19/02/2012
Les armes anciennes jouent les stars jusqu’à ce soir au parc des expositions de Poitiers. Quelques bonnes raisons d’aller au 38e Salon des collectionneurs d’armes et d’uniformes du Poitou.
Des armes du passé, collectionnées pour faire revivre une époque. Ici, une carabine Winchester de 1894.
Pour jouer au cow-boy. John Wayne est à l'honneur avec une exposition des uniformes qu'il portait dans ses films. En particulier dans Le Jour le plus long, sorti il y a soixante ans et en partie tourné sur le littoral charentais. L'occasion de réviser sa filmographie (Les Bérets verts, Rio Bravo, Rio Lobo, etc.) mais surtout d'admirer des documents uniques comme la plaque originale de la commune Sainte-Mère-L'Eglise lors de sa libération par les alliés en juin 1944.
Pour toucher la pointe de l'épée. Des centaines d'armes blanches sont exposées sur les cent vingt stands. Sabres, poignards, épées, fleurets, dagues… De belles lames qui ont dû servir pour certaines.
Pour des pièces de choix. A l'entrée du salon, un canon affiche 12.000 euros. C'est l'une des pièces présentées par Christian Faglia qui vient chaque année depuis vingt ans. « C'est un canon de décoration, il n'a jamais tiré », précise-t-il. Mais sa pièce maîtresse est une carabine Winchester de 1894, tirée à 250 exemplaires seulement, vendue 5.500 euros dans son étui de velours.
Pour plonger dans l'Histoire. Les médailles militaires, fanions, casques, équipements de toutes époques et de tous pays offrent un petit flash-back dans nos cours d'histoire. Bernard Ferrari, de Nevers, a ramené des cuivreries du Premier Empire qui s'échangent contre 5 à 600 euros. Sous verre, est conservé un diplôme remis au dénommé Georges Hermann. « Quand Louis Philippe a vendu la Légion étrangère à l'Espagne, il n'y a eu que quinze survivants, dont celui-ci. » Grâce aux collectionneurs, il survit encore…
Pour le look. C'est ici que vous croiserez des treillis, des capotes à boutons dorés, des tenues camouflage, des chapeaux de cow-boys, des looks improbables.
Pour échanger et pour le plaisir des yeux. Plus qu'un salon, c'est aussi une bourse d'échange. Un rendez-vous des collectionneurs qui se retrouvent d'une année sur l'autre, se tuyautent, trouvent leur bonheur entre les 700 mètres linéaires de tables d'exposition. « Chacun est spécialisé dans une arme ou une époque. Ce peut être une passion dévorante. C'est là que les femmes entrent en jeu », remarque Jean-Claude Subira, de Pau. Pour une fois, ce sont elles qui s'assurent que leur compagnon ne fait pas flamber la carte bleue.
Salon de l'arme ancienne, au parc des expositions de Poitiers, de 9 h à 17 h. Entrée : 5 €