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Légionnaire toujours...

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Vendredi 4 octobre 2013

La fière devise de Louis XIV et celle de la Légion, Honneur et Fidélité, guident l’esprit et l’action des légionnaires cavaliers qui allient la solidité légionnaire à la souplesse de la cavalerie.

Créé à Sousse en Tunisie en 1921, regardé d’un drôle d’air par les autres unités de Légion formées exclusivement de fantassins, le régiment de légionnaires-cavaliers va très vite se distinguer, au Maroc et au Levant où les combats de Messifré et Rachaya le  couvrent déjà  de gloire. Une première fourragère vient orner la cravate de son étendard. Au Maroc il se distingue dans les durs combats qui l’opposent sans cesse pendant plusieurs années aux bandes rebelles, avant  de s’engager plus profondément dans le Sahara pour protéger ses pistes.

Il rejoint la métropole en 1940 où sous l’appellation de GRD 97  (Groupement de reconnaissance divisionnaire) il est engagé dans la Somme. Une nouvelle citation à l’ordre de l’armée est épinglée à son emblème. En 1943 il rejoint à nouveau la Tunisie pour se battre encore contre les Allemands. Les deux dernières années de la guerre le voient participer à la campagne d’Alsace et à la prise de Stuttgart. De nouvelles citations l’amènent à recevoir la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 39-45. 

Après la guerre le 1er REC retourne à la guerre. Cette fois-ci en Indochine. Pendant neuf longues années l’étendard du Royal étranger fait claquer ses soies de la Cochinchine au Tonkin. Trois nouvelles citations et une fourragère aux couleurs des TOE viennent alourdir encore la cravate de l’étendard. Ses deux groupements, à eux seuls, obtiennent  six citations.

A partir de 1954 il rejoint de nouveau le nord de l’Afrique et participe pendant huit ans à la guerre d’Algérie.

En 1967 le Royal étranger quitte cette Afrique du nord qui l’a vu naître pour s’implanter à Orange, ville romaine, cité des Princes d’Orange-Nassau. Après les ruines romaines de Carthage il rejoignait celles de cette belle ville provençale.

A partir de la métropole il continue de sillonner tout ce que la France compte comme théâtres d’opérations : du Tchad à la République Centrafricaine, de Beyrouth, territoire de ses premières amours,  aux sables d’Al-Salman en Irak, où il ajoute une nouvelle palme à sa couronne de gloire et de sacrifices. En 1992 il intervient au Cambodge retrouvant les terres d’Extrême-Orient de sa palpitante jeunesse, puis, ce furent de nouveau le Tchad, la Guyane, Mayotte, Djibouti, Congo-Brazzaville, Bosnie-Herzégovine et la Macédoine, l’Afghanistan et encore  récemment, le Mali  avec l’opération Serval.

Tout dernièrement une nouvelle palme au titre de l’opération Tacaud (Tchad 1978) a été attribuée à l’étendard régimentaire.

La République, en retard de plusieurs guerres puisque remettant en 2013 une décoration méritée en 1978, et illustrant on ne peut mieux,  le proverbe qui dit qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, semble tout de même peu reconnaissante envers ceux qui l’ont tant servie, en les déménageant sans ménagement…

Unique en son genre à la Légion étrangère, tout comme le 2e REP dans le sien, restant toujours discret   malgré la quantité de ses titres de gloire et la qualité de ses personnels, ne voulant  jamais « en imposer », le 1er REC a connu d’autres épreuves bien plus sévères, des situations bien plus ardues. La force de caractère des hommes qui le composent,  la souplesse légendaire  de ce régiment, où j’ai eu l’honneur de servir comme sous-officier supérieur et plus tard durant toutes mes années de lieutenant, feront que ce nouveau départ, douloureux,  sera une réussite car le 1er REC ira "en avant, calme et droit".

Beaucoup se posent la question de la dévolution des structures régimentaires. L’état y aura déjà pensé sans doute. En tout cas je pense que le Maire actuel qui a déjà tant fait pour sa ville, aidé de ses administrés, saura trouver une juste destination au quartier Labouche que les légionnaires ont si bien entretenu et valorisé pendant cinquante ans.

Le cimetière de la Légion étrangère, de toute la Légion étrangère, situé au Coudoulet, pourra sans doute continuer d’être administré par le régiment légionnaire de proximité, c’est-à-dire le 1er REG qui est à quelques encablures de là.

Pour la ville la perte est grande. D’un seul coup d’un seul elle perdra 900 habitants… et des habitants dont la cité s’enorgueillit. De durs moments de préparent…

In fine restera l’épineux problème  des très nombreuses familles fortement implantées, enracinées au gré du temps depuis un demi-siècle dans cette riante cité. Les temps sont peu  propices aux ventes de maisons…

Que Saint Georges et Saint Antoine les aident.

Je ne peux terminer ce billet sans dire mon amertume, teintée d’optimisme certes, et sans évoquer le mot célèbre d’un ancien chef de corps, le colonel, puis général Caillard d’Aillières aujourd’hui disparu, « grande gueule » bien aimé qui, lorsque son régiment a été désigné pour intervenir sur l’A7 pour secourir les « naufragés de la neige » en décembre 1970 (60 cm de neige à Montélimar), avait fait apposer une pancarte au-dessus de sa tente PC, sur laquelle on pouvait lire : « Nous sommes commandés par des cons. Patience notre tour viendra ! ».

Pourrions-nous dire la même chose du gouvernement actuel ?

Antoine Marquet


Traduction

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