AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

Majorité et opposition s'écharpent sur l'Afghanistan

Envoyer

Le 8 février 2012

Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense défendent l'option d'un «retrait organisé» des troupes, tandis que l'opposition évoque une «guerre de civilisation par une armée d'occupation».

Un légionnaire en Afghanistan (Photo Joel Saget. AFP)

Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, et Gérard Longuet, le ministre de la Défense, ont défendu mercredi l'option d'un retrait «organisé» des troupes françaises d'Afghanistan devant des députés de l'opposition évoquant «une guerre de civilisation par une armée d'occupation».

Les échanges, souvent tendus, ont eu lieu lors d'une audition conjointe des deux ministres par les commissions des Affaires étrangères et de la Défense de l'Assemblée nationale, consacrée à l'Afghanistan. Ils surviennent alors que le président Nicolas Sarkozy a décidé d'achever fin 2013 le retrait de ce pays des combattants français alors que le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, souhaite un retour d'ici fin 2012.

«Nous n'avons pas vocation à occuper indéfiniment l'Afghanistan», a assuré dans son propos introductif M. Juppé. Il faut faire «une différence entre partir en bon ordre et la poudre d'escampette», a-t-il ajouté lors du débat, à l'unisson avec M. Longuet qui a rappelé l'importance des matériels déployés.

La présence militaire étrangère en Afghanistan équivaut à «une guerre de civilisation menée par une armée d'occupation», a affirmé le socialiste Jean Glavany, alors que ce terme de «civilisation» est au centre d'une polémique déclenchée par des propos du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

«Il est plus que temps de partir»

«Il est plus que temps de partir», a renchéri Patricia Adam (SRC) tandis que Jean-Paul Lecoq (GDR) estimait que l'armée française «est perçue comme une armée d'occupation» par la population.

Jean-Michel Boucheron (PS) a enfoncé le clou en demandant «que l'Occident arrête de faire n'importe quoi dans cette région du monde».

«Je ne crois pas du tout que la population afghane ait ce sentiment de rejet», a rétorqué Alain Juppé, évoquant la construction par les Français d'hôpitaux, de routes, d'écoles. Il a estimé que l'engagement français avait pâti «peut-être» d'une «erreur de construction en 2001, lorsque M. (Jacques) Chirac et M. (Lionel) Jospin ont décidé de s'engager en Afghanistan».

«On ne part pas sans calendrier. On ne part pas pour une période indéterminée. Je crois que c'est peut-être la faiblesse initiale, originelle de cette opération», a-t-il précisé.

Plusieurs députés socialistes - Jean-Pierre Kucheida, François Loncle - se sont insurgés de cette mise en cause de l'ex-Premier ministre socialiste, obligeant le chef de la diplomatie à se défendre de tout esprit polémique.

Les combattants français ne seront plus que 1 400 à la fin 2012. A partir de 2014, la France ne laissera en Afghanistan qu'environ 500 militaires formateurs et non combattants, a rappelé Gérard Longuet, sans dire pour combien de temps.

(AFP)


Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui657
mod_vvisit_counterHier8156
mod_vvisit_counterCette semaine15482
mod_vvisit_counterSemaine dernière24288
mod_vvisit_counterCe mois102032
mod_vvisit_counterMois dernier347580
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0919841461

Qui est en ligne ?

Nous avons 2389 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 42462478
You are here PRESSE XXI° 2012 Majorité et opposition s'écharpent sur l'Afghanistan