Copyright 2015: Houston Chronicle July 13, 2015
2015
Taking aim at our own prisons
14 juillet : les forces antiterroristes à l'honneur, l'armée mexicaine invitée
publié le 13/07/2015
La fête nationale du 14 juillet sera l'occasion de voir le défilé des forces armées française. Cette année, plus de 3.000 hommes et femmes défileront.
Comme chaque année, la fête nationale du 14 juillet sera l'occasion d'avoir un défilé militaire sur l'avenue des Champs-Elysée. En présence du président de la République, du Premier ministre, des membres du gouvernement et d'un parterre d'élus et d'invités, les différents corps militaires et de la police seront présentés. En cette année marquée par les attentats terroristes et le renforcement du plan Vigipirate, les forces de réaction aux attentats seront à l'honneur, en l'occurrence le GIGN, le Raid et la Brigade recherche intervention (BRI). Trois piliers de la lutte antiterroriste en France.
Les festivités devraient débuter à 10h10, selon le programme, avec l'arrivée du chef de l'État, commandant en chef des armées. Le premier régiment de la garde républicaine lui rendra les honneurs 15 minutes plus tard. En ouverture, à 10h30, une mise à l'honneur de l'Ordre de la Libération, créé par le Générale Charles de Gaulle, sera effectuée. C'est alors que le défilé débutera.
Défilé aérien : la Belgique et l'Espagne invitées
Premier corps à ouvrir le défilé, l'armée de l'air. La patrouille de France sera comme chaque année une attraction et montrera la dextérité de ses pilotes à travers le vol de 12 Alphajet, qui seront pour l'occasion en formation Croix de Lorraine. Un hommage au 70ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En tout, ce sont 55 appareils qui animeront le ciel de Paris, et naturellement la star de cette année, le Rafale. L'avion de chasse fleuron de l'industrie militaire a connu une année exceptionnelle avec ses premières ventes à l'étranger. Le Qatar (24 unités) et l'Inde (36) ayant passé commande à la France. Un avion Awacs de la police du ciel sera aussi du défilé. À noter également la présence d’appareils d'armées étrangères et alliées. Ainsi un C130 et CN295 de l'armée espagnole et un Alphajet belge seront présents.
Défilé des troupes à pied: le GIGN et le RAID sans cagoules, 159 mexicains
Dès 10h55, ce sera le tour du plus gros contingent, celui du défilé à pied, de descendre les Champs-Élysées. 3.501 hommes et femmes seront à l'honneur. Les traditionnelles écoles seront bien entendu représentées, à l'image de Saint-Cyr, Polytechnique, les écoles d’officiers des Sapeurs-Pompiers et de la gendarmerie nationale. La garde républicaine et l'impressionnante légion étrangère ne manqueront pas à l'appel.
Des militaires du porte-avion Charles-de-Gaulle, du sous-marin nucléaire lanceur d'engins Le Terrible et des chasseurs alpins rendront les honneurs eux-aussi. Des hommes du Raid et du GIGN défileront, sans cagoules. Une mesure exceptionnelle pour des hommes dont l'identité doit rester secrète. Néanmoins, les membre du GIGN qui défileront avec un simple képi ne seront pas des hommes opérationnels, ceux du Raid seront casqués avec des lunettes noires cachant leur visage. Les caméras de télévision ayant comme consigne de ne pas effectuer de zoom.
Enfin, et à l'occasion de la visite officielle du président mexicain Enrique Pena Nieto, 159 militaires de l'armée du Mexique seront invités à défiler. Ils seront essentiellement composés de cadets et seront accompagnés des trois emblèmes du pays : trois aigles royaux ainsi que trois buses.
Défilé d'hélicoptères puis de troupes motirisées et montées
Sur les coups de 11h30, les hélicoptères animeront à leur tour le défilé avec 31 appareils des troupes françaises. La foule pourra admirer des engins d'attaque et de destruction (Gazelle, Tigre), des unités de combat et de sauvetage aéromaritimes (Caïman, Panther et Dauphin) ainsi que des appareils de soutien à la population (EC725 Caracal, Super Puma, Fennec) et des appareils engagés en Centrafrique.
Pour clôturer les festivités, les troupes motorisées et montées descendront sous les yeux des spectateurs. L'escadron motorisé de la Police nationale et celui du centre national de formation à la sécurité routière viendront alimenter le défilé. Les chars et autres engins blindés seront comme d'habitude une attraction pour les badauds. Seront représentés, entre autres, le premier régiment des tirailleurs, le premier régiment de hussards parachutistes, la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises ainsi que la brigade des sapeurs-pompiers de Paris.
Enfin, la fanfare du régiment de cavalerie de la garde républicaine et le régiment de cavalerie fermeront le défilé. À 11h50, l'animation de clôture sera composée de sauts en parachutes des parachutistes et volontaires du service civique. François Hollande pourra alors quitter les lieux aux environs de 11h55.
Aude : l'incendie de Moussoulens est stabilisé
lundi 13 juillet 2015
La garrigue a brûlé du côté de Carcassonne ce lundi après-midi, d'importants moyens ont été déployés.
Ce sont une quinzaine d'hectares de garrigue et de pinèdes qui sont partis en fumée, ce lundi après-midi, dans l'incendie attisé par le vent qui s'est déclaré sur la commune de Moussoulens,en bordure de la route de Pezens à Montolieu (D 48), à proximité du domaine de Bertrandou, qui abrite un centre de formation de la Légion étrangère. Ce lundi soir, le Centre opérationnel d'incendie et de secours de l'Aude (CODIS) a estimé que le feu était "stabilisé".
De très importants moyens aériens de lutte contre le feu ont été déployés dès le milieu de l'après-midi : quatre Trackers (3400 litres), trois Canadairs (6100 litres) et un Dash 8 (près de 10 000 litres) ont effectué plusieurs passages sur les deux fronts de progression du feu, tandis que 120 pompiers environ luttaient au sol. La priorité a été de protéger le hameau de Caunettes-Hautes, vers lequel le feu a progressé rapidement en raison d'un fort vent de Cers (Nord-Ouest).
On ignore pour l'instant les causes exactes de cet incendie. La gendarmerie a ouvert une enquête.
Un défilé du 14-Juillet rétréci
LE MONDE | 13.07.2015 Par Nathalie Guibert
Parmi les choses qui auront diminué en 2015 en France, on peut mentionner l’emploi salarié, le prix du lait ou les déficits publics – un peu. Le défilé du 14-Juillet, lui aussi, a rétréci. « Quinze minutes en moins », « 30 % d’engins en moins », « pas de troupes du génie, pas de chars XL si appréciés du public », a égrené le gouverneur militaire de Paris, le général Hervé Charpentier, en présentant le cru 2015, le dernier pour ce parachutiste de l’infanterie de marine bientôt retraité.
Ce serait « faire injure à tous ceux qui travaillent depuis un an » à la réussite de ce rendez-vous populaire de le qualifier de défilé au rabais. « C’est une belle cérémonie », assure son chorégraphe en chef, qui mentionne de nouveaux matériels tel que le lance-roquettes unitaire de l’armée de terre ou les drones.
Mais avec 3 500 hommes (soit 290 de moins), 208 véhicules (77 de moins) et 86 aéronefs (4 de moins), l’édition est bien celle d’une armée qui n’a plus assez de forces pour assurer en même temps la guerre et la parade. « C’est une mesure liée à la suractivité opérationnelle, au surengagement des hommes », a-t-il été précisé. En début d’année, après les attentats, 10 000 soldats ont été déployés sur le territoire national ; autant l’étaient dans les opérations extérieures, soit beaucoup plus que ne le permettaient les ressources allouées aux armées. Les effectifs ont désormais été revus à 7 000 pour les deux opérations, mais la machine reste en surchauffe.
Voir ci-dessous : la composition exacte du défilé du 14-Juillet.
Risques terroristes
Victimes collatérales, les rencontres prévues avec les Franciliens à l’issue du défilé, avec exposition de matériel et photos souvenirs, sont annulées en dépit de leur succès. « Ce remarquable rendez-vous du lien entre l’armée et la nation, occasion pour nous de faire passer tous les messages de modernité et de recrutement », selon les mots du général, n’aura pas lieu en raison des risques liés à la menace terroriste et de la disponibilité des troupes. L’état-major des armées a exigé que les soldats, sitôt les Champs-Elysées descendus, filent assurer la relève de leurs camarades ou prennent leurs permissions.
Très rétrécis eux aussi sont les bureaux modernes des chefs des trois armées, dans lesquels ils ont emménagé ces jours derniers au « Balardgone », le nouveau siège du ministère de la défense dans le 15e arrondissement de Paris. Les généraux vivent un moment paradoxal, car on leur demande de voir plus grand. Les armées sont mobilisées sur des plans d’embauche inattendus, depuis que 18 500 des 34 000 emplois qu’elles devaient supprimer d’ici 2019 ont été sauvés par le président de la République pour répondre aux besoins sécuritaires de la France, après les attentats de janvier.
Armée française: la Légion étrangère toujours plus mythique et convoitée
Fontenay-sous-Bois (AFP)
"La Légion, c'est l'une des meilleures forces armées du monde. Une légende. C'est une école pour la vie"... Comme Gidey, Ethiopien de 24 ans, ils sont des milliers du monde entier à venir frapper chaque année à la porte de cette "force combattante au service de la France".
A leur arrivée à la grille du Fort de Nogent, près de Paris, qui abrite un des deux centres de sélection de la Légion étrangère, les candidats ont souvent des regards de bêtes traquées.
Pendant une semaine, ils vont passer une première série de tests physiques et psychologiques avec l'espoir d'intégrer cette unité engagée dans toutes les grandes opérations extérieures de la France et qui sera comme chaque année une des vedettes du défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées.
"Nous sommes exigeants", concède le lieutenant-colonel François-Xavier Petiteau, chef du Groupement de recrutement de la Légion. "Nous n'en acceptons qu'un sur huit. Rentrer à la Légion, ça se mérite". Au mur de son bureau un portrait de légionnaire, regard d'acier, gueule d'amour et cheich autour du cou.
"Le clandestin sans papiers, la loi nous autorise à le prendre", explique l'officier. "On est quand même prudents: Il faut qu'on puisse l'identifier, puis il y a toute une série de vérifications".
Le mythe du criminel recherché qui vient se cacher sous le képi blanc a la vie dure. Cela a pu être vrai, il y a longtemps. Aujourd'hui les crimes de sang, les crimes sexuels, l'implication dans le trafic de drogue sont éliminatoires.
"Ensuite, pour ce qui est des délits, faut voir", sourit l'officier. "Le type qui braque l'arme à la main, on n'aime pas trop. Mais on a eu longtemps des perceurs de coffre, c'était bien pratique".
Spécialisée dans les accidentés de la vie, les hommes en rupture entre 17 ans et demi et 40 ans, à la recherche d'une rédemption, d'une deuxième chance ou d'une vie rêvée d'aventure, la Légion va éplucher la vie des postulants.
C'est l'affaire de la Division statistique et protection de la Légion étrangère (DSPLE). Grâce à leurs contacts, les enquêteurs fouillent le passé des candidats.
"Ils trouvent toujours, ou presque. Ils savent à qui s'adresser. Ca peut prendre du temps", ajoute le lieutenant-colonel Petiteau. "Parfois ils nous disent : +Celui-là, dehors+. Ne disent pas pourquoi, on ne pose pas de question+".
Les candidats, "on les écoute, ils nous racontent leur vie, depuis leur naissance", explique un adjudant. "Il faut que ça colle. On leur demande ce qu'ils viennent chercher chez nous, on les observe".
Pour Adrian, un Brésilien de 31 ans, c'est "vivre en France, la Légion. C'est un rêve, je vais m'y donner corps et âme".
- Nationalité française après 5 ans -
Après une première sélection, les apprentis légionnaires sont envoyés au quartier général de la Légion à Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, pour d'autres tests, puis au centre de formation de Castelnaudary, dans l'Aude.
Seize semaines d'entraînement sont ensuite prévus, avec le risque de se voir finalement refusé. Il faut en effet démontrer ses aptitudes physiques et mentales, explique le commandant François Hervé-Bazin, chargé de communication auprès de la Légion.
Cela commence par un stage de quatre semaines dans une "ferme" isolée où les recrues doivent apprendre à faire corps avec leurs camarades, en français, langue qu'ils ne maîtrisent pas pour la plupart d'entre eux.
"En 16 semaines, ils doivent connaître 500 mots de français", explique le lieutenant Clément Dutoit, instructeur en chef.
"Ils sont mis dans un système qui fait qu'on va casser tout de la vie antérieure, casser toutes les différences de nationalités", précise le commandant Hervé-Bazin.
Après un mois d'efforts, les recrues reçoivent un képi blanc. C'est "la marque d'une élite et le drapeau français devient votre drapeau", résume devant de nouveaux légionnaires au garde-à-vous le général Philippe Chalmel, inspecteur de l'armée de Terre.
Ce corps d'armée compte 6.800 hommes, mais pas une femme. "Fusionner et faire l'amalgame entre nationalités, c'est déjà très compliqué...", souligne le commandant Hervé-Bazin sans finir sa phrase.
Le légionnaire peut prétendre à la nationalité française au bout de cinq ans de services, et même avant en cas de blessure.
« Le Mexique partage avec la France la même conception de la laïcité »
Entretien avec Michel Vauzelle, président du groupe d’amitié France / Mexique à l’Assemblée Nationale
Il était l’émissaire de François Hollande au Mexique pendant la campagne présidentielle de 2012, à une époque où les relations entre les deux pays étaient plus que refroidies (affaire Cassez…). Aujourd’hui, président du groupe d’amitié France/Mexique à l’Assemblée Nationale, il va recevoir le président mexicain Nieto mercredi 15 juillet à Marseille en tant que président du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur. Entretien avec Michel Vauzelle.
Michel Vauzelle, quel est votre attachement au Mexique et d’où vous vient-il ?
Cet attachement me vient de longue date : dès le plus jeune âge, j’ai été attiré par la culture latino-américaine et notamment par l’esthétique singulière de l’époque coloniale espagnole et portugaise. Le Mexique abrite le Queretaro ou d’autres lieux des trésors de cette époque.
De façon plus anecdotique, lorsque mes parents m’ont envoyé aux Etats-Unis à 16 ans pour apprendre l’anglais, j’ai en fait découvert le Mexique car au bout de quelques jours j’ai pris un billet d’autocar et je suis allé passer au Mexique les deux mois que je devais passer aux Etats-Unis. Je m’y suis régalé. J’ai parcouru le pays depuis le Chihuahua au Nord, jusqu’au Nuevo Leon puis le Chiapas, au sud, en passant par Mexico. J’ai été absolument séduit par ce pays, la diversité de ses paysages, de ses cultures, et l’accueil du peuple mexicain. Ensuite je suis retourné souvent au Mexique, j’ai visité tout le pays, j’y ai emmené mes enfants, j’ai fait en sorte que ma famille aime ce pays.
Sur le plan politique, dès que j’ai été élu député, j’ai été inscrit au groupe d’amitié France/Mexique. Dès que j’ai été élu président de région en 1998, j’ai essayé d’établir des accords de coopération que nous avons signé avec deux Etats mexicains : le Nuevo Leon, à Monterrey, et l’Etat de Querétaro avec lequel la région PACA a beaucoup de relations, notamment via l’industrie aéronautique.
Enfin, le Mexique est un pays latin qui a de très grandes affinités avec la France : la laïcité, la révolution de 1789 en France, celle de 1910 au Mexique et puis les Barcelonnettes qui m’ont accueilli au Mexique lorsque j’avais 16 ans. Ce qui m’a toujours fait grand plaisir, c’est l’attachement du peuple mexicain pour la France.
Pourquoi le président mexicain est-il invité d’honneur au défilé du 14 juillet, alors que le contexte est plutôt tendu : depuis plusieurs semaines, la polémique enfle, notamment par rapport à la disparition des 43 étudiants d’Iguala, la violence et les violations perpétrées par l’armée mexicaine, liée au pouvoir ?
J’ai été envoyé par François Hollande, lors de la campagne présidentielle de 2012, pour expliquer aux Mexicains que nous aurions le souci, si François Hollande était élu, de rétablir l’amitié et les bonnes relations entre le Mexique et la France, dans la proximité de nos grands intellectuels, de nos littératures, de nos peintures, de nos cultures, de tous les étudiants mexicains qui sont en France, de toute la proximité culturelle.
Nous avions éprouvé une grande tristesse lorsque l’année du Mexique avait été annulée en France, suite à l’affaire Cassez, par le président d’alors, Nicolas Sarkozy.
L’année dernière, j’ai préparé avec le comité stratégique franco-mexicain le voyage du président Hollande au Mexique. Nous sommes allés à Los Pinos, qui est la résidence du président mexicain. On a beaucoup travaillé avec les milieux économiques mais aussi culturels. Depuis, il s’est déroulé un certain nombre d’événements, évidemment, mais je pense que ce n’est pas à moi d’en parler.
Je suis donc sur cette ligne d’apaisement et de dialogue.
La France, pour défendre son identité latine, a besoin du Mexique. Nous sommes dans une Europe dominée par l’Allemagne et par les pays de l’Europe de l’est qui ont un grand poids, on le voit aujourd’hui pour résoudre le problème grec. Donc nous avons besoin de nous appuyer sur des partenaires qui ont une proximité culturelle, ce qui est le cas des pays méditerranéens comme l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Grèce.
Mais c’est également le cas de l’Amérique latine et du Mexique qui recherchent un modèle de société qui puisse peser face à la mondialisation, face à la Chine, aux Etats-Unis. Les Mexicains cherchent politiquement, comme le reste de l’Amérique latine, une autre voie. Et sur ce chemin, ils se rapprochent de la France.
Je ne juge pas le peuple mexicain mais je souhaite une amitié renouée, renforcée entre le Mexique et la France.
Pourquoi le président mexicain se rend t-il à Marseille ?
Le président Peña Nieto souhaitait se rendre en province et comme je suis président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, j’ai proposé Marseille. Le gouvernement mexicain est au courant du lien très fort que j’ai avec le Mexique et le président français était d’accord pour cette visite à Marseille, que lui-même reconnaît comme étant une ville latine.
La région PACA possède un lien particulier avec le Mexique, avec la mémoire des habitants de Barcelonnette, qui, au XIXème siècle, sont partis au Mexique et y ont fait fortune en ouvrant notamment de grands magasins et sont revenus ensuite à Barcelonnette.
Et puis, chaque année à Aubagne, nous fêtons avec la Légion étrangère la bataille de Camerone, qui est un hommage rendu par les Mexicains et les Français à la Légion qui a fait acte d’un courage extraordinaire au moment où les armées françaises étaient au Mexique à l’époque de Napoléon III.
Le 15 juillet, je recevrai donc le président mexicain à la Villa Méditerranée. Il y aura aussi le Cuauhtémoc, le navire école de la Marine mexicaine, qui sera à quai devant la Villa Méditerranée. J’accueillerai le président et nous prononcerons chacun un discours.
Le président mexicain inaugurera une exposition constituée sur la proximité des deux républiques sœurs que sont la République française, fondée sur les principes de 1789 et sur les idées laïques, et la République mexicaine fondée sur la révolution de 1910, sur l’inspiration de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et sur la laïcité. Par exemple, à l’époque du franquisme en Espagne, le Mexique a reçu, comme la France, les citoyens qui étaient chassés par Franco ou qui voulaient fuir Franco. Le Mexique est actuellement un des rares pays à avoir une proximité avec la France du point de vue de la laïcité.
Propos recueillis par Claire Plisson
Au Fort de Nogent, des inconnus tentent de devenir Légionnaires
publié le 10/07/2015
Fontenay-sous-Bois - Ils arrivent à la grille, sac de sport en main, regards de bêtes traquées. Elle s'ouvre, quelques chaises dans une petite pièce. Le soldat qui les accueille porte un képi blanc. Sous une arche, "Legio patria nostra": la Légion étrangère.
Comme eux, ils sont des milliers venus du monde entier, nuit et jour, toute l'année, à entrer au Fort de Nogent à Fontenay-sous-Bois pour tenter d'intégrer cette unité unique au monde, "force combattante au service de la France composée d'étrangers", qui clôturera comme chaque année le défilé militaire du 14 juillet.
Ils sont quatre dans la salle d'accueil. Un légionnaire à l'accent yougoslave demande à un Tahitien sculptural de vider sur la table le contenu de son sac.
- "Et tous ces crayons, c'est quoi'
- Pour dessiner. Je suis tatoueur.
- T'as pas de claquettes, pour la douche. T'as de l'argent' Faut en acheter. C'est important, les claquettes".
Gidey, Ethiopien de 24 ans, récite: "La Légion, c'est l'une des meilleures forces armées du monde. Une légende. Je veux acquérir une expérience. C'est une école pour la vie".
Pendant une semaine, les candidats vont passer des tests physiques et psychologiques. Les meilleurs partiront pour Aubagne, QG de la Légion, pour la suite de la sélection.
"Nous sommes exigeants", concède le lieutenant-colonel François-Xavier Petiteau, chef du Groupement de recrutement de la Légion. "Nous n'en acceptons qu'un sur huit. Rentrer à la Légion, ça se mérite. C'est vrai, on capitalise sur le mythe".
Au mur de son bureau un portrait de légionnaire, regard d'acier, gueule d'amour et cheich autour du cou.
Vérification des papiers d'identité, pour ceux qui en ont, puis premier test: les tractions. Une barre dans un couloir, il faut monter à la force des bras, jusqu'au menton, au moins trois fois. Ensuite tests psycho-techniques, sur papier puis sur écran, avant un premier entretien.
"Le clandestin sans papiers, la loi nous autorise à le prendre" explique l'officier. "On est quand même prudents: Il faut qu'on puisse l'identifier, puis il y a toute une série de vérifications".
- Vie rêvée d'aventure -
Le mythe du criminel recherché qui vient se cacher sous le képi blanc a la vie dure. Cela a pu être vrai, il y a longtemps. Aujourd'hui les crimes de sang, les crimes sexuels, l'implication dans le trafic de drogue sont éliminatoires.
"Ensuite, pour ce qui est des délits, faut voir", sourit l'officier. "Le type qui braque l'arme à la main, on n'aime pas trop. Mais le casseur à la niçoise, ça on aime bien. On a eu longtemps des perceurs de coffre, c'était bien pratique".
Spécialisée dans les accidentés de la vie, les hommes en rupture entre 17 ans et demi et 40 ans, à la recherche d'une rédemption, d'une deuxième chance ou d'une vie rêvée d'aventure, la Légion commence par leur donner une fausse identité.
"Enfin, une vraie-fausse identité, comme la loi nous l'y autorise", dit le colonel. "On appelle ça une identité déclarée: un nom, un prénom que nous leur affectons, le temps des contrôles. La quasi-totalité des candidats étant interdits bancaires, ça leur permet d'ouvrir un compte, pour la solde. Au bout d'un an, ils récupèrent leurs vrais papiers".
Les contrôles, c'est l'affaire de la Division statistique et protection de la Légion étrangère (DSPLE). Grâce à leurs contacts, les enquêteurs fouillent le passé des candidats.
"Ils trouvent toujours, ou presque. Ils savent à qui s'adresser. Ca peut prendre du temps", ajoute l'officier. "Parfois ils nous disent : +Celui-là, dehors+. Ne disent pas pourquoi, on ne pose pas de question+".
Dans un bureau, quatre adjudants interrogent les candidats. Ils vident leurs portefeuilles, demandent des explications. Si le jeune homme ne parle pas français, on trouve toujours à Nogent un légionnaire parlant sa langue.
"On les écoute, ils nous racontent leur vie, depuis leur naissance", explique un adjudant. "Il faut que ça colle. On leur demande ce qu'ils viennent chercher chez nous, on les observe. Ces questions, on les pose ici, puis plus jamais ensuite".
Ce qu'il est venu chercher, Adrian, un Brésilien de 31 ans, le dit en quelques mots: "Vivre en France, la Légion, c'est un rêve. Je vais m'y donner corps et âme".
Vol de Miramas : des failles béantes dans la sécurité des sites sensibles
Publié le 08/07/2015
La défense a beau avoir préparé de nouvelles mesures de sécurité des sites sensibles, le vol de Miramas démontre qu’il reste un travail énorme à accomplir.
Le vol commis durant le week-end au dépôt de Miramas (Bouches-du-Rhône) du Service inter-armées des munitions (SIMU) n’est pas une petite affaire : lors de cette « intrusion par effraction », pas moins de 180 détonateurs, une quarantaine de grenades, et une dizaine de pains de plastic ont été dérobés, avec une facilité ahurissante. Alors que des gardes étaient présents sur place, les monte-en-l’air ont coupé une double enceinte de grillages avant de visiter comme au marché de Noël neuf des petites casemates réparties sur les 250 hectares du site. Depuis plusieurs mois, la question de la sécurité des installations militaires les plus sensibles se pose. Le 13 janvier dernier, le Journal officiel publiait le décret de nomination d’un officier de marine, le capitaine de vaisseau Frédéric Renaudeau, « chargé de diriger et constituer la structure de préfiguration de la future direction de la protection des installations, moyens et activités de la défense, placé auprès du secrétaire général pour l'administration du ministère de la Défense, pour une durée d'un an. Il a pour mission de piloter la constitution de la future direction ainsi que de définir et lancer les travaux prioritaires dans ce domaine de la protection. » Le 14 octobre 2014, le profil de poste publié au JO était différent, précisant que ses attributions concernaient la « protection des installations, moyens et activités de la dissuasion ». Entre le 14 octobre et le 13 janvier, les attentats terroristes de Paris s’étaient produits, justifiant sans doute l’élargissement du projet de la dissuasion à la défense en général.
« Vérifier la protection physique »
Promu contre-amiral en mars, Frédéric Renaudeau était présenté lors d’un récent colloque du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale comme le « Directeur des installations, moyens et activités de la défense au ministère de la Défense depuis 2015, après avoir travaillé à la constitution de cette direction au sein du cabinet du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian ». Le 15 janvier, la revue Acteurs publics annonçait en ces termes la nomination de Frédéric Renaudeau : « Le processus doit aboutir à la création d’une direction d’administration placée sous l’autorité du ministre et qui sera chargée d’élaborer et de coordonner la politique de protection. Le domaine de la protection couvre les actes malveillants ou hostiles, les atteintes au secret de la défense nationale et la cybermenace, que ce soit en temps de paix, de crise, de conflit armé ou de guerre. »
Six mois après cette nomination bienvenue d’un officier général placé directement sous l’autorité du ministre et du secrétaire général pour l’administration, Jean-Paul Bodin, le vol de Miramas nous fournit deux confirmations : la première, c’est que les problèmes de sécurité des installations les plus sensibles avaient été identifiés. Comme nous le confiait l’entourage du ministre en mars dernier : « La DPID a un travail très précis : vérifier la protection physique des installations de défense. » La deuxième information de taille que l’on peut tirer du cambriolage, c’est qu’en six mois, la nouvelle direction venue s’ajouter à l’armée mexicaine des services de sécurité de la défense n’a pas été capable de voir qu’un dépôt de munitions situé non loin de Marseille souffrait de failles de sécurité béantes. Mais une chose est sûre : puisque cette nouvelle direction est placée au sein même du cabinet du ministre, il est bien inutile d’aller chercher ailleurs les responsabilités. Sauf que, dans les armées où l’on est toujours « récompensé dans la personne de ses chefs », c’est généralement le lampiste qui paie les post cassés. On ne devrait pas tarder à en recevoir la confirmation...
Au pire moment
Dans la foulée des attentats de janvier, la défense avait pris deux initiatives : d'une part la mise en place de l’opération Sentinelle, dont Jean-Yves Le Drian tirera jeudi les premières leçons en se rendant au Camp des Loges, à Saint-Germain-en-Laye. D'autre part, le lancement plus discret de l’opération Cuirasse, spécifiquement destinée à accroître la protection des installations militaires. C’est réussi ! Quels que soient les voleurs, qui n’ont sans doute pas agi sans complicité interne, le vrai problème du vol de Miramas est la révélation faite au grand public que les armées qui se sont censées le protéger ont les plus grandes peines à assurer leur propre protection. Un très mauvais signe, et au pire moment !
Tour : François Faber, un champion mort au front
8 juillet 2015
— François Faber, premier vainqueur étranger du Tour de France, en 1909, immortalisé dans les années 1910. Photo AFPLa cinquième étape du Tour de France rend hommage ce mercredi aux victimes de la Grande Guerre. Parmi eux, le vainqueur de l'épreuve en 1909.
Hommage et recueillement au départ de la 5e étape du Tour, en la mémoire de François Faber, dont il ne reste qu’un pantalon militaire rouge garance, quelques cartes postales et un palmarès étincelant : des classiques (Paris-Roubaix notamment), lauréat du Tour de France 1909, vainqueur de 19 étapes entre 1908 et 1914 (dont cinq consécutives,en 1909, record inégalé). Son corps n’a jamais été retrouvé dans ce champ de bataille du Mont-Saint-Eloi, où il a été tué le 9 mai 1915, pendant la seconde bataille de l’Artois. Des témoins racontent que Faber aurait reçu une balle en portant secours à un camarade blessé.
Cet ancien ouvrier de Colombes (Hauts-de-Seine) était né en France, mais il avait conservé la nationalité luxembourgeoise de son père. Ses détracteurs l’avaient accusé d’échapper ainsi au service militaire. Pourtant, le 22 novembre 1914, il s’engage dans la Légion étrangère.
Quelques jours avant de tomber au front, à 28 ans, il écrit à sa femme qui vient d’accoucher d’une petite fille : «Faut bien l’envisager, je serai butté. Oui, jusqu’à ta mort, tu pourras disposer du peu que nous avons sans même que la gosse ait à y mettre son nez.»
En présence de son petit-fils, les organisateurs déposeront une gerbe devant une plaque à sa mémoire, vers le Mont-Saint-Eloi (kilomètre 3,5 du parcours). D’autres lieux du souvenir seront traversés par le Tour ce mercredi : la nécropole de Notre-Dame-de-Lorette (km 14), le mémorial canadien de Vimy (km 24), le cimetière britannique de Sailly-Saillisel (km 87), la nécropole de Rancourt (km 89), le mémorial sud-africain du Bois-Delville (km 126), le mémorial franco-britannique de Thiepval (km 138) et enfin le mémorial australien de Villers-Bretonneux (km 170). La caravane publicitaire s’abstiendra de distribuer des cadeaux aux spectateurs et passera sur ces routes en silence.
François Faber, vainqueur du Tour 1909 tombé le 9 mai 1915 @VilleArras pic.twitter.com/Ckgq0kfK6o
— Le Tour de France (@letour) 8 Juillet 2015
Calais : mort naturelle confirmée pour la personne découverte sans vie à son domicile
Publié le 05/07/2015
Samedi après-midi, le corps sans vie d’un homme âgé de 47 ans a été retrouvé au rez-de-chaussée de son domicile, situé au 162 de la rue Mollien.
C’est une voisine, restée sans nouvelle de lui depuis lundi, qui a donné l’alerte.
Le quadragénaire, connu dans le quartier, vivait apparemment sans électricité et dans le noir depuis une quinzaine de jours.
Ce dimanche, la police a confirmé que cet ancien légionnaire a succombé à une mort naturelle, liée à une maladie.
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