Publié le jeudi 02 mai 2013
La commémoration du 30 avril 1863, date de la fameuse bataille de Camerone, s’est déroulée cette année avec une ferveur toute particulière chez les militaires. Car cela faisait 150 ans que des légionnaires français avaient résisté avec beaucoup d’héroïsme aux soldats de l’armée du Mexique.
À Tahiti, une cérémonie était organisée au carré du CEP, au 6e étage du cimetière de l’Uranie, sous les ordres du général Damien Lejeune, qui représentait l’amiral Anne Cullerre, commandant supérieur des forces armées en Polynésie française. “Pour nous, ce 150e anniversaire revêt une importance énorme, puisqu’il s’agit de rendre hommage à nos anciens, qui sont morts là-bas, à Camerone, au Mexique, et qui ont contribué à la gloire de la Légion” explique Pierre Smail, président de l’association des anciens légionnaires de la Polynésie française. “Cet épisode héroïque procurait un véritable soutien moral à tous les nouveaux légionnaires qui partaient à la guerre, partout où on les y envoyait, et pour ma part, j’ai fait la guerre d’Algérie. C’est un grand soutien et on veut être digne de nos anciens.”
Des jeunes partent encore pour s’engager dans la Légion
“Aujourd’hui, nous sommes une quarantaine d’anciens légionnaires à Tahiti, mais il y a tout de même 250 légionnaires qui ont été recensés en Polynésie française, de juillet 1963 à l’an 2000 où la Légion étrangère a quitté Tahiti, certains d’entre eux étant d’origine polynésienne. Le fait que la Légion soit venue en Polynésie lui a donné une importance énorme au niveau local, et beaucoup se sont engagés, sont devenus légionnaires, et sont partis combattre sur de nombreux champs de bataille, au sein de cette arme d’élite qu’est la Légion. Et même actuellement, il n’y en a pas beaucoup, mais plusieurs jeunes partent chaque mois vers la métropole pour s’engager dans la Légion” a conclu le président de l’AALPF.
Les anciens légionnaires ont ensuite été conviés à un déjeuner dans un restaurant de la place, histoire de se remémorer certains faits de leur période d’active.