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150 ans après Camerone, la Légion étrangère "partout où la France se bat"

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29/04/13

Des soldats de la Légion étrangère défilent le jour anniversaire de la bataille de Camerone, le 30 avril 2011, à Aubagne, dans le sud de la France

La Légion étrangère, qui s'apprête à fêter le 30 avril le 150e anniversaire du combat de Camerone, sa bataille fondatrice, rassemble des volontaires de près de 150 pays, présents sur tous les fronts, "partout où la France se bat". Et à l'heure d'internet, le mythe Légion a de beaux jours devant lui.

Douze sont morts en Afghanistan et le dernier est tombé en février au Mali. Depuis la création de la troupe, en 1831, 36.000 légionnaires ont été tués au combat. Des étrangers au service de la France, recrutés parmi les milliers de jeunes qui se présentent chaque année dans sa douzaine de centres d'information.

Première étape d'un parcours exigeant, qui fera d'eux des combattants capables de résister aux conditions les plus dures, dans le désert comme en forêt tropicale.

"C'est une troupe d'étrangers commandée par des Français. Ils viennent pour une raison, ils restent pour une autre. Nous sommes un outil d'intégration qui a fait ses preuves, mais ça passe par le renoncement à ce qu'ils étaient avant", résume le général Christophe de Saint Chamas, qui commande la Légion étrangère.

Ils viennent même de plus en plus loin. Dans les années 1950, la Légion regroupait une quarantaine de nationalités, principalement des Européens. Elle en compte à ce jour 146, pour un effectif d'environ 7.000 hommes. Et son site internet en 18 langues a fortement contribué à mondialiser le recrutement.

Moins de "têtes brûlées"

Miguel Medina/AFP Des soldats du 4è régiment étranger de Castelnaudary défilent le 14 juillet 2011 sur les Champs-Elysées

85% des légionnaires sont étrangers. Les Slaves sont désormais les plus nombreux (23%). Devant les légionnaires originaires d'Europe centrale et des Balkans (17%), ceux du monde occidental (14%), les Asiatiques (10%), ceux d'Afrique noire et du monde arabe (15%), et enfin d'Amérique latine (6%)

A Aubagne (Bouches-du-Rhône), la "maison-mère" depuis que la Légion a quitté Sidi Bel-Abbes en Algérie en 1962, les candidats légionnaires font leurs premiers pas avant d'entamer leur formation à Castelnaudary. Outre la sélection physique et psychologique propre à tout militaire de l'armée de Terre, leur premier défi sera d'apprendre le français. L'objectif est que le nouveau légionnaire maîtrise 400 mots de français après 17 semaines d'instruction. L'entraînement physique, les notions de base du combat et d'instruction civique complètent cette première initiation.

Après cinq ans d'engagement, ceux qui le souhaitent pourront demander à devenir Français, mais nombreux sont ceux qui gardent leur nationalité d'origine. D'autres, environ 30%, n'iront pas au bout de leur contrat. La nouveauté, c'est que les légionnaires d'aujourd'hui peuvent retourner dans leur pays, ce qui était impossible par exemple pour les Slaves avant la chute du Mur de Berlin.

Il y a le folklore: beaux légionnaires et sable chaud. Et il y a la face sombre de la Légion, longtemps considérée comme un repère de mauvais garçons et de délinquants. Avec 8.000 candidats pour un millier de légionnaires recrutés chaque année, la Légion dispose d'un vivier important.

"Quand on a un doute sur quelqu'un, on ne le prend pas. Pourquoi aller chercher quelqu'un à problèmes quand on a les moyens de choisir ?", souligne un officier supérieur : "Quand on voit ce qui se passe au Mali, on n'a pas à rougir de l'instruction que l'on donne à nos légionnaires. Ce qui prouve que l'outil fonctionne".

Le recrutement suit en fait les zones de crise et l'évolution des sociétés: moins de "têtes brûlées" et plus de jeunes gens plus versatiles, qui peuvent revenir sur leur engagement.

L'anniversaire de Camerone, le combat fondateur de la Légion, le 30 avril 1863 au Mexique, est chaque année l'occasion pour les légionnaires de renouveler leur serment de fidélité à la France.

Le général de Saint Chamas rappelle cette réflexion d'un légionnaire en fin de contrat qu'il recevait récemment dans son bureau: "Si la Légion n'était pas là, il y a longtemps que je ne serais plus là".

AFP


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