"Au combat, tu agis sans passion et sans haine, tu respectes les ennemis vaincus, tu n’abandonnes jamais ni tes morts, ni tes blessés, ni tes armes".
Plusieurs principes dont l’article 7 du code d’honneur du légionnaire, nous exhortent entre autres, à ne pas abandonner nos blessés au combat, et au-delà, nous intiment de bien s’occuper d’eux après.
Même si cela peut sembler une évidence pour des frères d’armes partageant le même destin parfois tragique, cette préoccupation du commandement est toutefois relativement récente dans les Armées. Sans rentrer dans les détails de l’Histoire, que je laisse aux historiens, je me risque un peu empiriquement à situer cette démarche avec la création de la Croix-Rouge en 1863 avec l’engagement fondateur de son initiateur, le suisse Henry Dunant.
L’intérêt que porte la Légion étrangère à ses blessés dépasse bien évidemment le cadre du “simple relevage” sur le champ de bataille. De nos jours, cette approche est globale.
Médicale bien sûr, mais sociale et psychologique aussi, car certaines blessures prennent leur temps et ravagent avec une égale férocité le corps ou l’âme, voire les deux. C’est une démarche de commandement humain et elle est cultivée de longue date à la Légion, depuis les toutes premières campagnes.
L’action du général Rollet, notre père Légion, et l’antériorité du système social de l’institution, qui a fait école dans l’armée de Terre, l’attestent. Le dossier de votre magazine est donc consacré à nos blessés, et aux actions visibles mises en oeuvre pour eux, à défaut de les citer toutes.
La journée nationale des blessés de la Légion étrangère, la course “la solidaire” en soutien du Foyer d’entraide de la Légion étrangère (FELE) sont représentatives des quelques actions qui illustrent cette volonté.
Enfin, gardons à l’esprit qu’avec l’effort et la participation de tous, blessés ou valides, ils restent avant tout des soldats. La collecte de fonds, même modestes ; l’acquisition de matériel médical ou sportif adapté; l’accompagnement humain face aux méandres de l’administration; autant de “gestes légionnaires” qui sont à voir comme le prolongement de l’action médicalisée proprement dite.
Tu n’abandonnes jamais... tes blessés !
Est donc bien au coeur d’une volonté entretenue et développée par l’esprit légionnaire. Sublimée, en plus, par le sentiment d’appartenir à une même famille. Vous trouverez également vos rubriques habituelles, rehaussées par les belles images de nos unités lors des défilés dans le cadre de la fête Nationale, et en particulier, le 1er Régiment étranger avec ses pionniers et sa musique.
Succès sur YouTube à ne pas manquer, les QRcode des différents préparatifs du 14 juillet sur les Champs-Élysées comme si vous y étiez, jusqu’au jour “J”.
Je vous retrouverai à la rentrée, avec de nouvelles rubriques. L’une d’entre elles vous invitera à écrire vos anecdotes vécues dans la Légion. Vous pourriez commencer à y réfléchir pendant la sieste, sur la plage ou en randonnée ? En attendant, je vous renouvelle mon souhait du plus beau des étés. Bonne lecture à tous.