AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

2016




Le 3ème REI expérimente Auxylium

Envoyer

Ainsi va le monde !

mercredi 16 mars 2016

Cette technologie développée par l'armée française, rassemble sur une interface unique (smartphone ou tablette), une radio tactique de type PR4G, un GPS, un système de Blue Force Tracking, "indiquant", explique-t-on au service technique de l'armée de terre, "sur une même carte, les positions de tous les éléments amis". Auxylium se connecte indifféremment sur le réseau 3G/4G civil ou sur un réseau militaire (antennes fixes ou mobiles, c'est-à-dire, véhicules, ballons, dos d'homme). En Guyane, le projet a donc été expérimenté pendant dix jours en forêt équatoriale, en particulier avec les légionnaires du 3ème Régiment étranger d'infanterie.
Un millier de terminaux devrait être déployé, prochainement, au profit des militaires de l'opération Sentinelle.


« Le soldat et la mort » : au cœur des réalités combattantes

Envoyer

The Conversation

18 mars 2016

Antonio Lopez, l'un des soldat dont on suit le parcours. Philippe Bodet

Ils sont cinq. Cinq soldats, aux parcours différents, mais qui partagent tous une expérience : celle de la confrontation avec la mort dans l’exercice de leur mission. Avec leur mort, toujours possible, et avec celle des autres, de leurs camarades de combat, des civils pris dans le chaos de la guerre, mais aussi de leurs ennemis, qu’ils ont tués. C’est parce que cette confrontation avec la mort est au cœur de l’engagement sous les drapeaux que le réalisateur Philippe Bodet a voulu se pencher sur la question et faire parler ces cinq hommes.

Cinq parcours en compagnie de la mort

Antonio Lopez est un ancien légionnaire d’origine espagnole, devenu français. Pendant vingt-sept ans, il a accompli sa mission sous les drapeaux d’un pays qui n’était pas encore le sien. Des morts, il en croisé ; il en a causé. La pudeur avec laquelle il l’évoque laisse deviner qu’il n’a pas traversé l’épreuve sans y réfléchir. Brice Erbland, lui, est toujours militaire ; il a longtemps piloté un hélicoptère Tigre. Avec son arme puissante, il a tué pour la première fois en Afghanistan ; il en est revenu fortement marqué mais n’a rien regretté : il a accompli sa mission, loyalement et avec droiture.

Michel Goya est désormais connu et reconnu comme un expert, qui publie et qui s’exprime dans les médias. Aujourd’hui revenu à la vie civile, indemne de ses guerres, il se livre là sous un jour peu habituel, ne dissimulant pas le fait que le retour à Sarajevo, sous l’œil de la caméra de Philippe Bodet, est une expérience délicate. En Afghanistan, Yoann a été physiquement blessé mais aussi, et peut-être surtout, psychologiquement. Toujours militaire, il est inapte au combat en raison de ce traumatisme mais ne se considère pas plus comme un survivant que ses camarades valides. S’il doit se résoudre à quitter l’armée, ce sera un crève-cœur.

Et puis vient le dernier grand témoin, Hélie Denoix de Saint-Marc, grâce aux quelques minutes d’un entretien inédit réalisé avant sa mort. Il aurait eu mille raisons de se plaindre de ce destin combattant débuté dans la résistance, sous l’Occupation, puis avec l’expérience de la déportation, et achevé dans les prisons françaises suite à sa participation au putsch d’Alger. Il ne l’a jamais fait.

Le choix assumé du métier des armes

Ces hommes ont choisi une vie, ils l’assument et ne rendent personne responsable des épreuves traversées. Et c’est en cela que ce film est intéressant, au-delà même de ces cinq destins qui à eux seuls méritent le détour : sans rien dissimuler des questions profondes que pose la confrontation avec la mort, ni de la trace psychologique, quand elle n’est pas physique, que laisse ce passage par la guerre, il raconte l’histoire de l’engagement d’hommes qui ne regrettent pas la décision librement posée de choisir le métier des armes. Ils évoquent ce goût pour le combat, qui n’est pas l’expression d’une sauvagerie et d’une violence incontrôlée. Ils parlent de la morale et des règles qui encadrent leur métier, et sans lesquelles ils ne pourraient plus se tenir debout. Ils ne sont ni des victimes, ni des bourreaux. Ils sont juste des soldats.

Avec ce documentaire, dans une grande sobriété de récit, Philippe Bodet remet la figure combattante du militaire français au cœur du récit en permettant que s’exprime une parole trop rarement entendue dans les médias grand public. Ce n’est ni un documentaire à sensations fortes sur les commandos ni un reportage à scoops plus ou moins solides sur la manière dont des militaires français sont devenus des violeurs ou des criminels. C’est pourtant un film important parce qu’il pose une pierre de plus dans la manière dont le récit médiatique sur les militaires français parvient, peu à peu, à se renouveler.

Faire entendre d’autres voix

Michel Goya évoque au fil de son propos ce sujet des représentations collectives, le passé traumatique de la guerre d’Algérie dans notre mémoire nationale et les « hypocrisies », parfois même de l’institution militaire, qui ont conduit à afficher toutes les fonctions du soldat, de la logistique à l’humanitaire, au détriment des réalités combattantes. Parce qu’il vient d’une famille de militaires, parce qu’il a songé lui-même à le devenir et parce que, comme journaliste, il a beaucoup filmé ces soldats, Philippe Bodet contribue à combler des vides avec subtilité, et avec l’aide des organismes du ministère de la Défense (de l’ECPAD – Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense – et de la CABAT – Cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre – en particulier) qui n’ont rien contrôlé du contenu.

Le sujet n’est évidemment pas épuisé, et il n’est pas question non plus qu’émerge un récit uniformément épique sur la vie des militaires français. Bien entendu, les médias continueront, et c’est heureux, de parler de ceux qui estiment avoir été oubliés, malmenés ou illégitimement engagés et meurtris dans des opérations dont les politiques portent la responsabilité. Bien entendu également, et c’est une nécessité, ceux qui dérivent, transgressent et oublient toute morale devront toujours être dénoncés. Mais il est bon que d’autres voix se fassent entendre et contribuent à donner de la figure du militaire un portrait plus complet et plus nuancé, dans un contexte où, chaque jour, la guerre devient un sujet un peu plus central du discours politique.

Diffusions du documentaire « Le soldat et la mort » : 19 mars à 22h10, dimanche 20 mars à 09h10, samedi 26 mars à 23h25 et dimanche 27 mars à 10h20.


Bin quand même...

Envoyer

Gilbert Collard : Piquemal dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas

Envoyer

Sputnik France

09.03.2016 Victoria Issaïeva

Exprimer votre mécontentement sur l’action ou l’inaction du gouvernement peut vous coûter assez cher. Le général Christian Piquemal est presque persona non grata aujourd’hui en France après avoir tenu un discours patriotique lors du rassemblement à Calais le 6 février. Maintenant il risque d’être mis à la retraite.

C'est au moins ce que demande le ministre de la défense Jean Yves le Drian, en personne. Un mois après l'arrestation de l'ancien commandant de la Légion étrangère Piquemal, l'armée de Terre est saisie pour qu'un conseil de discipline exceptionnel exclue le gradé de la deuxième section (statut des officiers généraux qui ne sont plus en activité, mais toujours à la disposition de l'armée) et le mette à la retraite. Pour le député Gilbert Collard, le général quatre étoiles n'a pas mérité une telle attitude:

« C'est tout à fait injuste, c'est une manière de punir la liberté d'expression, et c'est quelque part tout à fait totalitaire et autoritaire. On met à la retraite un général décoré qui a servi la France parce qu'il est allé manifester contre la situation insupportable pour les habitants de Calais que les migrants qu'on a laissé entrer, qu'on n'a pas géré, qu'on n'a pas contrôlé, qu'on n'a pas endigué font subir à ces habitants de Calais. La France aujourd'hui vit une véritable répression de l'opinion quand elle n'est pas de gauche, quand elle n'est pas dans le conformisme. Le général Piquemal exprimait l'opinion du général Piquemal, il n'était pas en uniforme. Je crois que c'est une sanction qui est injuste et qui veut faire peur aux militaires ».

Le 6 février quelque 150 personnes étaient réunies dans le centre-ville de Calais malgré l'interdiction préfectorale. Ils étaient venus pour protester contre la politique incompréhensible et incohérente du gouvernement qui déprime les habitants de Calais et ne contribue pas à l'amélioration de la situation des migrants. C'était un rassemblement hétéroclite comprenant des Calaisiens mais aussi les représentants du mouvement européen Pegida connu pour ses slogans anti-islam et dénonçant l'islamisation de l'Europe. La dispersion des participants par les forces de l'ordre a débouché sur une vingtaine d'interpellations. Christian Piquemal en tant qu'un des organisateurs a été également arrêté mais ce n'est pas cela qu'il regrette. On a beaucoup dit dans les médias sur l'appartenance politique du général: on le présente comme un frontiste, quelqu'un de l'extrême droite, ultranationaliste ou même comme le membre de Pegida. Mais lui il se veut patriote et ne regrette qu'une chose — de «combattre » aux côtés de Pegida. C'est ce que M. Piquemal a affirmé dans une interview à Europe 1.

« On n'a pas manifesté, on est resté sur place. La manifestation a consisté à faire un déplacement sur trois kilomètres. Or, on est resté sur place. Ça a fait du bien pour beaucoup de gens de venir sur place, y compris les Calaisiens… parce qu'ils se rendaient compte que c'était vraiment utile. Par contre, je regrette effectivement la présence de ce groupuscule Pegida qui est un parti de l'extrême droite, pronazi avec lequel moi je n'ai rien en commun. Moi je suis un citoyen français et fier de l'être ».

Christian Piquemal doit être jugé le 12 mai prochain. En raison de l'état de santé de l'ex-patron de la Légion étrangère le procès a été reporté. Entre temps les pétitions en soutien du général Piquemal se multiplient sur le net. Il y en a une intitulée « Libérez le général Piquemal! » qui a été déjà signée par plus de 15000 personnes. Lancée le 6 février, elle sera close en mai.

Les généraux français, eux aussi, expriment d'une manière ou d'une autre leur solidarité avec Christian Piquemal bien qu'il soit sorti dans la rue, à titre personnel. Le président de l'ASAF (Association de soutien à l'armée française) Henri Pinard-Legry souligne dans le communiqué de son association que les incidents qui s'étaient déroulés à Calais n'impliquaient ni les armées, ni la Légion étrangère, ni l'ASAF. Il a pourtant fait remarquer que « la démarche du Général Piquemal devrait cependant constituer pour l'ensemble de la classe politique un signal d'alerte sur l'état d'exaspération d'une partie de l'opinion publique ». Le député Gilbert Collard qui suit de près l'affaire explique cet élan de solidarité autour du général Piquemal.

« L'affaire est le symbole d'un pouvoir qui choisit ses victimes. D'un côté, on laisse un enseignant qui est pédophile continuer à enseigner sans le sanctionner, sans le mettre à la retraite d'office. Et de l'autre, on suspend un général parce qu'il a exprimé son opinion. Voilà les deux poids deux mesures… Les Français en ont marre et ils apprécient l'homme qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas et n'osent pas dire tout haut parce qu'ici on réprime. Et on vient de voter une loi qui donne tous les pouvoirs au procureur de la République qui est un agent de l'Etat. On a un procureur d'Etat. Et on se permet de donner des leçons ».

L'affaire semble avoir dépassé dès le début le cadre local pour devenir un procès national. Mais qu'en diront finalement les Français et seront-ils écoutés?

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.


Respectueuse du souvenir des 535 soldats Français morts après ce « cessez-le-feu »

Envoyer

La grande muette frappe fort

Envoyer

 

 

La grande muette retrouverait-elle une partie de sa voix ?

On peut le croire quand on lit la lettre adressée par trois généraux au président de la République. Nous connaissions déjà l’aventure de Christian Piquemal, interpellé le 6 février par les forces de l’ordre alors qu’il manifestait, presque par hasard en écoutant ses dires, aux côtés du mouvement PEGIDA France. Placé en garde à vue immédiatement (normal, il n’est pas « No Border »), il est dans l’attente de son procès le 12 mai. Devant le silence de ses frères d’armes adorateurs de Ponce Pilate, notamment les présidents de l’UNP (Union nationale parachutiste) et de l’Amicale légionnaire, on pensait que l’affaire s’arrêterait là.

C’était sans compter sur la réactivité de certains anciens chefs de l’armée française. C’est ce que nous révèle Le Figaro. Trois généraux ont adressé, ce vendredi, à l’Élysée, une lettre au président de la République sur sa « responsabilité » face à cette « zone de non-droit » qu’est devenue Calais. Comme le général Piquemal, ce sont des généraux de 2e section (2s). Il s’agit du général de corps d’armée Pierre Coursier, ancien gouverneur militaire de Lille, et des généraux Antoine Martinez et Jean du Verdier, tous deux aviateurs.

« Le président de la République française, en vertu de l’article V de la Constitution de 1958, est le garant de l’intégrité du territoire. » Ainsi commence la lettre.

« Sa responsabilité est donc engagée dès lors que des migrants illégaux entrent massivement en France, avec des points de fixation comme Calais et le Calaisis. »

Ne mâchant pas leurs mots, ils expliquent : « Cette partie du territoire est abandonnée de facto par les autorités de la République. » Puis déclarent : « Vous ne pouvez pas vous dérober à vos devoirs. » Et s’indignent de « la situation existentielle désastreuse qui est faite aux habitants de cette région, qui vivent dans la terreur des bandes mafieuses ». Ces hauts gradés estiment que le chef de l’État doit « négocier avec Londres et Bruxelles des modifications » aux traités du Touquet et de Schengen.

Ils n’oublient pas de dire un mot sur l’arrestation du général Piquemal, indiquant « qu’il s’est rendu pacifiquement sur place pour constater cette capitulation de l’État » et que « par une ironie blessante, il a été arrêté au nom de l’ordre public alors que les migrants illégaux demeurent libres de leurs faits et gestes pendant ce temps ». Ils demandent au Président de « prendre la mesure de l’indignation que ce paradoxe provoque dans le cœur de beaucoup de Français ».

Enfin, pour terminer (cerise sur le gâteau), ils donnent une leçon de logique et de savoir agir au locataire de l’Élysée : « Il convient, au lieu de s’acharner sur un soldat, fût-il général et patriote, de rétablir l’ordre public à Calais, ce qui suppose l’éradication de la “jungle” (une “jungle” peut-elle exister en République ?). Et le renvoi de tous les clandestins dans leurs pays d’origine. » Oui, vous avez bien lu !

D’après le quotidien, de nombreux autres gradés ont encouragé et approuvent cette apostrophe au chef de l’État, sans pour l’instant l’avoir signée. Nicolas Stoquer, secrétaire de l’association Conférence France Armée, à l’origine de cette lettre, souligne : « C’est l’urgence et la situation de crise qui les ont poussés à s’exprimer de manière décomplexée. »

J’espère et propose que d’autres généraux, officiers et sous-officiers se joignent à ce mouvement courageux de défense des Français.

Va-t-on entrevoir dans quelques mois la « colère des légions » ?

L’avenir nous le dira.


Tout ce qu'il ne faut pas dire

Envoyer

La Légion étrangère, un système unique

Envoyer

Accueil

Magazine N°712 Février 2016 - Expressions

Pour sortir des difficultés, pour gagner, il est indispensable d’être uni et solidaire, d’avoir l’esprit d’équipe. C’est l’un des points forts de la Légion étrangère, qui n’accueille pas toujours les premiers de la classe mais obtient le prix d’honneur. Elle a développé un système d’homme unique, qui donne et qui pardonne.

Des légionnaires

Lorsque le candidat a signé son contrat d’engagement, il devient légionnaire à part entière. Son passé est mis entre parenthèses et il peut repartir de zéro, à armes égales avec ses camarades.

La mission du militaire est de défendre son pays, ses intérêts et ses citoyens. Il le fait par sa présence, son intervention, l’usage de ses armes. Et si les circonstances l’imposent, jusqu’au sacrifice de sa vie.

Cette dernière particularité mérite d’être soulignée car elle légitime le respect des citoyens pour les soldats.

Être prêt en permanence

Les missions imposent de se tenir prêt en permanence, techniquement, physiquement et moralement. Comment fait-on pour être moralement prêt ?

Dans l’Armée de terre, le carburant qui permet de fédérer la troupe derrière son chef, au quotidien et en opérations, dans la durée comme dans les épreuves, s’appelle l’esprit de corps.

C’est une nécessité fondamentale pour les soldats de l’Armée de terre qui représentent, depuis de nombreuses années, 80 % des militaires engagés dans les opérations extérieures.

Défilé du 14 juillet avec les légionnaires

L’allure impeccable de nos soldats alignés sur les Champs-Élysées à l’occasion du défilé du 14-Juillet est une représentation de l’esprit de corps.

Essayons de définir cet esprit de corps. L’allure impeccable de nos soldats alignés sur les Champs-Élysées à l’occasion du défilé du 14-Juillet en est une représentation. Mais ce n’en est qu’un des fruits. En effet, l’esprit de corps est avant tout ce qui dynamise une troupe, lui permet d’obtenir de bons résultats et de chercher à les améliorer sans cesse.

Cet esprit se développe au rythme imposé par les chefs, chacun à leur niveau, dans la vie courante, à l’instruction, en opérations et dans le commandement.

Une entité mondialement reconnue

Je m’appuie sur un exemple, celui d’une entité très particulière, connue de tous les Français, reconnue dans le monde entier. Je veux parler de la Légion étrangère.

C’est à la fois un mythe et une réalité, une incroyable exception juridique française : la France autorise des étrangers volontaires à porter ses armes dès le temps de paix. Ces quelques mots résument à eux seuls ce qu’est la Légion.

Tout part d’un statut juridique particulier qui permet de faire face à l’extrême diversité des candidats. Près de 150 nationalités différentes se présentent à la Légion étrangère (Roumains, Polonais, Ukrainiens, Malgaches, Brésiliens, Russes, Hongrois, Chinois, Népalais, etc.).

Il ne peut y avoir de racisme. Qu’advienne une crise sur la scène internationale, les volontaires se présentent peu après.

Des hommes venus de tous les horizons

S’ajoute une diversité de langues, de cultures, d’ethnies, de religions, d’antécédents, d’éducation, de motivations et de fragilités. Pour autant, tous les candidats ont un point commun : leur démarche. Ils veulent sortir d’une ornière et redémarrer.

Leur point commun est d’être des volontaires. Et il faut être déterminé pour venir à vélo d’Oulan-Bator. Ces candidats sont prêts à tout donner pour la Légion étrangère. Ils sont également sélectionnés avec soin : seul un volontaire sur dix sera retenu. Le légionnaire est donc un homme déterminé.

Ces traits de caractère ne sont pas les seules particularités du modèle « Légion étrangère ». Quelques points clés déterminent l’excellence de la Légion.

Repartir à zéro

La troupe est placée sous les ordres d’officiers français. Je suis un officier français, j’ai servi à la Légion et dans d’autres unités de l’armée française.

EXEMPLARITÉ

Sans exemplarité de la part des chefs, rien ne peut se construire, surtout pas l’esprit de corps. Le général Patton avait une formule bien à lui et particulièrement claire : « Les hommes, c’est comme les spaghettis. Pour les faire avancer, il ne faut pas les pousser ; il faut les tirer. »

Nous appliquons et faisons appliquer les lois de la République. Pour le jeune engagé volontaire, l’officier est sa seule référence.

L’égalité des chances : lorsque le candidat a signé son contrat d’engagement, il devient légionnaire à part entière. Son passé est mis entre parenthèses et il peut repartir de zéro, à armes égales avec ses camarades. S’il veut couper avec son passé, il peut prendre temporairement un autre nom.

L’avancement se fait au mérite : tout le monde démarre au bas de l’échelle et gagne ses grades, au mérite. On ne parle pas d’ascenseur social, mais d’escalier social car il faut gravir toutes les marches et rien n’est automatique.

En se présentant à la Légion étrangère, le candidat a souvent connu une situation antérieure délicate. Il se présente pour des raisons personnelles et reste pour des raisons collectives, parce qu’il a trouvé une famille d’accueil. Plus il est accueilli, plus il se sent prêt à tout donner.

Honneur et fidélité

Une double relation s’installe : il reçoit et la Légion lui donne. C’est ainsi que se crée la confiance que le légionnaire est venu chercher. Le point de départ est donc la confiance. En termes militaires, on appelle également cela la fidélité.

Le musée des légionnaires

Deux jeunes légionnaires visitent le musée de la Légion (refait et inauguré en 2013). Le tableau représente le général Bernelle qui commanda la Légion étrangère. C’est lui qui décida de l’amalgame (mélange des nationalités au sein des unités).

Sur le drapeau français, deux mots sont inscrits en lettres d’or : Honneur et Patrie. Sur les emblèmes de la Légion étrangère, on peut lire : Honneur et Fidélité.

Une différence majeure qui rappelle à ces étrangers que la fidélité à la France, à défaut d’être légitime, est un devoir. Le statut du légionnaire rappelle expressément qu’il doit servir avec honneur et fidélité.

En rejoignant nos rangs, le légionnaire arrive avec sa culture d’origine et ne parle pas toujours français. Il est cependant une compétence universelle et que tous possèdent, quel que soit leur patrimoine culturel : ils savent tous juger. Pour les commander, il est donc indispensable d’être naturel et limpide.

Plus que partout ailleurs, un comportement exemplaire s’impose. On parle souvent de discours exemplaire, mais face à une population qui ne saisit pas toujours les mots, la cohérence entre discours et comportement est primordiale. Et savoir reconnaître ses erreurs aide à progresser. C’est vrai à la Légion étrangère, et je pense que c’est vrai ailleurs.

Des principes à respecter

Pour faire vivre ensemble ces étrangers, quelques principes s’imposent. Le français, tout d’abord. À la Légion étrangère, on apprend le français, on parle français, on découvre la France et la culture française.

SERVIR LA FRANCE

La fierté est le propre des hommes de la Légion, y compris après l’avoir quittée.
En 2013, en Pologne, le Président de la République s’est fait accoster lors d’une cérémonie par trois anciens légionnaires en béret vert.
Ils ont exprimé leur fierté d’avoir servi dans les rangs de la Légion étrangère, témoignant de la grandeur de la France. Le légionnaire n’oublie jamais que la France est un grand pays.

La vie à la Légion étrangère est un cours de français. Il existe une méthode particulière fondée sur la démonstration et la répétition. Et, au bout de quatre mois, les engagés volontaires parlent français.

Des valeurs partagées, ensuite. La devise est Legio Patria Nostra. Le légionnaire ne vient pas forcément pour la France, même s’il a entendu parler de la France. Il sert la Légion qui, elle, sert la France.

Le code d’honneur du légionnaire, enfin. La Légion étrangère se résume en sept articles qui logent sur un document au format d’une carte de crédit. C’est la première leçon de français. Et avant de recevoir leur képi, les engagés volontaires le récitent par cœur.

Tout cela se vit. Il y a un esprit commun, « l’esprit de Camerone1 », ainsi qu’une histoire commune. Tout récemment, alors qu’il n’y a plus d’argent, la Légion étrangère a reconstruit son musée à Aubagne. Deux millions d’euros ont été collectés pour construire ce bâtiment sur un terrain militaire.

Aujourd’hui, ce musée est « le Louvre du légionnaire ». C’est un superbe musée. Lorsqu’il s’engage, le légionnaire le visite. Et lorsqu’il quitte la Légion, il y revient et trouve les pages d’histoire qu’il a vécues.

La fidélité s’exprime également à l’égard des anciens.

CODE D’HONNEUR DU LÉGIONNAIRE

Légionnaire, tu es un volontaire servant la France avec honneur et fidélité. Chaque légionnaire est ton frère d’armes quelle que soit sa nationalité, sa race ou sa religion. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d’une même famille.
Respectueux des traditions, attaché à tes chefs, la discipline et la camaraderie sont ta force, le courage et la loyauté tes vertus. Fier de ton état de légionnaire, tu le montres dans ta tenue toujours élégante, ton comportement toujours digne, mais modeste, ton casernement toujours net.
Soldat d’élite, tu t’entraînes avec rigueur, tu entretiens ton arme comme ton bien le plus précieux, tu as le souci constant de ta forme physique. La mission est sacrée, tu l’exécutes jusqu’au bout et, s’il le faut, en opérations, au péril de ta vie.
Au combat tu agis sans passion et sans haine, tu respectes les ennemis vaincus, tu n’abandonnes jamais ni tes morts, ni tes blessés, ni tes armes.

Un chômeur "mendie du travail" au bord de la route

Envoyer

CANAL TOGO

Mars 03, 2016 in International

Un chômeur

Pour tenter de s'en sortir, le quinquagénaire affiche son message, suivi de son numéro de portable, en bord de route à la sortie de Nancy, révèle l'Est républicain.

Gilles Latraye débute très jeune sa vie professionnelle, enchaînant les petits boulots, avant de s'engager durant cinq ans dans la Légion étrangère.

"Je veux travailler. 06.59.07.83.51".

Depuis lundi, tous les matins, il se poste sur le bord de la route, à la sortie de Nancy, direction les Vosges. En 2013, son employeur le licencie pour "inaptitude au travail". " J'ai tout fait", admet-il lui-même. A son retour dans la vie civile, l'ex-soldat occupe un emploi industriel, mais subit un licenciement économique en 1998. Après une période dans le bâtiment, il retrouve un emploi fixe dans une miroiterie près de Nancy, en 2007.

Trois ans plus tard, il est victime d'un accident de travail.

"Je réponds à toutes les offres d'emploi et de formation, mais nous sommes tellement nombreux à postuler que ça ne marche jamais". Jusqu'ici, aucune offre ne lui a encore été faite. En 2010, un ancien caporal de l'armée de l'Air, devenu SDF, avait distribué son CV dans le métro parisien.


A DÉCOUVRIR : Superbe album photo sur nos soldats de l'Algérie aux OPEX.

Envoyer

Cet album est le premier livre de ce type qu’édite l’ASAF. Sa réalisation a été possible grâce au superbe patrimoine photographique que nous a adressé l’adjudant-chef (ER) Arthur Smet, photographe militaire durant plus de 20 ans. De la collection de 14 000 photos qu’il a prises entre 1955 et 1975 qui couvre l’Allemagne de Donaueschingen, l’Algérie de Saïda, pour se terminer à Dax à l’ESALAT, nous en avons retenu une trentaine, toutes prises en Algérie.

En effet, nous avons souhaité mettre en regard de ces photos noir et blanc, prises il y a déjà plus d’un demi-siècle, d’autres visages, attitudes et paysages saisis par de jeunes photographes militaires lors des opérations de guerre que mènent aujourd’hui nos forces en Afrique et en Asie.

Ces dernières, apparemment si différentes de par la couleur, révèlent en fait une surprenante analogie avec celles d’Algérie.

Si l’armement, les équipements et parfois les paysages sont autres, les visages, les gestes, l’âpreté du terrain, les efforts fournis, l’intensité des regards, la souffrance et la mort sont les mêmes. Ils sont ceux du soldat de toujours, ceux du combat et de la mission à remplir coûte que coûte. Cet album de photos est donc un hommage à ceux qui, aujourd’hui, se battent pour la France, comme le faisaient ceux d’hier et de toujours, trop souvent des soldats anonymes. Ces photos nous les révèlent dans leur permanence, leurs interrogations, leur abnégation jusqu’au sacrifice. Ne les oublions pas !


Page 18 sur 22

Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui929
mod_vvisit_counterHier6860
mod_vvisit_counterCette semaine27985
mod_vvisit_counterSemaine dernière61927
mod_vvisit_counterCe mois69601
mod_vvisit_counterMois dernier189579
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0920118516

Qui est en ligne ?

Nous avons 1142 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 43045825
You are here BREVES 2016