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Une double exposition pour le peintre Hans Hartung

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LaProvence.com

Jeudi 07/04/2016

61 œuvres sont présentées aux Pénitents noirs et au musée de la Légion étrangère

Une double exposition pour le peintre Hans Hartung
Cécile Degos, scénographe, et Fabrice Hergott, commissaire de l'exposition, s'assurent de la mise en place des tableaux. Photo DR

Du 16 avril au 28 août, Aubagne accueille l'exposition "Beau geste, Hans Hartung, peintre et légionnaire", au Centre d'art des Pénitents noirs et au musée de la Légion étrangère. L'exposition, née de la collaboration entre la Légion étrangère, la Ville d'Aubagne et la fondation Hartung-Bergman, met en lumière deux périodes stylistiques de Hans Hartung. D'abord "La désolation de la guerre", qui se tient au musée de la Légion étrangère, retrace l'oeuvre du peintre pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle rassemble 45 pièces réalisées à la mine de plomb, au pastel, au fusain, à l'encre, à l'huile ou encore à la tempera. Certaines n'ont jamais été montrées au public. Ensuite, l'expo "Les sublimations du Sud", au Centre d'art des Pénitents noirs, réunit 17 acryliques sur toiles créées entre le 11 et le 16 juillet 1989.

Les deux périodes exposées sont significatives dans la vie du peintre. Né en Allemagne, il s'installe à Paris pour fuir le nazisme et s'engage par deux fois dans la Légion étrangère. Son engagement au front ne l'empêche pas de développer son style pictural : il oscille entre figuratif et abstrait. Mais l'événement qui marquera autant sa vie que son oeuvre est sa blessure en 1944, qui mènera à une amputation de la jambe droite. Il s'agit alors pour l'artiste de surmonter le handicap pour continuer de peindre, lui qui est l'un des précurseurs de l'Action painting. Installé dans sa villa à Antibes, il met en place un mécanisme de création avec une sulfateuse projetant de la peinture sur la toile. Ses travaux deviennent alors un moyen de se libérer.

"Je trouve fascinant de voir cet homme, considérablement diminué physiquement, marqué par cette terrible blessure de guerre, envisager son oeuvre comme une libération du geste au-delà de ses limites physiques", déclare Fabrice Hergott, directeur du musée d'art moderne de la ville de Paris et commissaire de l'exposition. Il ajoute : "Son art est, de bout en bout, un art de la libération : libération physique, psychologique et mentale, libération de la couleur et du dessin." En quatre jours, entre le 11 et le 16 juillet 1989 et alors qu'il est âgé de 85 ans, Hans Hartung réalise des toiles monumentales, dont certaines mesurant 5 mètres sur 3.

Cette exposition témoigne donc de l'engagement militaire de Hans Hartung et de ses conséquences. En deux périodes et en deux lieux, elle trouve une véritable cohérence, comme le souligne Fabrice Hergott : "En venant combattre en France en 1944, Hartung était convaincu qu'il allait mourir. Je crois que l'oeuvre de cette époque portait déjà la dimension testamentaire qu'ont ses dernières toiles." Et c'est à la scénographie de conserver cette cohérence : "Le visiteur va découvrir des petits formats à la Légion étrangère et des grands formats aux Pénitents. Mais d'un point de vue esthétique, la scénographie essaye de montrer au visiteur que c'est la même personne", explique Cécile Degos, scénographe de l'exposition. Son souhait est que le visiteur ne se sente pas oppressé et qu'il puisse avoir le recul pour profiter des oeuvres de Hartung.

L'artiste aimant travailler en musique, un programme culturel est décliné tout au long de la manifestation, avec du théâtre, de la danse, des concerts et des intermèdes musicaux assurés par les élèves du conservatoire de musique et de danse d'Aubagne. Des visites guidées de chaque lieu ainsi qu'une visite couplée des deux expositions sont proposées au public.


Du 16 avril au 28 août :

Centre d'art des Pénitents noirs :

Les aires Saint-Michel. 04 42 18 17 26.

Musée de la Légion étrangère :

Chemin de la Thuilière. 04 42 18 10 99.

Horaires communs :

Du mardi au dimanche, 10 h-12 h et 14 h-18 h.

Visites guidées, du mardi au dimanche :

Musée de la Légion étrangère : 11 h.

Centre d'art des Pénitents noirs : 16 h.

Visite couplée des deux lieux : mercredi 15 h-17 h (rendez-vous au musée de la Légion étrangère).

Entrée libre et gratuite.

autour des expositions :

Vendredi 22 avril, 20 h 30, MJC-l'Escale : L'Affaire Dussaert, pièce de Jacques Mougenot.

Mercredi 27 avril, 15 h 15, Pénitents noirs : Musique au présent : le cor.

Vendredi 29 avril, 18 h 30, Pénitents noirs : Danse contemporaine inspirée par l'oeuvre de Hans Hartung, par les élèves du conservatoire.

Vendredi 29 avril, 19 h 30, Pénitents noirs : Lectures sur l'art contemporain.

Samedi 30 avril, 15 h, Pénitents noirs : La musique informelle.

https://hans-hartung.legion-etrangere.com/

Nina SIMONNEAU


Traduction

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