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Marseille : les victimes du feu de Carpiagne tentent de raviver l'enquête judiciaire

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Publié le jeudi 08 mars 2012

Dans un premier temps, l'Armée avait reconnu avoir commis une faute et

avait envoyé des légionnaires sur le terrain pour réparer les dommages

causés par l'incendie. Photo Cyril Sollier

 

La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence dira, le 21 mars, si l'adjudant Philippe Fontaine sera ou non jugé pour sa responsabilité dans le gigantesque feu de juillet 2009, parti du terrain militaire de Carpiagne. L'incendie avait dévasté 1 069 hectares notamment le coeur du futur parc national des Calanques, détruit des dizaines de milliers d'arbres et causé des dommages à plusieurs habitations , à Vaufrège notamment.

L'instruction conduite à Marseille a débouché sur un non-lieu, le 8 novembre dernier. L'incendie était parti juste derrière la butte de protection du stand de tir. L'adjudant Fontaine qui encadrait les stagiaires n'avait pas respecté l'interdiction d'utilisation de balles traçantes en période estivale. Les juges Annaïck Le Goff et Carole Sayous se sont rangées à l'analyse du parquet de Marseille, selon lequel "il ne peut être juridiquement établi de lien de causalité entre le tir fautif de balles traçantes et le déclenchement du feu". Le légionnaire est renvoyé devant le tribunal pour la seule infraction de violation de consigne, un délit puni au maximum de deux ans de prison par le code de justice militaire.

Une erreur d'analyse ?

Devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, les avocats des parties civiles - et notamment des propriétaires de maison détruites ou endommagées - ont tenté, hier, de convaincre d'une erreur d'analyse. Ces deux années d'enquête ont écarté toute autre cause d'incendie, a ainsi expliqué Me Frédéric Sarrazin, selon lequel on ne peut pas douter que les tirs effectués ce 22 juillet 2009 ont allumé la première flamme.

Le non-lieu repose sur l'expertise de quatre fragments de balles récupérés sur le point de départ du feu ne correspondant pas aux projectiles tirés ce jour-là. Mais cette analyse ne présente "aucune force probante", selon les parties civiles, dans la mesure où le piétinement des lieux lors de la tentative de maîtriser le départ du feu a modifié la scène d'infraction.

L'opposition du parquet général

Cette volonté de raviver une instruction judiciaire se heurte à l'opposition du parquet général qui a requis, hier, la confirmation du non-lieu en faveur du légionnaire du 2e régiment Étranger Parachutiste d'Aubagne. Pour les parties civiles, la justice tente d'étouffer ce dossier afin d'éviter que la responsabilité de l'armée ne soit mise en cause devant le tribunal administratif.

Le militaire reconnu coupable, le ministère de la défense pourrait en effet se voir présenter l'addition d'un sinistre dont le coût pour les particuliers mais surtout pour les collectivités est colossal. La colère est toujours grande chez André Colonna qui a perdu sa maison. Il ne comprend pas le raisonnement juridique : "Si je mets le feu à mon barbecue et qu'on ne retrouve pas l'allumette qui a permis de mettre le feu, alors je pourrais bénéficier d'un doute sur la cause du feu..."

Luc LEROUX


Traduction

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