Par Philippe Faner mercredi 09/05/2018
Les cérémonies commémoratives de la Libération ont associé toutes les générations autour de l'Arc de Triomphe de la Porte d'Aix, place Jules-Guesde
Les soldats de la Légion étrangère ont joué un rôle majeur dans cette cérémonie. Photo Georges Robert
Les armes se sont tues depuis soixante-treize ans mais ils sont toujours fidèles au rendez-vous de la Victoire. Hier, autorités civiles et militaires, personnalités politiques, représentants associatifs et anciens combattants étaient réunis au son de la musique de la Légion étrangère, autour du monument de l'Arc de Triomphe, place Jules-Guesde (3e), tandis qu'un détachement interarmées (gendarmerie, Légion étrangère, armée de l'Air, Marine nationale) rendait les honneurs.
Silence, émotion et recueillement étaient facilement perceptibles autour de cet espace fraîchement rénové, pour lequel le symbole de l'Arc de Triomphe semble davantage adapté aux cérémonies commémoratives. Plus étendu, plus cérémonieux, plus digne d'accueillir un tel rassemblement. La revue des troupes en présence a été effectuée par le général Marc Demier, gouverneur militaire de Marseille. Elle a été suivie d'une remise de décorations au cours de laquelle le général de corps d'armée Marc Lévêque, ayant autorité sur la gendarmerie dans la région, a été élevé au grade de Commandeur dans l'Ordre national du mérite.
Une Marseillaise a cappella
Six officiers ont été faits chevaliers ou promus officiers dans ce même ordre, ou ont été gratifiés de la médaille militaire. C'est à l'issue de la lecture par Pierre Dartout, préfet de Région, du message de Geneviève Darieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées, qu'a été joué le Chant des partisans, hymne de la Résistance, suivi du traditionnel dépôt de gerbes. Cette année, chaque autorité était accompagnée dans cette démarche par deux élèves du collège Marseilleveyre. Les jeunes générations sont désormais associées aux cérémonies liées à la commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le devoir de mémoire ayant trouvé avec eux son prolongement logique de passage de témoin.
Après la sonnerie Aux morts, les mêmes collégiens associés aux élèves de l'Établissement pour l'insertion dans l'emploi (Epide) ont pu entonner une Marseillaise a cappella. Une commémoration sans fausse note, pour laquelle l'Arc de Triomphe et la flamme du souvenir allumée en cette circonstance, ont redonné au lieu un peu de sa splendeur passée.