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Légionnaire toujours...

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2013




CHALABRE : Emouvante commémortion du 150ème anniversaire de la bataille de Camerone.

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C'est par une belle journée ensoleillée que fut dignement célébré le 150è anniversaire du souvenir de la bataille de «  Camerone » au Mexique où le Capitaine Jean Danjou, natif de Chalabre, et ses hommes trouvèrent la mort face aux troupes mexicaines.


Beaucoup de personnalités civiles dont le maire de Chalabre, Christian Guilhamat, le conseiller générale du canton du chalabrais, J.J. Aulombard, M. André Taurines, représentant le maire de Castelnaudary, Patrick Maugard, retenu par ailleurs, le sous-préfet de Limoux, Sébastien Lanoye, et les autorités militaires du 4e RE de Castelnaudary, officiers et sous-officiers...les associations des Anciens Combattants, pompiers, gendarmerie et les habitants venus honorer la mémoire d'un petit de Chalabre, le Capitaine Danjou mort pour la France. Maître de cérémonie de cette journée, lieutenant-colonel Claude Canalès.

A 9 h, une épreuve sportive de 7,5 km permit à plus de 500 légionnaires du 4e RE de Castelnaudary d'y participer. Un article leur sera consacré. A11h30, une messe fut célébrée en l'église Saint-Pierre par l'abbé Raymond Cazaban. A 15 h, prise d'armes devant la mairie, cours Sully sous la présidence du Chef de Corps du 4e RE. Mise en place des troupes en chantant.

Puis ce fut les discours du colonel Yann Talbourdel, chef de corps du 4e Régiment Étranger, du lieutenant-colonel, Jean-Paul Bustos, président de l'AALE. 
La main artificielle du Capitaine Danjou, précieuse relique conservée au musée de la Légion Etrangère, à Aubagne, fut apportée et présentée à la nombreuse assistance par l'Adjudant-chef (er) Madureira, qui fit le récit du combat de Camerone, entouré par le chef de corps, le Colonel Talbourdel et le porteur de la relique, le Major(er) Garos, président sous-officier du 4e RE en 1982. 

Les participants se dirigèrent ensuite, musique municipale en tête, devant la maison natale du Capitaine Danjou où après les discours, de nombreuses gerbes furent déposées.
Enfin, le cortège se dirigea vers le Monument aux Morts pour de nouveaux discours et dépôts de gerbes. On notait la présence de nombreux anciens légionnaires de diverses régions qui chantèrent le célèbre chant «  Tiens voilà du boudin... ».Un vin d'honneur sous la halle clôtura cette journée consacrée à cette commémoration de la Bataille de Camerone.









Devant la maison natale du Capitaine DANJOU





 

 


Au Mali, la Légion sur son terrain, face au jihadistes

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ADRAR DES IFOGHAS (Mali) – Adrar des Ifoghas, dans le nord du Mali. 50 degrés, sans ombre,

dans un décor lunaire de sable et de pierre noire. Les légionnaires du 2e REP avancent à pied pour s’assurer du contrôle des hauteurs et sécuriser la piste en contrebas.

Dès le début de l’opération française, ils ont été engagés dans cette zone inhospitalière pour déloger les combattants islamistes qui s’y étaient retranchés. Ils ont progressé des journées entières sous la chaleur étouffante, la mitrailleuse 12.7 mm sur le dos, et fait le coup de feu contre les jihadistes.
 
Au Mali, la Légion étrangère a retrouvé son terrain préféré. Le désert, la rocaille, le sable. Comme elle affrontait autrefois les djebels algériens ou les hauts plateaux de Djibouti. Avec les hommes de l’infanterie de marine et des Forces spéciales, les légionnaires ont ratissé la zone pendant plusieurs semaines, détruit les caches de vivres et d’armes des jihadistes.

Ils y ont affronté des combattants déterminés, qui s’accrochent au terrain et préfèrent mourir que se rendre. Avec le sentiment d’appartenir à une troupe à part, avec une spécificité forte qui les distingue des autres forces armées. « J’ai 13 ans de Légion, 13 ans au 2e REP. Et c’est pas la même chose », confie un lieutenant d’origine belge.

Le 2e Régiment étranger de parachutistes basé à Calvi (Corse), c’est la crème de la Légion. Le 19 février, un para du 2e REP, l’adjudant Harold Vormezeele, a été tué lors d’une mission de reconnaissance dans les Ifoghas.

33 ans, engagés à 19, et 14 ans au service de la France.

Ici, le sable, la poussière, pénètrent partout, et il faut charrier ses cinq à huit litres d’eau pour s’hydrater dans la journée. Les légionnaires fonctionnent mieux à l’économie que d’autres. Ils savent qu’il faut s’économiser. On boit peu, on parle peu, on avance.

Les officiers sont Français, les légionnaires de dizaines de nationalités différentes. Des Européens, des Asiatiques, quelques Africains. Les Slaves ou les Sud-Américains s’interpellent dans leur langue maternelle.
L’un d’entre eux concède qu’il est Brésilien, qu’il a grandi dans une favela. Pas un mot en revanche sur les raisons qui l’ont conduit à s’engager. Et on ne demande pas à quelqu’un pourquoi il est entré dans la Légion étrangère. Plus disert, un Italien, tatoué jusqu’au cou, raconte qu’il est passé de l’armée italienne à la Légion.

La plupart ont servi en Afghanistan et sur tous les théâtres où la France a engagé récemment des troupes. Ils sont aguerris, capables de sécher des heures au soleil. Beaucoup pourtant ont connu au Mali ce pour quoi ils se sont parfois entraînés pendant des années : leur premier saut tactique en opération.
Sauter en parachute pour aller combattre. Et ils l’ont fait face à des ennemis qui se battent jusqu’au bout, des jihadistes contre lesquels l’armée tchadienne engagée comme eux dans les Ifoghas a perdu fin février plus de 25 hommes.

AFP


Cérémonie à la Légion étrangère d'Aubagne le 30 avril

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La Légion étrangère, qui s'apprête à fêter le 30 avril le 150e anniversaire du combat de Camerone, sa bataille fondatrice, rassemble des volontaires de près de 150 pays, présents sur tous les fronts, "partout où la France se bat". Et à l'heure d'internet, le mythe Légion a de beaux jours devant lui.

Douze sont morts en Afghanistan et le dernier est tombé en février au Mali. Depuis la création de la troupe, en 1831, 36.000 légionnaires ont été tués au combat. Des étrangers au service de la France, recrutés parmi les milliers de jeunes qui se présentent chaque année dans sa douzaine de centres d'information.

Première étape d'un parcours exigeant, qui fera d'eux des combattants capables de résister aux conditions les plus dures, dans le désert comme en forêt tropicale.

"C'est une troupe d'étrangers commandée par des Français. Ils viennent pour une raison, ils restent pour une autre. Nous sommes un outil d'intégration qui a fait ses preuves, mais ça passe par le renoncement à ce qu'ils étaient avant", résume le général Christophe de Saint Chamas, qui commande la Légion étrangère.

Ils viennent même de plus en plus loin. Dans les années 1950, la Légion regroupait une quarantaine de nationalités, principalement des Européens. Elle en compte à ce jour 146, pour un effectif d'environ 7.000 hommes. Et son site internet en 18 langues a fortement contribué à mondialiser le recrutement.

Moins de "têtes brûlées"

85% des légionnaires sont étrangers. Les Slaves sont désormais les plus nombreux (23%). Devant les légionnaires originaires d'Europe centrale et des Balkans (17%), ceux du monde occidental (14%), les Asiatiques (10%), ceux d'Afrique noire et du monde arabe (15%), et enfin d'Amérique latine (6%).

A Aubagne, la "maison-mère" depuis que la Légion a quitté Sidi Bel Abbès en Algérie en 1962, les candidats légionnaires font leurs premiers pas avant d'entamer leur formation à Castelnaudary. Outre la sélection physique et psychologique propre à tout militaire de l'armée de Terre, leur premier défi sera d'apprendre le français. L'objectif est que le nouveau légionnaire maîtrise 400 mots de français après 17 semaines d'instruction. L'entraînement physique, les notions de base du combat et d'instruction civique complètent cette première initiation.

Après cinq ans d'engagement, ceux qui le souhaitent pourront demander à devenir Français, mais nombreux sont ceux qui gardent leur nationalité d'origine. D'autres, environ 30%, n'iront pas au bout de leur contrat. La nouveauté, c'est que les légionnaires d'aujourd'hui peuvent retourner dans leur pays, ce qui était impossible par exemple pour les Slaves avant la chute du Mur de Berlin.

Il y a le folklore: beaux légionnaires et sable chaud. Et il y a la face sombre de la Légion, longtemps considérée comme un repère de mauvais garçons et de délinquants. Avec 8.000 candidats pour un millier de légionnaires recrutés chaque année, la Légion dispose d'un vivier important.

"Quand on a un doute sur quelqu'un, on ne le prend pas. Pourquoi aller chercher quelqu'un à problèmes quand on a les moyens de choisir ?", souligne un officier supérieur : "Quand on voit ce qui se passe au Mali, on n'a pas à rougir de l'instruction que l'on donne à nos légionnaires. Ce qui prouve que l'outil fonctionne".

Le recrutement suit en fait les zones de crise et l'évolution des sociétés: moins de "têtes brûlées" et plus de jeunes gens plus versatiles, qui peuvent revenir sur leur engagement.

L'anniversaire de Camerone, le combat fondateur de la Légion, le 30 avril 1863 au Mexique, est chaque année l'occasion pour les légionnaires de renouveler leur serment de fidélité à la France.

Le général de Saint Chamas rappelle cette réflexion d'un légionnaire en fin de contrat qu'il recevait récemment dans son bureau: "Si la Légion n'était pas là, il y a longtemps que je ne serais plus là".

Chaque 30 avril, un légionnaire - cette année le général Michel Guignon - porte durant les cérémonies de Camerone la main articulée du capitaine Danjou, qui fit jurer à ses hommes de se battre jusqu'à la dernière cartouche, avant d'être tué dès les premières heures du combat.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, devrait assister à la cérémonie. Le nouveau musée de la Légion, entièrement rénové, sera inauguré à cette occasion.

AFP


Musique de la Légion étrangère - Héros -

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La main articulée du Capitaine Danjou en Kercorb (2)

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18.04.2013

La précieuse relique de la Légion étrangère a été présentée à la population à l'occasion de la célébration de Camerone. Un privilège rare.

Le Lieutenant-colonel Claude Canalès, le Major Robert Garros et le Major Richard

Charpentier, accompagnent la main articulée du Capitaine Danjou.

Le 150e anniversaire du combat de Camerone était célébré samedi 13 avril, dans le village natal du capitaine Danjou, tombé le 30 avril 1863 à la tête de la 3e Compagnie, dans l'hacienda Santa Isabel de Camaròn de Tejeda (Mexique). Cette journée anniversaire destinée à célébrer la mystique de Camerone, fondée sur le respect de la parole donnée, a d'abord permis à plus de 500 légionnaires appartenant à six compagnies du 4e RE de Castelnaudary, de s'aligner au départ du cross traditionnel du régiment (un article et un album-photos seront bientôt mis en ligne).
L'éloge de l'abbé Cazaban     Après en avoir terminé avec les 7,4 km d'un rude parcours nature et urbain, les bérets verts ôtaient leurs rangers, tandis que la cérémonie se déplaçait vers l'église Saint-Pierre, où l'abbé Raymond Cazaban et l'aumônier du 4e RE, accueillaient les porte-drapeaux des associations d'anciens combattants. La célébration de l'office permettra à l'abbé Cazaban de rendre un hommage appuyé aux légionnaires, et de saluer les "aventuriers du mystère de la vie, celui du don de soi, de sa peau, de son sang".
A 15 h, une prise d'armes sur le Cours Docteur Joseph Raynaud, prolongeait cette journée commémorative, dont le point d'orgue allait être la présentation de la main articulée du capitaine Jean Danjou, en présence de Sébastien Lannoye, sous-préfet de Limoux, Yann Talbourdel, colonel commandant du 4e Régiment Etranger de Castelnaudary, Jean-Paul Bustos, lieutenant-colonel président de l'AALE 11, Jean-Jacques Aulombard conseiller général, et Christian Guilhamat maire de Chalabre.
Symbole du courage et du don de soi     Un événement que le protocole avait soigneusement occulté, et qui allait apparaître comme un cadeau offert aux Chalabrois et à leurs invités, 150 ans après la bataille. Dans un silence saisissant, comme si un sang chaud courait à nouveau dans cette main de bois, le lieutenant-colonel Claude Canalès, et le Major Robert Garros, accompagnés du Major Richard Charpentier, ont eu l'insigne honneur d'accompagner la relique, conservée au musée de la Légion étrangère à Aubagne.
Aux accents impeccables des musiciens de l'harmonie de Mirepoix, un hommage était ensuite rendu devant la maison natale du Capitaine Danjou, avant que la compagnie de légionnaires n'entonne le célèbre "Boudin". Le cortège, précédé par les drapeaux venus de tout le sud-ouest, et par les membres de l'Amicale des Anciens de la Légion étrangère (AALE 11), a alors pris la direction du monument aux Morts, pour le traditionnel dépôt de gerbes, et l'hommage aux victimes de tous les conflits. Le point final de cette incursion dans le passé était enregistré sous la halle, par le biais d'une présentation de matériel militaire, et d'une exposition de maquettes. Avant un vin d'honneur, et un toast porté au Bicentenaire de la Bataille, qui sera célébré en 2063.
Un album-photos Camerone 2013 a été mis en ligne.

Un clin d'oeil de l'AALE de l'AUDE

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Une magnifique composition de notre camarade Antoine SACRISTAN.


Une nouvelle association Vert et Rouge

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Association : MEMORIAL 2e ETRANGER.

Identification R.N.A. : W302010304
No d'annonce : 521
Paru le : 06/04/2013
No de parution : 20130014
Département (Région) : Gard (Languedoc-Roussillon)

Lieu parution : Déclaration à la préfecture du Gard. 
Type d'annonce : ASSOCIATION/CREATION


Déclaration à la préfecture du Gard. MEMORIAL 2e ETRANGER. Objet : récolter des fonds pour la construction d’un mémorial aux morts du 2ème Régiment Étranger d’Infanterie ; entretenir le culte aux légionnaires du régiment morts pour la France ; participer au rayonnement de la Légion Etrangère à travers la connaissance de son histoire ; proposer aux familles des légionnaires morts et à leurs camarades, aux chercheurs et aux jeunes générations de légionnaire un monument mémorial unique. Siège social : caserne Colonel de Chabrières, 57, rue Vincent Faïta, BP 99099, 30972 Nîmes cedex 9. Date de la déclaration : 13 mars 2013.

La (contre) guerre numérisée.

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Comment la Légion s’est mise en route pour Kolwezi

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Posté le: 14 avril 2013

Quels événements ont mené au légendaire saut des légionnaires du 2e régiment étranger parachutiste sur Kolwezi en mai 1978 ? Retour sur un moment historique.

Les hommes du 2e REP en route pour Kolwezi. ©DR

Le colonel Erulin prend connaissance de la mission : « Parachuté le 19 mai sur Kolwezi, le 2e REP reprendra dès que possible le contrôle de l’agglomération, il y rétablira et y maintiendra la sécurité en vue de protéger les Européens. Des troupes zaïroises sont prêtes à intervenir depuis Lubumbashi et le bataillon para 311 tient le pont de Lualaba. » L’idée de manœuvre du colonel Gras, qui a monté l’OAP, est la suivante :

1) Largage d’une première vague à Kolwezi sur l’ancien aéroclub, aux lisières nord de la ville, comprenant le PC, deux compagnies de combat et les appuis. Ces unités s’emparent des objectifs tenus par les rebelles : la poste, le lycée Jean-XXIII, l’hôtel Impala, la gendarmerie et l’hôpital de la Gécamines.

2) Une deuxième vague, comprenant le reste des moyens du régiment, sera larguée dès que possible, pour renforcer le dispositif initial.

3) Après avoir nettoyé la ville, effectuer la jonction avec des paras zaïrois, qui doivent, en principe, tenir l’aérodrome de la plaine, au sud de la ville.

Le 16 mai, la situation empire, les Européens et les Zaïrois suspects sont arrêtés en masse. Redoutant des exécutions massives, l’ambassadeur envoie un message en ce sens à Paris. L’armée zaïroise largue le 311e bataillon parachutiste sur Kolwezi. Les jeunes soldats inexpérimentés sont massacrés ou mis en fuite dès leur arrivée au sol. Deux autres compagnies arrivées par la route parviennent à reprendre l’aéroport et à le tenir, au prix de lourdes pertes. À l’exception de la liaison radio de la Gécamines, la ville est isolée et soumise à la terreur.

Persuadés que les paras zaïrois sont encadrés par des mercenaires, les Katangais commencent à tuer les blancs et les noirs qui leur sont fidèles. Déjà des exécutions sommaires ont eu lieu et les Européens emprisonnés s’attendent à être massacrés par la soldatesque livrée à elle-même et que plus personne ne semble commander. Des officiers cubains et même un conseiller est-allemand avoueront avoir été débordés par l’ampleur du désordre et de l’indiscipline des Tigres.

L’inquiétude règne dans les chancelleries alliées : les Américains ont mis la 82e Airborne en alerte, les Anglais les ont imités avec un bataillon aérotransportable, les Belges avec les para-commandos, et enfin Mobutu demande à la France d’intervenir. C’est dans ce contexte que le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, prend la décision d’une intervention militaire au Zaïre. Une réunion entre les autorités militaires belges, françaises, britanniques et américaines a lieu à Stuttgart, en Allemagne, afin de coordonner une opération commune. La réunion échoue, les ordres de Paris étant d’attaquer en force immédiatement malgré les mises en garde des autorités belges.

Bruxelles cherche une solution moins directe en invoquant des renseignements faisant état d’un probable massacre si l’opération n’est pas menée avec des moyens considérables. Pour empêcher cela, il faut des paras répartis en même temps sur le plus grand nombre de points possible, selon l’opinion de l’état-major belge. Et d’évoquer le succès de l’opération belge sur Stanleyville, en 1964, lorsque l’intervention militaire belge avait combiné un parachutage avec une opération terrestre des mercenaires destinée à empêcher des rebelles de Mulele d’emmener des otages en brousse.

Cependant, les mouvements d’aéronefs auxquels donnent lieu, en France et en Belgique, les préparatifs de l’intervention font craindre une perte de l’effet de surprise, essentiel à l’opération. De plus, la rébellion a été informée de l’opération par l’annonce qui en a été faite à la radio et à la télévision par le Premier ministre belge, qui se justifie en disant que la radio sud-africaine en a parlé la première.

Comme toujours, des informations qui devraient rester secrètes circulent de plus en plus. Plus tard, il apparaîtra que des syndicalistes français, toujours aussi malfaisants et prêts à soutenir n’importe quelle rébellion marxiste, alors qu’il s’agit d’une affaire tribale favorisée par les Cubains représentant l’impérialisme soviétique, ont communiqué les plans de vol des rotations d’avions entre la France et le Zaïre. C’est ce que découvrent les services français qui surveillent les liaisons radio des rebelles. Et Radio France Internationale renchérit en annonçant le départ des Hercules C-130 belges avec 1 100 parachutistes.


Nom d’emprunt, Julien Soral, matricule 158460 …

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Posté le: 13 avril 2013

La transformation d’un jeune Français en légionnaire, en quelques étapes très simples. L’adjudant-chef Saulnier nous raconte comment, en 1977, il s’est engagé dans cette arme prestigieuse de l’armée de terre.

Etant Français d’origine, l’adjudant-chef Jean-Claude tourneur a du changer de nom en rejoignant la Légion. ©DR

Arrivés à Paris un car nous a emmenés au fort de Nogent, où le processus de recrutement a commencé. D’abord des formalités, puis des entretiens et des questions. Des tas de questions, du genre : Prenez-vous de la drogue ? Êtes-vous homosexuel ? Avez-vous fait votre service militaire ? Où ? Avez-vous des ennuis avec votre famille ? Avec la police ? C’est au fort de Nogent qu’on m’a donné mon nom d’emprunt : Julien Soral, matricule 158460. C’est aussi la date de mon engagement à la Légion étrangère, le 18 octobre 1977. Je suis resté deux ou trois jours au fort, puis, avec d’autres candidats, nous sommes partis en détachement pour Aubagne par le train. Cette fois, pour voyager, nous avons abandonné nos défroques pour une espèce de survêtement bleu guère plus seyant. À la rigueur on pouvait passer pour une équipe sportive, mais pas très riche !

À Marseille, nous avons changé de train en catastrophe pour attraper le tortillard qui dessert la gare d’Aubagne où un car de la Légion nous attendait. Arrivés au quartier Viénot, nous avons été conduits devant des baraquements préfabriqués qui paraissaient être notre futur hébergement. C’est, nous a-t-on dit, le centre de sélection et d’incorporation. Franchement, ça avait l’air sinistre. Mais nous n’étions guère plus fringants. Un gradé a fait l’appel avec nos nouveaux noms, ce qui a posé des problèmes à plusieurs candidats. Moi-même, j’ai eu une imperceptible hésitation avant de répondre présent.

Avec d’autres, arrivés de Strasbourg et de Marseille, nous avons formé une section à qui on a remis un passant vert. À 23 ans, j’étais un des plus vieux de la bande ! Un autre groupe portait un passant rouge. C’étaient ceux qui avaient été incorporés et qui attendaient de partir à l’instruction à Castelnaudary. Nous les regardions d’un air envieux, presque comme des anciens. Mais il n’y avait pas d’échange entre les groupes. Les trois premiers jours furent consacrés aux formalités de sélection. Tout d’abord une visite médicale approfondie, puis différents questionnaires du type de celui que j’avais subi à Paris, mais plus détaillés. Je croyais même avoir affaire à un psychiatre. Je me souviens d’une anecdote amusante. À un moment, il m’a demandé si je buvais. Je lui ai répondu : « Oui, normalement. » « C’est-à-dire ? » « Bah, deux ou trois bières. » Il m’a regardé et m’a dit : « Caisses ? » J’ai répondu, éberlué : « Mais non, canettes ! » Apparemment ça ne l’aurait pas étonné si je lui avais dit que je consommais trois caisses de bière par jour. On a laissé nos vêtements civils et nos papiers, mais j’ai pu conserver mes photos, surtout celles de ma mère et de ma grand-mère. À partir de ce moment, je n’ai plus jamais revu ces papiers ni ces vêtements.

J’avoue ne plus très bien me souvenir car tout s’enchaînait très vite ; pas de temps morts, comme si on voulait nous empêcher de réfléchir. Déjà nous ressentions l’emprise des gradés et le poids de la discipline. Pas question de faire n’importe quoi ou de se promener où on voulait. Tous les déplacements se faisaient en groupe, encadrés. Le deuxième jour a commencé par un long footing d’une heure. Nous étions environ une trentaine en deux groupes dirigés par un sergent et un caporal. Nous sommes partis doucement, puis l’allure s’est accélérée avant de ralentir pour un regroupement, puis une nouvelle accélération. À la fin, nous nous sommes arrêtés derrière le musée et le sergent a procédé à une première sélection.

J’aimais bien courir et je me suis bien tiré de ce premier test. J’étais aussi content de sortir de l’atmosphère étouffante du centre et des bureaux. Ceci allait d’ailleurs se poursuivre les jours suivants lors des séances de sport. Certains avaient des difficultés et je pensais qu’ils ne feraient pas long feu. De retour au baraquement, la douche ! Alors là, un grand moment. On mouille, on savonne, on rince et on essuie à toute vitesse ! Je n’avais jamais pris une douche aussi rapidement. Mais ils ne plaisantaient pas avec l’hygiène. Ceux qui étaient négligés s’en sont vite rendu compte.

Ensuite, nous sommes passés au BSLE. On nous a expliqué que c’était un peu la police de la Légion et qu’il ne fallait pas mentir, parce qu’ils avaient les moyens de savoir la vérité. Les interrogateurs étaient de diverses nationalités et parlaient aussi bien le français que l’allemand, l’anglais, l’italien, l’espagnol ou le portugais que le serbo-croate ou le hongrois. Là, les questions pleuvaient, parfois les mêmes à plusieurs reprises, puis l’interrogateur passait à un autre sujet avant de poser une question anodine et de revenir sur un sujet que je croyais réglé. Je me demandais où il voulait en venir ; en fait, c’était un véritable interrogatoire.

Dans l’après-midi, j’ai passé les tests psychotechniques permettant de déterminer mes capacités et mon orientation future. Le troisième jour, après le sport, nous sommes repassés devant le médecin, puis devant un petit commandant qui m’a posé encore tout un tas de questions. Enfin, dans la soirée, nous avons été rassemblés pour les résultats. Moment d’angoisse. Vais-je être pris ou recalé ? Finalement, seule une quinzaine d’entre nous a été retenue. J’en faisais heureusement partie.

Extrait de Une vie de légionnaire
De l’adjudant-chef Jean-Claude Saulnier, en collaboration avec Pierre Dufour
Editions Nimrod
Mars 2013
400 pages
21 €


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