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A MADAGASCAR

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Le Monde illustré du 11/05/1895

 

A MADAGASCAR


Notre envoyé spécial. M. Louis Tinayre, après une heureuse traversée sur laquelle nous avons publié d'intéressants détails, est enfin arrivé au terme de son voyage, et c'est de Majunga qu'il nous adresse les documents que nous publions aujourd'hui.

Après nous avoir montré un des derniers épisodes du bord, pris sur le Yanj-Tsté : la vaccination des nègres destinés à servir de convoyeurs, il nous fait assister au débarquement des troupes, au déchargement des munitions, et enfin, il nous donne un aspect du pays, avec une vue du poste d'observation le plus avancé de la colonne Metzinger, en avant de Majunga.

Interrogatoire d'un tirailleur Sakalave.

Voiture Lefevre déchargeant du matériel.

Débarquement de troupes.

Débarquement de matériel à la pointe de sable.

Le transport aux voitures.

Débarquement par les porteurs.

Le commandant actuel des troupes françaises à Madagascar vient d'adresser en langue malgache une proclamation dont voici quelques passages, littéralement traduits :

« Enfants de Madagascar, les Français sont venus à Madagascar aussi nombreux que des fourmis, et ils sont venus pour monter jusqu'à Tananarive :


« Ils ne sont pas venus pour vous prendre vos propriétés, ni la terre de vos ancêtres, mais pour forcer le gouvernement hova à exécuter avec équité et loyauté une précédente convention.

« Quand la guerre sera terminée et que le pays sera pacifié, les affaires augmenteront et doubleront. Si les habitants reviennent dans leurs foyers, il ne leur sera infligé aucun châtiment, mais ils seront considérés comme fidèles et dignes de confiance. Il ne sera plus imposé aucune corvée, soit à ceux qui travaillent pour le gouvernement hova, soit aux soldats qui n'étaient pas payés par leurs gouverneurs, car ce sont eux qui vivent de votre propriété. Tel est l'usage de votre gouvernement.

« Mais, dorénavant, personne, pas un seul, ne pourra plus vous dire: « Ceci est pour moi », et personne n'aura plus à répondre: « Je suis ton esclave. »

« Il faut transformer ce qui est mauvais en bon.

« Il est aussi nécessaire, si cela est possible, de pouvoir faire justice de qui que ce puisse être, grand ou petit, quel qu'il soit et où qu'il soit.

« Et quand ce changement merveilleux aura eu lieu, quand chacun possédera sa propriété, aussi bien le grand que le petit, chacun sera content, personne ne sera plus dépouillé et les bandes de voleurs se disperseront.

« Alors les affaires augmenteront et seront bonnes, ce qui vous rendra tous heureux. Et ce que je viens justement de vous dire est la raison de la résolution de la France.

« Pour ceux qui seront avec la France, elle aura bon cœur et elle leur montrera de l'amitié, mais s'il y a de mauvais hommes qui cherchent à empêcher la France de faire ce qu'elle a résolu, malheur à eux !

« Majunga, 4 mars 1895.
« METZINGER,
« général, chef des soldats au commencement
de la guerre.
« Pour traduction conforme:
« L'élève drogman,
« A.-M. CUKDÙS. »


Traduction

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