endredi 24 janvier 2014
Un entraînement ciblé
Il est comme ça Tarik. Il parle comme il court. Sans faire semblant. Et Driss apprécie : « Quand j'ai quitté la Légion voici deux ans, j'ai fait des stages pour préparerma réinsertion professionnelle. Et j'ai laissé tomber l'athlétisme. »
Et puis, l'envie revient, avec la naissance d'une petite fille et Driss déménage en Anjou : « Tarik a décidé de me reprendre en mains, Il m'a recadré... » À 27 ans, après 8 ans de Légion Étrangère, Driss n'est pas peu fier d'avouer que sa nationalité française : « je l'ai gagnée au service de la France, en portant ses couleurs. »
Champion d'Afrique sur 3 000 steeple, un temps de référence de 13'40 sur 5 000 m... L'athlète, qui a survolé les Départementaux sur le long, à des arguments à faire valoir. « Mais sans se précipiter, modère son coach. Les muscles ne sont plus habitués à travailler, à se faire mal. Il ne faut pas brûler les étapes. »
Alors, six fois par semaine, deux fois par jour, ils partent tous les deux : « Piste, footing, volume et vitesse, musculation... On travaille pour la piste. Le cross prépare la piste aussi. »
Et les deux hommes ne ménagent pas leurs efforts mais en souplesse. « Au cross Ouest-France, je n'étais pas prêt encore pour ce niveau. Je fais 13e Français, mais c'est normal. » Il le sait bien Driss, il doit prendre son temps : « L'objectif c'est un podium au France. » Ambitieux ? « Driss a tout pour réussir. Il lui reste à trouver un boulot sur Angers, du soutien, et, libéré, il sera fort. Très fort. »
Car pour les deux hommes, les objectifs ne s'arrêtent pas au cross : « On va descendre sous les 13'30 au 5 000. Voir aussi pour le Marathon avec le''projet marathon'' mis en place par la Fédération. À 27 ans, Driss est jeune et a une marge de progression énorme. Il faut simplement travailler juste. »
Et le Franco-Marocain sourit, écoute son coach, approuve : « J'aimerais bien rester à Angers je me sens bien, les conditions d'entraînements sont variées et j'ai envie d'aider mon club en gagnant des titres. »
Peut-être pas dès dimanche à Couëron. « Un peu trop tôt encore » mais dans quelques semaines, dans le Var, pourquoi pas... ?