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Hani Abdelkader rend hommage à deux intellectuels

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le 01.04.14


Dans «Abdelkader Azza et Paul Bellat, deux intellectuels de Sidi Bel Abbès», ouvrage paru récemment aux éditions Timgad Diffusion, l’historien et enseignant Hani Abdelkader retrace le parcours de ces deux personnages emblématiques de la cité de la Mekerra.

Ex-cadre des Archives nationales, Hani raconte, à travers des récits enchevêtrés, l’histoire passionnante de deux intellectuels de la cité de la Mekerra dont les trajectoires ne se seraient jamais croisées.
Selon l’auteur, Azza et Bella sont nés dans la même ville, la même année, à deux mois d’intervalle, auraient fréquenté la même école, mais ne se sont jamais connus. «Dans toutes les conférences qu’il a données, dans tous les écrits qu’il a publiés, dans tous les discours qu’il a brillamment faits, jamais Paul Bellat ne cite, n’évoque, ne critique, ne parle de Abdelkader Azza ! Et ce dernier a lui aussi multiplié les écrits, écrit des ouvrages remarqués, animé des séances de poésie sans jamais dire un mot sur Paul Bellat, le seul poète francophone de Sidi Bel Abbès à l’époque», fait remarquer l’auteur.

Dans la préface de ce livre (170 pages) rédigé sur la base de documents d’archives, Bernard Renaud souligne que l’un (Azza) prend vite position pour le mouvement d’indépendance de son pays tandis que l’autre, en tant que Français d’Algérie, sympathise, influencé en cela par son père Lucien Bellat, maire de Sidi Bel Abbès, fief de la Légion étrangère, avec l’extrême droite xénophobe et antisémite du Parti populaire français (PPF). «Azza et Bellat auraient eu incontestablement un immense intérêt à se rencontrer. Ce ne fut pas le cas et c’est bien dommage car, quelque part, et voilà ce qui est singulier, ils partageaient le même amour des Lettres, des Algériens et de l’Algérie», note Renaud qui a consacré, en 1996, une biographie de Paul Bellat sous le titre «Paul Bellat, le colon humaniste».

En fait, à travers la chronique comparée de ces deux intellectuels, l’auteur apporte un éclairage intéressant sur l’histoire d’une ville «duelle» où se juxtaposaient une cité européenne riche et prospère, d’une part, et le «village nègre» et ses «grabas» où était cantonnée la communauté arabe, de l’autre. «A Sidi Bel Abbès, la ville la plus européenne de l’Algérie coloniale, la séparation entre les deux communautés est manifeste», relève Hani.

Le lecteur passe ainsi, sans transition, d’un récit à l’autre, restituant chacun les rapports de force politique entre les deux guerres, la montée du mouvement national, l’élection du parti communiste à la mairie en 1948. M. Hani a déjà publié plusieurs livres dont «Béchar et sa région : une histoire et légende», «Correspondances de l’Emir Abdelkader», «Le  thermalisme en Algérie» et «Les danses traditionnelles en Algérie».                                                             

Abdelkrim Mammeri

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