Tout a commencé un jour lorsque presque sans rien dire, mon père me remit ses petits carnets Hermès gardés précieusement au cours de tous ses déménagements, trimbalés avec lui partout, ses confidents, les seuls qui sachent vraiment tout, sans vraiment tout dire. C'était peu de jours avant mon départ pour les Etats-Unis. Toutes ces années d'Indochine compilées là devant moi, qui n'attendaient qu'une chose : qu'on les ouvre et qu'on les lise. C'est ainsi que je suis entrée en Indochine et que j'ai côtoyé la Légion étrangère sur la route coloniale N°4.