AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

Les camarades de Romain Gary

Envoyer

Il est 7 h 30 quand de violentes déflagrations ébranlent Douvres. Quatre raids allemands, dont un de plus de 80 avions, bombardent le port anglais. Depuis le 18 juin, les Britanniques déclarent avoir abattu 248 avions à croix gammée, mais accusent la Luftwaffe d’utiliser des appareils de sauvetage, marqués de la croix rouge, pour des missions de reconnaissance. Dans quelques heures, Hermann Goering, commandant en chef de la Luftwaffe, va annoncer le début de la « grande bataille aérienne » contre l’Angleterre. Son but : briser la résistance des Britanniques par l’intensification des destructions. C’est le contraire qui va se produire. Contrairement au gouvernement de Vichy, les Britanniques ne céderont pas. Le 20 août, alors que les combats font rage, Winston Churchill, rendra hommage à la poignée de pilotes de la Royal Air Force, qui prennent tous les risques pour empêcher l’invasion de l’île par les nazis : « Jamais dans l’histoire des guerres, un si grand nombre d’hommes n’ont dû autant à un si petit nombre. » Le 13 mai, déjà, il avait prévenu ses concitoyens des épreuves qui les attendaient. Alors que, depuis trois jours, les armées allemandes déferlaient sur la France, il avait affirmé, devant la Chambre des communes : « Je n’ai à offrir que du sang, des larmes et de la sueur. » Une phrase, qu’en connaisseur de l’histoire, il avait empruntée à Gisueppe Garibaldi. Le révolutionnaire italien l’avait lancée, le 2 juillet 1849 à Rome, devant ses « Chemises rouges ».

Condamnés à mort

Ce 29 juillet 1940, le Journal officiel de la République française publie un décret du maréchal Pétain condamnant à mort les Français libres, que le même jour, à Londres, rallie le colonel Magrin-Vernerey, alias Monclar, et sa 13e demi-brigade de la légion étrangère. Ils sont maintenant 7.000 à défier Vichy. Parmi eux, un aviateur, Romain Gary, juif lituanien de Vilnius naturalisé français en 1935, qui a débarqué à Glasgow en juin 1940, via l’Algérie, le Maroc et Gibraltar. En 1970, il écrira de ses camarades de combat : « Ils venaient un à un, individuellement – et je souligne ce mot, car c’est peut-être ce qui caractérisait le plus fortement ces hommes libres. Vous étiez, camarades, si différents les uns des autres, mais tous marqués par ce qu’il y a de plus français dans notre vocabulaire – individuellement, personnellement – et tout ce qui, depuis le début de son histoire, caractérisait ce pays fait à la main se retrouvait dans notre esprit d’artisans de la dignité humaine… Ils n’étaient ni plus héroïques ni meilleurs que les pilotes de la bataille d’Angleterre, de Stalingrad ou de Normandie. Mais pour être des combattants, il leur fallait accepter d’être qualifiés – et pas seulement en France occupée, mais en Angleterre même – de “mercenaires”, d’“aventuriers” et d’être couverts d’injures par tous les orifices buccaux du “pays légal”. »


Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui163
mod_vvisit_counterHier5984
mod_vvisit_counterCette semaine19503
mod_vvisit_counterSemaine dernière18724
mod_vvisit_counterCe mois53283
mod_vvisit_counterMois dernier119907
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0919912619

Qui est en ligne ?

Nous avons 5870 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 42699215
You are here PRESSE XXI° 2010 Les camarades de Romain Gary