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Une cage installée à Bras-d'Asse pour capturer la panthère noire

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Publié le mardi 11 septembre 2012 à 11H02

La cage est prête désormais. Un piège sélectif : si d'autres animaux sont capturés, ils seront libérés. Le lapin sera épargné. Reste à espérer qu'il ne meure pas de peur…

La cage est prête désormais. Un piège sélectif : si d'autres animaux sont

capturés, ils seront libérés. Le lapin sera épargné. Reste à espérer qu'il ne

meure pas de peur…. Photo Eric Camoin

Ce n'est pas la grande forme pour le petit lapin noir. Il a pourtant tout pour être heureux : du trèfle tendre à souhait, un bol d'eau fraîche, un quignon de pain, et juste ce qu'il faut d'ombre. Un véritable festin, auquel il fait peu honneur… Hier matin en effet, le lapin semblait abattu.

Sans doute apprécie-t-il moyennement d'avoir été choisi pour servir d'appât à la panthère noire. Peut-être même l'a-t-il vue roder cette nuit-là, en se léchant les babines, autour de la cage où il a été enfermé contre son gré…

Des proies faciles

Peut-être a-t-il senti qu'il y a deux jours, au même endroit, un de ses congénères est passé à la casserole.

"Jean-Jacques le lapin", qui vivait en semi-liberté autour de la maison de ses propriétaires, avec sa compagne "Martine la lapine", a été avalé tout cru par le félin. Jean-Jacques le lapin devait être exquis car trois jours après, la panthère est revenue chercher sa dulcinée. C'était sans compter sur Frédérique Payan. Il était 14 h, la secrétaire de mairie étendait son linge lorsqu'elle a aperçu un animal à une vingtaine de mètres. "J'ai d'abord cru que c'était un des chats sauvages qui se sont introduits chez nous pendant l'été. Tout le monde en parle de cette panthère, mais personne n'a dit qu'elle est petite", explique-t-elle, tendant la main à une quarantaine de centimètres du sol. Je ne m'attendais donc pas du tout à ça. C'est quand j'ai tapé dans les mains pour la faire filer, que j'ai réalisé que c'était elle. Je vous avoue qu'avant je n'y croyais pas à cette panthère, mais quand j'ai vu la queue, bien droite et très longue, sa démarche élégante, je me suis dit : Tout faux là ."

L'ONCFS se réveille

Aujourd'hui, la jeune femme regrette de ne pas avoir eu le réflexe de la photographier. D'autant qu'elle aurait largement eu le temps, la panthère étant repartie tranquillement d'où elle venait.

Il en est d'autres en revanche qui se sont enfin décidés - sur ordre du préfet - à employer les grands moyens : les gardes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), aux abonnés absents depuis le début de l'été, peut-être trop pris par le loup (lire ci dessous).

Nonobstant l'abondance de témoignages similaires et crédibles, et l'avis d'experts reconnus (notamment le conservateur en chef du Muséum d'histoire naturelle d'Aix-en-Provence), l'ONCFS rejetait en bloc l'évidence, avec un entêtement déconcertant…

La semaine dernière, des agents, munis de nos articles pour retrouver les témoins, les ont donc entendus pour dissiper les derniers doutes.

Hier après-midi, ils devaient installer un appareil photo infrarouge à déclenchement automatique, dans le secteur où la panthère est aperçue quasi quotidiennement.

Au début du week-end, c'est donc la cage qui a été placée dans ce même secteur. Le lieu idéal pour "fixer" la panthère, en la nourrissant dans un premier temps, puis en plaçant une proie, comme le préconisait depuis le début André Chaspoul. Sans ordre de mission, hélas, le lieutenant de louveterie ne pouvait pas agir. Il lui a été donné samedi par le directeur de la DDT (Direction départementale des territoires).

Mais dommage que l'initiative n'ait pas été prise plus tôt. Elle coïncide en effet avec l'ouverture de la chasse, et les coups de feu tirés dimanche

ont peut-être fait fuir le félin.

Les chasseurs ont été priés de ne pas lui tirer dessus. Une demande plutôt bien acceptée dans l'ensemble. Reste à espérer que l'animal ne croisera pas la route de quelque triste sire que la perspective de flinguer une panthère pourrait bien émoustiller. Inutile en effet d'ôter la vie d'une si belle bête, apparemment habituée à l'homme et qui ne s'est jamais montrée agressive. La rumeur voudrait qu'elle ait été élevée au biberon par un légionnaire…

Capturée, elle serait adoptée par le zoo de La Barben où tous ceux qui rêvent de plonger leur regard dans ses yeux dorés, pourraient lui rendre visite.

Marie-France BAYETTI


Traduction

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