25.03.2013
Un "tsunami", une "rupture historique", "la fin annoncée de la puissance française": ces mots, jetés dans le débat par les acteurs de la défense nationale et les responsables politiques, ne paraissent plus exagérés à la lecture des chiffres qui sont soumis aux premiers grands arbitrages de François Hollande, mardi 26 mars, en conseil de défense.
Après une première réunion vendredi 22 mars, ce rendez-vous va permettre "d'entrer dans le dur", selon un observateur. D'un côté, le plan du ministère du budget, scénario dit "Z" d'une progression nulle en valeur, qui aboutirait à une baisse de 30 milliards d'euros de l'effort militaire de la France d'ici à 2020, soit une annuité budgétaire de moins en six ans. De l'autre, le scénario "Y" de la défense, destiné à sauver l'essentiel avec 15 milliards de moins, qui aboutirait quand même à diviser par deux la capacité d'intervention des armées françaises.
31,4 MILLIARDS DE BUDGET
Mi-avril, le chef de l'Etat aura validé la nouvelle feuille de route stratégique du pays – le Livre blanc pour la défense nationale – et le cadre financier qui l'accompagne. Une nouvelle loi de programmation militaire 2014-2019 sera présentée en conseil des ministres en juillet pour être soumise au Parlement à l'automne. Mais alors que la programmation budgétaire devait découler de la stratégie, les deux démarches ont été parallèles. Le Livre blanc, déjà livré, pourrait même être réécrit début avr...