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1885

Le petit parisien. 19/02/1885.

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La prise de Lang-Son

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Le petit parisien. 19/02/1885.

 

 

Dépêches du général Brière de l'Isle.

On a reçu hier, au ministère de ja Guerre, une dépêche du général Brière de l'Isle, commandant en chef du corps expéditionnaire du Tonkin, sur les combats qui ont précédé et accompagné la prise de Lang-Son; cette dépêche est datte du 14 février : elle a donc subi un assez grand retard; en voici le texte :

« Lang-Son, 14 février, 4h. Soir.

La marche en avant a été retardée le 12 par un brouillard intense.

Les troupes chinoises nombreuses, occupaient des position» formidables appuyées sur plusieurs forts solidement armés d'artillerie.

Combat très violent jusqu'à quatre heures du soir, terminé par un brillant assaut par nos troupes des portions principales.

La fuite de l'ennemi a été favorisée par l'obscurité et le mauvais temps; mais sa déroute est complète.

Nos pertes s'élèvent, depuis le 9 inclus, à 49 tués et 222 blessés.

Le 13, après un nouveau combat, nous sommes entrés à Lang-Son et Ki-Lua, dont les forts, encore occupés, ont été bombardés.

Nous avons pris nos cantonnements à trois kilomètres en avant de Lang-Son, sur la route de Chine.

Général Brière de l'Isle.


Une seconde dépêche du général Brière de l'Isle est également arrivée hier; elle est ainsi conçue :

Le 10, nous levons le camp de Dong-Song.

La marche s'effectue sans rencontrer de résistance.

Le lendemain, noua culbutons les Chinois auprès de Vanoï et, malgré leur résistance, nous couchons sur leurs positions.

Le 12, l'armée chinoise est mise dans une déroute complète, après une lutte des plus vives. Nos troupes se montrent admirables de bravoure. Elles enlèvent d'assaut plusieurs forts.

Après une marche rapide, nous arrivons, le 13 à Lang-Son, que nous trouvons évacué et incendié; nous occupons des pointons avancées.

Le pays est très accidenté. La marche a été habile elle était savamment conduite. Malgré les difficulté, nous nous sommes emparés d'une grande quantité d'armes, de munitions et de riz.

Le temps est brumeux et froid.

Général Brière del'Isle.


La dépêche qui suit a été adressée au Temps par son correspondant particulier au Tonkin :

Lang-Son, 16 février, 11 h. matin.

La citadelle de Lang-Son est tombée entre nos mains le la 16 février à midi.

Après la prise du camp retranché de Dong- Song, l'armée a fait trois Jours de marches forcées à travers des gorges. Le 11, la brigade Négrier a attaqué et emporté le village de Vanoï. Le 12, après de sérieux et sanglants combats livrés au milieu d'un épais brouillard, la brigade Giovaninelli a repoussé les troupes chinoises de crêtes en crêtes et a bivouaqué le soir à la sortie des gorges. Les pertes des Chinois ont été énormes ce jour-là. Le 13, une marche rapide a conduit toute l'armée devant Lang-Son. Une courte canonnade en a chassé les dernières bandes chinoises et on est entré dans la citadelle, où on a trouvé entassées de grandes provisions.

Nos troupes ont été héroïques elles ont supporté avec entrain la fatigue, le froid et l'humidité d'un ciel toujours chargé de bruines.
La région traversée depuis Dong-Song est des plus stériles, »

Le ministre de la Guerre a adressé hier matin, au nom du gouvernement, des félicitations au général Brière de l'Isle et aux braves troupes placées sous ses ordres.


La prise de Lang-Son

Liste des tués et blessés.

Le Journal officiel d'aujourd'hui publie, d'après une dépêche du général Brière de l'Isle, la liste suivante de nos soldats tués ou blessés dans les combats des 4, 5 et 6 février à Dong-Song.


OFFICIERS

Tué. Capitaine Gravereau, de la Légion étrangère.

 

Blessés. Lacroix, lieutenant de la Légion étrangère;

Ruspoli, lieutenant de la Légion étrangère;

de la Londe, sous-lieutonant de la Légion étrangère;

Berller, sous-lieutenant de l'infanterie de marine.

 

Contusionné. Commandant Kortoul.

 

TROUPES


Tués


12e batterie d'artillerie. D'Hèlie, canonnier.

23e régiment de ligne. Laineau, soldat.

143e régiment de ligne. De Quincy, Besson, soldats.

Tirailleure algériens. Wansers-Wyn, sergent-major; Terridel, caporal; Bonculat, soldat; 1 sergent et 15 soldats indigènes.

1er régiment étranger. Strolie sergent; Tselmden, sergent-fourrier; Mayer et Schneider, soldats.

2e régiment étranger. Denis, adjudant.

Bataillon d'Afrique.-» Fioc,  Josy, Laboubée, soldats.

Infanterie de marine. Texuras, soldat.

 

Blessé, grièvement.


12e batterie. Crepel, canonnier.

4e batterie bis (artillerie de marine), Bideaux, artiflcier.

1er batterie bis. Colin, canonnier.

111e régiment d'infanterie.– Karges, adjudant; Combet, Péricault, Roca, Pénicaud, soldats.

143e règiment d'intanterie.– Beîard et Verdeil, soldats.

Tirailleurs algériens. Allègre, soldat; 2 caporaux et 7 soldats indigène.

1er régiment étranger. Meyer, caporal; Kretz, Cron, Riekert, Glulelz, Wald, Manche, Arond, Koth, Roch, Mossez. Robler, Schuellen, Koas, Lady soldats.

2e régiment étranger. Richter, sergent major, May'eur, sergent, Bauman, caporal, Stocblier, Venin, Schwendemen, Riff, Rufiler, Zfeer, Nuggenburg, Bogenseluilz, Gut, Fischer, Millier, Laçhe, Pichon, Baschiweger, Herzon, Mowenberger, Lieutsaint, Streuli, Gilfrieli, Leonar, Vanstein, Perrin, Diebr, soldats

2e bataillon d'Afrique. Henry, adjudant; Fedacou, sergent-major, Labaric, caporal; Blanc, clairon; Bezy. Baron, Pertre, Vasselin, Fismand, Projean, David, Redou, Bonuet, Jourdan, soldats.

Infanterie de marine, Barbe, sergent; Leprivat, Drecy, Bezaudin, Loreau. Feraudou, Clorard, soldats.

 

Blessés légèrement

Leur nombre est de 74 ( troupes de la guerre et de la marine comprises)


L'Avenir de Bel-Abbès. 11/02/1885

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Un engagement au Tonkin.

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L'Avenir de Bel-Abbès. 11/02/1885

 

Le bruit court en ville qu'un engagement sérieux aurait marqué l'arrivée au Tonkin du dernier détachement parti de Bel-Abbès. Le colonel Duchesne, le commandant Vitalis, auraient été blessés légèrement.

Nous donnons cette nouvelle sous toutes réserves.


La Légion étrangère au Tonkin.

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L'Avenir de Bel-Abbès. 11/02/1885

 

Nous lisons dans la République Française :

Le corps expéditionnaire du Tonkin est formé, comme on sait, de troupes de diverses provenances : troupes d'infanterie de ligne, troupes d'infanterie de marine et troupes d'Afrique, comprenant : tirailleurs algériens, Légion étrangère et infanterie légère. Toutes ces troupes se sont toujours parfaitement comportées au feu, et dans les différentes affaires auxquelles elles ont pris part, on n'a eu que des éloges à leur adresser ; mais il en est une, parmi ces troupes, qui a particulièrement fait l'admiration de tous ceux qui ont suivi la campagne: c'est la Légion étrangère.

Toutes les qualités qu'il est possible de demander à un corps, la Légion étrangère les possède : solidité à 1oule épreuve, discipline parfaite, sang-froid absolu, rien ne lui manque.
C'est merveille, parait-il, que de les voir tirer : déployés en tirailleurs, tous les coups portent, et ces tireurs excellents, bien dans la main de leurs chefs, ne brûlent pas leur poudre aux moineaux. Sans bruit,, sans gaspillage» inutile de munitions, ils infligent à l'ennemi les pertes les plus sensibles.

D'un autre côté, les hommes présentent individuellement les mêmes qualités, auxquelles il faut encore ajouter un courage que rien n'abat.

Un officier de marine qui,après être resté de longues années au Tonkin, vient de rentrer en France, nous cite cet exemple :

Après Bac-Ninh, une colonne expéditionnaire presque tout entière formée par des hommes de la légion étrangère avait été envoyée pour enlever Tuyen-Quang. Ce fut, nous disait cet officier, qui commandait un des bâtiments de la flottille chargée d'appuyer le mouvement, l'opération la plus difficile que la campagne du Tonkin eût présentée jusqu'à ce jour. La marche faite dans un pays inconnu, par une chaleur torride, au milieu de difficultés de toute nature, causait aux hommes les plus cruelles souffrances, et les troupes étaient obligées de monter à bord des bâtiments ; puis dès que le cheminement pouvait être repris, elles étaient débarquées, et l'on Continuait la marche en avant.

Dans un de ces  mouvements, l'officier qui nous a raconté ces faits remarqua sur le pont de son bateau un homme de la Légion étrangère, assis contre le bastingage, son fusil entre les jambes et dont une main était entourée de linges ensanglantés. Il s'approcha de lui et l'interrogea sur, sa blessure ; l'homme lui raconta qu'il avait eu deux doigts fracassés à Bac-Ninh, qu'il s'était fait panser et que sa blessure ne le faisant pas trop souffrir, il avait voulu faire colonne avec ses camarades. L'officier, surpris d'un tel courage, le complimenta et lui fit donner un petit verre de cognac : le soldat en but la moite, puis versa ensuite délicatement le reste sur son pansement que la chaleur avait rendu trop sec.

Le général Millot, "qui assistait en amateur à cette expédition — il était venu en bourgeois et restait incognito dans la cabine du commandant de la canonnière,— vint cependant féliciter le courageux soldat et le proposa pour la médaille militaire.

L'â-t-il eue ? nous l'ignorons.

Mais, si l'on en juge par un tel fait, par un si bel acte et si modestement accompli, combien, dans, ce brillant corps de la Légion étrangère,de belles actions resteront inconnues et sans récompenses !


L'Avenir de Bel-Abbès. 04/02/1885

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