Publié le 23/07/2011
Andrès Jimenez en 2007./ Photo DDM archives
Andrès Jimenez, ancien combattant de la République espagnole et héros de la Seconde guerre mondiale dans les rangs de l'armée française, est décédé hier à Toulouse, à l'âge de 93 ans. Engagé à 17 ans à Barcelone dans les milices antifascistes qui ont résisté au coup d'Etat franquiste, Andrès Jimenez combat dans les rangs républicains durant toute la Guerre civile espagnole, de 1936 à 1939. Il participe notamment à la bataille de l'Ebre où il est blessé par un tir de mortier. Réfugié en France, il s'engage en mars 1940 dans la Légion étrangère et sert au Maroc jusqu'en 1944, date à laquelle il s'embarque pour l'Italie avec l'armée de Lattre. Il débarque au sud de l'Italie, combat à Monte Cassino puis débarque à nouveau à Saint-Rafaël et Marseille avec les troupes de libération de la France. C'est au cours de ces combats contre les nazis qu'il gagnera la Croix de guerre pour avoir héroïquement secouru des blessés en première ligne. Démobilisé en 1945, Andrès Jimenez s'installe à Toulouse où, fidèle à ses idéaux libertaires, il montera une petite coopérative ouvrière de polissage de métaux à Port Saint-Sauveur. Père de trois enfants qui ont fait souche à Toulouse, ce paisible retraité à l'œil pétillant d'humour, était une figure populaire et appréciée du quartier de Saint-Cyprien. Entouré de sa famille et d'anciens de la Légion étrangère, il a été décoré en 2008 de la Médaille militaire par le préfet de Région. Son histoire, celle d'une fidélité sans faille à un idéal, a fait l'objet la même année d'un film produit par le conseil général, réalisé par René Grando et intitulé : « Espagne-France, deux guerres pour la liberté ». Lors de la projection de ce documentaire à Balma, Andrès Jimenez avait reçu du maire Alain Fillola, lui-même fils de républicain espagnol, la médaille de la Ville de Balma.