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Légionnaire toujours...

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2022

30 avril 1863 : la bataille de Camerone, la fête de la Légion Etrangère

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Le journal du Gers

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La bataille de Camerone est un combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l'expédition du Mexique. Soixante-cinq soldats de la Légion, assiégés dans un bâtiment d'une hacienda du petit village de Camarón de Tejeda (« Camerone » en français), résistèrent plus d'une journée à l'assaut de 2 000 soldats mexicains. À 18 heures, les cinq légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, chargèrent baïonnette au canon leurs adversaires. Un officier et un soldat y perdirent la vie. Finalement, ils se rendirent à l'ennemi à condition de garder leurs armes et de pouvoir secourir leurs camarades blessés.

En 1906, l'anniversaire de ce combat est devenu la fête de la Légion Etrangère. Camerone est célébré chaque année comme un haut fait de la Légion étrangère, le 30 avril, dans toutes ses unités.

le monument souvenir à Camarón de Tejeda au Mexique

Le monument rend hommage à la "Valeur militaire". Il a été érigé à l'endroit où a été livré, le 30 avril 1863, le combat au cours duquel s'est illustré la 3e Compagnie du Régiment Etranger lors de l'intervention française au Mexique sous le Second Empire. Soixante-cinq légionnaires, réfugiés dans la ferme de Camerone, ont tenu tête à 2000 soldats mexicains.

hommage gersois à la légion

Comme chaque année,  l'A.A.L.E  ( L'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère ) du Gers et son président Yvan Baus organisait la cérémonie commémoration en compagnie du général Christian Thomas, du colonel  Sébastien Mahey commandant du groupement de gendarmerie du Gers, de la commissaire divisionnaire Renée Pichon, du colonel Jean-Louis Lemmet responsable de la FSALE( Fédération des sociétés d'anciens de la Légion étrangère) pour la région sud-ouest, du colonel Xavier Pergaut SDIS 32 et du capitaine Jean Christophe Caubet adjoint du directeur militaire départemental..

Pour terminer bien sûr "tiens voilà du boudin" et le vin blanc


Camerone 2022

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On retiendra notamment :

– le courage et la dignité du porteur de la main du Capitaine Danjou, le Capitaine Estoup, 93 ans, ancien d’Indochine, putschiste (amnistié) avec le 1er REP en 1961 à Alger, entouré de deux vieux chibanis;

– le lieutenant récitant superbement le combat de Camerone ayant, selon la tradition appris le texte par cœur ;

Dans son livre « Les parachutistes », Gilles Perrault écrit qu’au moment de la fin du récit du combat, la cérémonie de Camerone: « prend alors un caractère proprement liturgique avec une intensité émotionnelle comparable à celle étreignant l’assemblée des fidèles à la messe au moment de l’Élévation ».

Messe où en l’occurrence « ne manque même pas la relique sacrée » : la main de bois du Capitaine Danjou !

Retour en images de la cérémonie de Camerone 2022 qui s’est déroulée au quartier Vienot le 30 avril 2022, réalisée par la Division Rayonnement et Patrimoine de la Légion étrangère.



Camerone 2022

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Accueil

À l'École navale aussi, on célèbre la bataille de #Camerone avec les légionnaires présents sur le site pour leur mission.

"La mission est sacrée", fiers de la mener à vos côtés !


Légion étrangère : Camerone 2022, « De Sidi Bel Abbès à Aubagne »

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https://www.defnat.com/

(© Ruben Rabehanta / Armée de terre / Défense)

Sous le soleil radieux d’Aubagne, le matin du 30 avril, les portes du quartier Viénot s’ouvrirent à plusieurs milliers de personnes invitées pour assister au retour, après deux ans d’absence, des célébrations de Camerone à la Maison-Mère de la Légion étrangère.

L’édition 2022 de la célébration de Camerone avait pour thème les 60 ans de l’arrivée de la Légion étrangère au quartier Viénot, à Aubagne, après avoir déménagé de l’historique Sidi bel Abbès, en Algérie, à la suite de l’indépendance algérienne. Dans son discours, le général Alain Lardet, commandant la Légion étrangère a rendu hommage à la ville de Sidi bel Abbès, avec laquelle les liens sont restés forts. Par la même occasion, un hommage a été rendu à la ville d’Aubagne, légionnaire à part entière puisqu’elle a été faite légionnaire de 1re classe d’honneur le 10 mars 2022, lors d’une prise d’armes à l’occasion du 191e anniversaire de la création de la Légion étrangère.


(© Vando Oliveira / Armée de terre / Défense)

La prise d’armes a été marquée par l’entrée des unités sous les armes. Étaient présents sur la voie sacrée de la Légion étrangère, le 1er Régiment étranger (1er RE), le 2e Régiment étranger de génie (2e REG), la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE), le 519e Régiment du train (519e RT) ainsi que le Heroico Colegio Militar mexicain, principal établissement d’enseignement militaire du Mexique, fondé en 1823. Un détachement de l’Escadron La Fayette était également présent, ainsi que la promotion « Général Caillaud » de l’Académie militaire de Saint-Cyr et la promotion « Médecin-colonel Rondy » des écoles militaires de santé de Lyon-Bron. Enfin, l’amicale des anciens légionnaires parachutistes, présidée par le général (2S) Emmanuel Maurin, ancien chef de corps du 2e Régiment étranger de parachutistes – 2e REP – (2002-2004), était aussi présente pour la prise d’armes.


(© Vando Oliveira / Armée de terre / Défense)

Le parrain de la promotion saint-cyrienne invitée est intimement lié à la Légion étrangère. Il était un ancien du 2e REP, ayant pris part aux combats de la Légion étrangère en Indochine et en Algérie. Celui de la promotion invitée des écoles militaires de santé de Lyon-Bron, le médecin-colonel Jean-Louis Rondy était affecté au 1er Bataillon étranger de parachutistes au Tonkin en 1953. Il a été élevé à la distinction de légionnaire de 1re classe d’honneur le 29 mai 1985.

La prise d’armes a été présidée par le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées, qui a rendu hommage à la Légion étrangère et à l’illustration de la bravoure des légionnaires, par leurs sacrifices, des 60 soldats qui ont résisté à 2 000 hommes pendant toute une journée, lors de la bataille de Camerone, le 30 avril 1863, durant la campagne du Mexique.


(© Georges Abou Mrad / Armée de terre / Défense)

Le chef d’état-major des armées était accompagné d’autorités civiles et militaires, parmi lesquelles les maires et députés du pays aubagnais, ainsi que le chef d’état-major de l’Armée de terre (Cemat), le général Pierre Schill.

Porteur de la main du Capitaine Danjou et accompagnateurs


(© Georges Abou Mrad / Armée de terre / Défense)

Le porteur de la main du capitaine Danjou, le traditionnel rituel de la cérémonie de Camerone était, cette année, le capitaine (er) Joseph Estoup, saint-cyrien (1949), ancien parachutiste de la Légion étrangère. Il était accompagné de légionnaires, anciens et actuels : l’adjudant-chef (er) Heinrich Hartkopf, le sergent (er) Lucien Veres, de l’adjudant-chef Saïd Ighir et du brigadier-chef Magomed Mousayev.


(© Vando Oliveira / Armée de terre / Défense)

L’arrivée de la Patrouille de France dans le ciel d’Aubagne marqua le début du défilé militaire final de cette cérémonie de Camerone, avec la musique de la Légion étrangère. ♦

Publié le 04 mai 2022

Alexandre Trifunovic


Participez à la construction du monument aux morts de la 13ème Demi-brigade de Légion étrangère

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Chère madame,

Cher monsieur,



A la veille du 159e anniversaire du combat de Camerone, l’association Entraide et Solidarité de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère vous remercie chaleureusement, vous qui contribuez à la construction du monument aux morts de la Phalange Magnifique.

Grâce à vos généreuses contributions nous avons actuellement récolté la moitié des fonds nécessaires au projet. L’obélisque surmonté du globe terrestre, qui constitue la partie centrale du monument, va prochainement être assemblé sur les structures fondatrices.

Il nous faut maintenant réunir la somme restante nécessaire, soit 75 000€ afin de continuer et finaliser ce grand projet. Nous y parviendrons grâce à vous, en particulier si vous continuez à relayer notre projet dans votre entourage.

Vous trouverez les actualités du projet sur la page de notre cagnotte en ligne (Cagnotte Helloasso) ou sur notre page Facebook (https://www.facebook.com/13DBLEofficiel).

Les officiers, sous-officiers et légionnaires de la Phalange Magnifique vous remercient encore pour tout votre soutien et vous souhaitent un Joyeux Camerone 2022 !

L’association Entraide et Solidarité de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère.


Sautons ensemble !

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https://www.helloasso.com/

Les vies de Paul Vauléon–Mader sont une succession d’aventures.

En 1948, il s’engage dans la Légion Étrangère et fera un premier séjour en Indochine avec le 2 Régiment Étranger d’Infanterie.

Il retournera pour un second séjour de 1951 à 1954 avec le 1 Bataillon Étranger de Parachutistes. Il connaîtra les combats de Na-San et ensuite ceux de Diên-Biên-Phu.

Réformé en raison de ses blessures, il intégra les Groupes Mobiles de Sécurité en Algérie à partir de 1956 et s’illustrera plusieurs fois avec ses harkis jusqu’en 1962.

Va débuter alors une nouvelle vie au sein de la sécurité civile en Bretagne. Pendant de longues années il cumulera les fonctions de plongeur, de sauveteur et de démineur. Il fera à chaque fois preuve d’un courage incroyable en mettant sa vie en danger pour en sauver d’autres.

Une fois à la retraite en 1988, il ne pourra rester inactif et rejoindra une association humanitaire. Il ira avec elle soutenir la population dans les Balkans en effectuant des convois de ravitaillement tout en faisant du déminage.

Sa vie durant, il défendra toujours la devise de la Légion Étrangère en servant avec « Honneur et Fidélité ».

 


De Sidi-Bel-Abbès à Aubagne

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https://dunautreailleurs.com/

De Sidi-Bel-Abbès à Aubagne

Robert ANDRÉ – Bruno CARPENTIER

En 1939, un jeune Belge arrive à Sidi-Bel-Abbès : instruction au 1er REI, puis 4e DBLE (Sénégal), 1er REIM (Tunisie), et RMLE (Colmar, Alsace, Allemagne). Armand ANDRÉ fête la Victoire à Paris et part l’année suivante avec le 3e REI en Indochine. Blessé, il retrouve Sidi-Bel-Abbès (DCRE), puis le 1er REI et le Maroc. L’aventure continue au 4e REI (combats du Rif) où il s’illustre, et rentre à la Maison-mère auprès de ses chers pionniers. Il intègre alors le magazine Képi Blanc, participe en 1962 au retour de la Légion en métropole, et quitte le service actif en 1964, à Aubagne. Deux fois accompagnateur de la main du capitaine Danjou, l’adjudant-chef Armand ANDRÉ, blessé, cité, récompensé, n’aura de cesse de servir sa Légion étrangère, tout en construisant une famille solide et aimante. Son parcours d’homme et de légionnaire illustre cette période de 23 ans de guerre pour la France, commencée en 1939.

 

DISPONIBLE LE 2 MAI 2022

 


Les secrets de la Légion étrangère

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https://actualitte.com/

 

La légion étrangère fascine car elle transmet de nombreuses valeurs comme l'honneur et la fidélité. Ce livre relate son histoire à travers le musée de la légion d'Aubagne, haut lieu de l'engagement de chaque homme. Ce livre photo est agrémenté de légendes en réalité augmentée qui permettent non seulement de comprendre la genèse de ce corps d'armée mais aussi d'avoir des renseignements précieux sur les conditions d'entrée dans la légion, sur son quotidien et ses enseignements.


BD Légion Étrangère

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https://www.editionsdusigne.fr/

Si la mission tourne mal, la Légion étrangère n’oublie pas les siens. Fortement inspirée par le général Rollet, la solidarité s’est imposée dans ses rangs.Axel et Lucas vont le découvrir en feuilletant une revue : Le Képi Blanc. Un étrange personnage en émerge, et les invite. Oseront-ils plonger au cœur de l’action, goûter à l’adrénaline et découvrir les drames qui accompagnent la vie des légionnaires ?Au fil des pages, ils découvrent les destins d’hommes blessés, partis en convalescence, voire en reconversion, et les œuvres qui les aident à se reconstruire. Selon le choix du lecteur, ils naviguent de mission en mission. De Puyloubier à Malmousque, de la Maison du Légionnaire à l’Institution des Invalides, la solidarité règne : personne n’est abandonné. Honneur et Fidélité au combat, et bien au-delà...


FAIT DU JOUR Légion étrangère à Saint-Jean-du-Gard : « Notre présence, le territoire peut en attendre un surcroît de tourisme »

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https://www.objectifgard.com/

 

Le colonel Geoffroy Desgrées du Loû a reçu le commandement du 2e régiment étranger d’infanterie en août 2020 (photo François Desmeures / Objectif Gard)

 

Le 2e Régiment étranger d’infanterie, basé à Nîmes depuis 1983, espère conclure l’achat d’une ferme dans le hameau de Banières bas, au pied du col Saint-Pierre, courant mai (relire ici). Son chef de corps, le colonel Geoffroy Desgrées du Loû, explique ce qui motive le ministère des Armées à doter la Légion d’une ferme et de ses neuf hectares de terrain. Il précise notamment que les terres agricoles seront confiées à un exploitant.

Objectif Gard : La cession de la ferme de Banières bas à la Légion étrangère est-elle finalisée ?

Colonel Geoffroy Desgrées du Loû : L’acte de vente n’est pas signé, il y a encore un certain nombre de procédures administratives à régler. Mais on est en fin de parcours.

La Légion dispose-t-elle encore des fonds, puisque le budget semblait disponible en 2021, peut-être pas en 2002 ?

Ce n’est pas pour la Légion, en réalité, c’est le ministère des Armées qui se porte acquéreur et qui a engagé la dépense en 2021, pour la concrétiser en 2022. La ferme servira principalement au 2e Régiment étranger d’infanterie (REI), puisqu’elle lui sera « donnée en compte ». On aura la possibilité d’accueillir des extérieurs au régiment, même des civils, en fonction des disponibilités d’infrastructures. Le but est quand même de disposer d’une ferme pour le régiment.

Justement, quel est le projet de la Légion sur place ?

Le projet a vocation à donner une bulle d’oxygène au régiment, qui est quand même bien fixé sur la garnison nîmoise et le Camp des garrigues, depuis 40 ans. L’idée, c’est de permettre au régiment de s’approprier encore davantage le département du Gard, en rayonnant vers le nord, tout en profitant de cette belle région que sont les Cévennes pour s’entraîner.

« On se tourne vers les Cévennes pour renforcer notre condition »

Qu’entendez-vous par entraînement ?

S’entraîner, c’est un vaste mot. Parce que l’entraînement, c’est effectivement l’entraînement au combat, mais ça passe par un certain nombre de fondamentaux, à commencer bien évidemment par la condition physique. On se tourne vers les Cévennes pour renforcer notre condition, pratiquer un certain nombre d’activités sportives. C’est aussi pour permettre à nos jeunes chefs, notamment nos chefs de section – une quarantaine de cadres et légionnaires – de pouvoir aller vivre en autonomie pendant une semaine, deux semaines, à une heure du régiment, un peu loin des chefs, ce qui les fera forcément grandir. Et puis, nous pourrons bénéficier d’une infrastructure, à la campagne, pour y accueillir nos familles (le régiment, ce sont un peu plus de 250 familles, soit près de 600 enfants, NDLR) ; leur permettre de se retrouver le week-end dans un cadre différent que leur appartement ou leur maison à Nîmes et ses abords ; permettre aux légionnaires qui font venir leur famille de l’étranger de passer un week-end ou une semaine au calme. Et puis, permettre à nos convalescents – blessés de guerre comme blessés du quotidien – d’aller se reconstruire au grand air.

Votre installation nécessitera-t-elle des travaux ?

Pour l’instant, il n’y a pas de travaux envisagés puisque la ferme de Banières ne nécessite pas de gros investissements. Elle a été particulièrement bien rénovée ces quarante dernières années par les propriétaires actuels. Après, il y aura sans doute des aménagements sur le long terme, comme pour transformer une grange en dortoir par exemple. Mais on ne va pas restaurer ou transformer la ferme, on n’en fera pas un quartier. On en fera une ferme comme il existe dans d’autres unités, notamment au 4e régiment étranger de Castelnaudary où ce principe de ferme permet, par petits détachements, d’aller s’isoler ou s’entraîner.

« Notre régiment a déjà eu deux fermes, dans les années 80, à Castillon-du-Gard »

Justement, y a-t-il d’autres exemples de fermes détenues par l’armée et utilisées par la Légion ?

La maison de retraite des légionnaires est à Puyloubier, à côté d’Aix-en-Provence, non médicalisée. Elle permet d’accueillir non seulement nos anciens, qui ont quitté l’institution et ont besoin d’un endroit pour finir leurs vieux jours, dans le cadre de la solidarité légion, mais aussi des blessés. À Castelnaudary donc, il y a une ferme par compagnie. Ce sont principalement des outils d’instruction. La Légion bénéficie également d’un chalet dans le village de Formiguières, à côté de Font-Romeu, qui permet aux familles de s’oxygéner. Ça existe aussi dans d’autres régiments : la plupart des régiments de la brigade alpine a déjà des chalets comme cela, ce qu’on appelle des postes militaires de montagne, qui servent de base vie pour les entraînements et de lieu pour que les familles aillent profiter de la montagne. Et puis, notre régiment a déjà eu des fermes, dans les années 80, notamment deux du côté de Castillon-du-Gard.

Avez-vous visité d’autres fermes que celle de Banières bas ?

Oui, le site de La Borie. Mais le projet nous a été proposé alors que l’acquisition de la ferme de Banières était déjà bien avancée. On n’avait plus le temps de se retourner. Le terrain était très complet, correspondait aussi à ce qu’on envisageait sur les Cévennes. Mais il y avait aussi plus de travaux à mener, même si ceux-ci étaient compensés par ce qu’allouait l’État. Et puis, nous n’étions pas sûrs de pouvoir finaliser le compromis avant la fin de l’année 2021, ce n’était pas compatible avec le temps administratif.

« Le projet était public un mois et demi avant la commission d’attribution »

Lors de la réunion publique organisée en réaction à l’annonce de votre intention d’achat, une part de l’assistance s’interrogeait sur un empressement supposé de la Safer à faire passer le dossier rapidement, de façon à ce que la ferme aille à la légion. Qu’en pensez-vous ?

Je ne l’ai pas vécu comme un empressement. Moi, j’avais à coeur, avec mon équipe de commandement du régiment, de faire en sorte de mener à bien ce projet, le plus tôt possible, parce que toutes les planètes étaient globalement alignées. La 13e demi-brigade de légion étrangère, installée sur le plateau du Larzac, avait un projet identique. On était donc deux chefs de corps à présenter notre projet en même temps, ce qui a contribué à cet alignement des planètes. Tout a convergé pour que ça réussisse, ce qui est une chose assez exceptionnelle dans la mesure où l’État est plutôt, aujourd’hui, dans une logique de cession des emprises que d’acquisition. La Safer, ayant trouvé un client trois ans après la mise en vente, l’a accroché et a joué son rôle « d’agence immobilière ». La publication de notre proposition d’acquisition a été réalisée au mois d’octobre et le projet concurrent s’est présenté une semaine avant la commission d’attribution. Ce qui veut dire que le projet était public depuis un mois et demi. Nous nous sommes rendus le 11 novembre à Saint-Jean-du-Gard, on y a commémoré l’Armistice et on a été très clairs sur nos intentions, que nous serions présents dans les années à venir.

Le territoire peut-il attendre des retombées économiques de votre présence ?

Le territoire peut en attendre un surcroît de tourisme, je pense. Parce que le régiment, ce sont 1 300 cadres et légionnaires, 250 familles, 600 enfants. De fait, si on dispose d’une emprise là-haut, on va entraîner les gens vers Saint-Jean-du-Gard. On l’a fait il y a deux semaines, on est allés marcher dans les Cévennes pendant 48 heures avec le régiment, on était 600. Je ne crois pas que ça ait causé de grandes nuisances et les nôtres ont apprécié les paysages et les sentiers que nous avons empruntés. D’autant que nous aurons une présence permanente dans cette ferme, ce ne sera pas une résidence secondaire. Les détachements seront assez nombreux, entre 40, voire 150 personnes à plus long terme, présentes à la semaine, avec une consommation qui sera forcément locale puisqu’on ne fera pas tout venir du quartier en matière d’alimentation. On s’appuiera sur les commerçants locaux. Enfin, en matière de développement d’activités sportives, on aura une action.

« La meilleure solution pour entretenir des terres agricoles, c’est faire appel à des professionnels »

Quel avenir pour les quatre hectares de terres agricoles ?

Ces quatre hectares de terres exploitables, en terrasse, on ne va pas les laisser en jachère. La meilleure solution pour entretenir des terres agricoles, et des bois, c’est de faire appel à des professionnels, c’est-à-dire des exploitants. C’est ce que nous allons faire, sous forme de fermage ou de bail. Nous verrons une fois la transaction finalisée. La Safer va forcément nous appuyer et nous aider pour monter le dossier. Les exploitants locaux seront privilégiés, évidemment. Et puis, le légionnaire, fantassin, est quand même un homme de terrain : il aura forcément une action, que ce soit de l’apiculture, un potager… On fera vivre la propriété. Il y a un petit côté « maison de famille » dans ce projet. C’est ce qu’on fait au Camp des garrigues : un apiculteur vient sur le camp, des bergers y font paître leur troupeau. Et ceci contribue à l’entretien du camp.

La ferme de Banières bas avec, en premier plan, ses terrasses cultivables (photo François Desmeures / Objectif Gard)

 

Et pour la surface recouverte par la forêt ?

Nous avons déjà des contacts avec l’Office national des forêts, qui va nous appuyer pour la gestion. C’est comme dans une propriété de famille : il y a ce que vous pouvez faire vous-mêmes comme le petit entretien, débroussailler, couper les basses branches, ramasser le petit bois. Mais quand il faut réaliser des coupes, on fait appel à un professionnel.

Le combat à pied en zone boisée, « pas plus de bruit qu’une chasse au gros gibier »

Dans le document que vous aviez apporté lors de la commission d’attribution de la Safer figure l’intention de mener des « combats à pied en zone boisée ». Pouvez-vous en expliquer la teneur ?

Pour le combat à pied en zone boisée, nous sommes tenus par la réglementation française. Certes, la ferme de Banières sera une emprise militaire, donc les sous-bois serviront à s’entraîner au combat. Ce sont de petites parcelles, on ne peut pas y faire manœuvrer 150 personnes… Et si on veut déborder en terrain civil, c’est-à-dire faire des exercices « en terrain libre », un avis de manœuvre est réalisé auprès de la municipalité et des propriétaires. Il n’y a pas d’obligation : municipalité et propriétaires peuvent refuser le droit de passage. De fait, le régiment sera davantage orienté vers Saint-Jean-du-Gard et le Mont Aigoual. Mais il y a quand même un parc national très contraint à proximité, on ne manœuvre pas dans un parc naturel.

Les riverains risquent-ils d’entendre des tirs d’armes à feu ?

Oui, il y en aura forcément dans la propriété. Mais ce seront des tirs à blanc bien sûr, et ça ne fera pas plus de bruit qu’une chasse au gros gibier.

À ce propos, êtes-vous déjà en contact avec les sociétés de chasse ?

Non, pas encore. On est « séquentiel » : on fait les choses tranquillement et dans l’ordre. Mais à titre d’exemple, il existe quatre sociétés de chasse sur le Camp des garrigues, où un certain nombre de cadres du régiment chassent également. Donc il y aura forcément une bonne entente, sachant qu’entre le fantassin et le chasseur, il y a quand même beaucoup de points de convergence.

Comprenez-vous une partie des angoisses locales sur le fait que votre présence pourrait effrayer d’autres touristes, comme les randonneurs qui empruntent les chemins à proximité ?

Je ne pense pas que ce soient des angoisses, plutôt des incompréhensions dues au fait qu’on ne se connaît pas. À partir du moment où nous serons présents et que nous aurons affiché la nature de notre projet, les choses vont se tasser. Une fois la transaction achevée, nous ferons une réunion ouverte au public en liaison avec la mairie de Saint-Jean-du-Gard, pour expliquer les raisons pour lesquelles nous nous sommes orientés vers la ferme de Banières et Saint-Jean-du-Gard.

À votre avis, quand sera finalisé l’acte de vente ?

Je ne désespère pas que ce soit avant la fin du mois de mai. Et le plus tôt sera le mieux. Pour nous, pour les propriétaires, et pour mettre fin à ces angoisses et communiquer librement sur le sujet.

Propos recueillis par François Desmeures


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