12/11/2012
Pour chanter, lire et déposer des gerbes, des enfants ont été associés hier à la commémoration du 11 novembre 1918, hier à Tours.
Dans un brouillard à couper à la baïonnette, la 94e commémoration de l'Armistice a été célébrée hier, devant le monument aux morts, place Anatole-France à Tours, avec des militaires des trois armes. Mais aussi, fidèles au poste, avec leurs bérets verts de la Légion étrangère ou rouges des Parachutistes, les anciens combattants avec les porte-drapeaux. Les enfants des écoles Mirabeau, Anatole-France et du collège Anatole-France ont été très associés à cette cérémonie, dès le début, pour accompagner les élus et le préfet, Jean-François Delage, lors des dépôts de gerbes.
Juste après, les officiers Schelstraete, Plantecote et de Metz ont été faits chevalier de la Légion d'honneur et Christian Malatia Gimeno, chevalier de l'Ordre national du Mérite.
Discours " cocorico "
Un peu plus tard, à l'hôtel de ville, les enfants ont lu des extraits du discours de Camille Chautemps qu'il serait intéressant d'analyser pour son style très « cocorico ». « Dès 1911, tous les patriotes éclairés, comme Gambetta, comme Clemenceau, s'associaient au noble cri de douleur et de révolte des populations asservies, et annonçaient au monde la revanche infaillible du droit. »
Dans un registre plus sobre, le sénateur-maire de Tours, Jean Germain, a rappelé les chiffres marquants : 1,4 million de tués, la plupart âgés de 18 à 21 ans, plus 3 millions de blessés graves, 1 million d'invalides à vie, 210.000 morts civils. A l'heure d'une nouvelle terrible crise économique, l'élu socialiste indiquait qu'« une union monétaire sans unité politique ne fonctionne pas. » Et expliquait que c'est avec une Europe forte, unie, que l'on peut aujourd'hui donner du sens au 11 novembre 1918, la Saint-Martin la plus marquante de l'histoire du XXe siècle.