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Abdellatif Meftah : « Je ne sais pas comment mon corps va réagir »

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Publié le 09.04.2011

Pas sûr qu’Abdellatif Meftah parvienne à trouver le sommeil ce soir. Demain matin, le Manceau sera au départ de son premier marathon. A 29 ans, il a beau exceller dans les semi-marathons (il détient le record de France en 1heure et 46 secondes), cumulé les tours de pistes (10e aux Championnats d’Europe sur 10000 m l’été dernier), le jeune homme n’est pas forcément rassuré.

« J’ai même très peur, lâche-t-il. Comme c’est la première fois, je ne sais pas comment mon corps va réagir. Mentalement, il faut que je me prépare à affronter 42 km. » Sa plus grosse crainte? « Le mur du marathon », ce fameux point de passage entre le 35e et le 37e km où le corps, en déficit d’oxygène, fabrique de l’acide lactique et où les jambes deviennent si lourdes que le marathonien s’interroge sur sa capacité à aller au bout… « C’est là que la course se jouera. Il faudra que je garde le maximum d’énergie pour franchir ce cap. » Abdellatif Meftah, le seul Français a s’élancer avec un dossard élite au milieu de l’armada kényane et éthiopienne, ne se fixe pas forcément d’objectif chronométrique. « L’idée est de passer le premier semi-marathon en 1h 4’ et de voir ensuite. » Il sait en revanche que ce Marathon de Paris lui servira de test. « Car mon ambition est de me qualifier pour les Jeux olympiques de Londres en 2012 et pourquoi pas de monter sur le podium », raconte celui qui a aussi en tête le record de France (2h6’36” par Benoît Z.). « La Marseillaise » le fait rêver.

Petit, il regardait courir Saïd Aouita

« Quand je courais au Maroc, je m’imaginais un jour porter le maillot français. C’est aujourd’hui une incroyable fierté. » Petit, il regardait les courses de Saïd Aouita, la grande star du demi-fond marocain. « Mon père ne voulait pas que je fasse de l’athlétisme, se souvient Abdellatif. Un jour, j’ai gagné une course à Casablanca. Il était en larmes. »
Depuis, ce pêcheur, qui vit dans le sud du royaume chérifien, tout près de la frontière avec la Mauritanie, suit les performances de son fils, naturalisé français en 2008. « Il voulait que je réussisse, alors je sais qu’il est très fier de moi, souligne Abdellatif. J’en avais assez d’attendre que le Maroc me sélectionne pour les grands championnats, je suis parti. »
Il y a quelques semaines, l’ancien légionnaire a délaissé le Marrakech, restaurant traditionnel marocain qu’il gère en face de la gare du Mans. « Je me suis préparé et je vais voir le résultat. Ensuite, je m’attaquerai au Marathon de New York. » Et peut-être à celui de Londres dans un peu plus d’un an.

Le Parisien


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