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La police française épuisée par les djihadistes

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Publié lundi 13 juillet 2015

Les forces de l’ordre défilent ce mardi aux côtés de l’armée sur les Champs-Elysées. Un hommage de la nation, alors que l’étendue de la menace islamique radicale complique très sérieusement leur tâche sur le terrain

La police française épuisée par les djihadistes

France Les unités d’intervention de la police défilent ce mardi avec l’armée

La menace de l’islam radical hante ce 14 Juillet

Des policiers et des gendarmes masqués, sans doute dans leur tenue noire d’intervention, aux côtés des cadres de l’armée mexicaine et des traditionnels régiments de la Légion étrangère: la décision de convier les forces de sécurité au traditionnel défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées est bien sûr un hommage rendu à leur action, après les attentats des 7 et 9 janvier à Paris et celui du 26 juin à Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon. Difficile, toutefois, de ne pas souligner le contraste entre cette parade et l’épuisement des forces de l’ordre face à la menace djihadiste.

Le déploiement permanent, dans le cadre du plan Vigipirate «niveau attentats», de près de 10 000 soldats et plus d’un millier de policiers devant les lieux potentiellement menacés (siège des médias, synagogues ou associations israélites, lieux publics très fréquentés comme les gares ou les aéroports…) a d’une part des conséquences sur le moral des troupes, comme l’ont prouvé en avril les grèves de trois compagnies de CRS à Toulouse, Lyon et Nancy, qui se sont mis collectivement en arrêt maladie pour protester. Mais il bute surtout devant une réalité dont l’ampleur a été révélée, ces derniers mois, par plusieurs rapports: un phénomène djihadiste en plein essor en France, où la version violente de l’islam radical semble faire de plus en plus d’émules. Avec, en plus, l’inquiétude devant la vulnérabilité de sites sensibles attestée par le vol, le 6 juillet, de 180 détonateurs, d’une dizaine de pains de plastic et d’une quarantaine de grenades dans des entrepôts sécurisés d’une caserne à Miramas (Bouches-du-Rhône).

Deux rapports sont particulièrement alarmants, d’autant que leurs auteurs sont proches de la majorité socialiste au pouvoir, donc peu susceptibles de vouloir grossir la menace pour mettre en péril le gouvernement. Le premier a été rendu le 9 juillet par le sénateur PS Sébastien Piétrasanta au premier ministre Manuel Valls. Lequel avait, le 23 avril dernier, présenté devant l’Assemblée nationale un «plan national de lutte contre la radicalisation» à l’œuvre au sein d’une fraction de la jeunesse musulmane de France. L’élu parisien rappelle d’abord des chiffres inquiétants: 4000 Français sont aujourd’hui surveillés pour leurs liens avec les mouvances radicales et 1818 seraient impliqués, dans l’Hexagone, au sein de filières djihadistes. Le document cite aussi les chiffres donnés par la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Bel­kacem, selon laquelle 816 signalements d’élèves radicalisés auraient été effectués dans les écoles depuis septembre 2014.

Même si les enquêtes menées ont rarement conclu à un «risque d’embrigadement», la difficulté vient des profils très divers des suspects. Le rapport Piétrasanta insiste sur l’absence de profil type des individus radicalisés, suggérant un suivi «personnalisé». Le pire étant la menace d’un «djihadisme de proximité», illustré par la personnalité de Yassin Salhi, auteur présumé de l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier (qui nie la motivation religieuse de son acte) aujourd’hui sous les verrous. «La France fait face à un terrorisme en libre accès», avait déclaré, sur place, le 26 juin, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a, dans la foulée, annoncé la création d’un état-major opérationnel de prévention du terrorisme national et régional. En insistant sur la nécessité d’inclure dans ces structures destinées à éviter la juxtaposition des efforts policiers, «des officiers de terrain».

Le second rapport, révélé par Le Figaro, est celui, également remis à Manuel Valls, du député PS Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme. La France est, selon lui, confrontée à une frange de la jeunesse musulmane «frustrée, prête à basculer». 65% des «amateurs de djihad», repérés grâce à leurs fréquentations directes ou virtuelles sur Internet, auraient moins de 25 ans et se nourrissent de deux maux: l’antisémitisme alimenté par les clichés sur les juifs français prétendument hyperprotégés par l’Etat et des musulmans précarisés ou déclassés; et le refus des valeurs démocratiques «dans une société verrouillée» où les valeurs républicaines sont inaudibles, ou perçues comme trop molles. «Face aux autres offres radicales qui visent la jeunesse, le djihadisme a une longueur d’avance», note le député.

Comment y remédier? Comment éviter l’autre menace que constitue la radicalisation des détenus musulmans en prison? Comment concilier la nécessité de déployer des policiers mobiles et proches des gens dans les quartiers, avec leur demande d’un armement plus lourd et leurs exigences de protection (gilets pare-balles, patrouilles renforcées)? Comment, enfin, faire face au coût financier de ce déploiement sécuritaire estimé à plus d’un million d’euros par jour? Le défilé des forces d’intervention de la police, ce 14 Juillet, pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses.

Le contraste entre le déploiement policier du plan Vigipirate et le nombre de musulmans «radicalisés» inquiète


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