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2015




Mémoires, par Beate et Serge Klarsfeld

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Publié le 26 Mai 2015

Une occasion rare de connaître un peu plus intimement les Klarsfeld.
 

Une recension de Jean-Pierre Allali
Point n'est besoin de présenter les époux Klarsfeld, Serge et Beate, les fameux chasseurs de nazis dont l'action exemplaire, déterminée et obstinée, a permis, tout au long des années, la traque, l'arrestation et la juste condamnation des bourreaux du peuple juif.
Dans cet imposant ouvrage de « Mémoires » à deux voix, si l'on retrouve, au fil des pages, les grands moments de l'action de Serge et de Beate Klarsfeld, puis, plus tard, celle de leur fils Arno, les chapitres les plus originaux sont ceux touchant au domaine privé. Une occasion rare de connaître un peu plus intimement les Klarsfeld.
Rien, au demeurant, ne prédisposait cet homme et cette femme à se rencontrer un jour, à s'aimer, à se marier, à avoir des enfants et à entreprendre ensemble une œuvre magistrale de lutte contre l'abomination.
Beate-Auguste, fille de Kurt et Hélène Künzel est née en 1939 à Berlin au sein d'une famille évangélique luthérienne. Trois semaines après sa naissance, Hitler entrait à Prague et le fantassin Künzel rejoignait son unité quelque part en Belgique. Après la Guerre, sa mère fera des ménages tandis que son père sera employé de greffe du Tribunal de Spandau. Dans la famille, si on évitait en général de parler d'Hitler, l'ombre de la Guerre est omniprésente. Après le lycée, Beate intègre une haute école de commerce. La vie n'est pas facile. Kurt Künzel boit et meurt d'un cancer à l'âge de 58 ans. Beate n'a qu'une idée en tête : quitter Berlin.
Le père de Serge, Arno, sosie de l'acteur Victor Mature, était né en 1905 à Braïla, port fluvial sur le Danube, en Roumanie. Il s'appelait Arno peut-être parce que c'est l'anagramme d'Aron ou, probablement, en souvenir d'un séjour de ses parents à Florence, ville traversée par le fleuve Arno. On avait d'ailleurs prévu d'appeler le nouveau-né Florence si cela avait été une fille ! La mère de Serge, Raïssa, est née, elle, en 1904 à Cahül en Bessarabie russe. Arno et Raïssa se sont rencontrés en 1929 dans un dancing de la rue de la Huchette au Quartier Latin de Paris. C'est le coup de foudre et ils se marient peu après à la mairie du Vème arrondissement. Hasard de la vie, Serge Klarsfeld raconte : « Mon fils, ma fille et moi sommes sortis avocats de l'immeuble qui fait face à la mairie sur la place du Panthéon, la faculté de droit de Paris ». C'est à Paris que naît, en 1931, la sœur aînée de Serge. En hommage à Clémenceau, on l'appellera Georgette. Plus tard, elle sera Tania. Serge, pour sa part, est né le 17 septembre 1935 à Bucarest, mais, raconte-t-il, il vivra sa première année à Cahül. Le couple Arno-Raïssa a rapidement du plomb dans l'aile et Serge n'hésite pas à narrer les frasques de son père. En 1937, les Klarsfeld sont à Paris. Ils logent avenue de Versailles. Ils ne sont pas religieux. On jeûne, certes, pour le Yom Kippour et on mange des matsoth à Pessah, mais on ne célèbre pas le chabbat. Serge Klarsfeld avoue : « Ni mon père, ni ses frères, ni le frère de ma mère, ni moi n'avons fait notre bar-mitsva ». Comment expliquer alors que le fils de Serge, Arno, dont la mère n'est pas juive et le père peu observant, ait été soldat de Tsahal ? Serge Klarsfeld lève le secret : le 14 février 2001, par décret du Ministre israélien de l'Intérieur, il est devenu citoyen israélien en reconnaissance des services rendus à l'État juif. Dès lors, Arno devenant israélien par filiation a choisi de servir Tsahal. Néanmoins à la case religion de sa carte d'identité, il est marqué « libre-penseur ». Quant à sa sœur, Lida, elle a épousé un catholique siennois et ses enfants ont été bénis à Rome par le pape Benoit XVI pour l'un et par le pape François pour l'autre.
En septembre 1939, le père de Serge se porte volontaire pour combattre comme Juif étranger au sein des Forces Françaises. Il est intégré à la Légion étrangère. Il est caporal en 1940 et participe, notamment, à la bataille de la Somme. Fait prisonnier, il s'évade, est repris et s'évade encore pour rejoindre sa famille en zone libre dans la Creuse. En 1942, il rejoint la Résistance. En 1943, c'est le drame. Alors que la famille Klarsfeld s'est repliée à Nice, la Gestapo investit leur immeuble dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre. Arno Klarsfeld est arrêté mais parvient à faire en sorte que sa famille ne soit pas inquiétée. Drancy, Auschwitz. Le matricule 159683 disparaîtra dans les chambres à gaz. Dans une lettre adressé de Drancy à son fils, Arno Klarsfeld lui dira : « Maintenant, c'est toi le chef de famille ».
C'est dans le métro parisien, sur un quai à la Porte de Saint-Cloud, que Beate, alors fille au pair et Serge, qui achève ses études, se rencontrent. Il tente un « Êtes-vous anglaise ? » et repart avec un numéro de téléphone. Trois jours plus tard, c'est le début d'un grand amour et d'une immense aventure.
Des chapitres très documentés sont, bien entendus consacrés aux affaires qui ont fait la célébrité des Klarsfeld : le dossier Kurt Lischka, celui d'Herbert Hagen, la traque de Klaus Barbie, les offensives contre Bousquet, Touvier, Leguay et Papon,  la piste d'Alois Brunner. Sans oublier Walter Rauff, Josef Mengele, la gifle au chancelier Kiesinger et la dénonciation de Kurt Waldheim.
Un cahier photographique agrémente cet ouvrage de qualité qui sera une référence dans le domaine de la lutte contre le nazisme et pour la Mémoire des victimes de la Shoah. À lire absolument.
Note :
(*) Éditions Fayard Flammarion. Mars 2015. 688 pages. 26 euros.

Les Fazsoi se déploient à Madagascar

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Lundi 25 Mai 2015

Les Fazsoi se déploient à Madagascar
Les armées de 5 pays de la zone sud de l’océan indien (Comores, Maurice, Seychelles, Madagascar et France) participent à un exercice militaire commun à Madagascar depuis le 18 mai. Avec plus de 730 militaires déployés dans la grande île, dont 405 militaires français, 215 militaires malgaches, 60 seychellois, et une soixantaine de comoriens et mauriciens, cet exercice multinational est le plus important organisé sur le territoire malgache depuis 1999.

Les objectifs sont multiples : renforcer la coopération régionale, permettre aux forces armées de travailler des procédures communes notamment les phases de déploiement et de manœuvres tactiques, et renforcer la coordination entre 
les états-majors nationaux.

"Diana 2015", du nom de la région où se déroule l’exercice, près de Diego Suarez, a pour objet la protection des populations et la stabilisation d’une province en crise. La situation est fictive, mais reste sur des schémas de crise traditionnels rencontrés sur les différents théâtres d’opération que connaît La France. 

Ces exercices réguliers demandent aux pays de la zone un effort logistique et humain très importants. Les FAZSOI ont mobilisé plus de 600 militaires (projection, soutien et préparation) pour préparer cet exercice d’importance. L’armée malgache accueille l’ensemble des forces sur une de leur base militaire. Les officiers français et malgaches sont binômés sur l’ensemble des postes d’état-major afin de partager et de mieux appréhender les méthodes de travail aux normes OTAN.

Les conditions de travail sont celles d’une opération extérieure. L’ensemble des forces  (y compris les états-majors) sont projetées sur le terrain, et exécutent leurs missions dans des conditions rustiques. 

Cet exercice se clôturera le mardi 26 mai, par une cérémonie populaire dans le stade de Diego Suarez, qui regroupera les chefs d’états-majors des armées malgaches, comoriennes, mauriciennes, seychelloises et le commandant supérieur des FAZSOI, le général Franck Reignier. Elle sera également l’occasion d’officialiser un jumelage entre le détachement de la Légion étrangère de Mayotte (Français) et le 2ème régiment des forces d’intervention (Malgache) basé à Diego Suarez.

Le général Franck Reignier, commandant supérieur des Forces Armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) souligne l’excellent déroulement et l’exemplarité de cet exercice: "Ces exercices multinationaux sont des moments de préparation opérationnelle indispensables afin de contrer plus efficacement des menaces toujours plus fortes".

Les Fazsoi se déploient à Madagascar

Les Fazsoi se déploient à Madagascar

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Das Pfeifen der Fremdenlegion - «Wir suchen keine Rambos»

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25.05.2015

Eine Kampftruppe zwischen Klischee und Krieg. Als Frankreichs Eliteeinheit sind Fremdenlegionäre meist an der Spitze jedes Einsatzes. Die multinationale Männerwelt schreckt vor kaum etwas zurück - außer vor Frauen in den eigenen Reihen.

Aubagne (dpa) - Der Pfiff ist meist kurz. Die Luft wird knapp durch die Zähne gepresst. Im Ergebnis entsteht ein schneidiger Ton, in manchen Ohren mag das auch militärisch klingen. Kombiniert mit Gesichtsausdruck und leichtem Kopfruck zur Seite bleibt jedenfalls kein Zweifel an der Bedeutung des Tons: So geht es nicht. Tabu. No go. Dafür ist kein Platz. Jedenfalls nicht hier in der Fremdenlegion.

Dieser Pfiff ist in Aubagne häufig zu hören. In der südfranzösischen Kleinstadt unweit von Marseille ist die Kommandozentrale der rund 6800 Mann starken Kampfeinheit angesiedelt. Bei Frankreichs Elitetruppe wirkt das akustische Signal doppelt. Die Entschlossenheit der Légion étrangère wird bekräftigt - und dem Außenstehenden verdeutlicht.

Kriminalität ist so ein Thema, das tonal begleitet wird. Eine Legion aus Räubern und Banditen sei «ein altes Klischee», heißt es in Aubagne. Die Bewerber - nur etwa jeder achte wird genommen - können mit ihrer Vergangenheit brechen, ein neues Leben beginnen. «Diese zweite Chance ist sofort da - in diesem Moment.» Aber seit 2009 wird genauer geprüft: keine schweren Jungs, keine Drogenkriminellen, keine Sexualverbrecher. «Regeln sind Regeln.» Pfiff.

Entsprechend groß ist das Entsetzen in Aubagne über Berichte aus Zentralafrika, wo französische Soldaten von Kindern Sex für Lebensmittel verlangt haben sollen. Auch Legionäre sind dort im Einsatz. Missbrauch passt nicht zum Ansehen einer Armee, die mit ihren Kriegseinsätzen Freiheit und Frieden bringen will. Es wäre ein verheerender Imageverlust für Frankreich, seine Truppen und damit auch die Legionäre.

Die Fremdenlegion hat «die gleiche militärische Struktur, die gleiche Ausbildung, die gleiche Mission» wie die anderen 93 Prozent französischer Bodentruppen. Befehle kommen also aus Paris, aber vielleicht sind in der Legion die Aufgaben klarer definiert: «Das Ziel ist der Kampfeinsatz, alle müssen kämpfen.» Für das kriegerische Frankreich meist sofort. «Häufig sind wir die ersten», sagt Generalmajor Jean Maurin, Kommandeur der Fremdenlegion.

«Wir suchen keine Rambos», heißt es gleichzeitig in Aubagne. Offizier Alexander Rowe nennt einen der Gründe: «In Hollywood fliegen Kugeln nur in eine Richtung, im richtigen Leben gibt es auch Verletzte und Tote.» Für Invaliden und Altgediente steht in Südfrankreich ein eigenes Alters- und Pflegeheim mit Produktions- und Werkstätten. Der hauseigene Weinanbau produziert - auch für französische Verhältnisse - sehr trinkbare Ergebnisse.

Die Legionäre kommen aus rund 150 Ländern. Die deutsche Community schätzt Unteroffizier Florian S. auf rund 100 Soldaten. Das herrschende Bild von deutschen Kameraden klingt bekannt. «Wir gelten als zuverlässig, Arbeitstiere, pünktlich. Lieber solche Klischees als andere.» Der 34-Jährige ist nach drei Jahren Bundeswehr per Legion der Arbeitslosigkeit entkommen. «Ich habe vor allem etwas gesucht, mit dem ich mich identifizieren konnte.» Der gebürtige Bochumer hat inzwischen Haus, Pferde und Weinberg in Südfrankreich.

«Die Perspektivlosigkeit im eigenen Land ist häufig ein Faktor für den Weg in die Legion», sagt der Historiker Christian Koller. Hinzu kämen meist materielle Probleme, mangelhafte Integration oder die Aussicht auf eine französische Staatsbürgerschaft, weiß der Uni-Professor aus Zürich von seinen Forschungen über die Legion. Und: «Abenteuerlust.»

Florian S. ist Scharfschütze. Als Sniper hat er Menschen erschossen. Wie viele? «Ich weiß es, aber darüber spricht man nicht.» Er ist sich sicher: «Durch das, was ich getan habe, habe ich vielen Leuten das Leben gerettet.» Sonst hätte «diese Person» zwei Tage später «sich selbst und 20 Leute in die Luft gesprengt», lautet seine Rechtfertigung. Und zu Hause? «Mein Sohn weiß, dass ich Scharfschütze bin, aber er sieht nicht die Tragweite.» Seine Frau? «Einzelheiten bespreche ich nicht, sonst würde sie sich immer Sorgen machen, wenn ich aus dem Haus gehe.»

In Deutschland kann das strafrechtlich verbotene «Anwerben für fremden Wehrdienst» mit bis zu fünf Jahren Gefängnis bestraft werden. Ein Fall aus der Fremdenlegion, der vor Gericht gelandet wäre, ist nicht bekannt. Auch andere Länder versuchten, sich per Gesetz gegen eigene Staatsbürger in Armeen anderen Ländern zu wehren, sagt Historiker Koller. «Die Franzosen hatten nach dem Zweiten Weltkrieg die Schnauze voll von Krieg und Militär.» Schon seit 1831 rekrutiert Frankreich weltweit aus Mangel an eigenen Soldaten. Viele Wehrmachtssoldaten gingen nach Kriegsende und Gefangenschaft in die Fremdenlegion. Krieg konnten sie.

Das Ansehen der geschichtsträchtigen Truppe hat sich laut Koller nach schwierigen Phasen wie Indochina- oder Algerien-Krieg vom Image als «Abenteurer und Schwerkriminelle» in den vergangenen Jahrzehnten drastisch verbessert. «Die Legion gilt heute als durch und durch professionelle Truppe. Ihr Business ist Kämpfen», sagt der Forscher.

Aber nicht immer ist die Fremdenlegion von der schnellen Truppe. Im Marschmodus lässt es die Eliteeinheit mit 88 Schritten pro Minute ruhig angehen. In anderen Verbänden sind 120 üblich. Bei der jährlichen Parade zum Nationalfeiertag am 14. Juli entsteht so auf den rund zwei Kilometer langen Champs Élysées eine deutliche Lücke zu anderen marschierenden Einheiten. Allerdings erwartet die Legion mit ihren auffälligen Pionieren - markanter Bart («Pioniere haben keine Zeit zum Rasieren»), Lederschürze, Axt - ähnlich rauschender Applaus wie sonst nur die Feuerwehreinheiten.

Schrullig wirkende Rituale gehören zur Legion. In Aubagne wird die hölzerne Handprothese von Hauptmann Jean Danjoudes, 1863 während der für die Legion historischen Schlacht im mexikanischen Camerone getötet, wie eine Reliquie in einem abgesperrten Ehrenraum mit Kreuzillumination präsentiert. In diesem Jahrhundert habe die Legion Geschichtspflege zum «identitätsstiftenden Merkmal» entwickelt, sagt Historiker Koller. «Ganz konkrete Rituale sind Bindemittel für neue Legionäre.»

Die sieben Grundregeln der Truppe finden auf einem Kärtchen im Kreditkartenformat Platz, das jeder in der Tasche mit sich führen kann. Begriffe wie «Ehre», «Treue», «Disziplin» oder «Kameradschaft» prägen die wenigen Sätze. Kostprobe: «Der erteilte Befehl ist heilig, du führst ihn - unter Respektierung der Gesetze und international geltender Konventionen - bis zu seiner Erfüllung aus; sollte es nötig sein unter Einsatz deines Lebens.»

Enrico P. kommt aus Dresden. Der 37-Jährige war mal Soldat in Deutschland. Da war «alles sehr taktisch, nicht so manuell. Ich suche eher den Kampf.» Jenseits der Armee hat der Unteroffizierer dann irgendwann auch eine Frau gesucht. «Es ist schwierig, Lebensverbindungen aufzubauen, es gibt immer mehr Einsätze im In- und Ausland.» In der Legion gilt die Gemeinschaft als Familie. Die Kaserne wird zum «Mutterhaus».

Frauen haben da keinen Platz. «Der Männerbundcharakter ist noch stärker ausgeprägt als bei anderen Armeen», sagte Legion-Experte Koller. «Frauen wären eine Gefahr für die Legion», heißt es bis hinauf zur Kommandoebene, «es gibt auch keine Kandidatinnen, die sich bewerben.» Enrico P. formuliert es anders: «Die Armee ist unisex, die Armee ist männlich.»

Lange Zeit gab es auch für Frauen die üblichen Fünf-Jahres-Verträge der Legion. Sie durften dienen - als Prostituierte in militärisch organisierten Bordellen. 1946 wurden Bordelle in Frankreich verboten. Ausnahme im Gesetz: die Fremdenlegion.


Le «raid des sept bornes»: une expédition dans la fôret amazonienne

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Par Caroline Paré Diffusion : lundi 25 mai 2015
 
Le «raid des sept bornes»: une expédition dans la fôret amazonienne
Parc amazonien de Guyane. Le Mont Itoupé. © Franck Leconte

C'est une aventure humaine, scientifique et militaire qui se prépare pour la semaine prochaine en Amazonie. Le « raid des sept bornes » se déroule sur la frontière entre la Guyane et le nord du Brésil, avec plus de 320 kilomètres à pied en forêt tropicale profonde. François-Michel Le Tourneau, directeur de recherche au CNRS, est à l’origine de ce raid. Il répond aux questions de Caroline Paré.

 


Orange, Inauguration du Giratoire du 1er REC - Mai 2015

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15 400 recrutements par l'armée de terre en 2015: +45% de hausse mais...

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21.05.2015

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Devant les membres de l'AJD (association des journalistes de défense), le 19 mai, le général Bosser, chef d'état-major de l'armée de terre, a expliqué que  "l’armée de terre va devenir le premier recruteur de France". Selon lui, 7 000 (recrutements prévus)+5 000 (recrutements exceptionnels), soit 12 000 jeunes, devraient rejoindre les rangs d’ici à la fin de l’année.

"Outre le recrutement national, on va autoriser les régiments à recruter eux-mêmes (jusqu'à 45 personnels par an) et on proposera à ceux qui ont quitté l'institution et qui sont au chômage de revenir pour trois ou cinq ans", a expliqué le général Bosser qui veut recruter 11 000 hommes et femmes de plus d'ici à la fin 2016.

Ses chiffres ont été précisés hier par l'armée de terre qui, en cumulant l'ensemble des recrutements, annonce plus de 15 000 arrivées dans l'armée de terre.

Pour le BOP Terre (c’est-à-dire les jeunes Français sans passé militaire recrutés par la sous-direction recrutement au profit de l’armée de terre), les effectifs sont les suivants : 
- officiers : 433 
- sous-officiers: 1 015
- militaires du rang: 10 126
Soit 11 574 recrutements (3 500 de plus qu’en 2014 selon la DRH-AT).

A ces chiffres s’ajoute le recrutement au profit du hors-BOP (BSPP, UIISC, SEA, GSBdD): 1 300 recrutements de plus. Ce qui donne un peu moins de 13 000 recrutements (à comparer aux 9 457 de 2014).

A ces jeunes français sans passé militaire viennent s’ajouter les recrutements d’ultérieurs et de réservistes que l’on peut estimer à 700.

En rajoutant la Légion, qui va recruter 700 légionnaires de plus qu’en 2014, soit 1 700, on arrive à un total général des recrutements de terriens en 2015 (Français + Légion étrangère) d'environ 15 400.

Trop beau! Parce que les départs vont se poursuivre, tout comme le dépyramidage. De quoi gommer les gains et remettre les pieds sur terre à ceux qui croyaient encore aux miracles à répétition. Au final, c'est l'étal...


Un foutu métier.

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Les lectures de l'oncle Paul

Et un métier de foutu...

Clifton ADAMS : Un foutu métier.

Une partie de la Légion Etrangère, placée sous la houlette du maréchal Bazaine, est basée à Monterrey pour aider le roi Maximilien à repousser les assauts de Juarez le rebelle.

Mais Monterrey sert également de point de ralliement aux Confédérés, les perdants de la guerre de Sécession. William Olive, l'un de ces légionnaires, est contacté par Trent, un détective privé chasseur de primes à la poursuite de Cameron, responsable du meurtre d'un notable américain. Le légionnaire soudoie un officier recruteur grâce à l'argent remis par Trent et retrouve la trace de Cameron dans une église.

Mais un des officiers, imbu de ses prérogatives et qui applique à la lettre le règlement de la Légion lui en fait voir de toutes les couleurs, le brutalisant, l'avilissant. Olive s'en débarrasse et il n'a plus qu'une solution, déserter. Cependant l'argent remis par Trent ne lui suffit plus et il augmente ses exigences.

Cameron capturé, le trio remonte vers la frontière des Etats-Unis. Devenu gourmand et désirant s'approprier en totalité la prime offerte pour ramener Cameron en Louisiane, Olive supprime Trent d'une balle dans la tête et s'empare de ses vêtements et de ses pièces d'identité. La frontière franchie, Olive et son prisonnier sont accueillis par un coup de feu en provenance d'une maison en torchis partiellement détruite. Kate, l'auteur de cette réception belliqueuse est une jeune veuve dont le mari a succombé lors de la débâcle. Elleavait pris les deux hommes pour des collecteurs d'impôts revenus à la charge après une première tentative avortée d'intimidation. Dans l'échauffourée Olive est atteint sérieusement à l'épaule.

Laissant le déserteur sur place, Cameron et la jeune femme entament une longue traversée du Texas vers le Nouveau-Mexique. Kate pense trouver de l'aide auprès d'une famille avec laquelle son mari traitait des affaires avant la guerre. Mais les temps ont changé, et les Bernson, alléchés par la prime, retiennent la jeune femme prisonnière. Cameron, qui n'a pu se résoudre à laissé Kate seule, prévoyant l'état d'esprit des Bernson, délivre la jeune femme et de nouveau c'est l'infernale randonnée.

 

Dans le cadre de la révolution mexicaine et après la défaite des Confédérés dont bon nombre ont trouvé refuge au Mexique, Clifton Adams nous brosse un portrait de la mentalité qui s'est instaurée après les ravages de la guerre et de l'animosité entre les différents clans.

La cupidité prévaut sur l'entraide et l'amitié devient valeur abolie.

Si William Olive, le légionnaire baroudeur à l'esprit imprégné de ses précédentes campagnes de pacification (?!) en Algérie, est un véritable assassin, Cameron, lui, est recherché pour un homicide de légitime défense.

Les collecteurs d'impôts sont devenus de véritables pillards, et il a eu le malheur de tuer une fripouille agissant sous le couvert d'un notable faussement respectable.


Lazare Ponticelli, dernier poilu, analphabète et grand chef d’entreprise

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Posté le 21 mai 2015

Jean-Luc Moudenc a inauguré ce matin la place Lazare Ponticelli, en l’honneur du « dernier poilu » mort en 2008 à 110 ans.

Il était « le der des ders ». Lazare Ponticelli, mort en 2008, à l’âge rare de 110 ans, surtout après une vie d’une grande complexité, avait reçu alors des obsèques nationales en souvenir des millions de morts de « cette sale et abominable » guerre de 14-18. Le « dernier des poilus », l’ultime rescapé parmi les 8,5 millions d’hommes mobilisés en bleu horizon, a été honoré, ce matin, à Toulouse, par l’inauguration d’une place en son nom au bout des allées Jules-Guesde, à côté des établissements universitaires voulues par Jean-Jaurès, alors adjoint à Toulouse, à une époque où le jeune immigré italien, arrivé en France ne sachant ni lire, ni écrire, et encore moins parler français, vendait à la criée des journaux, et notamment celui annonçant l’assassinat de …Jaurès, comme l’a rappelé Jean-Luc Moudenc, écouté religieusement par sa petite-fille, et une partie de sa famille, venus pour la circonstance à Toulouse.

A 9 ans, il est arrivé en France, a triché sur son âge pour s’engager pour la Grande Guerre, « J’ai voulu défendre la France parce qu’elle m’avait donné à manger »,

IL TRICHE SUR SON AGE POUR ALLER A LA GUERRE
Jusqu’à la fin, ce survivant assemblait à des photos défraîchies de pioupious en capote, les bandes molletières tire-bouchonnées sur les brodequins, à des images tournées à la manivelle d’hommes hirsutes, le regard vide, enterrés vivants dans les tranchées. Avec sa disparition, la première guerre mondiale s’était un peu plus noyé dans les brumes du passé.Avant de connaître l’engagement, les tranchées, les blessures, du sang non français coulé pour la France, Lazare Ponticelli, c’est surtout la vie agitée d’un émigré italien illettré, enfant de rien devenu patron d’une multinationale. Un « Rital » qui voulait se battre pour cette France qui l’avait toléré, puis renié, enfin reconnu sur le tard comme un des siens.
Lazare longtemps Lazzaro, enfant d’une famille pauvre de sept. La sœur aînée emmène une partie des siens « au paradis », là où il y a du travail, en France. A 9 ans, Lazare décide aussi de rejoindre la terre de Molière. Il prend le train pour Paris, débarque gare de Lyon, devient ramoneur et crieur de journaux. Dès la déclaration de guerre, trichant sur son âge, l’Italien s’engage. Il intègre le premier régiment de marche de la légion étrangère de Sidi Bel Abbes, y retrouve par hasard son frère Céleste. « J’ai voulu défendre la France parce qu’elle m’avait donné à manger », expliquait-il alors.
Naturalisé français en 1939, il gèrera, après la Libération, la société Ponticelli frères, qui ne cessera d’aller crescendo en chiffres d’affaires. Avec les travaux publics et l’extraction pétrolière, la Ponticelli connection atteint une dimension internationale. Le groupe pèse aujourd’hui 480 millions d’euros et emploie 3800 salariés.
Du ciel, il peut en être fier. Les siens pensent à lui. Ne disait-il pas à ses compagnons de tranchées: « Quand nous montions à l’assaut, nous nous disions : Si je meurs, tu penseras à moi.  »
« Savoir, c’est se souvenir », écrivait Aristote. Toulouse savait qui il était, et l’honore pour que l’on se souvienne du parcours fabuleux du « dernier poilu ».

Laurent Conreur


Il y a 37 ans, Kolwezi…

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20 mai, 2015 

Il y a 37 ans débutait l’une des plus fameuses opérations menées par l’armée française et la Légion étrangère. L’opération Bonite (ou Léopard) a conduit le 2e Régiment étranger de parachutistes à sauter sur la cité minière zaïroise de Kolwezi (en actuelle République démocratique du Congo) pour sauver la population expatriée (majoritairement belge et française) qui s’y trouvait, menacée par des rebelles opposés au dirigeant zaïrois Mobutu.

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La crise de Kolwezi, qui a débuté le 13 mai avec la déroute des forces zaïroises et la prise de la ville par les rebelles) a duré 9 jours, entre la prise de la ville et l’évacuation du dernier civil occidental de Kolwezi. Les gouvernements occidentaux (belge et français) hésitent à intervenir dans un premier temps, les Belges ne souhaitant pas montrer un soutien trop fort à Mobutu et les Français qui, bien que ne voulant pas trop empiéter sur les plates-bandes belges (le Zaïre étant une ancienne colonie belge) espèrent gagner des points auprès de Mobutu et étendre leur influence dans le plus grand pays francophone d’Afrique et l’un des plus riches du continent.

L’année précédente, la France avait déjà soutenu le Zaïre lors d’une première incursion rebelle dans la région de Kolwezi, qui avait duré plusieurs mois et avait nécessité un important renfort marocain pour reprendre le contrôle du territoire.

Lorsque les gouvernements européens concernés se rendent compte que la situation à Kolwezi se dégrade et que des civils commencent à être assassiner, ils se décident à intervenir. Cependant, les différences de points de vue politiques à propos du zaïre et de son dirigeant et les divergences sur le caractère de la mission à entreprendre empêchent qu’une opération commune soit mise en place.

Au lieu de cela, la France décide de lancer le 2e REP de Calvi dans une opération qui a pour but de reprendre la ville et de la sécuriser pour écarter toutes menaces. La Belgique, elle, charge également son Régiment Para-Commando de reprendre la ville mais son objectif premier est l’évacuation de la population. Toute personne désirant quitter la ville, soit vers une autre ville zaïroise soit vers l’Europe (via Kinshasa et des vols affrétés par des compagnies occidentales) devra en avoir la possibilité.

De par cette différence dans les ordres donnés aux unités, les effectifs et les moyens engagés sont bien différents. La France estime que les quelques centaines d’hommes du 2e REP seront suffisants pour reprendre la ville des mains des rebelles (dont le nombre est estimé entre 3 et 4000 hommes). Les légionnaires sont transférés à Kinshasa via des appareils commerciaux, sans une partie de leur matériel (notamment leurs parachutes et leur antenne médicale). Le gouvernement belge, lui, souhaite pouvoir mener son opération d’évacuation quoi qu’il arrive et donc ne veut pas compter sur les moyens zaïrois. Ce sont donc 8 C-130 (la quasi-totalité des moyens de transport tactique de la Force aérienne belge) qui sont envoyés au Zaïre emportant avec eux deux bataillons de para-commando, une compagnie anti-char, un escadron de reconnaissance et une antenne médicale parachutiste, soit un total d’un peu plus de 1100 hommes (le gros de la troupe partira par long-courriers commerciaux). Une vingtaine de véhicules est également chargée dans les appareils.

Grâce aux relations diplomatiques spéciales que la France entretient avec l’Algérie, les avions transportant les légionnaires peuvent traverser l’Afrique par la voie la plus rapide, alors que les Belges doivent contourner en passant par l’ouest. Ce détour pour les Belges permet aux Français d’être les premiers sur place.

De Kinshasa, la France lance directement son opération, le 19 mai, sans attendre les Belges. Ceux-ci atterrissent à Kamina (une base zaïroise située à deux pas de Kolwezi) lorsque les premiers légionnaires sautent sur Kolwezi. Ces derniers ont été équipés de parachutes américains, ce qui a impliqué un certain bricolage pour adapter les gaines de saut des légionnaires. Malgré un saut tardif (la nuit tombe vite) et le manque d’avions zaïrois (empêchant le 2e REP de sauter avec l’ensemble de son effectif), les légionnaires prennent position et commencent à sécuriser la zone.

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Civils expatriés attendant leur évacuation à bord de C-130 sur la piste de Kolwezi

Le lendemain à l’aube, le 20 mai, les Belges effectuent un poser d’assaut sur l’aéroport de Kolwezi. Une fois celui-ci sécurisé, les bataillons para-commandos se mettent en route vers la ville. Plusieurs altercations ont lieu entre les parachutistes belges et français, mais une solution est vite trouvée après une discussion entre officiers légionnaires et para-commandos. Les zones d’habitation expatriée sont confiées aux Belges alors que les cités ouvrières où se concentrent les rebelles restant (la majorité d’entre eux ayant quitté la ville) reviennent aux légionnaires.

Para-commandos belges patrouillant dans Kolwezi à la recherche des expatriés

Les para-commandos commencent alors à ratisser la ville à la recherche des civils occidentaux, soulagés de voir enfin les secours après une semaine infernale. Les premiers convois arrivent à l’aéroport et un ballet incessant de C-130 commence afin d’évacuer tous les civils (car tous veulent partir) de Kolwezi. Il faudra deux jours pour évacuer plus de 2000 personnes. Une fois l’évacuation terminée, les para-commandos se replient sur Kamina tandis que les Français continuent à pourchasser les rebelles dans la région. Au final, 5 légionnaires et 1 para-commando mourront durant l’opération. Plusieurs légionnaires doivent la vie à l’antenne médicale avancée déployée par les Belges sur l’aéroport de Kolwezi.

Kolwezi_03

Légionnaires du 2e REP ratissant les environs de Kolwezi

Cette opération demeure le dernier grand saut mené par l’armée française. Ces dernières années, le 2e REP a de nouveau fait parler de lui en effectuant plusieurs opérations aéroportées au Mali et dans la région sahélienne.


En direct du raid des sept bornes

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19.05.2015, par François-Michel Le Tourneau

Bientôt le départ...

Derniers préparatifs pour François-Michel Le Tourneau et son équipe du "raid des sept bornes". Début juin, le géographe commencera son périple au cœur de la forêt amazonienne. Son objectif : suivre à pied les 320 kilomètres de frontière terrestre entre Guyane et Brésil. Une expédition jamais tentée auparavant et dont il va nous livrer le récit, au fur et à mesure, sur ce blog.

Le compte à rebours a commencé. Plus que deux semaines avant de prendre l’avion pour Cayenne puis Maripasoula et m’embarquer avec toute l’équipe pour notre grand défi : parcourir à pied les 320 kilomètres de la frontière sèche qui sépare la Guyane française du Brésil. Une première dans l’histoire mouvementée de ce tracé.

Fixée en 1900 par un arbitrage de la Suisse, la frontière entre la Guyane et le Brésil se compose de deux tronçons : tout d’abord le fleuve Oyapock, de son embouchure à sa source ; puis la « frontière sèche », constituée par la ligne de partage des eaux entre la source de l’Oyapock et le point de Trijonction Brésil/Surinam/Guyane française. Du fait de son isolement, cette dernière a été tardivement reconnue et matérialisée. Ce n’est que durant les années 1950-60 que des missions coordonnées par l’IGN y installeront sept bornes en ciment.

Ces bornes délimitent la ligne de partage des eaux qu’elles matérialisent entre les fleuves du Bassin guyanais au nord et ceux du Bassin amazonien au sud. Elles traversent d’est en ouest la région dite « des monts Tumuc Humac », dont la difficulté d’accès a longtemps à la fois empêché les explorations et enfiévré les imaginations. Bien que peu élevé, le relief y est un obstacle redoutable. Il n’offre pas de ligne directrice, il n’est pas possible d’y optimiser son trajet en passant de vallée en vallée ou de ligne de crête en ligne de crête. Il faut donc affronter la répétition des innombrables collines et encaisser près de 15 000 mètres de dénivelé positif cumulé le long de la ligne frontière.  Pour ces raisons, alliées à l’éloignement qui rend difficile le ravitaillement, la traversée est-ouest des monts Tumuc Humac n’a jamais été réalisée in extenso par une expédition.

Carte du parcours du raid des 7 bornes (IGN/ Géoportail)

(Le parcours du raid figure ici en jaune. L’avancée de l’expédition est à suivre en direct sur cette carte interactive.)

L’objectif du raid des sept bornes sera justement celui-là : réaliser la traversée est-ouest de la région des Tumuc Humac, en un seul parcours, de la borne de trijonction à la borne n° 7, et réaliser la première coupe longitudinale de cette région frontalière. Réalisé avec l’aide de la Légion étrangère, ce raid représente une première sur le plan sportif et humain. Nous savons tous qu’il nécessitera l’excellence dans divers domaines, dont celui de l’orientation (avec et sans instruments), de la topographie, des techniques de déplacement en forêt, de la logistique et de la survie en forêt profonde. Il sera mené par une équipe de vingt personnes comprenant une partie militaire (14 légionnaires du 3e REI) et une partie scientifique (6 personnes dont des botanistes et des guides de forêt brésiliens).

Car, si réussir la traversée est un défi en soi, l’expédition poursuit également plusieurs objectifs scientifiques. Tout d’abord, effectuer une « reconnaissance géographique » de la région de la frontière, qui permettra de confirmer la succession des différents types de paysage en confrontant systématiquement les documents actuels avec les éléments donnés par les explorateurs du passé. Préciser certains tronçons de la ligne de frontière, en déterminant notamment le sens de drainage dans certaines zones. Réaliser des inventaires floristiques rapides le long de la ligne de progression, caractériser les différences qui apparaissent dans la composition de la forêt tout au long de la ligne frontière et détecter les espèces qui pourraient être le témoin d’une occupation humaine passée. Enfin, décrire les conditions actuelles de la région frontalière, en insistant sur les traces de passage humain (Amérindiens, orpailleurs, etc.) ou au contraire sur leur absence.

Le groupe parcourra environ 10 kilomètres par jour. Il n’existe bien sûr aucun sentier, si bien que nous devrons nous frayer un chemin dans la forêt dense. Mais nous éviterons le plus possible l’ouverture de layons (sentiers), qui consomme beaucoup d’énergie et ralentit la marche. Nous progresserons donc en nous adaptant le mieux possible à la topographie et en recherchant les sous-bois clairs qui permettent d’avancer au mieux. À chaque borne, l’équipe montera un campement plus important afin de stationner une journée entière pour effectuer les relevés botaniques et rafraîchir les clairières. Afin de ne pas surcharger les sacs, des ravitaillements seront positionnés par hélicoptère sur les bornes.

Le défi n’est pas mince. Si les légionnaires sont entraînés, il me fallait aussi me préparer, et bâtir entre eux et moi de la confiance. Car, même si j’ai quelques expéditions à mon compteur, comment pouvaient-ils savoir que j’étais à la hauteur de l’expédition ? La porte m’a semblée évidente : d’abord le Centre national d’entraînement commando (Cnec), auprès duquel j’ai pu participer à deux stages intensifs, l’un sur la survie et l’autre sur les techniques commandos. Ensuite la Légion elle-même et son Centre d’entraînement de la forêt équatoriale (Cefe) au sein duquel j’ai effectué un stage en novembre dernier.

Avec ces nouveaux tampons sur mon carnet, je suis fin prêt. Mais cela sera-t-il suffisant pour parcourir les sept bornes ? Réponse dans sept semaines… Normalement.


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