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2010


INTERVIEW - Rémi Kauffer 21092010

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Publié le 21/09/2010

INTERVIEW - Rémi Kauffer : " 'Hors-la-loi' est proche de l'imaginaire du film noir américain"

Spécialiste de l'Algérie, l'historien Rémi Kauffer a vu Hors-la-loi. Mise au point sur les épisodes du film sujets à polémique.

Propos recueillis par François-Guillaume Lorrain

 

INTERVIEW - Rémi Kauffer :

Rémi Kauffer, historien, membre du comité éditorial du mensuel "Historia" commente les épisodes polémiques du film de Bouchareb, "Hors-la-loi" © IBO/Sipa

 

Le Point : La reconstitution des émeutes de Sétif, le 8 mai 1945, qui a fait polémique au Festival de Cannes, est-elle exacte ?

 

Rémi Kauffer* : Elle est partiale et partielle. Lors des manifestations de l'Est algérien, convoquées par le parti nationaliste PPA (Parti du peuple algérien), 103 Européens ont été tués. La répression sévira au moins au centuple, menée par la Légion étrangère, les tirailleurs sénégalais et des milices composées de Français d'Algérie. Cette chronologie n'est pas respectée dans le film, puisqu'on y voit la répression débuter à grande échelle avant toute mort d'Européen. Seul élément exact : ce drapeau algérien dans la foule des manifestants, qui met le feu aux poudres.

Y a-t-il eu un combat fratricide sur le sol français entre le FLN et le Mouvement national algérien (MNA) à partir de 1954 ?

Oui. Sur un total de 230 000 immigrés en France, ce combat digne des Atrides a fait près de 4.000 morts et 8.000 blessés ! Le film montre bien qu'au départ, le FLN, le "Front", était minoritaire en France. FLN et MNA constituaient en fait deux rameaux issus de la même branche, le PPA, créé par Messali Hadj, grande figure charismatique encore occultée aujourd'hui. Un dossier explosif pour l'Algérie actuelle, car le MNA, fidèle à Messali, a été éliminé physiquement par le Front, lequel l'a transformé en ramassis de traîtres, vision sommaire qu'accrédite le film. Dans Hors-la-loi, le seul représentant du MNA, un commerçant bien nourri, boit du vin. Or les messalistes étaient d'aussi bons musulmans que les frontistes ! Reste qu'on s'est bien entre-tué dans les lieux de réunion, cafés, hôtels, salles de jeux. Le but était le monopole de l'impôt révolutionnaire, nerf de la guerre. Le Front prend le dessus en 1957, il met même au pas les gangsters algériens. Mieux organisé que le MNA, il bénéficie aussi du prestige de ses maquis en Algérie.

Le FLN a-t-il mené des actions spectaculaires contre la police française ?

Non. On est dans l'imaginaire du film noir américain, voire du film de guerre, quand les résistants tendaient des embuscades aux Allemands. Il est, du reste, impossible qu'un chef de la 7e wilaya, celle de la France métropolitaine, lance une opération commando en tuant de sa main un policier à l'intérieur d'un commissariat, comme le fait Sami Bouajila. Le FLN a bien abattu des policiers, une quarantaine, mais surtout lors d'actions peu ciblées : en terrorisme, on tue ce qu'on peut. Contre les harkis dits "métropolitains" importés d'Algérie par le préfet de police Maurice Papon, le Front a par ailleurs mené une guérilla urbaine violente, mais furtive : rafales de mitraillette ou jets de grenades contre les hôtels où ils vivaient rassemblés, séquestrations, assassinats individuels...

Des policiers d'origine algérienne ont-ils servi d'informateurs au FLN ?

Oui. Il ne faut pas oublier que le Front disposait de moyens de pression terribles sur leurs familles. Comment refuser ? Hors-la-loi le montre d'ailleurs très bien.

Le FLN allait-il s'approvisionner en armes en Allemagne ?

Des trafiquants allemands ont, en effet, ravitaillé le FLN. En revanche, les grosses livraisons ne s'effectuaient pas en France, comme le montre le film, mais en Tunisie, au Maroc, pour la lutte sur le territoire algérien.

Les services secrets français ont-ils monté une organisation criminelle, la Main rouge, pour lutter contre le FLN ?

Oui. En faisant croire à l'existence d'un groupe d'extrême droite, le SDECE, la DGSE de l'époque, a mené des opérations dites "homo" (homicide) contre des trafiquants d'armes pro-FLN et des chefs frontistes. La Main rouge a surtout agi à l'étranger, coulant, par exemple, un bateau rempli de munitions. Mais non par des frappes aveugles, comme on le voit dans le film.

* Historien, membre du comité éditorial d'Historia. Dernier ouvrage paru sur la guerre d'Algérie : OAS. Histoire d'une guerre franco-française (Seuil).

Jean GENET 092010

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septembre 2010

 

Jean Genet est un véritable phénomène de l’histoire de la littérature et de la poésie française. Il était doté d’une plume prolifique qu’il a affûtée pour mettre à jour les penchants les plus intimes et lugubres de l’homme en abordant des sujets aussi tabous qu’obscurs.

Il vient au monde le 15 avril 1986 à Paris. Né de père inconnu, il va être abandonné par sa mère alors qu’il n’est encore qu’enfant.

Heureusement pour le petit garçon, il est placé dans une famille d’adoption qui lui apporte amour et éducation. Le jeune Jean est bon élève à l’école mais il va être attiré par les sirènes de la délinquance. Dès l’adolescence, il commence à commettre de petits délits tels que des vols. Le couperet tombe après plusieurs incartades et fugues : il est retiré de sa famille adoptive et envoyé dans une maison de redressement, à la colonie pénitentiaire de Mettray. C’est là que Jean Genet entre en contact pour la première fois avec l’homosexualité, mais aussi avec les rapports de force inhérents aux lieux.

Quand, à sa majorité il rejoint la Légion étrangère, il va retrouver ce type de rapports. Cette incorporation va néanmoins lui donner l’occasion de visiter l’Afrique du Nord et le proche orient, qui vont le marquer durablement.

De retour à Paris il est, à plusieurs reprises, incarcéré pour des larcins.

C’est dans l’univers pénitentiaire qu’il va écrire ses premiers poèmes et ses premiers romans. Faisant preuve de beaucoup de perfectionnisme, plusieurs de ses essais finiront à la poubelle. Ceux qu’il retiendra seront sujets à une censure stricte, car jugés trop crus ou trop obscènes.

L’admirateur d’André Gide laisse transparaître dans ses écrits une personnalité au for intérieur tourmenté. C’est cet excentrisme qui va lui valoir une célébrité démesurée. D’une part, conspué par l’opinion publique, de l’autre, adulé par de grandes personnalités comme le philosophe Sartre, l’écrivain ne laisse pas indifférent.

Son œuvre générale est de nature quasi autobiographique, ses expériences et ses goûts personnels y sont retranscrits.

Son livre, Le journal du voleur publié en 1949, fait ainsi état de la période de sa vie où il vivait de petits larcins. On retrouvait déjà dans Miracle de la rose (1946), un roman ayant pour cadre l’univers carcéral, cet attachement à retranscrire son histoire personnelle. En 1947, dans Pompes Funèbres, il exposait librement sa fascination pour Hitler et le nazisme.

Jean Genet entrevoit à travers ce culte des idoles et des mythes, une virilité phallocrate, qu’il assimile à de l’attirance masochiste. Les atroces dérives criminelles accompagnant cette tentation de l’extrême sont assimilables pour lui à la jouissance des pulsions sexuelles : « Il est naturel que(…) l'Allemagne hitlérienne provoque la haine des braves gens, mais en moi l'admiration profonde et la sympathie ». Il dit aussi que « la plus belle image érotique, la plus grave (…) m'était offerte par un beau soldat allemand en costume noir du tankiste ».

L’auteur affiche aussi des points de vues antisémites, ne cachant pas son aversion envers les Juifs et leur place dans le monde.

En dépit, ou grâce à cette polémique autour de ses écrits, Genet demeure un écrivain à succès. Sartre prend même son parti et il fréquente des personnalités telles que Simone de Beauvoir ou Brassaï (de son vrai nom Gyula Halász).

Jean Genet va aussi faire parler de lui avec les pièces, Haute Surveillance (1949), Le Balcon (1956) ou les Paravents (1961)…

Cependant, si l’excellent écrivain a l’art des prises de position polémiques, il n’en reste pas moins un patriote convaincu, militant acharné des libertés. Il s’offusque devant toutes les formes d’oppression de son époque, en commençant par celles pratiquées par l’occident. Il apportera son soutien aux Black Panthers en 1970 ou à Yasser Arafat en 1982. Jusqu’à la fin de sa vie, il participera à des combats politiques.

Le 15 avril 1986, il décède d’un cancer de la gorge dans un hôtel parisien.

Plusieurs œuvres vont être éditées à titre posthume comme Elle (1989), Splendid’s (1993) ou Le Bagne (1994).


NIGER - La sécurité d'Areva entièrement assurée par d'anciens militaires français 20092010

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Jean Guisnel

Défense ouverte par Jean Guisnel

Publié le 20/09/2010 à 15:07 - Modifié le 20/09/2010 à 20:29 Le Point.fr 

DISPOSITIF

NIGER - La sécurité d'Areva entièrement assurée par d'anciens militaires français

Par Jean Guisnel

 

NIGER - La sécurité d'Areva entièrement assurée par d'anciens militaires français

Du côté français, la sécurité est aux mains d'un ancien militaire, l'amiral Thierry d'Arbonneau © AFP

La sécurité des Français travaillant au Niger pour Areva est une affaire quasi exclusivement militaire. On le sait pour le côté nigérien, dès lors qu'Areva a signé un accord-cadre avec Niamey. Celui-ci dispose que les forces armées nigériennes assurent la sécurité armée des installations industrielles françaises. Du côté français, la sécurité est aux mains d'un ancien militaire, l'amiral Thierry d'Arbonneau. L'ancien patron des forces océaniques stratégiques (2002-2004), c'est-à-dire des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins français, est demeuré l'un des patrons de ce puissant lobby. Il devient ensuite conseiller du gouvernement pour la défense (2004-2005), avant de rejoindre en 2005 Areva, pour y devenir directeur de la protection du patrimoine et des personnes.

En avril 2007, un camp de géologues d'Areva est attaqué à Imouraren par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), soutenu par le colonel Kadhafi. La décision est alors prise par Areva de reprendre complètement les affaires de sécurité, et de confier sur ce plan les relations avec l'État nigérien à une société de conseil, Epée, dirigée par le colonel Jacques Hogard, un colonel parachutiste légionnaire, qui a fait une grande part de sa carrière au 2e régiment étranger de parachutistes. Sa première décision consistera à embaucher l'ancien attaché de défense français à Niamey, le colonel Gilles Denamur. Connaissant parfaitement le terrain, en contact avec tous les groupes touaregs, celui-ci part dès sa nomination pour le nord du pays, sans prendre l'attache du régime du président Mamadou Tandja. La réponse est immédiate : il est expulsé, tout comme le directeur local d'Areva, l'ancien membre de la cellule africaine de l'Élysée de l'ère Mitterrand, Dominique Pin.


À la suite de ces incidents, une organisation nouvelle a été mise en place en relation d'une part avec Thierry d'Arbonneau et d'autre part avec le pouvoir en place à Niamey. À savoir Mamadou Tandja jusqu'au 18 février 2010, date de son renversement lors d'un putsch militaire. Depuis sept mois, des relations qualifiées de "normales et sans histoires" par une source proche d'Areva ont été établies "dans la continuité", avec le régime du Premier ministre Mahamadou Danda, mis en place par le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie.

Chiffon rouge

Le dispositif qu'Epée a mis en place pour Areva repose sur un "conseiller coordinateur de la protection", un officier supérieur français en retraite, issu des troupes de marine "car il connaît par définition la région, son environnement et ses réseaux", confie un cadre d'Epée. Il s'agit actuellement d'une figure des troupes de marine, Benoît de Rambures. Ancien du "3" et du "8", à savoir les 3e régiment parachutiste des troupes de marine et 8e régiment parachutiste des troupes de marine, il est aussi connu pour avoir aidé l'armée mauritanienne à constituer une troupe méhariste, le groupement nomade mauritanien. L'adjoint de cet officier français est systématiquement un officier supérieur en retraite, issu de l'armée nigérienne, au motif que "c'est utile pour la relation avec les forces armées nigériennes, tout en garantissant à ces dernières une transparence absolue sur le rôle d'Epée auprès d'Areva." Nommé sous la présidence de Mamadou Tandja, ce cadre nigérien a été confirmé depuis par la junte militaire au pouvoir à Niamey.

Enfin, Epée dispose sur place de cinq anciens officiers subalternes ou sous-officiers français, tous légionnaires, tous parachutistes, tous issus des rangs du 2e REP. Ces "coordinateurs locaux de protection" assurent les liaisons avec les unités militaires nigériennes sur le terrain, animent des réseaux de correspondants et font remonter l'information. Une pratique d'excellence de la Légion étrangère, mise au profit d'Areva.

Depuis octobre 2009, Epée "agite le chiffon rouge avec insistance", affirme une source proche de la société, qui s'indigne : "Ce drame était prévisible et même prévu. Pour Epée, l'essentiel était d'obtenir une présence militaire française dans la région, car à menace militaire il faut une réponse militaire. Les forces armées nigériennes sont de grande qualité, mais elles ne disposent pas de forces spéciales." Epée n'a pas su faire valoir ses arguments, ni auprès d'Areva ni auprès du gouvernement français, et le regrette aujourd'hui amèrement.

Un épisode glorieux de 1940 reconstitué à Largentaye - Saint-Lormel 18092010

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Samedi 18 septembre 2010
Henry et Annick Vierron, Jacky Frémon, Aliette de Largentaye, Charles Lévêque, Pierre de Geoffre et Michel Rigolé, sur place jeudi, lors de l'installation de l'exposition.</P>

Il s'agit de celui, méconnu, de 7 jeunes officiers français, le colonel Magrin-Vernerey, les capitaines Koënig (futur général), Amilakvari, de Knorre, les lieutenants Lamaze, Laborde, Arnault, qui, après maintes péripéties en juin 1940, ont échappé aux Allemands, avant de rejoindre l'Angleterre, via Saint-Jacut, l'île des Ebihens, Jersey et Southampton, pour continuer le combat.

Ils ont pu gagner le large grâce au courage et à la connaissance de la mer d'un marin pêcheur de Saint-Briac, Jean David. Les Journées du patrimoine les 18 et 19 septembre de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, à l'orangerie du château de Largentaye, rendent hommage à ces grands hommes à travers les photos, récits et témoignages collectés par un groupe de « mordus » d'histoire locale, convaincus selon l'un d'entre eux que « notre histoire, c'est la mémoire de nos aïeux ».

Entrée libre et gratuite à l'exposition, « Juin 1940. Épopée de la 13e brigade de la Légion étrangère dans le pays de Dinan, de Narvik (Norvège) à Plancoët », ainsi qu'à celle consacrée au pilote de chasse Maurice Halna du Fretay, de Jugon. Possibilité de visite du parc.


Expo chez Tonton 17092010

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17 septembre 2010 06h00 | Par L.P.

C'est une première pour le restaurant Chez Tonton, mais Marie, la patronne, séduite par le portrait d'une belle marocaine, a invité son auteur à exposer dans son établissement. Les 18 et 19 septembre, Antonio Ojeda présentera donc le fruit de longues années de peinture. Tour à tour légionnaire, céramiste après ses années de service, voyageur amoureux de la Polynésie, et peintre depuis toujours, Antonio Ojeda a commencé par beaucoup de toiles militaires, puis des paysages, des vahinés, des pêcheurs de thon et quelques paysages de Montalon sont venus enrichir sa palette.

Des huiles puissantes et des sculptures en argile de l'estuaire dont il aimerait bien vivre : « J'ai exposé à Tahiti où les artistes sont bien soutenus, à Djibouti, à Barcelone… Toutes mes ressources passent dans ma passion, dans l'achat de pinceaux et de couleurs. J'aurai aimé transmettre aux jeunes et ouvrir un atelier à Saint-André, mais dans quelle salle ? »

En attendant, c'est sur la terrasse du restaurant dont il a dessiné les sets de table que le peintre rencontrera son public le week-end prochain.


« Képis blancs » dans la ville 17092010

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Vendredi 17 Sep -

« Képis blancs » dans la ville

 

Une fois n'est pas coutume mais la place Philippe VI de Valois sera le cadre d'une cérémonie de remise du « képi blanc », aux nouveaux légionnaires du 4e Régiment Étranger de Castelnaudary, ce mardi 21 septembre, à 16 heures. Un rituel auquel est invitée la population, marquant la fin de leur stage de préparation et leur entrée dans leur nouvelle vie de légionnaire./Photo archives DDM, E.G.


Burkina Faso : un vieux routier en chasse un autre 09092010

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9 septembre 2010

Emmanuel Beth, le général de corps d’armée et directeur de la Coopération militaire et de la défense au Quai d’Orsay vient d’être nommé ambassadeur de France au Burkina Faso. Surprenante nomination décidée à l’Elysée.

Beth retrouvera le colonel-major burkinabé Gilbert Diendjéré, chef du régiment de la sécurité présidentielle à qui il a remis la Légion d’honneur en 2008. Diendjéré était l’officier conduisant l’escadron qui a renversé le président Thomas Sankara dans un bain de sang en 15 octobre 1987.

C’est peu dire que Beth est un vieux routier de la Françafrique : ancien officier parachutiste de la Légion étrangère, il est passé par Djibouti à l’heure des troubles de l’indépendance.

Près de vingt plus tard, en 1991, il est au Tchad, commandant en second de l’opération Epervier alors que Idriss Déby prend le pouvoir avec l’aide de l’armée française.

En 2002, il est le 1er commandant de la force Licorne en Côte d’Ivoire sous mandat onusien. Depuis le QG de l’ONUCI, il pilotera les entreprises françaises vers les contrats. Il confiera d’ailleurs, en 2007, lors d’une journée d’étude de la Fondation pour la recherche stratégique : « Les forces françaises ont ainsi été les pilotes de l’ensemble des autres acteurs, notamment les intervenants économiques. L’action de la force Licorne a, dès le début, conditionné le retour des acteurs économiques. Il a fallu par exemple relancer la circulation du train entre la Côte d’Ivoire et le Mali ».

Il s’agissait en fait du train ivoiro-burkinabé, exploité par la Sitarail, filiale de Bolloré.

Pour finir, une perle à accrocher à son nouveau costume d’ambassadeur : « Le français est une langue de travail pour nous, les militaires. C’est un facteur de sécurité. Le français développe des éléments sécurisants. C’est un vecteur de dialogue, d’apaisement, qui respecte les particularismes locaux. L’anglais est plus manichéen. Le français est la langue privilégiée du maintien de la paix. » [1].


Nicolas de Staël, duel avec la vie et la matière 08092010

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08/09/2010

L'exposition consacréeà Nicolas de Staël fait vibrer près de 80 huiles sur toile dont Agrigente, (1954).

La Fondation Gianadda rend hommage à ce peintre de l'abstraction sensuelle, né à la cour du tsar en 1914 et mort prématurément en 1955. 

Le peintre, longiligne et altier, est beau comme un danseur du Bolchoï rompu de discipline et qui reprend instinctivement la 5 e position dite de repos. Nicolas de Staël est né Baron Nicolaï Vladimirovitch Staël von Holstein à Saint-Pétersbourg, le 23 décembre 1913 (soit le 5 janvier 1914 du calendrier grégorien).

Alors vice-gouverneur de la forteresse Pierre-et-Paul où furent prisonniers Dostoïevski et Bakounine, son père, le général Vladimir de Staël, y habite avec sa famille, aristocratie toute de cols durs et de chantilly noire, de décorations militaires et de dormeuses en diamants. La révolution chasse ces fidèles de la cour impériale en Pologne en 1919. Exil mortel. Après le décès de son père en 1921, puis de sa mère en 1922 - d'un cancer, à seulement 47 ans -, les trois enfants Staël sont recueillis par une famille d'origine russe à Bruxelles. Orphelin, exilé, Nicolas parle russe, allemand et polonais, mais il doit apprendre le français en arrivant en Belgique. Il a 8 ans.

Une pareille enfance ne peut s'effacer d'un coup de baguette magique. Il reste quelque chose d'étrange et de proprement étranger chez cet artiste fêté et incompris dont la vie commence par un drame historique et finit par un suicide en 1955, à Antibes.

Avec une fougue de pélerin, la Fondation Gianadda rend, pour la seconde fois, hommage à cet aventurier de l'Ecole de Paris qui a étudié les auteurs français, allemands, grecs et latins, découvert la peinture en Hollande à 19 ans, fait les Beaux-Arts à 20 ans et la Légion étrangère à 25 ans quand éclate la guerre de 1939. Un couloir de photographies d'époque raconte en noir et blanc son odyssée d'apatride. Images à la fois pudiques et éloquentes, des riches années à la cour du tsar jusqu'au studio de l'artiste solitaire, cellule de travail au dépouillement solaire. Après cette plongée dans le monde silencieux de Nicolas de Staël, le peintre éblouit par sa puissance, mais le mystère de l'homme demeure.

La peinture, maîtresse des illusions 

«Toute ma vie, j'ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m'aider à vivre, me libérer de toutes les impressions, de toutes les sensations, de toutes les intuitions auxquelles je n'ai trouvé d'autre issue que la peinture», écrit Nicolas de Staël, à New York en 1953, à quelques saisons de son brutal crépuscule.

La peinture, maîtresse des illusions, joue de tous ses sortilèges dans cet accrochage que n'arrive pas à desservir l'architecture alambiquée d'un lieu très post-moderne. «Fidèle du tableau», de Staël fait vibrer près de 80 huiles sur toile, pour la grande majorité sorties de collections privées. Petits formats magnifiques, tout en nuances (Le Soleil, 1953). Grands formats composés avec force, tension et économie (Parc des Princes, 1952). Abstrait et pourtant émouvant comme un paysage connu, de Staël appartient, selon André Chastel, au «dernier âge de la peinture qui reste traitement de la pâte et recherche d'épiderme». Il la traite en sculpteur.

«Utilisée en épaisseur, la peinture à l'huile est une matière modulable qui glisse et garde sa souplesse. Nicolas de Staël joue avec cette matière qui peut se triturer “dans le frais”. Pendant dix ans, de 1945 à 1955, il manipule cette pâte sur-nourrie d'huile, l'alourdissant ou l'allégeant, à l'aide de couteaux, de truelles ou même de taloches à mortier», expliquait déjà l'exposition ­Nicolas de Staël, 1914-1955 au Centre Pompidou, en 2003. Il suffit de s'arrêter devant La Lune, grande huile sur bois de 1953, qui semble n'être qu'une seule même couche de peinture au suave gris perle. Une mince fente ­rouge évoque une blessure. Le reste est pure contemplation.

«Nicolas de Staël, 1945-1955», Fondation Pierre-Gianadda, Martigny (Suisse), jusqu'au 21 novembre. Catalogue sous la direction de Jean-Louis Prat, commissaire de l'exposition (45 CHF, soit 30 €).

Valérie Duponchelle


CASTELNAUDARY Remise de képis blanc 08092010

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Édition du 08 09 2010

CASTELNAUDARY Remise de képis blanc

Remise de képis blanc

Le 2 septembre, l'école de Légion étrangère a célébré dans le village, l'une de ses traditions : la remise des képis blanc. Après une marche de 50 km partant de la ferme du Cuin de la 2e compagnie, les engagés volontaires de la section de l'adjudant Rasamanatsoa n'avaient qu'une hâte : coiffer pour la première fois leur képi blanc. Après une mise en jambe de 30 km et une halte au lac de la Ganguise, la première section s'élançait dans son dernier périple en direction du village. C'est sur la place Carnot, devant le buste de Marianne, en présence du maire, B. Studer, de son conseil municipal, des représentants du monde patriotique, civil et de la population locale, que la cérémonie s'est déroulée sous le fameux "Legio patria nostra" et la récitation du code d'honneur du légionnaire. Après quoi, militaires et civils se sont retrouvés salle polyvalente pour un lunch convivial. Apprentissage du français. Le 4e Régiment étranger est l'école de la Légion qui est basée à Castelnaudary. Lors du passage des engagés volontaires à la ferme, l'apprentissage de la langue française est mis en avant avec la méthode "képi blanc". Le régiment doit s'adapter aux différents besoins ainsi qu'aux évolutions des missions et des matériels. En conséquence, le "4" forme les soldats de demain. La formation centralisée est pratiquée depuis toujours à la Légion. Du fait de la spécifité de la langue, elle garantit l'efficacité de l'instruction et de l'éducation des légionnaires. La Légion étrangère, composée principalement d'étrangers et de célibataires disponibles sur très court préavis, est un outil privilégié de gestion des crises, notamment dans un contexte de combat de haute intensité avec risque élevé de pertes humaines.


Villeneuve-la-Comptal. Remise de képis sur la place 05092010

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Publié le 05/09/2010

La remise des képis blancs, un grand moment pour les légionnaires.

Le 2 septembre, l'école de la légion étrangère a célébré à Villeneuve-la-Comptal l'une de ses traditions : celle de la remise des képis blancs. Après une marche de 50 km partant de la ferme du Cuin de la 2e compagnie, les engagés volontaires de la section de l'adjudant Rasamanatsoa n'avaient qu'une hâte: coiffer pour la première fois leur képi blanc. Après une mise en jambe de 30 km et une halte au lac de la Ganguise, la première section s'élança dans son dernier périple en direction du village de Villeneuve où ces engagés volontaires avaient tant attendu leur passage en légionnaire.

C'est sur la place Carnot, devant le buste de la Marianne, en présence de Mme le maire B. Studer, de son conseil municipal, des représentants du monde patriotique, civil et de la population locale que la cérémonie s'est déroulée sous le fameux « Legio patria nostra » et la récitation du code d'honneur du légionnaire. Militaires et civils se sont retrouvés salle polyvalente pour un lunch convivial.

Le 4e régiment étranger est l'école de la légion qui est basée à Castelnaudary. Lors du passage des engagés volontaires à la ferme, l'apprentissage de la langue française est mis en avance avec la méthode képi blanc (c'est le manuel du français). Le régiment doit s'adapter aux différents besoins ainsi qu'aux évolutions des missions et des matériels. La formation centralisée est pratiquée depuis toujours à la légion à cause de la spécificité de la langue, elle garantit l'efficacité de l'instruction et de l'éducation de ces légionnaires. La légion étrangère, composée principalement d'étrangers et de célibataires disponibles sur très court préavis, est un outil privilégié de gestion des crises, notamment dans un contexte de combat de haute intensité avec risque élevé de pertes humaines.

La Dépêche du Midi

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