lundi 28 novembre 2011
Hélie Denoix de Saint Marc va recevoir la plus haute distinction française. AFP
Le chef de bataillon Hélie Denoix de Saint Marc, 89 ans, déporté et officier putschiste en 1961 en Algérie, a été élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur par un décret du Président de la République paru samedi au Journal officiel. Il sera décoré ce lundi aux Invalides à Paris, par le président de la République.
Condamné
Résistant et déporté, Hélie Denoix de Saint Marc, commandait par intérim le 1er régiment étranger de parachutistes (REP, Légion étrangère) qui avait été le fer de lance du putsch manqué des généraux, en avril 1961, en Algérie. Le 1er REP avait été dissous et le commandant Denoix de Saint Marc condamné le 5 juin 1961 à dix ans de détention criminelle et radié de l’ordre de la Légion d’honneur.
Puis amnistié
Il avait été libéré en décembre 1965 et s’était installé à Lyon pour travailler dans l’industrie. Hélie Denoix de Saint Marc avait été ensuite réintégré dans son grade de chef de bataillon (commandant) et ses décorations lui avaient été rendues par l’amnistie prononcée en 1968. Il avait été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur le 29 mars 2003.
Les insignes de grand-croix de la Légion d’honneur, le grade le plus élevé de la plus haute distinction française, lui seront remis lundi en fin de matinée par Nicolas Sarkozy dans la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides à Paris.