en-Provence. Faute d'avoir pris la précaution de tenir ce piton, une quarantaine de soldats de l'Armée rouge basés à Tora à la fin des années 1980 y furent tous massacrés : ils furent un beau matin pris sous le feu d'une mitrailleuse lourde douchka qui avait été montée pendant la nuit, et ils ne purent empêcher la progression parallèle de deux cents moudjahidins le long du talweg entourant le fort de Tora. Panorama à couper le souffle dans ce cirque de montagnes mauves : au nord, on voit se former la vallée de Tageb (non encore complètement sécurisée par les Américains) et sa parallèle, la vallée d'Ouzbin. Au sud-est, c'est la vallée de Djegdaleg, jadis célèbre pour ses mines de rubis.

Praticien renommé de la guerre asymétrique, le patron de Dragon, le colonel Durieux, chef de corps du 2e REI, nous expose sa stratégie, articulée en trois phases : «Capitaliser sur les zones déjà stables ; créer peu à peu de nouveaux îlots de stabilité ; assurer les trois pôles de l'aide à la sécurité, au développement, et à la gouvernance.»

La sécurité ? «Il faut montrer sa force, pour ne pas avoir à l'utiliser.» Le développement ? «Des promesses limitées, mais toujours strictement tenues.» La gouvernance ? «Soutenir les institutions étatiques locales, tout en préservant les structures de concertation traditionnelles (maliks et chouras des anciens)». C'est beau et simple comme du Lyautey, mais ça marche.


Le père Alexis (Dumond), aumônier orthodoxe de la Légion Etrangère

Envoyer

aa

 

Le site «Pravoslavie.ru» publie le 14 août un entretien de Svetlana Boukharina avec le hiéromoine Alexis (Dumond), diocèse de Chersonèse, patriarcat de Moscou.

Le père Alexis, bilingue franco-russe, a été il y a trois ans accrédité par le Ministère de la défense en tant qu’aumônier orthodoxe de la Légion Étrangère. Cette formation est apparue dans l’armée française en 1831 à l’époque de la colonisation de l’Algérie.

Il serait simplifiant de considérer les étrangers et les Français qui s’engagent dans ces régiments d’élite comme des mercenaires. Ce sont des volontaires, ils sont actifs dans toutes les opérations du maintien de la paix conduites par l’ONU et l’OTAN, ils sont à la défense des faibles et des démunis. La solde qu’ils perçoivent est modeste, mais à la fin de leur engagement les légionnaires sont naturalisés français.

Des représentants de 138 ethnies servent dans ces unités. Les orthodoxes, russes, ukrainiens, biélorusses, roumains, bulgares, serbes, géorgiens, abkhazes, ossètes, grecs constituaient en 2003 plus de 40% du contingent.

Il n’existait pas d’aumônier orthodoxe jusqu’en 2006.

Les légionnaires musulmans, d’ailleurs peu nombreux, lancèrent à l’époque « une mutinerie » en vue d’obtenir un imam en charge de leur vie religieuse. Dans la foulée il fut décidé de nommer un prêtre orthodoxe. L’Assemblée des évêques orthodoxes de France (AEOF- organe consultatif) choisit le père Alexis (Dumond) parmi d’autres candidats car la chose militaire ne lui était pas étrangère.

Les ouailles du père Alexis ont souvent éprouvés de grandes souffrances spirituelles, sont meurtris, ont connu de près la mort et les souffrances. Il leur arrive de perdre la foi et c’est auprès de ceux là que le père Alexis est le plus présent.

Les recrues venues des pays de l’Est ne parlent pas français, elles ont un passé douloureux. Leur besoin de se confier à un prêtre est très grand. Depuis sont affectation le père Alexis à procédé à douze baptêmes d’adultes, onze enfants de familles légionnaires ont été baptisés. De nombreux légionnaires orthodoxes fréquentent l’église.

Mais il n’existe pas à Marseille de paroisse relevant du patriarcat de Moscou. Aussi ils vont prier dans des églises grecques, d’autres communautés qui ne sont pas parfois tout à fait canoniques)… Le père Dumond espère que le commandement de la Légion portera de 30 à 120 jours sa disponibilité dans la Légion, lui attribuera des facilités de transport, une rémunération correcte, toute chose dont disposent ses collègues aumôniers catholiques…

Le père Alexis espère que les effectifs des prêtres orthodoxes de la Légion seront renforcés, qu’un Conseil de liaison avec les patriarcats orthodoxes sera mis en place, que la solde des prêtres militaires sera améliorée. L’essentiel est d’établir une présence dans l’ensemble des unités des Forces Armées françaises où des orthodoxes, ou des personnes de tradition orthodoxe, sont présentes.

Rédigé par Nikita Krivochéine le 15 Août 2009

Les frères Wahid, un peu plus près des étoiles

Envoyer

3 août 2009

D’une enfance au Pakistan à l’une des plus belles tables de Provence, le parcours exemplaire de Shahzad-Sylvestre et Jawad-Jonathan. 

Tous ceux qui sont déjà allés au Pakistan vous le diront : Sylvestre Wahid, 34 ans, avance nimbé d’un nuage de parfum digne d’une bouffée humée dans un jardin d’Islamabad, la capitale du pays qui l’a vu naître. Un bouquet d’épices, suave et sucré, qui tranche avec le paysage de roches et d’oliviers dont ce chef étoilé a fait son royaume. A ses côtés, en guise de prince consort, son frère cadet Jonathan, 33 ans, champion de France des desserts.

Cheveux noirs et sourires ultrabright, unis par une évidente complicité (l’un commence les phrases que l’autre finit), les frères Wahid manient aussi bien le terroir provençal qu’ils ont adopté que les saveurs orientales qui les ont bercés, rajeunissant une table jusque-là plus réputée pour ses traditions culinaires que pour ses poses avant-gardistes. La venue de ces jeunes pousses de la "cuisine moderne" a d’abord effrayé les habitués de l’Oustau de Baumanière, l’auberge qui accueille les stars de passage dans ce coin de Provence sélect, au pied du village des Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône).

Pas de quoi les impressionner, ils savent tracer leur chemin: "Quand j’ai annoncé à ma mère que je serais cuisinier, elle s’est mise à pleurer. Plus tard, quand elle a su que Jonathan voulait être pâtissier, elle a carrément fait la gueule." Maman Wahid pouvait-elle imaginer que ses deux fils feraient un tel parcours, loin des clichés de deux fils d’immigrés abonnés à la plonge ?

Leur père a changé leurs prénoms en arrivant en France

Sylvestre et Jonathan parlent avec respect de cette mère qui, un jour de mars 1984, a réveillé ses quatre enfants, deux filles et deux garçons endormis dans la maison familiale de Kohat, petite ville pakistanaise perchée sur les contreforts de l’Hindu Kush: "On va rejoindre votre père." Un père qu’ils n’avaient pas revu depuis sept ans, parti s’engager dans la Légion étrangère. Devenu officier, celui-ci venait d’obtenir le droit d’accueillir sa famille au nom du regroupement familial.

Quelques valises jetées dans un bus bringuebalant ("on nous avait dit de ne pas prendre trop d’affaires, on partait pour une nouvelle vie"), dix heures d’avion, et les voilà installés à Nîmes, ne parlant que leur langue natale, l’ourdou. "Je me souviendrai toujours de ma petite soeur, née juste après le départ de mon père, qui se demandait avec inquiétude qui était l’homme qui embrassait notre mère à Roissy", sourit Sylvestre. Les deux frères disent que leur pays natal ne leur manque pas: "Mon père a tout fait pour que nous soyons bien intégrés. Nous sommes de culture musulmane, il nous a inscrits dans une école privée catholique. Il tenait à ce que nous parlions français avec lui. Il a changé nos prénoms à l’arrivée en France."

Intégrés, Shahzad-Sylvestre et Jawad-Jonathan le sont désormais mieux que n’auraient pu l’espérer leurs parents, aujourd’hui retraités. Ce matin, Pierre Arditi leur a claqué la bise avant de partir. Ils ont déjà cuisiné pour une brochette de célébrités, à l’Oustau, bien sûr, mais aussi pour des banquets privés, dans le monde entier. La femme de Vladimir Poutine à Moscou ou l’explorateur Mike Horn, pour un repas éphémère sur un iceberg au Groenland… Ce sont également les belles rencontres qui ont tricoté leur parcours, des fées coiffées de toques étoilées, nommées Alain Ducasse, Thierry Marx ou Jean-André Charial. Ce dernier, propriétaire de l’Oustau, leur a offert leur plus belle chance: "C’est un homme pragmatique et audacieux. Il a bousculé les codes en nous engageant." Les deux frères se sont installés au village. L’un, Jonathan, avec sa femme et ses deux enfants ; l’autre, Sylvestre, "marié à la cuisine".

Jean-André Charial, le voici, justement, tout à son déjeuner sur une table dressée pour lui en cuisine, au milieu de la brigade de 28 personnes prise dans le coup de feu du déjeuner. L’homme n’est pas réputé commode et rappelle franco que les départs ont été difficiles: "Cette maison a une âme et des traditions. Nous avions aussi besoin d’un coup de jeune, mais Sylvestre et Jonathan sont arrivés avec une cuisine de palace. Ça a pris du temps pour qu’ils regardent les oliviers, qu’ils respirent la garrigue et le traduisent en cuisine, mais on y est arrivés." Tellement bien qu’ils ont un nouveau projet ensemble: un restaurant d’hiver à Courchevel, là-haut, dans ces montagnes qui leur rappelleront peut-être un peu les sommets étincelants de l’Hindu Kush.

Guylaine Idoux - Le Journal du Dimanche

lundi 03 août 2009


Le légionnaire est seul responsable de l'incendie de Marseille

Envoyer

publié le 30/07/2009

C'est la conclusion de l'enquête diligentée par l'armée après l'incendie qui, la semaine dernière, a ravagé 1070 hectares aux portes de la cité phocéenne.

A Marseille, l'incendie était aux portes de la ville. Des habitations ont été réduites en cendres. Ici les dégâts causés par les flammes à Vaufreges, au sud de Marseille.

L'enquête de commandement militaire déclenchée après l'incendie qui a brûlé la semaine dernière 1070 hectares aux portes de Marseille a établi que "seule la responsabilité du directeur de tir", un légionnaire, était engagée, a indiqué mercredi le Sirpa Terre. 

L'adjudant Philippe Fontaine, 43 ans, dirigeait le 22 juillet sur le camp militaire de Carpiagne, près de Marseille, un exercice de tirs à balles traçantes à l'origine de l'incendie qui n'a pas fait de victime grave. Seuls trois marins-pompiers, trois policiers et un civil ont été légèrement blessés. 

"L'incendie a été déclenché sur le camp de Carpiagne consécutivement à une séance de tir aux armes légères d'infanterie", indique un communiqué du Sirpa. 

"Au terme de l'enquête de commandement militaire, déclenchée par le chef d'état major de l'armée de Terre dès le 23 juillet et dont les résultats lui ont été remis le 28 juillet, il apparaît clairement que seule la responsabilité du directeur de tir est engagée", poursuit-il. 

"Le sous-officier du 1er Régiment Etranger qui dirigeait la séance de tir a en effet utilisé des munitions traceuses, vraisemblablement à l'origine de l'incendie, alors qu'il avait été informé des directives en interdisant l'usage", poursuit le communiqué qui ajoute que "ce sous-officier a commis une faute professionnelle grave, conséquence d'un acte d'indiscipline flagrant". 


Suspension

Le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général d'armée Elrick Irastorza, a engagé une procédure disciplinaire contre le légionnaire qui passera devant un "conseil d'enquête", "en vue de prononcer une sanction", soit un retrait d'emploi pour une durée maximum de 12 mois, soit un renvoi de l'armée, a précisé le Sirpa Terre. 

Le conseil d'enquête, composé de trois officiers et de deux sous-officiers, doit rendre un avis consultatif dans un délai de quatre mois. 

L'adjudant, légionnaire depuis 23 ans et natif de La Réunion, reste suspendu, précise le communiqué. Il avait été suspendu dès le mercredi 22 juillet au soir, alors que le feu avait débuté dans l'après-midi. 

Le communiqué de l'armée parle d'un sous-officier d'"une très grande expérience opérationnelle", titulaire de la médaille militaire, de deux citations pour faits de guerre et d'une médaille pour acte de courage et de dévouement, pour avoir sauvé une personne victime d'un accident de circulation. "Il détenait toutes les qualifications et les aptitudes techniques pour diriger cette séance de tir", ajoute le communiqué. 


Mise en examen

Le légionnaire, qui fait aussi l'objet d'une enquête judiciaire, a été mis en examen samedi, notamment pour incendie involontaire, et laissé libre sous la responsabilité de l'armée. 

Selon le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, l'adjudant-chef avait déclaré avoir eu connaissance des consignes interdisant les balles traçantes en été, mais avoir quand même utilisé ces munitions en estimant sans danger un exercice à courte distance, sur 25 mètres. 

Par ailleurs, le chef d'état-major de l'armée de Terre a décidé de confier une enquête technique à son état-major pour développer "la synergie" avec les services spécialisés dans la lutte contre les incendies. 

Près de 150 légionnaires ont participé ce week-end à la surveillance des collines autour de Marseille pour surveiller toute reprise du feu qui n'était pas complètement éteint. 


Incendie de Marseille : l'adjudant mis en examen

Envoyer

Publié le 25/07/2009

Il commandait l'exercice de tirs à l'origine du sinistre ayant détruit cette semaine 1.077 hectares de garrigue. Selon Rue 89, le légionnaire avait déjà été signalé au ministre de la Défense comme étant violent.

Un adjudant-chef de la Légion qui commandait l'exercice de tirs à l'origine du sinistre ayant détruit cette semaine 1.077 hectares de garrigue et de pinèdes aux portes de Marseille, a été mis en examen samedi pour incendie involontaire. Il a été laissé libre sous la responsabilité de l'armée.

«Il n'y a pas de justification à une détention provisoire», a déclaré le procureur de la République de Marseille Jacques Dallest, soulignant qu'il s'agissait d'un incendie «involontaire» et que le légionnaire avait reconnu les faits.

Philippe Fontaine, 43 ans, natif de la Réunion, encourt une peine maximale de cinq ans d'emprisonnement. Il risque d'être révoqué de l'armée. Un des six chefs de mise en examen retenus contre lui, spécifiquement militaire, concerne la «violation de consigne». Les résultats de l'enquête de commandement, traditionnellement dévolue à des officiers supérieurs indépendants, sont attendus mardi soir.

Ce militaire expérimenté, dans la Légion depuis 23 ans et qui revenait d'une mission en Afghanistan, avait exprimé jeudi devant les enquêteurs ses regrets et s'était déclaré anéanti.

Une information judiciaire a été ouverte dans la matinée. Jacques Dallest a souligné «la volonté d'embrasser très largement les conséquences de cet incendie sur l'environnement, les biens et les personnes», soulignant que les particuliers qui s'estiment victimes pourront se constituer partie civile.

«Un comportement violent, signalé au ministre»

Selon le site internet Rue 89, le militaire avait déjà été signalé auprès du ministère de la Défense. Jacques Bessy, ancien officier de gendarmerie devenu avocat et vice-président de l'Adefdromil (Association de défense des droits des militaires), explique que deux courriers adressés à Hervé Morin, en 2007 et 2009, alertaient le ministre du «comportement extrêmement violent» de l'adjudant-chef, comme des «coups de rangers, de pieds, et de poing,» envers d'autres légionnaires. «Nous avons signalé tous ces faits à Monsieur Morin, nous lui avions demandé d'ailleurs de nous informer des mesures qui seraient prises, nous n'avons jamais reçu de réponse», souligne-t-il.

«Si des mesures avaient été prises, compte tenu du caractère violent connu (...) de ce gradé, il n'aurait jamais dû poursuivre ses fonctions d'encadrement au premier régiment étranger, il aurait dû être écarté, et placé dans un emploi administratif. Et aujourd'hui, on ne se retrouverait pas avec 1300 hectares de garrigue brulés», assure Jacques Bessy, interviewé par Rue 89.


Castelnaudary. La grande famille de la légion réunie pour la prise d'armes

Envoyer

Publié le 25/07/2009

Cérémonie. Hier matin, au quartier d'Anjou, a eu lieu la passation de commandement entre le colonel Pau et son successeur le colonel Mistral.

Photo DDM, Benoît Fernandes - DDM
Photo DDM, Benoît Fernandes DDM

Hier, le colonel Stéphane Pau a quitté officiellement sa fonction de commandant du 4e Régiment étranger de la légion au cours d'une prise d'armes que beaucoup ont jugé belle et émouvante. Émouvante déjà par le fait que plusieurs anciens chefs de corps avaient fait le déplacement pour rendre hommage au colonel partant et saluer le nouveau, Denis Mistral, illustrant ainsi la « cohésion » qui règne dans « cette grande famille » qu'est la légion, comme Stéphane Pau l'a souligné.

Vers 10h30, les différentes unités du régiment quadrillent l'immense place d'armes du quartier d'Anjou, sous la musique de la légion étrangère. Le colonel Pau passe ensuite en revue ses ex-troupes, ému de quitter ces « gens du 4 » dont il loue « le travail, l'abnégation, l'honneur et l'enthousiasme. » Arrivent les autorités, notamment Mme le préfet et Patrick Maugard, avant que le tout nouveau chef de la Légion Étrangère, le général Alain Bouquin, en place depuis le 30 juin, ne lise l'ordre du jour.

Creuset de la légion

« Le colonel Stéphane Pau s'est investi sans compter pour répondre aux besoins de la Légion étrangère et envoyer dans nos régiments de combat des personnels qualifiés et parfaitement formés » a-t-il évoqué et d'ajouter qu'« il a œuvré pendant ces deux années sur la voie de l'excellence tracée par ses prédécesseurs. » Avant le défilé des troupes, le général leur a demandé, aux ordres du colonel Denis Mistral, « de continuer inlassablement à œuvrer pour demeurer le creuset dont la Légion Étrangère a besoin en formant des cadres, des spécialistes et des légionnaires prêts à servir la France avec honneur et fidélité. »

Médaille de la ville

La fidélité : un sentiment auquel est attachée la ville de Castelnaudary pour le 4e RE, comme l'a indiqué Patrick Maugard lors de son discours au vin d'honneur, en présence notamment des familles des officiers. « Mon colonel, vous avez contribué, à votre niveau, à renforcer les liens entre la ville de Castelnaudary et le 4e Régiment étranger, liens de considération et de respects. mais aussi de liens de sympathie et de courtoisie. » Pour cela, il lui a remis la médaille de la ville, ainsi qu'à son second, le lieutenant-colonel François Pauthe, lui aussi en partance, le 31 août prochain.

B.F.

Page 3 sur 7

Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui5358
mod_vvisit_counterHier8156
mod_vvisit_counterCette semaine20183
mod_vvisit_counterSemaine dernière24288
mod_vvisit_counterCe mois106733
mod_vvisit_counterMois dernier347580
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0919846162

Qui est en ligne ?

Nous avons 2863 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 42470847
You are here PRESSE XXI° 2009